Division des Services aéronautiques et techniques |
Divulgation proactive Version imprimable ![Version imprimable Version imprimable](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/esst_images/_printversion2.gif) ![](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/esst_images/_spacer.gif) | ![Services cartographiques Services cartographiques](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/esst_images/ms_f.jpeg) Ressources naturelles Canada > Secteur des sciences de la Terre > Direction des services cartographiques > Services aéronautiques et techniques
Division des Services aéronautiques et techniques Historique - Du premier levé à la première carte
À la fin de la Première Guerre Mondiale, l'aviation aéronautique a fait de grands pas, passant de simple élément de curiosité à, jouer un rôle important et stratégique. Lorsque les technologies militaires passèrent au civil, le Canada, avec ses longues distances et ses grandes étendues non-cartographiées, a vite constaté le potentiel du transport aérien.
![Des spécialistes en cartographie, Carnehen, Given et Cunn, en train de corriger et retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes Des spécialistes en cartographie, Carnehen, Given et Cunn, en train de corriger et retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/ats-sat/hist/images/mappingspec1_.jpg) Des spécialistes en cartographie, Carnehen, Given et Cunn, en train de corriger et retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes
|
![Le spécialiste en cartographie Given en train de corriger et de retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes Le spécialiste en cartographie Given en train de corriger et de retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/ats-sat/hist/images/mappingspec2_.jpg) Le spécialiste en cartographie Given en train de corriger et de retoucher des images de cartes sur des planches de cuivre et des négatifs en verre, deux méthodes traditionnelles utilisées pour l'impression des cartes
|
En 1920, la Commission de l'air du Canada et l'ingénieux arpenteur général, Dr. Édouard-Gaston Deville, entreprennent une étude sur les projections de cartes et les formats qui conviendraient le mieux aux cartes aéronautiques. En 1926, le ministère de l'Intérieur débute la publication de cartes itinéraires expérimentales aux informations encore bien incomplètes. La première carte identifiée Carte aéronautique, la "Winnipeg District map", à l'échelle de huit milles au pouce (1:506 880), comporte seulement le nom de deux aérodromes indiqués par des cercles rouges, sans autres indications aériennes.
Aujourd'hui, les cartes aéronautiques répondent aux besoins spécifiques de la navigation aérienne moderne, tant pour le vol à vue (VFR), que pour le vol aux instruments (IFR).
Exemples de cartes aéronautiques, fin des années 1920 :
![Un portrait de Édouard-Gaston Deville Un portrait de Édouard-Gaston Deville](/web/20061103063034im_/http://ess.nrcan.gc.ca/ats-sat/hist/images/deville.jpg) Un portrait de Édouard-Gaston Deville |
Édouard-Gaston Deville
1849–1924
Hydrographe, inventeur, arpenteur général des terres du Canada (1885-1924),
Directeur général du Bureau des levés (1922-1924)
Un dirigeant novateur
Pendant nombre d'années, Édouard-Gaston Deville dirige avec brio les activités d'arpentage au Canada en utilisant des techniques d'avant-garde pour surmonter les difficultés.
Des levés hydrographiques et terrestres
Édouard-Gaston naît le 21 février 1849 à Charité-sur-Loire, en France. Après avoir fréquenté l'école navale, il sert dans la Marine française, où il effectue des levés hydrographiques dans le Pacifique Sud. Il immigre au Canada en 1874. En 1875, Édouard-Gaston commence à travailler au Québec comme arpenteur et astronome. Il est très rapidement promu inspecteur des levés du Québec, poste le plus élevé dans la province. Il réussit des examens sur la théorie des levés de haut niveau, ce qui lui vaut la rare désignation d'arpenteur des terres fédérales. En 1880, il se joint au ministère de l'Intérieur, à Ottawa, pour arpenter les lots de colonisation dans les Prairies. Il devient inspecteur du Système d'arpentage des terres fédérales en 1881, puis arpenteur général du Canada quatre ans plus tard.
Le père de la photogrammétrie
Pour surmonter les difficultés que présente à l'époque l'arpentage des montagnes Rocheuses, Édouard-Gaston expérimente avec des méthodes de cartographie mises au point par Aimé Laussedat, ingénieur de l'armée française. Il part du principe de la photographie à haute altitude élaboré par Laussedat pour mettre au point une technique permettant de créer des cartes à grande échelle à partir de ces photographies. Il conçoit un appareil photo de terrain robuste et léger pouvant être transporté sur de longues distances. En 1886, cet appareil est utilisé pour la première fois dans les Rocheuses. Les arpenteurs le placent au sommet d'une montagne, braquent la lentille à l'horizon et prennent des images panoramiques des sommets environnants en mesurant chaque image par rapport à la station d'arpentage. Ils peuvent
ainsi prendre des photos pendant l'été, puis effectuer leurs calculs et établir les cartes dans leur bureau pendant l'hiver. Cette façon de procéder permet d'arpenter de plus grandes superficies de façon plus rapide, plus exacte et plus économique. Édouard-Gaston décide de présenter sa technique de cartographie inédite à l'Exposition mondiale de Chicago en 1893. Il la fait ensuite connaître au moyen de brochures et d'un manuel détaillé. La technique d'Édouard est connue sous le nom de « phototopographie » ou de « photogrammétrie ».
Un arpenteur émérite
Pendant sa carrière, Édouard-Gaston reçoit de nombreux prix soulignant sa contribution à la science. Il obtient un doctorat honorifique en droit de l'Université de Toronto en 1905 et est fait compagnon de l'Ordre du service impérial en 1916. En 1922, il représente le Canada à une conférence sur la géophysique tenue à Rome et ses compétences commencent à être en demande sur la scène mondiale. Une copie de son appareil photo sert même à cartographier le versant Nord du mont Everest. Au Canada, des organismes tels que la Commission géologique du Canada adoptent sa technologie.
La cartographie aérienne
Avec l'arrivée des aéronefs à voilure fixe, les arpenteurs peuvent utiliser l'appareil photo d'Édouard-Gaston pour créer des photographies aériennes afin d'arpenter des secteurs plats et éloignés ainsi que des secteurs de haute altitude. Les deux systèmes demeurent complémentaires pendant au moins 30 ans. Édouard-Gaston meurt le 21 septembre 1924 à Ottawa. De son vivant, les arpenteurs canadiens ont recours à sa technique de phototopographie pour cartographier 83 678 kilomètres carrés, soit une superficie similaire à celle du Royaume-Uni. Le mont Deville, en Colombie-Britannique, est nommé ainsi en son honneur.
Réalisations
1875 – Arpenteur au Québec
1881 – Inspecteur des levés du Québec
1882 – Membre fondateur de la Société royale du Canada
1885 – Arpenteur général du Canada
1889 – Publie Photographic Surveying
1905 – Doctorat honorifique en droit de l'Université de Toronto
1916 – Compagnon de l'Ordre du service impérial
1922 – Membre honoraire de l'Institut canadien des ingénieurs
|