Les modèles de circulation générale (MCG) ont été conçus pour simuler le climat de la Terre. Ces modèles informatiques intègrent de nombreuses équations mathématiques complexes, mais ne sont qu'une approximation du système climatique réel. De nombreux aspects de notre climat ne sont pas encore tout à fait compris, et un certain nombre d'interactions ne peuvent être simulées de façon précise par les modèles.

Depuis 200 ans, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre s'accumulent dans l'atmosphère. Ces gaz peuvent aujourd'hui contribuer à renforcer l'effet de serre naturel et pourraient accélérer les changements climatiques à l'échelle planétaire.

Variation prévue de la concentration de CO2 (Environnement Canada, 1999a)

Nombre de prévisions des changements climatiques dépendent des futures concentrations de CO₂ dans l'atmosphère qui, à leur tour, sont liées au développement planétaire et à notre engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans la figure (de gauche), le scénario élevé suppose une hausse de la consommation des combustibles fossiles, et le bas, le passage à des sources énergétiques de remplacement.

Le saviez-vous?
Les modèles du climat prévoient que le réchauffement le plus important surviendra dans l'Arctique.

Variation prévue de la tempèrature Comparaison entre les moyennes de 1975 à 1995 et de 2080 à 2100 (Environnement Canada, 1999a)

Les MCG projettent une hausse annuelle moyenne des températures de 1 à 3,5 °C au cours des 100 prochaines années. Les répercussions ne seront pas les mêmes dans toutes les régions, et l'Arctique canadien devrait connaître des changements plus considérables que les régions du sud. On prévoit un réchauffement de 5 à 7 °C dans l'ouest et beaucoup moins dans l'est. Les variations de la température se manifesteront différemment d'une saison à l'autre, avec un réchauffement d'ensemble plus important en hiver.

Le saviez-vous?
On prévoit un accroissement de la fréquence et de l'intensité des fortes chutes de pluie et de neige.

Variation prévue des précipitations Comparaison entre les moyennes de 1975 à 1995 et de 2080 à 2100 (Environnement Canada, 1999a)

Les précipitations annuelles pourraient augmenter de 25 % au cours des 100 prochaines années. Cependant, étant donné que les changements varieront d'une saison à l'autre, cela signifie aussi que les quantités et le type de précipitations feront de même. Par exemple, dans les régions du Nord, la couverture neigeuse pourrait s'accumuler pendant une période réduite d'une trentaine de jours et, dans les régions de l'ouest, la neige pourrait faire place à de la pluie ou de la pluie verglaçante au début du printemps et à l'automne.

Les MCG prévoient de grands changements dans l'étendue des glaces de mer dans l'hémisphère Nord. En fait, si leurs projections s'avèrent, il n'y aura à peu près plus de glace de mer dans le Nord en été d'ici 2100.

Variation prévue de l'extension saisonnière des glaces entre 1971-1990 et 2041-2060 (Flato et al., sous presse)