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Si l'on veut assurer la viabilité commerciale du biodiesel au Canada, il faut réaliser davantage de travaux de recherche–développement sur la façon de rentabiliser sa production et d'assurer son efficacité par temps froid. Dans le cadre du Fonds d'action pour le changement climatique, le gouvernement du Canada, par le biais de Ressources naturelles Canada et du Conseil national de recherches du CanadaCet hyperlien ouvrira une nouvelle fenêtre., a contribué au financement de la construction d'une petite usine de démonstration à Oakville (Ontario). Cette usine pilote a la capacité de produire 1 million de litres de biodiesel à partir d'huiles végétales et de graisses animales résiduelles à l'aide d'une nouvelle méthode appelée le procédé BIOXMC, qui a été élaboré par le professeur David Boocock de l'Université de Toronto.

Le procédé BIOXMC permet d'éliminer l'une des étapes chimiques requises habituellement pour créer le biodiesel. De plus, l'équipement ne nécessite pas la présence de techniciens spécialisés. À la limite, des camions pourraient décharger les matières premières à une usine où l'on utilise le procédé BIOXMC pour qu'elles y soient transformées en biodiesel qu'ils transporteraient ensuite ailleurs. Cette méthode permettra de réduire les coûts de transformation du biodiesel et donc de le produire au même coût que le pétrodiesel.

En juin 2004, BIOX CorporationCet hyperlien ouvrira une nouvelle fenêtre. a annoncé son intention de construire une usine de démonstration à l'échelle commerciale, dont la production atteindrait 60 millions de litres par année. L'usine devrait débuter ses opérations en 2006 et coûter 24 millions de dollars, dont 5 millions ont été promis par Technologies du développement durable CanadaCet hyperlien ouvrira une nouvelle fenêtre. (TDDC).

Le biodiesel (B-5 et B-20) a été mis à l'essai dans 155 autobus du centre-ville de Montréal, dans le cadre d'un projet de démonstration financé en partie par le gouvernement du Canada et le gouvernement du Québec. L'objectif du projet était d'étudier l'efficacité du biodiesel en conditions réelles, particulièrement par temps froid, ainsi que de déterminer s'il est possible d'approvisionner en biodiesel une société de transport en commun telle que la Société de transport de Montréal (STM). Il visait également à évaluer les effets économiques et environnementaux de l'utilisation du biodiesel.

Les Saskatoon Transit Services mettent aussi à l'essai le biodiesel en alimentant deux autobus au B-5 et deux autobus « témoins » au diesel classique. Au cours d'une période de deux ans, on surveillera et évaluera les émissions produites par chaque autobus, l'économie de carburant et l'usure du moteur.

Programmes

Il n'existe actuellement au Canada aucun programme particulier qui porte sur les véhicules alimentés au biodiesel.