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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Stratégies coopératives de cartographique au Canada : SCOCARTE EXTECH IV : Étude multidisciplinaire sur l'uranium d'Athabasca, Saskatchewan et Alberta
Gîtes d'uranium associés à des discordances dans le bassin d'Athabasca Une des contributions importantes de l'Étude multidisciplinaire sur l'uranium d'Athabasca consistait à partager et à synthétiser les connaissances, acquises à l'origine séparément dans chaque province et conservées dans des tiroirs de bureau, et à y ajouter de nouvelles connaissances dans le cadre de ce nouveau partenariat transfrontalier. Ce projet « EXTECH IV » permet donc d'éliminer les « failles » associées à la limite provinciale et de favoriser à la fois le dévéloppement économique durable et l'emploi.
Justification Le but de la présente étude est d'améliorer le cadre de connaissances géoscientifiques et les techniques d'exploration se rapportant aux meilleurs gisements d'uranium au monde, qui se trouvent sous la succession sédimentaire du bassin d'Athabasca dans le nord de la Saskatchewan et de l'Alberta. Les connaissances acquises devraient faciliter la découverte de nouveaux gisements dans la région et, éventuellement, dans d'autres secteurs potentiels au Canada. Ces outils aideront le secteur privé à continuer d'investir dans la mise en valeur et la production de cette ressource, qui constitue 40 % de l'approvisionnement mondial en combustible nucléaire, et ainsi à maintenir la deuxième plus importante source d'emplois (après le gouvernement fédéral) pour les Premières nations. Programme Le développement des ressources du Nord du Secteur des sciences de la Terre avec des partenaires semblables et d'autres qui s'ajouteront. Méthode En 1999-2000, des ateliers d'experts organisés par des intervenants ont fait ressortir des lacunes dans nos connaissances et ont mené à la recommandation que des programmes de recherches multidisciplinaires soient mis sur pied et gérés par des partenariats. En trois ans, 80 scientifiques ont recueilli, interprété et intégré des données dans le cadre de quinze sous-projets. Une année entière a été consacrée à la rédaction d'articles. Les résultats de l'étude sont en cours de compilation et feront l'objet d'un rapport final. EXTECH IV fait maintenant partie du sous-projet Synthèse du bassin d'Athabasca du projet Métallogénie de la Province de Churchill occidentale. Géologie et résultats
Les cibles sont situées sous une vaste plaine aux collines allongées, tapissée de pins gris et parsemée de milliers de lacs bordés d'épinettes noires. Sous ce paysage de taïga, s'étend la succession de grès caillouteux sans trait particulier du bassin d'Athabasca. Cette succession formée de couches légèrement inclinées vers l'intérieur du bassin peut atteindre une épaisseur de 1,5 km. À la base de la succession sont présentes de petites lentilles d'uraninite presque pure (U3O8) qui sont encastrées dans des barrières d'argile naturelles. La succession du bassin d'Athabasca et les gisements qu'elle dissimule reposent en discordance depuis plus de 1,5 milliard d'années sur des gneiss rubanés de 2 à 3 milliards d'années déjà météorisés du Bouclier canadien. Dans l'Arctique canadien, des bassins similaires, jadis rattachés à la partie septentrionale de l'Australie, renferment également de tels gîtes d'uranium. Suite au remplissage du bassin d'Athabasca par des matériaux transportés par des rivières anastomosées s'écoulant vers le nord-ouest, la succession sédimentaire résultante a été érodée et recouverte à plusieurs reprises. Il y a environ 12 000 ans, une nappe glaciaire de 2,5 km d'épaisseur a façonné les strates sédimentaires, produisant un paysage de collines aux formes ovales et allongées, appelées drumlins, et a décapé les bordures du bassin, mettant au jour de petits indices minéralisés. Ceux-ci ont suscité très peu d'intérêt jusqu'à la découverte, en 1968, du gisement de Rabbit Lake sur la bordure orientale du bassin, d'où on allait extraire 20 % de la production mondiale de combustible nucléaire. La spectrométrie gamma aérienne et la prospection ont contribué à la découverte d'autres gîtes à faible profondeur. De nouveaux concepts, comme le repérage de zones graphitiques conductrices dans les gneiss, ont permis de découvrir, dans les années 1980, les gisements profonds, mais à très forte teneur en uranium de Cigar Lake et de McArthur River. Les études régionales effectuées dans le cadre d'EXTECH IV ont permis de résoudre le problème des " failles de bordure de carte" entre la Saskatchewan et l'Alberta, de définir de nouvelles unités du socle et du bassin, et de déterminer l'âge et la géométrie des failles régionales et des failles secondaires associées aux zones minéralisées. En somme, ces études ont élargi le cadre des connaissances géologiques servant à guider les travaux d'exploration. Nous avons ainsi appris que des failles anciennes avaient créé de petites vallées, qui ont été comblées par les grès du bassin d'Athabasca, et ont été réactivées lors de la formation de la minéralisation.
Une distinction entre les résidus anciens de pétrole (1,4 Ga) et le bitume plus récent a été établie dans l'ensemble du bassin et on a démontré que ces résidus étaient postérieurs à la formation de la minéralisation. De nouvelles normes ont été élaborées pour la datation de l'uraninite, et la géochronologie des zircons détritiques permet enfin d'encadrer la chronologie de la sédimentation (p. ex. 1,66 Ga pour la séquence 3) et de l'altération associée à la minéralisation (à partir de 1,5 Ga). Les levés géophysiques en forage ont en outre permis de dégager des corrélations parmi ces nombreux résultats.
Résultats Si les retombées des recherches géoscientifiques nécessitent normalement plusieurs années avant de se produire, cela n'a pas été le cas ici : de nouvelles compagnies ont d'ores et déjà jalonné la quasi-totalité de la partie albertaine du bassin d'Athabasca et les sociétés déjà présentes ont raffermi leurs positions en Saskatchewan, en Alberta et plus loin encore. De plus, les employés du secteur privé et des gouvernements n'hésitent pas à faire appel à de nouveaux concepts et à de nouvelles techniques pour des travaux d'exploration et d'aménagement du territoire. Grâce au projet EXTECH IV, dix jeunes scientifiques ont bénéficié d'une formation, et des données anciennes et nouvelles sont maintenant disponibles dans des archives publiques. Participants La Corporation Cameco, COGEMA, les services géologiques de la Saskatchewan et de l'Alberta, la Commission géologique du Canada, les universités de la Saskatchewan, de Regina, de l'Alberta et Laurentienne ainsi que plusieurs petites entreprises et des particuliers, tels que GEOSYSTEM Canada Inc. et Paul Ramaekers, ont contribué pour plus de 8 millions de dollars en nature et en espèces, et ont fourni plus de 80 scientifiques et gestionnaires. Le rapport final est commandité par la Division des gîtes minéraux de l'Association géologique du Canada, la Saskatchewan Geological Society et la Commission géologique du Canada. Information supplémentaire Veuiller contacter Dr. Charlie Jefferson. ou Gary Delaney : (306) 787-1160. Les participants et les produits sont présentés sur le site Web, EXTECH IV: Athabasca Uranium Étude Multidisciplinaire.
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