Initiative des Innovateurs nergtiques Le rseau Universitaire de la Sant: L'mission d'obligations permet d'amliorer les installations, d'conomiser de l'nergie et de rduire les cots

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Le Dr Alan Hudson, PDG,
Rseau universitaire de la sant, Toronto

Aperu

Au printemps 1997, le Dr Alan Hudson, PDG du Rseau universitaire de la sant (University Health Network)1, a constat que les btiments du Rseau vieillissaient et ne rpondaient plus aux besoins. Certains endroits taient troits et d'autres trop grands, certains btiments n'taient pas bien conus pour les applications modernes, les services des bti-ments taient inefficaces et la qualit des soins aux patients laissait dsirer.

Le Dr Hudson s'est dit que les conomies ralises par suite d'une amlioration de l'ef-ficacit nergtique pourraient contribuer couvrir le cot des rnovations consi-drables effectues aux btiments du Rseau. Il avait raison. En fait, les conomies que le Rseau pouvait raliser taient si nombreuses qu'elles sont devenues le principal soutien d'une mission d'obligations qui a permis d'amasser plus de 280 millions de dollars. Ces fonds servent remettre neuf les installations existantes du Rseau et en construire de nouvelles afin d'amliorer les services mdicaux offerts aux rsidants de l'Ontario. L'une des principales raisons pour entreprendre le projet, c'tait sa contribution possible rduire consid-rablement les cots d'nergie.

Traditionnellement, lorsqu'on parle de rnovations, on entrevoit plusieurs pro-jets tals sur de nombreuses annes, avec de petites rnovations permettant une amlioration croissante des services et de la qualit des soins offerts aux patients. Toutefois, le projet que le Dr Hudson entrevoyait donnerait lieu des amliora-tions massives sur une trs courte priode.

On aurait pu, grce certaines ides trs cratrices, trouver un moyen de financer de nouveaux btiments, de nouveaux quipements et des amliorations conergtiques en adoptant des stratgies conventionnelles de financement pour les hpitaux. Toutefois, puisque le projet tait tellement considrable et compliqu, on a pens une meilleure solution. L'mission d'obligations n'tait pas trs populaire chez tous les intervenants engags. Cependant, avec l'aide de Mme Susan Conner, vice-prsidente des Services de l'immobilier et du dtail du Rseau, on a convaincu les banquiers, les politiciens et les socits d'investissement de cette possibilit.

Mme Conner prcise que une raison imprieuse d'aller de l'avant, un solide bilan et la capacit de rembourser reprsentaient les conditions pralables au projet du Rseau. Elle ajoute qu'un bon conseil d'administration et un bon prsident sont galement ncessaires. Malgr le fait que les hpitaux reoivent des fonds annuels qui peuvent tre le fondement de tout emprunt, les pargnes provenant de rduction de consommation d'nergie ou d'autres amliorations conergtiques sont maintenant telle-ment communes et prvisibles que cette nouvelle option peut convenir tout hpital bien administr au Canada. Le Rseau a russi amasser plus de 280 millions de dollars, et, grce au soutien du gouvernement de l'Ontario et de Scotia Capital, le souscripteur d'obliga-tions, ce qui semblait impossible est maintenant devenu ralit.

Le Rseau a russi amasser plus de 280 millions de dollars, et, grce au soutien du gouvernement de l'Ontario et Scotia Capital, le souscripteur d'obligations, ce qui semblait impossible est maintenant devenu ralit.

¹ Le Rseau universitaire de la sant est le rsultat d'une fusion des hpitaux suivants : Toronto General Hospital, Toronto Western Hospital et Princess Margaret Hospital.

Comparaison avec les meilleurs du monde

L'une des premires mesures prendre dans le projet de rnovation des btiments du Rseau consistait comparer ces installations avec d'autres hpitaux, blocs opratoires et services de soins intensifs de classe internationale afin de s'assurer que les rnovations proposes offriraient aux patients les meilleurs soins qui soient. Cette tape d'analyse comparative a fait en sorte que le projet fini serait tout ce qu'il y a de plus moderne et que les installations auraient un bon rendement l'avenir. Il fallait donc penser une vision long terme qui tiendrait compte du fait qu'on profiterait de dividendes pendant la dure de vie des installations.

