Grâce à l'application d'un modèle qui décrit l'orbite et l'attitude des satellites pour reproduire précisément les paramètres de visée, les images sont corrigées géométriquement afin de correspondre aux coordonnées géographiques. Afin de tenir compte de la topographie du terrain, et de créer ainsi une véritable ortho-image, on utilise un modèle numérique d'élévation réalisé à partir des données de la BNDT.

Chaque pixel de l'image panchromatique SPOT représente une surface au sol de 10 m sur 10 m alors que l'image multispectrale Landsat représente une surface de 30 m sur 30 m. En séparant les données multispectrales du capteur TM en ses composantes d'intensité, de couleur et de saturation et en replaçant la composante d'intensité par les données SPOT panchromatiques, on obtient une image fusionnée SPOT + TM avec des pixels de 10 m sur 10 m. L'image résultante tire le meilleur parti des deux images initiales.

Le composé couleurs rouge vert bleu est ensuite transformé grâce à un système informatisé de prépublication en une image dont l'impression nécessite l'utilisation des couleurs primaires (cyan, magenta, jaune et noir). On effectue ensuite une correction finale des couleurs sur cette nouvelle image. En créant un masque à partir des données de la BNDT, il est possible de corriger séparément la couleur des zones recouvertes d'eau et la couleur des zones terrestres, ce qui donne un produit de meilleure apparence.

C'est à cette étape que les données vectorielles de la BNDT sont incorporées à l'image. Il est possible de choisir la combinaison de caractéristiques cartographiques que l'on désire inclure sur la carte soit, par exemple, les routes, les courbes de niveau ou le réseau hydrographique, Les séparations en quadrichromie sont ensuite portées sur un film au moyen d'un traceur laser haute précision. On peut produire des plaques d'impression directement à partir de ces séparations, car elles sont imprimées sous forme d'image à demi-tons (où chaque couleur est faite d'une trame de points des quatre couleurs primaires). Comme ce processus étant numérique du début à la fin, on peut le modifier rapidement et efficacement. Grâce à l'expérience acquise lors du traitement des données et aux réactions des utilisateurs, on pourra perfectionner cette technique de sorte que chaque nouvelle carte-image soit meilleure que la précédente.