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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Le Club Logan : Entretenir la flamme
Par Drew Gough Le 13 avril 2005 Cet article a paru originellement dans "La Source", le bulletin
de l'Intranet de Ressources naturelles Canada. Il a été reproduit ici avec autorisation.
Être scientifique, c'est avant tout s'intéresser aux idées, c'est-à-dire trouver des idées, les étudier, les prouver ou les réfuter et finalement en discuter. La communauté scientifique a toujours eu recours aux discours et aux discussions pour renforcer ou élaborer des théories scientifiques, et le monde de la géologie ne fait pas exception à la règle. Compte tenu que la Commission géologique du Canada (CGC) fait des percées scientifiques depuis plus de 160 ans, il est tout à fait normal qu'un discours professionnel accompagne les progrès de la CGC. En 1887, le Club Logan, un groupe intéressé principalement par la présentation d'idées et de théories scientifiques et les discussions connexes, a été créé à Ottawa. Les réunions se déroulaient dans un cadre formel afin d'encourager des débats professionnels, et l'esprit - et le nom - du club original sont les mêmes qu'au début. « Lorsqu'il a été fondé, le Club Logan était un lieu de débats où l'on discutait d'enjeux importants de façon assez formelle », explique Wouter Bleeker, chercheur scientifique de la CGC et co-président du Club avec sa collègue Andrée Blais Stevens. « Nous avons, aujourd'hui comme dans le passé, de grands conférenciers dont les présentations sont toujours suivies de discussions ou d'une période de questions formelles ». Le Club a été formé pour suivre les progrès scientifiques à la CGC, et son importance a augmenté et diminué en même temps que celle de la CGC. Les deux organisations se font écho et vont de pair. « La CGC a connu des hauts et des bas au fil du temps, mentionne Wouter. Parfois, les dirigeants concluèrent que la recherche de pointe en géologie aidait à renforcer le pays, mais à d'autres moments, les priorités changeaient tellement que les activités de recherche géologique et de levés scientifiques n'étaient à peine financés. »
Les scientifiques de la CGC continuent de faire des découvertes importantes. Récemment, Garry Rogers et Herb Dragert du Groupe des risques de tremblements de terre pour l'ouest du Canada ont découvert un phénomène tectonique appelé épisodes de tremblement et de glissement. Herb s'est rendu à Ottawa en février pour présenter ses résultats lors d'une conférence très appréciée du Club Logan. « Le Club Logan est un excellent mode de diffusion de toutes ces connaissances, indique Wouter. Un grand nombre d'entre nous, les scientifiques, sommes si préoccupés par notre travail que nous négligeons parfois le côté relations publiques de nos découvertes. On peut ainsi discuter plus directement avec les employés du Ministère. » Wouter est fier de la qualité des conférenciers présentés par le Club Logan cette année et aime bien le cadre dans lequel ont lieu les conférences. Le Club Logan est actif et accueille chaque année des dizaines de conférenciers et de scientifiques qui sont experts dans leurs domaines et qui ont des histoires intéressantes à raconter. Le site Web du Club Logan informe les amateurs des prochaines conférences et fournit des extraits utiles des sujets d'allocution. Vous n'avez pas besoin d'être géologue pour apprécier le contenu. Les sujets sont parfois truffés de mots scientifiques, mais la plupart des conférenciers s'expriment de façon à ne pas intimider les participants non scientifiques (les conférences sont ouvertes au grand public et des annonces des prochaines conférences sont envoyées aux employés de RNCan de la région de la capitale nationale, aux universités de Carleton et d'Ottawa et à une liste croissante de personnes, par courriel). « Seul un vrai expert peut traiter d'un sujet complexe de façon à ce que son public puisse le suivre avec aisance, explique Wouter. En ramenant un sujet à ses éléments essentiels, vous le rendrez plus intéressant pour le grand public. »
C'était certainement le cas quand Herb a fait sa présentation. Il a condensé et vulgarisé un sujet scientifique complexe - le mouvement épisodique des plaques tectoniques de la Terre, sous la côte Ouest du Canada - et a su garder l'attention des participants qui avaient plus d'une question à poser après la conférence. Wouter souhaite que les activités à venir prennent de l'ampleur et il a établi des plans pour atteindre cet objectif. à la conférence de mai, il espère présenter John Grotzinger, un vieil ami de la CGC et enseignant de l'Institut de technologie du Massachusetts, qui a participé activement aux missions Rover sur Mars. Dans le cadre de cette activité - sur un sujet aussi important pour la communauté scientifique internationale - Wouter aimerait organiser deux conférences : une conférence scientifique en matinée, dans la salle Gamble, et une conférence publique en après-midi, au Musée canadien de la nature. Le Musée connaît assez bien le Club Logan, étant donné que la CGC se trouvait autrefois dans ses locaux.
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