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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Mallik 2002 Précis d'information
PROGRAMME DE FORAGE D'EXPLORATION DES HYDRATES DE GAZ DE MALLIK Mallik 2002 est un programme international de 25 millions de dollars canadiens ($CAN) consacré à l'étude des hydrates de gaz et dirigé par Ressources naturelles Canada (RNCan). Plus de cent éminents scientifiques du Canada, du Japon, des États-Unis, de l'Allemagne et de l'Inde participeront à cette étude novatrice, la première du genre au monde. Trois puits de recherche seront forés dans le pergélisol du delta du Mackenzie cet hiver pour évaluer le potentiel et la viabilité économique de la production d'hydrates de gaz et pour étudier le rôle joué par les hydrates de gaz dans le changement climatique. Les chercheurs effectueront des expériences scientifiques pour améliorer leur compréhension des hydrates de gaz et mettre à l'essai de nouvelles techniques de forage et de production. Ce projet placera le Canada à l'avant-scène de la recherche sur les hydrates de gaz. Le gaz naturel tiré des hydrates de gaz est l'hydrocarbure traditionnel dont la combustion produit le moins de résidus et, à ce titre, pourrait vraisemblablement devenir une source d'énergie dominante. Le site du projet, le champ d'hydrates de gaz de Mallik, a été découvert en 1971-1972 lors d'un forage d'exploration de la Compagnie Pétrolière Impériale Ltée. Que sont les hydrates de gaz? Les hydrates de gaz sont des substances semblables à de la glace, qui se composent d'eau et de gaz naturel et se forment à basses températures et sous des pressions élevées. Ils se trouvent sous de larges zones des régions continentales et des plates-formes continentales marines de l'Arctique et des plates-formes continentales marines. Des pays comme l'Inde, le Japon et la Chine en ont d'importants gisements marins. Dans l'Arctique et au large des côtes, le Canada est aussi bien pourvu en hydrates de gaz. Les hydrates de gaz, principalement le méthane, sont une forme très concentrée d'énergie propre qui donne 164 fois son volume solide en gaz. Selon les estimations, les quantités d'énergie se présentant sous forme d'hydrates de gaz seraient supérieures à celles de toutes les autres sources d'hydrocarbures traditionnelles réunies, y compris le charbon, le pétrole et le gaz naturel. Si l'on parvenait à mettre au point les technologies de récupération nécessaires à une exploitation rentable des hydrates de gaz, ces derniers pourraient transformer radicalement la situation mondiale de l'approvisionnement en énergie. Au chapitre de l'environnement, les hydrates de gaz soulèvent aussi des questions qui nécessiteront un examen plus approfondi. De plus en plus, il appert que les hydrates de gaz naturel ont joué un rôle important dans l'accélération du rythme des changements climatiques mondiaux passés en libérant du méthane, un gaz à effet de serre 21 fois plus néfaste que le dioxyde de carbone. Des recherches s'imposent pour évaluer les incidences possibles des hydrates de gaz libérés par la fonte du pergélisol. Le risque naturel associé aux hydrates de gaz est une autre source de préoccupation. En effet, des forages dans des accumulations peu profondes d'hydrates de gaz ont déjà entraîné des décès et la destruction d'infrastructures, notamment dans l'Arctique et le Golfe du Mexique. On sait également que les hydrates de gaz peuvent créer une instabilité du plancher océanique et susceptible d'endommager gravement les câbles ou les pipelines qui s'y trouvent. Recherches passées Depuis quelques années, on entend davantage parler des hydrates de gaz, qui retiennent de plus en plus l'attention. Au Canada, le lancement d'une nouvelle phase d'exploration dans le Nord a attisé l'intérêt du secteur du pétrole et du gaz naturel. Dernièrement, RNCan a joué un rôle de premier plan dans la recherche sur les hydrates de gaz en réalisant des travaux dans l'Arctique et au large du littoral canadien. Le Japon, les États-Unis, l'Allemagne et plusieurs autres pays ont mis sur pied de vastes programmes d'étude. Au milieu des années 90, un consortium international s'est formé dans le but de créer à Mallik un site mondial de recherche internationale pour l'étude des hydrates de gaz naturel d'origine continentale. Un puits de recherche de 1 150 m y a été foré avec succès en 1998 jusqu'à une profondeur de 1 150 m. Le projet De la mi-décembre 2001 à la mi-mars 2002, trois puits d'hydrates de gaz de 1 200 mètres seront forés dans le pergélisol sur l'île Richards dans le delta du Mackenzie, sur la côte de la mer de Beaufort. À cet endroit, le pergélisol a une épaisseur de 640 mètres et les températures annuelles moyennes y sont d'environ -10° C. Les défis techniques et logistiques du programme sont considérables : il faut entre autres construire une route de glace, transporter l'équipement et forer dans des conditions arctiques hivernales. Il y aura un puits de production expérimental et deux puits adjacents de 40 mètres pour l'observation scientifique. Des expériences à grande échelle seront exécutées sur le terrain afin d'effectuer un suivi du comportement physique des dépôts d'hydrates de gaz lors de la dépressurisation et de la stimulation thermique de l'exploitation. Le vaste programme scientifique prévoit, outre les puits d'observation et les essais de production, le prélèvement de carottes. Elles seront transportées sur 200 km de routes de glace vers Inuvik où une soixantaine de chercheurs pourront réaliser divers essais, notamment des essais géophysiques, décrire et analyser les échantillons, et en extraire des sous-échantillons en vue d'études scientifiques plus poussées dans des les laboratoires du monde entier. Les scientifiques de RNCan étudieront aussi la possibilité de stocker du dioxyde de carbone dans les réservoirs laissés vacants par les hydrates de gaz récupérés, une solution novatrice pour atteindre les objectifs de réduction des émissions du Canada. Les résultats
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