À la fin des années 80, plusieurs chercheurs de la Division des sciences des terrains ont exprimé leurs préoccupations quant à l'incohérence entre les datations de coquilles exécutées au laboratoire de la CGC dans les années 60 et les nouvelles datations réalisées sur des matériaux prélevés lors d'une récente visite des sites. Les nouvelles datations étaient souvent différentes. On a constaté des écarts d'environ 400 ans par rapport aux anciennes datations, ce qui correspond étrangement à l'âge du réservoir déduit par la CGC après correction des âges des coquilles à l'aide de la valeur 0,0 %o du del 13C. Il se pourrait donc que les anciennes données aient été présentées différemment.

Bien qu'il n'existe aucune raison de mettre en doute les datations de coquilles faites par la CGC (anciennes et actuelles), on a décidé de faire un recoupement avec les échantillons originaux prélevés par B.G. Craig. On a localisé plusieurs échantillons archivés et lorsque les matériaux étaient en quantité suffisante, on a refait la datation (bien que la qualité de certains échantillons archivés était mauvaise). Six échantillons datés entre 1961 et 1966, dont l'âge s'échelonne de 2 à 9,5 Ma, ont été soumis à une nouvelle datation dans les années 1990. On a comparé les nouvelles et les anciennes datations. Puisque le 13C des échantillons originaux n'avait pas été mesuré, on a comparé leurs âges non corrigés pour déterminer avec précision si les datations de coquilles réalisées par la CGC ne présentaient pas des incohérences. Les nouvelles datations (voir tableau) indiquent une bonne corrélation entre les anciennes et les nouvelles aliquotes. Les écarts sont de l'ordre de 5 % et la moitié de ces écarts sont inférieurs à 1 %.