Variation du débit des cours d'eau

Le débit des cours d'eau dans la partie sud des régions intérieures de la Colombie-Britannique n'est plus le même depuis 30 ans. En effet, les crues printanières débutent plus tôt dans la saison alors que les précipitations d'automne arrivent plus tard, ce qui prolonge la période à faible débit de l'été. Il y a également plus de précipitations qui tombent sous forme de pluie plutôt que de neige en automne, de sorte que le manteau nival est moins épais en certains endroits, ce qui fait diminuer le débit des cours d'eau en été. Ces tendances se maintiendront si le climat se réchauffe encore.

Haute rivière Similkameen (Source: Leith et Whitfield, 1998)

La production d'énergie hydroélectrique sera touchée par des étés plus longs et plus chauds, ainsi que par le débit plus faible des cours d'eau durant cette période. Dans l'avenir, certains réservoirs pourraient ne pas se remplir aux niveaux actuels, et la quantité d'électricité qu'ils permettraient de produire pourrait être inférieure à celle d'aujourd'hui.

Lit d'un lac asséché, vallée de l'Okanagan (Ole Westby)

Déficit du bilan hydrique

L'Okanagan fait partie des vallées situées dans la partie sud des régions intérieures de la Colombie-Britannique où les étés sont chauds et secs. Le réchauffement du climat aura une incidence sur le bilan hydrique dans ces vallées. Il pourrait y avoir une diminution des précipitations sous forme de neige, de sorte qu'une plus faible quantité d'eau serait emmagasinée dans les montagnes en hiver. L'évapotranspiration augmenterait durant des étés plus longs et plus chauds. Les niveaux des lacs pourraient baisser, alors qu'il y aura augmentation de la demande en eau pour l'irrigation et pour les besoins des villes.

Utilisation typique de l'eau à des fins domestiques

Utilisation typique de l'eau à des fins domestiques (Source: American Waterworks Association)

Le saviez-vous?
La production d'énergie hydroélectrique comble 90% des besoins en électricité de la Colombie-Britannique.

Le saviez-vous?
Chaque Canadien utilise en moyenne plus de 300 L d'eau à la maison tous les jours, ce qui équivaut environ au contenu d'une baignoire remplie à capacité. Cette quantité double si nous comptons également notre consommation indirecte liée à la production des biens et des services que nous utilisons. Si nous devions aller puiser ce volume d'eau, il nous faudrait faire 75 voyages avec un bidon de 4 L dans chaque main.

Alors que les besoins en eau augmentent, quels moyens peut-on prendre pour conserver et partager cette ressource si précieuse?

Références

Leith, R.M.M. et Wakefield, P.H., 1998: Evidence of climate change effects on the hydrology of streams in south-central B. C.; Canadian Water Resources Journal, vol. 23, no 3, p. 219-230.