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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Impacts et adaptation liés aux changement climatique : perspective canadienne Portée et but du présent rapport
En 1998, on a publié la première évaluation à l'échelle nationale des impacts du changement climatique et des mesures d'adaptation. Cette évaluation - l'« Étude pancanadienne » - effectuée par des experts du gouvernement, de l'industrie, des universités et d'organisations non gouvernementales, a examiné la documentation scientifique et technique sur les impacts du changement climatique et sur l'adaptation à celui-ci. Ce rapport en plusieurs volumes est aussi une étude des impacts du changement climatique dans les diverses régions et secteurs économiques du Canada, qui examine la possibilité de mettre en oeuvre des mesures d'intervention adaptées. L'une des nombreuses conclusions de l'Étude pancanadienne était que le changement climatique pouvait avoir des impacts sur les industries qui exploitent nos ressources naturelles ainsi que sur tous les autres secteurs socio-économiques, et donc « sur la prospérité du Canada et sur le bien-être des gens ».(15) Le présent rapport, intitulé Impacts et adaptation liés aux changements climatiques : perspective canadienne, est une mise à jour de l'Étude pancanadienne ciblée sur les recherches effectuées de 1997 à 2002. Pendant cette période, on a réalisé une quantité considérable d'études sur les impacts du changement climatique et sur l'adaptation à celui-ci, en partie parce que l'Étude pancanadienne avait mis ces problèmes en évidence, grâce à des programmes orientés de financement de la recherche et à des initiatives internationales - par exemple, les rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le présent rapport n'est pas une évaluation exhaustive de la documentation, mais plutôt un sommaire des études récentes; son but est de sensibiliser le public à la diversité et à l'importance des problèmes dus aux impacts du changement climatique, ainsi que de l'adaptation à ces impacts. On y utilise le terme « changement climatique » pour désigner tout changement du climat en fonction du temps, qu'il soit attribuable à la variabilité naturelle, à l'activité humaine ou aux deux. Il s'agit de la même notion que celle adoptée par le GIEC, mais elle diffère toutefois de celle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui restreint le sens de ce terme aux changements climatiques qu'on peut relier directement ou indirectement à des activités anthropiques. Bien que cet examen soit avant tout un compte rendu des recherches canadiennes sur les impacts du changement climatique et sur l'adaptation à ceux-ci, on y a inclus des références supplémentaires afin de présenter le contexte nord-américain et mondial dans lequel s'insèrent les travaux canadiens. De plus, le rapport souligne les résultats des recherches financées par le Fonds d'action pour le changement climatique du gouvernement du Canada. Bien que la plus grande partie de ces travaux n'aient pas encore fait l'objet d'un examen complet par des pairs, ils présentent des exemples d'études nouvelles et souvent novatrices dans le domaine des impacts du changement climatique et de l'adaptation à celui-ci. Le premier chapitre du rapport présente des concepts clés pour les recherches sur les impacts et sur l'adaptation, et traite des orientations actuelles destinées à expliquer la vulnérabilité, les divers scénarios et l'évaluation des coûts. Il est suivi de sept chapitres dont chacun porte sur un secteur d'importance clé au Canada, soit les ressources en eau, l'agriculture, la foresterie, les zones côtières, les pêches, les transports, et la santé et le bien-être humains. La vulnérabilité est un thème clé qui revient dans chaque chapitre du rapport et qui reflète la nouvelle orientation, depuis quelques années, des recherches sur les impacts et l'adaptation. En effet, celles-ci sont passées de la projection des impacts possibles à l'explication des risques du changement climatique pour l'environnement, l'économie et la société (voir le chapitre intitulé « Orientations »). La vulnérabilité, définie comme le « degré par lequel un système risque de subir ou d'être affecté négativement par les effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité climatique et les phénomènes extrêmes (...) »,(14) est un concept de base pour la gestion des risques du changement climatique, malgré les nombreuses incertitudes associées aux projections des climats futurs. Ainsi, le présent rapport sert aussi d'introduction pour la prochaine évaluation à l'échelle nationale des impacts du changement climatique et de l'adaptation à celui- ci, qui doit mettre l'accent sur la compréhension de la vulnérabilité du Canada au changement climatique.
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