Divulgation proactive Version imprimable ![Version imprimable Version imprimable](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_printversion2.gif) ![](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![Des communautés fortes et sûres Des communautés fortes et sûres](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/esst_images/2002iscom_f.jpeg) Ressources naturelles Canada > Secteur des sciences de la Terre > Priorités > Des communautés fortes et sûres > Les volcans du Canada
Les volcans du Canada Composantes des volcans
La genèse d'un volcan est toujours la même;
elle est due à une accumulation de liquide sous
la surface de la terre. Ces liquides de profondeur sont
la plupart du temps composés des huit éléments
suivants : l'oxygène (O), le silicium (Si),
l'aluminium (Al), le fer (Fe), le magnésium
(Mg), le calcium (Ca), le sodium (Na) et le potassium
(K). Les composés dits volatils (ou gaz), tels
que le dioxyde de soufre, le dioxyde de carbone et l'eau,
sont aussi généralement présents
dans ces liquides en plus petites quantités. Les
liquides de profondeur ou coulées de silicates
(parce qu'ils sont abondants en silice) sont appelés
magmas jusqu'à ce qu'ils atteignent la
surface où ils deviennent des laves. Les coulées
de lave sont très souvent des ruisseaux de liquides
très chauds qui peuvent transporter des cristaux
qui se sont formés sous-terre ou qui se formés
lors du refroidissement de la lave. La température
de la lave peut varier entre 500°C et 1200°C et
les coulées peuvent jaillir selon diverses manières
qui dépendent de leur composition chimique et particulièrement
de leurs quantités relatives de silicium et d'eau.
![Figure 5. Vue schématique d'un volcanSchéma d'un stratovolcan illustrant quelques termes volcaniques et des noms de roches. Les noms des roches sont basés sur le pourcentage pondéral desilicate (SiO2) dans la roche. (Courtoisie de l'observatoire de volcan des Cascades, Commission géologique des Étatas-Unis) Figure 5. Vue schématique d'un volcanSchéma d'un stratovolcan illustrant quelques termes volcaniques et des noms de roches. Les noms des roches sont basés sur le pourcentage pondéral desilicate (SiO2) dans la roche. (Courtoisie de l'observatoire de volcan des Cascades, Commission géologique des Étatas-Unis)](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig05_f_.gif) Figure 5. Vue schématique d'un volcanSchéma d'un stratovolcan illustrant quelques termes volcaniques et des noms de roches. Les noms des roches sont basés sur le pourcentage pondéral desilicate (SiO2) dans la roche.
(Courtoisie de l'observatoire de volcan des Cascades, Commission géologique des Étatas-Unis)
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Les roches volcaniques témoignent de l'histoire
des éruptions d'un volcan particulier. Les
roches volcaniques portent beaucoup de noms différents
à cause des variations importantes de leurs compositions
chimiques. On a choisi ces noms pour qu'un seul mot puisse
fournir le plus d'information possible concernant
la roche. Étant donné que les roches volcaniques
sont composées dans leur plus grande part des éléments
Si et O, pour les commodités de la description,
les volcanologues combinent ces deux éléments
et les appellent des silicates (SiO2). Ces deux éléments
comptent pour plus de 45 % du poids des roches; par conséquent,
les noms des roches volcaniques dépendent de la
quantité de SiO2 présente dans la roche.
Par exemple, le basalte, la roche volcanique la plus courante
au Canada (et à la surface du globe) contient entre
45 et 52 % de SiO2 (en poids; Figure 5).
On trouve de grandes quantités de basalte partout
au Canada. Dans l'ouest canadien, le basalte couvre
la plus grande partie des plateaux de la région
Cariboo/Chilcotin du centre de la Colombie-Britannique.
L'andésite, une autre sorte de roche volcanique
qui contient plus de SiO2 que le basalte (52-63 % en poids
de SiO2; Figure 5),
n'est pas aussi courante dans les volcans canadiens
récents, mais peut éventuellement jaillir
dans la région de Garibaldi au sud de la Colombie-Britannique
ou du Mont Baker, immédiatement au sud de la frontière
au nord-ouest de l'état de Washington. Le basalte
et l'andésite coulent facilement et forment
le plus souvent les coulées de lave. Les volcans
qui crachent des laves de dacite (63-68 % en poids de
SiO2; Figure 5)
et de rhyolite (>68 % en poids de SiO2; Figure 5)
sont moins courants, mais sont éventuellement portés
à exploser et sont plus dangereux que les volcans
qui rejettent des laves de basalte et d'andésite.
À cause de l'épaisseur et de la viscosité
(c.-à-d. collants comme le miel ou la mélasse)
des magmas de dacite et de rhyolite, ces laves ne s'écoulent
pas aussi facilement et sont portées à exploser
si elles sont riches en volatils. Les laves dacitiques
et rhyolitiques qui contiennent peu de gaz construisent
des monts de lave autour de la zone de la cheminée,
arrondis en forme de muffin, appelés 'dômes'.
