Information sur les tremblements de Terre |
Divulgation proactive Version imprimable ![Version imprimable Version imprimable](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_printversion2.gif) ![](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![Des communautés fortes et sûres Des communautés fortes et sûres](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/2002iscom_f.jpeg) Ressources naturelles Canada > Secteur des sciences de la Terre > Priorités > Des communautés fortes et sûres > Géodynamique
Géodynamique Observation de la zone de subduction des Cascades en action
Les habitants du sud de la Colombie Britannique, des états de Washington,
de l'Oregon et du nord de la Californie savent que des séismes majeurs
(magnitude 8 ou 9) frappent la côte ouest avec un intervalle de
quelques centaines d'années. Ces séismes ont lieu en mer le
long de la portion peu profonde d'une faille majeure où le plancher
océanique glisse, ou subduit, sous le nord-ouest Amérique.
![Schéma de la zone de subduction montrant les parties totallement
ou partiellement bloquées (sources du prochain séisme majeur)
et la partie profonde où l'épisode de glissement a eu lieu. Schéma de la zone de subduction montrant les parties totallement
ou partiellement bloquées (sources du prochain séisme majeur)
et la partie profonde où l'épisode de glissement a eu lieu.](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/geodyn/images/casact_fig08_.gif) Schéma de la zone de subduction montrant les parties totallement
ou partiellement bloquées (sources du prochain séisme majeur)
et la partie profonde où l'épisode de glissement a eu lieu.
|
Une équipe de scientifiques de la Commission géologique du
Canada, Département des ressources naturelles, a observé un
comportement inattendu de la partie profonde de cette même faille,
au dessous du sud de l'Ile de Vancouver et de la région du 'Puget
Sound'. Leur travail montre que, au lieu de glisser continuellement comme
il est généralement admis, un épisode inattendu de glissement
rapide a eu lieu pendant quelques jours durant l'année 1999. Les
auteurs, Herb Dragert, Kelin Wang et Thomas James qui travaillent près
de Victoria, C.B., ont récemment publié cette recherche dans
le journal SCIENCE.
Ils suggèrent qu'après un tel épisode de brusque
glissement profond, les risques de rupture le long de la partie supérieure
et bloquée de la faille sont légèrement augmentés,
pouvant ainsi induire le prochain séisme majeur. Il n'est cependant
pas nécessaire de s'alarmer. Il est très probable que de
tels épisodes de glissement rapide se produisent avec un intervalle
de quelques années, une sorte de «routine» donc pour
la faille. Au lieu d'accumuler continuellement des contraintes le long
de la partie bloquée jusqu'au prochain grand séisme, comme
il était jusqu'alors supposé, il semble que des contraintes
supplémentaires puissent s'ajouter de façon brusque durant
des intervalles de quelques jours, voire quelques semaines. Ces épisodes
de glissement rapide seraient séparés par des périodes
de temps plus longues, peut-être des années, au cours desquelles
l'accumulation de contraintes est plus faible.
Les épisodes de glissement ont été détectés à l'aide d'un réseau de
sites GPS ("Global Positioning System") établi pour surveiller les
étirements et raccourcissements de la croûte dans cette zone de
subduction au potentiel sismique important. Il s'agit de la même
technique satellitaire utilisée pour la navigation et le positionement,
mais une précision nettement supérieure est obtenue grâce à un matériel
spécialisé (récepteur, antenne stable) et à un traitement méticuleux des
données. Il est donc possible de mesurer les positions horizontales avec
une précision de l'ordre de quelques millimètres sur plusieurs centaines
de kilomètres.
