Les levés du RNG se caractérisent par les étapes suivantes :

• ·Le prélèvement d'un échantillon par secteur de 13 km² ou plus (plus ou moins 1/2,5 km² au Nouveau-Brunswick) dans une aire de levé de 1000 km² ou plus.
• L'exécution de levés de sédiments fluviatiles (sédiments de ruisseau) dans des régions présentant un relief moyen à montagneux (Cordillère, Nouveau-Brunswick et nord du Labrador.
• Levés des sédiments lacustres dans les régions présentant un relief faible à moyen (Bouclier canadien).
• Les résultats sont publiés sous forme de dossiers publics de la CGC durant l'année suivant le début des levés.

Prélèvement de sédiments fluviatiles dans des cours d'eau de premier ou de second ordre. Les échantillons sont recueillis dans des sacs en papier Kraft (12,5 cm x 28 cm avec un soufflet sur le côté) qui sont remplis aux deux tiers avec du limon ou du sable fin prélevé dans le chenal actif d'un cours d'eau. Les échantillons de limon sont recueillis après les échantillons d'eau. La personne recueille généralement des poignées de limon à divers endroits dans le chenal actif d'un cours d'eau tout en se déplaçant graduellement vers l'amont. Si le chenal du cours d'eau se compose d'argile ou de matériaux grossiers à partir desquels il est difficile, voire impossible de recueillir des échantillons appropriés, un échantillon du tapis de mousse peut alors être prélevé.

Les sacs en papier Kraft contenant les échantillons de limon sont expédiés à un laboratoire commercial, où ils sont séchés à l'air à des températures inférieures à 40 ºC et tamisés au moyen d'un tamis de -80 mesh (177 µm). Le contrôle de la qualité est essentiel au succès du Programme national de reconnaissance géochimique et comprend l'insertion d'échantillons de référence et d'échantillons anonymes dans chaque lot de vingt échantillons de sédiments.

• Prélèvement de sédiments dans la partie centrale de lacs dont la superficie est de préférence inférieure à 5 km² et la profondeur supérieure à 3 mètres. Un échantillon de l'eau du lac est également prélevé près de la surface, au site d'échantillonnage des sédiments.

• Un échantillonneur constitué d'un tuyau creux avec un clapet à la base est utilisé pour prélever environ un kilogramme de sédiments lacustres humides. L'échantillonneur comprend une ouverture au sommet qui permet aux quelques centimètres supérieurs de sédiments de s'échapper; il est ainsi possible d'éviter la contamination des niveaux supérieurs de sédiments. En général, un kilogramme de gel organique, la matière de collecte idéale, est constitué d'environ 95 pour cent d'eau, et une fois séché, il reste environ 50 grammes de matière pour l'analyse.

• Séchage à l'air des échantillons de sédiments, qui sont ensuite désagrégés et passés par un tamis de 80 mesh (<180 µm).

• La moitié du tamisat de 80 mesh fait l'objet d'une analyse au spectrophotomètre d'absorption atomique (SAA) et l'autre moitié d'une analyse par activation neutronique (AAN).

• On crée des lots de 20 échantillons séquentiels assimilés à des lots de gestion. Chaque lot est composé de 17 échantillons courants, d'un jeu d'échantillons en double prélevés sur le terrain, d'un échantillon de référence et d'un double d'échantillon anonyme ou d'échantillon d'analyse. Le jeu d'échantillons en double est constitué de deux échantillons prélevés au même endroit et sert à déterminer les variations sur le terrain. L'échantillon de référence, qui est composé de matériaux de référence connus et aux résultats d'analyse bien définis, sert à s'assurer que l'analyse est exacte, tandis que l'échantillon anonyme, qui consiste tout simplement en une partie de l'un des échantillons en double prélevés sur le terrain, sert à s'assurer que l'analyse est précise. Il est primordial d'utiliser des étalons et il faut maîtriser les méthodes de contrôle de la qualité afin de garantir la cohérence spatiale et chronologique des données.

Les échantillons d'eau des cours d'eau sont prélevés au milieu du chenal, dans l'eau vive si possible. Les échantillons d'eau des lacs sont prélevés près de la surface du lac, au même site d'échantillonnage des sédiments. Les échantillons sont déposés dans des bouteilles en polyéthylène haute densité. Jusqu'à tout récemment, les échantillons d'eau étaient analysés seulement pour détecter l'uranium et les fluorures et pour connaître le pH, mais grâce à l'émergence de l'analyse multiélément de précision relativement peu coûteuse telle la spectrométrie de masse par plasma à couplage inductif, on disposera dorénavant de données pour au moins 50 éléments.