Compétence fédérale et provinciale En vertu de la Constitution du Canada, la compétence en matière d'énergie est divisée entre les gouvernements fédéral et provinciaux comme le montre la figure 1.2.
La gestion des ressources sur le territoire des provinces, y compris le commerce intraprovincial et les répercussions environnementales, sont de compétence provinciale. Les pouvoirs fédéraux dans le domaine de l'énergie ont principalement trait aux mouvements interprovinciaux et internationaux de l'énergie et de l'équipement consommateur d'énergie ainsi qu'aux projets qui s'étendent au-delà des frontières d'une province. Le gouvernement fédéral peut donc élaborer des politiques et réglementer le commerce, les pipelines et les lignes de transport d'électricité d'envergure interprovinciale et internationale. Par exemple, les pouvoirs fédéraux régissent les normes d'efficacité énergétique de l'équipement qui traverse les frontières provinciales et internationales. Le gouvernement fédéral possède de vastes pouvoirs de taxation et de dépense; toutefois, la taxation fédérale dans le domaine de l'énergie se limite actuellement aux mécanismes habituels, soit l'impôt des sociétés, la taxe d'accise et la taxe sur les produits et services (TPS). Pour assurer l'efficacité de la fédération, le gouvernement fédéral a également la haute main sur des domaines tels que les sciences et la technologie et la recherche en matière d'efficacité énergétique. Le gouvernement fédéral réglemente pratiquement tous les aspects de la production, du transport et de la distribution de l'uranium. En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Loi constitutionnelle de 1867 dans les domaines du maintien de la paix et de l'ordre et de bon gouvernement, l'uranium (combustible utilisé dans les réacteurs nucléaires) relève de la compétence exclusive du gouvernement fédéral. Sur les terres domaniales du Canada (le Nord
et les zones extracôtières), le gouvernement fédéral
est propriétaire des ressources pétrolières et gazières.
Certains gouvernements provinciaux contestent ce droit de propriété.
Toutefois, dans les zones extracôtières de la Nouvelle-Écosse
et de Terre-Neuve, la question du droit de propriété a été
mise de côté et la gestion de l'industrie pétrolière
et gazière se fait en collaboration. Dans chacune de ces régions,
un office indépendant des hydrocarbures extracôtiers réglemente
l'exploration, la mise en valeur et la production de pétrole et
de gaz au nom des deux ordres de gouvernement; une législation
et une réglementation miroirs sont en vigueur à l'échelle
fédérale et provinciale. Bien que certains considèrent
qu'il s'agit d'une structure lourde, l'émergence de la Nouvelle-Écosse
et de Terre-Neuve comme importants producteurs d'hydrocarbures au Canada
montre qu'elle fonctionne vraiment. |
|||||||||||||||||||||||||
|