![Réseau GPS: Les sites GPS sont opérés au Canada par la Commission géologique du
Canada et au États Unis par de nombreuses agences, telles que le consortium
universitaire PANGA (Pacific Northwest Geodetic Array), NOAA (Gardes Côte US et NGS),
l'Observatoire volcanologique des Cascades, le 'Jet Propulsion Laboratory', etc. Réseau GPS: Les sites GPS sont opérés au Canada par la Commission géologique du
Canada et au États Unis par de nombreuses agences, telles que le consortium
universitaire PANGA (Pacific Northwest Geodetic Array), NOAA (Gardes Côte US et NGS),
l'Observatoire volcanologique des Cascades, le 'Jet Propulsion Laboratory', etc.](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/geodyn/images/casact_fig01_.gif) Réseau GPS: Les sites GPS sont opérés au Canada par la Commission géologique du
Canada et au États Unis par de nombreuses agences, telles que le consortium
universitaire PANGA (Pacific Northwest Geodetic Array), NOAA (Gardes Côte US et NGS),
l'Observatoire volcanologique des Cascades, le 'Jet Propulsion Laboratory', etc.
|
Le GPS et d'autres observations géodésiques ont déjà
montré que la marge ouest de l'Amérique du Nord, depuis le sud de la Colombie
Britannique jusqu'au nord de la Californie, se déplace lentement vers
l'est (flèches noires) parce que la plaque océanique en subduction
entraîne l'Amérique du Nord avec elle.
![Déplacements long terme (flèches noires) et liés à l'épisode de glissement (flèches rouges) estimés par GPS Déplacements long terme (flèches noires) et liés à l'épisode de glissement (flèches rouges) estimés par GPS](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/geodyn/images/casact_fig07_.gif) Déplacements long terme (flèches noires) et liés à l'épisode de glissement (flèches rouges) estimés par GPS
|
![Position quotidienne représentée en fonction du temps (cliquer pour voir les sites) - Les barres verticales indiquent le début de l'épisode de glissement Position quotidienne représentée en fonction du temps (cliquer pour voir les sites) - Les barres verticales indiquent le début de l'épisode de glissement](/web/20061103031217im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/geodyn/images/casact_fig04_albh.gif) Position quotidienne représentée en fonction du temps (cliquer pour voir les sites) - Les barres verticales indiquent le début de l'épisode de glissement
|
L'épisode de glissement à été détecté sur des observations GPS montrant
que, pendant l'été 1999, le sud de l'Ile de Vancouver et le 'Puget
Sound' ont brusquement inversé leur direction de déplacement pour
quelques jours (flèches rouges). Ce mouvement inhabituel a eu lieu sur
environ 10 jours à chaque site et a pris environ 35 jours pour migrer du
'Puget Sound' au centre de l'Ile de Vancouver. Le glissement a eu lieu
sur une faille d'une surface d'environ 50 par 300 km (30 par 190 miles)
à une profondeur d'environ 25 à 45 km (15 à 29 miles).
Si ce glissement avait eu lieu brusquement, il aurait correspondu à un séisme de
magnitude 6.7, similaire en magnitude au récent tremblement de terre de
Nisqually près de Seattle. Mais parce qu'il s'est accompli sur plusieurs
semaines, il a uniquement été détecté par les mesures GPS précises.
Le séisme de Nisqually est un exemple de tremblement de terre
"intraslab", l'un des autres types de séismes pouvant
avait lieu dans la région. Les tremblements de terre intraslab
ont lieu dans la plaque océanique en subduction et les tremblements
de terre crustaux peu profonds on lieu dans la plaque Nord Amérique,
au dessus de la zone de subduction. Ces séismes sont plus petits
que les séismes de type "megathrust", mais sont également
dangereux du fait de leur proximité avec les zones peuplées,
par opposition aux séismes "megathrust". Des mesures
GPS dans l'état de Washington ont documenté le déplacement
crustal dû au tremblement de terre de Nisqually, illustrant les
nombreuses applications de cette technique.
Comprendre les relation entre les différents types de tremblement
de terre et le glissement silencieux représente un nouveau champ
d'étude. Un nombre plus important de sites GPS est nécessaire
pour mieux comprendre avec quelle fréquence, et sur quelle surface,
ces glissements ont lieu. Les futures études de ce nouvel aspect
du comportement des failles apporteront une meilleur compréhension
de l'aléa sismique et pourrait guider les premiers pas vers la
surveillance de la surpression le long de la faille de subduction en temps réel.
|