Dans la région de l'Atlantique, les changements climatiques n'ont pas suivi la tendance nationale au réchauffement pendant le dernier siècle; on y a même constaté une légère tendance au refroidissement dans les 50 dernières années.

Le Canada atlantique est cependant particulièrement vulnérable à l'élévation du niveau de la mer. Parmi les impacts significatifs pourraient figurer un risque accru d'inondation, l'érosion et la sédimentation des côtes et une diminution de l'aire de répartition de la glace de mer et de rivière.

Une grande partie de la côte du Canada atlantique est très sensible aux effets de l'élévation du niveau de la mer. Les plus vulnérables sont en général les côtes basses, présentant des marais salés, des cordons littoraux et des lagunes, qui pourraient connaître une augmentation de l'érosion, une migration rapide des plages, et l'inondation des marais côtiers d'eau douce.

Les changements climatiques suscitent quelques inquiétudes sérieuses pour l'agriculture dans le Canada atlantique, dont la plus grave peut être liée à une tendance des phénomènes météorologiques extrêmes, qui pourraient devenir à la fois plus fréquents et plus intenses. Il pourrait y avoir davantage de tempêtes, d'inondations, de chutes de grêle et de sécheresses. Ces phénomènes pourraient causer des dommages aux cultures et au bétail, ainsi qu'aux installations de production et de transport d'hydroélectricité qui alimentent les exploitations agricoles.

Impacts régionaux possibles

• La zone de forêt tempérée s'étendra vers le nord jusque dans le Canada atlantique; cependant, les conditions du sol et les cycles biologiques limitent la vitesse de la migration des forêts. Les forêts actuelles subiront des perturbations considérables avant qu'un nouvel équilibre ne s'établisse.
• Il pourrait y avoir davantage d'arbres abattus par le vent dans les forêts, si les tempêtes deviennent plus fréquentes et plus intenses.
• Les infestations de spongieuse peuvent augmenter, parce que les hivers seraient plus doux. Cette situation aurait un impact sur les forêts d'essences de bois durs, et donc sur les populations dont l'emploi dépend de l'exploitation de ces forêts.
• Le Churchill aura un débit de printemps plus élevé et un débit d'été plus bas que maintenant. Les turbines ne pourront pas absorber le débit de printemps plus élevé, et il faudra éliminer de l'eau du réservoir, de sorte qu'il en restera moins pour l'été. Il s'ensuit une réduction du potentiel de vente d'énergie en été vers l'important marché des États-Unis.
• Nombre de collectivités côtières du Canada atlantique pourront être confrontées à de plus graves inondations, si les ondes de tempête passent par-dessus les digues et ouvrages de protection. q Les icebergs qui dérivent vers le sud avec le courant du Labrador pourraient fondre plus tôt, et la limite sud de la fonte remonterait vers le nord.
• Les icebergs qui dérivent vers le sud avec le courant du Labrador pourraient fondre plus tôt, et la limite sud de la fonte remonterait vers le nord.
• Les changements du nombre de jours d'eau libre de glace pourraient faciliter le transport par mer et réduire le risque d'impact d'icebergs sur les structures en mer.
• Avec l'élévation du niveau de la mer prévue pour cette région, les ondes de tempête pourraient inonder des régions qui ne l'ont encore jamais été. On entend par «onde de tempête» une élévation anormale du niveau de l'eau causée par la force des vents et de la pression d'une forte dépression ou d'un ouragan. Le vent et la pression «poussent» l'eau vers la plate-forme continentale et sur la côte. L'onde de tempête peut agir comme un gigantesque bulldozer, balayant tout sur son passage.

Liens avec les programmes

La durabilité des écosystèmes

La dynamique des phénomènes météorologiques

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