Environ 15 % de la masse continentale canadienne est constituée par des milieux humides qui contiennent environ 60 % du carbone organique total dans le sol au Canada. Les milieux humides séquestrent le CO₂ atmosphérique, mais émettent du CH₄, ce qui est très différent du comportement des zones sèches. À titre d'écosystèmes de transition entre les écosystèmes terrestres et aquatiques, les milieux humides sont un indicateur sensible de l'état des écosystèmes. Par conséquent, la cartographie de la distribution des milieux humides et la surveillance de leurs paramètres biophysiques (p. ex. la végétation et la nappe phréatique) sont très importantes pour la comptabilisation nationale du carbone et la surveillance des écosystèmes. Ces travaux élaboreront des méthodes de cartographie et de surveillance des milieux humides en intégrant des données de télédétection optique et en hyperfréquences recueillies pour l'Inventaire national des terres humides (INTH), l'élaboration d'un indicateur d'étendue des milieux humides dans le cadre de l'initiative d'élaboration d'indicateurs en matière d'environnement et de développement durable de la TRNEE, et la surveillance de la séquestration du carbone biologique dans la masse continentale du Canada. On recueillera des données de vérification au sol, en particulier dans une campagne sur le terrain le long de la route Dempster (700 km) au Yukon et dans les T.N. O., qui seront utilisées pour valider les méthodes.

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Ridha Touzi