![Figure 6. Dôme de laveLe volcan de la Soufrière, à Montserrat (Antilles), avec son dôme actif de lave au sommet (décembre 1996).Une éruption semblable a eu lieu, il y a 2350 ans, au Mont Meager en Colombie-Britannique. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada)) Figure 6. Dôme de laveLe volcan de la Soufrière, à Montserrat (Antilles), avec son dôme actif de lave au sommet (décembre 1996).Une éruption semblable a eu lieu, il y a 2350 ans, au Mont Meager en Colombie-Britannique. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig06_.jpg) Figure 6. Dôme de laveLe volcan de la Soufrière, à Montserrat (Antilles), avec son dôme actif de lave au sommet (décembre 1996).Une éruption semblable a eu lieu, il y a 2350 ans, au Mont Meager en Colombie-Britannique.
(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
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![Figure 7. Dôme de lave, détailDôme de lave en expansion à Montserrat; extrusion d'une aiguille de lave massive à travers un cône de lave et de cendre (décembre 1996) (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada)) Figure 7. Dôme de lave, détailDôme de lave en expansion à Montserrat; extrusion d'une aiguille de lave massive à travers un cône de lave et de cendre (décembre 1996) (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig07_.jpg) Figure 7. Dôme de lave, détailDôme de lave en expansion à Montserrat; extrusion d'une aiguille de lave massive à travers un cône de lave et de cendre (décembre 1996)
(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
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Deux grosses éruptions de magma de dacite au Mont Meager,
dans le sud de la Colombie-Britannique, et au Mont Churchill,
dans l'est de l'Alaska ( à quelques kilomètres
de la frontière du territoire du Yukon), ont généré
d'importants dépôts de cendres volcaniques
à travers une grande partie de l'Ouest canadien
durant les 3 000 dernières années.
Les types d'éruption dépendent de la composition du magma |
Selon que le magma est basaltique, andésitique, dacitique,
rhyolitique ou une myriade d'autres compositions plus
obscures, différents noms sont utilisés
pour le décrire une fois que l'éruption
a eu lieu. Selon sa composition chimique (et d'autres
facteurs comme son contenu volatil), le magma va soit
s'écouler hors de la cheminée du volcan
(Figure 5)
passivement et rester 'homogène' (ex. la lave),
soit exploser violemment en se fragmentant (pyroclastique).
En refroidissant, les coulées de lave homogènes
forment souvent des fractures régulières,
appelées 'joints en colonne' (Figure 9)
, qu'on reconnaît aisément et qui sont
très particulières. Les coulées de
lave peuvent aussi produire du matériel fragmentaire,
qu'on appele 'brèche en coulée' qui
se forme quand la lave refroidit mais qui continue à
se déplacer.
![Figure 9. Joints en colonneJoints en colonne dans une coulée de lave solidifiée. Ces joints polygonaux réguliers résultent de la contraction de la lave en train de refroidir. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada)) Figure 9. Joints en colonneJoints en colonne dans une coulée de lave solidifiée. Ces joints polygonaux réguliers résultent de la contraction de la lave en train de refroidir. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig09_.jpg) Figure 9. Joints en colonneJoints en colonne dans une coulée de lave solidifiée. Ces joints polygonaux réguliers résultent de la contraction de la lave en train de refroidir.
(Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))
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![Figure 10. Pahoehoe et aaUne surface de lave 'pahoehoe' (premier plan) et un front actif de coulée 'aa' (arrière plan) à Hawaii. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada)) Figure 10. Pahoehoe et aaUne surface de lave 'pahoehoe' (premier plan) et un front actif de coulée 'aa' (arrière plan) à Hawaii. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig10_.jpg) Figure 10. Pahoehoe et aaUne surface de lave 'pahoehoe' (premier plan) et un front actif de coulée 'aa' (arrière plan) à Hawaii.
(Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))
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La surface de la lave peut se présenter sous différentes
formes. On appelle 'pahoehoe' les laves cordées,
dont la surface s'apparente à des coquillages,
et 'aa', les laves brisées, à apparence
vacuolaire (Figure 10).
Cependant, si le magma se brise en fragments pendant une
éruption explosive, les fragments sont appelés
'téphra' ou 'scories' (Figure 11).
On décrit ces fragments en fonction de leur taille
et du pourcentage en volume de vacuoles( c.-à-d.
en bulles d'air; Figure 12, Figure 13)
qu'ils contiennent.