Le Dr Hudson et Mme Conner ont con-sult le bureau de cration architecturale de Toronto, Hellmuth Okata Kassabaum, laurat d'un prix, pour savoir ce qui tait possible, ce que seraient les cots et ce que seraient les avantages. Cela est devenu le fondement du plan d'affaires qui servirait encourager les milieux de l'investissement financer le projet. Il est devenu vident que l'attention porte aux dtails touchant l'efficacit nergtique et la cration suprieure de btiments rduirait les frais de fonctionnement suf-fisamment pour justifier une importante dpense en capital.

Les conomies d'nergie se traduisent en rduction des missions

Naturellement, toute installation moderne bien conue consomme moins d'ner-gie et d'autres ressources que des installations moins efficaces, ce qui, du mme coup, permet de rduire les missions de gaz effet de serre (GES). Non seulement une telle rduction favorise l'assainisse-ment de l'environnement, mais elle aide le Canada respecter les engagements internationaux qu'il a pris Kyoto, en 1997, soit de rduire ses missions de 6 p. 100 par rapport aux niveaux de 1990 pour la priode de 2008 2012.

En tant que membre de l'Initiative des Innovateurs nergtiques, programme du gouvernement du Canada visant aider les organisations conomiser de l'n-ergie et rduire les missions de GES, le Rseau s'est engag rduire sa consommation d'nergie. Le projet de rnovation des btiments du Rseau permettra d'atteindre cet objectif et aidera le Canada raliser ses propres vises de rduction des missions de GES.

Les obligations se sont envoles en quatre jours

Bien qu'il soit peu orthodoxe d'mettre des obligations servant trouver des capi-taux pour un hpital, il ne fait pas de doute que le projet a connu du succs. Les premires ractions l'ide variaient grandement; cependant, lorsque les obligations ont t disponibles, les investis-seurs ont saut sur l'occasion.

Le succs de la mthode de financement novatrice du Rseau laisse entrevoir de la nouveaut ou des changements en ce qui a trait aux mthodes grce auxquelles les grandes organisations, comme les hpi-taux, peuvent trouver des fonds. Bien que le gouvernement de l'Ontario ne garan-tisse pas l'mission d'obligations, le sou-tien du public peut avoir eu un effet sur les investisseurs. La priode de trois mois ncessaire pour lancer les obligations a t considre comme un projet ambitieux. Toutefois, non seulement ce but a t atteint, mais toutes les obligations se sont vendues en quatre jours. Mieux encore, le nombre d'obligations vendues a dpass les prvisions de 60 p. 100, ce qui dmon-tre que les investisseurs ont aim l'ide.

Les leons apprises

premire vue, l'ide d'utiliser une mis-sion d'obligations dans le but d'amasser des capitaux pour un hpital a t consid-re comme risque et voue peut-tre l'chec. Au fur et mesure que le projet avanait, toutefois, cette ide a t accepte avec enthousiasme. la fin, le projet s'est avr un franc succs, en grande partie en raison de la diligence des directeurs du Rseau. Menez le processus - et ne soyez pas mens , dclare Mme Conner, qui ajoute : Connaissez vos objectifs. Le projet doit une grande part de son succs l'engagement permanent du Rseau vis--vis de l'efficacit nergtique, comme en fait foi son adhsion l'Initiative des Innovateurs nergtiques de Ressources naturelles Canada. Le Rseau peut entre-prendre un financement semblable pour une gamme d'autres occasions d'amliora-tions. Les cots nergtiques et les autres frais de fonctionnement pourraient tre rduits suffisamment pour couvrir le cot d'une nouvelle mission d'obligations et, en fin de compte, l'amlioration du service des soins de sant pour les rsidants de l'Ontario pourra tre mesure en terme de vies.