![Figure 12. VacuolesDes vacuoles dans la lave solidifiée. Quand une coulée de lave s'arrête, mais avant sa solidification, les bulles de gaz, à l'intérieur, se déplacent vers le haut; elles se rassemblent sous la croûte superficielle solidifiée pour former une zone riche en vacuoles au sommet et une zone plus dense dans la partie centrale de la lave. (Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada)) Figure 12. VacuolesDes vacuoles dans la lave solidifiée. Quand une coulée de lave s'arrête, mais avant sa solidification, les bulles de gaz, à l'intérieur, se déplacent vers le haut; elles se rassemblent sous la croûte superficielle solidifiée pour former une zone riche en vacuoles au sommet et une zone plus dense dans la partie centrale de la lave. (Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig12_.jpg) Figure 12. VacuolesDes vacuoles dans la lave solidifiée. Quand une coulée de lave s'arrête, mais avant sa solidification, les bulles de gaz, à l'intérieur, se déplacent vers le haut; elles se rassemblent sous la croûte superficielle solidifiée pour former une zone riche en vacuoles au sommet et une zone plus dense dans la partie centrale de la lave.
(Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada))
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![Figure 11. TéphraTéphra scoriacé du cône de Nazko, au centre de la Colombie-Britannique. Les plus petits morceaux (moins de 6.4 cm de long) sont des lapillis, et les plus gros, des blocs ou des bombes. En comparaison, le marteau de géologue mesure environ 30 cm de longueur. (Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada)) Figure 11. TéphraTéphra scoriacé du cône de Nazko, au centre de la Colombie-Britannique. Les plus petits morceaux (moins de 6.4 cm de long) sont des lapillis, et les plus gros, des blocs ou des bombes. En comparaison, le marteau de géologue mesure environ 30 cm de longueur. (Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig11_.jpg) Figure 11. TéphraTéphra scoriacé du cône de Nazko, au centre de la Colombie-Britannique. Les plus petits morceaux (moins de 6.4 cm de long) sont des lapillis, et les plus gros, des blocs ou des bombes. En comparaison, le marteau de géologue mesure environ 30 cm de longueur.
(Photo C.J. Hickson (Commisssion géologique du Canada))
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Les fragments de magma dont la plus grande dimension dépasse 64 mm sont appelés soit 'blocs', soit 'bombes',
selon leur forme (Figure 11, Figure 14).
Les blocs sont angulaires et composés de magma
solidifié avant l'éjection. Les bombes,
au contraire, ont été éjectées
alors qu'elles étaient partiellement en fusion
et peuvent présenter des signes d'un façonnage
aérodynamique pendant leur chute (Figure 14).
On appelle 'lapilli' les fragments de magma dont la dimension
maximale se situe entre 64 mm et 2 mm. (Figure 11).
![Figure 13. Fragment de pierre ponceImage, par balayage au microscope électronique, d'un fragment de pierre ponce, montrant sa nature vacuolaire très poreuse. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada)) Figure 13. Fragment de pierre ponceImage, par balayage au microscope électronique, d'un fragment de pierre ponce, montrant sa nature vacuolaire très poreuse. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig13_.jpg) Figure 13. Fragment de pierre ponceImage, par balayage au microscope électronique, d'un fragment de pierre ponce, montrant sa nature vacuolaire très poreuse.
(Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))
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![Figure 14. Bombes volcaniquesLes volcans éjectent souvent de grosses boulettes de magma incandescentes appelées 'bombes volcaniques'. À cause de la température élevée du magma, elles peuvent prendre une forme aérodynamique pendant leur trajectoire aérienne, comme celle de la 'bombe fusiforme' montrée içi. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada)) Figure 14. Bombes volcaniquesLes volcans éjectent souvent de grosses boulettes de magma incandescentes appelées 'bombes volcaniques'. À cause de la température élevée du magma, elles peuvent prendre une forme aérodynamique pendant leur trajectoire aérienne, comme celle de la 'bombe fusiforme' montrée içi. (Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))](/web/20061103003336im_/http://gsc.nrcan.gc.ca/volcanoes/images/fig14_.jpg) Figure 14. Bombes volcaniquesLes volcans éjectent souvent de grosses boulettes de magma incandescentes appelées 'bombes volcaniques'. À cause de la température élevée du magma, elles peuvent prendre une forme aérodynamique pendant leur trajectoire aérienne, comme celle de la 'bombe fusiforme' montrée içi.
(Photo C.J. Hickson (Commission géologique du Canada))
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La 'cendre' est le terme utilisé pour les fragments
inférieurs à 2 mm; c'est le plus petit
type de téphra. Le terme de 'scorie' désigne
un téphra modérément vacuolaire (<75
% de vacuoles par volume) et généralement basaltique à
andésitique. Le terme ponce est réservé
au téphra hautement vacuolaire (>75 % de vacuoles
par volume;; Figure 11).
Ce sont les magmas dacitiques et rhyolitiques qui produisent
le plus souvent la pierre ponce; elle est souvent si légère
qu'elle peut flotter sur l'eau; on en transporte
aisément de grands morceaux.
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