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Impacts et adaptation liés aux changement climatique : perspective canadienne
Les pêches

Foresterie Table des matières Adaptation Impacts sur les ressources halieutiques et les pêches Travaux antérieurs Introduction Références Conclusion Lacunes sur le plan des connaissances et besoins en matière de recherche

"Entouré des océans Arctique, Atlantique et Pacifique et baigné par les Grands Lacs, le Canada est une des grandes nations maritimes de la planète."(1)

Les pêches revêtent une grande importance au Canada, tant sur le plan économique que sur le plan culturel. Le Canada est le pays qui possède le plus long littoral, la zone économique exclusive la plus étendue et le plus vaste réseau d'eau douce. Plus de sept millions de gens vivent dans les régions côtières du pays et, en 1999, l'industrie des pêches fournissait de l'emploi à plus de 144 000 Canadiens.(2) Pour beaucoup de petites collectivités côtières et autochtones, la pêche est plus qu'un moyen de subsistance; c'est un mode de vie.

Au Canada, le secteur des pêches englobe les trois océans (Atlantique, Pacifique et Arctique) ainsi que les plans d'eau douce. Dans chaque région, la pêche commerciale, la pêche récréative et la pêche de subsistance jouent un rôle important, quoique variable. Globalement, ce sont les pêches marines, plus particulièrement les prises de mollusques et de crustacés, qui contribuent le plus à la valeur des débarquements (1,92 milliard de dollars) (voir le tableau 1). Le saumon, dont la valeur des débarquements dépassait 56 millions de dollars en 2001,(3) est dans bien des cas un élément vital de la pêche de subsistance et de la pêche récréative. L'aquaculture, introduite pour améliorer les stocks naturels, est une des activités de production vivrière qui connaissent un essor rapide au Canada; elle représente 22,5 p. 100 de la production canadienne de poissons et de fruits de mer, et sa valeur s'établissait à 557,9 millions de dollars en 1999.(2) La pêche récréative a aussi une grande importance économique pour le Canada, avec 2,4 milliards de dollars de dépenses directes et 6,7 milliards de dépenses indirectes en 2000.(2)

Tableau 1 : Valeur débarquée des poissons par espèce; les exemples donnés représentent les deux principaux types dans la catégorie considérée(4)

  Atlantique Pacifique
Mollusques et crustacés 1 026 920 000 $ (p. ex., homards et crevettes) 94 900 000 $ (p. ex., palourdes et crevettes)
Poissons de fond 170 575 000 $ (p. ex., morue et turbot) 15 834 000 $ (p. ex., flétan et sébaste)
Poissons pélagiques et autres 76 281 000 $ (p. ex., hareng et gaspareau) 71 341 000 $ (p. ex., raie et gaspareau)
Autres espèces marines 8 984 000 $ (p. ex., divers et oeufs de lompe) 8 800 000 $ (p. ex., divers)

Les facteurs climatiques, comme la température de l'eau et de l'air, le régime des précipitations et les vents, exercent une forte influence sur la santé, la productivité et la répartition du poisson. Des changements de l'ampleur de ceux qui accompagneraient une élévation de 1,4 à 5,8 °C de la température planétaire, comme le prévoit le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pour le siècle présent,(5) pourraient avoir des impacts considérables sur les populations de poisson (p. ex., références 6 et 7). En effet, la plupart des espèces de poisson ont besoin d'un ensemble précis de conditions environnementales pour connaître une croissance optimale, se reproduire et survivre. Or, si ces conditions venaient à se modifier sous l'action du changement climatique, les poissons pourraient s'en ressentir directement et indirectement. Le changement environnemental pourrait, par exemple, modifier la répartition des espèces, réduire ou améliorer la croissance, augmenter la concurrence exercée par des espèces exotiques, accroître les risques de maladies et de parasites et altérer la fonction des écosystèmes. Ces transformations risqueraient alors de faire disparaître certaines espèces totalement ou partiellement de leur aire de répartition actuelle(8, 9) et de compromettre la durabilité des récoltes.

Les données indiquent que, dans certaines régions, les pêches pourraient déjà se ressentir des effets du changement climatique, que l'on rend partiellement responsable de la baisse des stocks de saumon sur la côte du Pacifique.(10) Dans l'Arctique, les rapports faisant état de captures de saumon rouge et de saumon rose bien en dehors de l'aire de répartition connue de ces espèces pourraient s'expliquer par les récentes tendances au réchauffement.(11) En outre, de récentes variations des débits fluviaux conformes aux prévisions du changement climatique (voir le chapitre intitulé « Les ressources en eau ») ont été mises en relation avec les variations des populations de poisson dans diverses régions du pays.

Cela dit, les écosystèmes d'eau salée et d'eau douce sont complexes et subissent l'influence d'une foule de paramètres climatiques et non climatiques. Par exemple, les oscillations climatiques à court terme, comme les épisodes El Niño, ainsi que des facteurs de stress, notamment la surpêche, la pollution et les changements de vocation des terres, affectent la physiologie, la répartition et la production des poissons, à tel point qu'il est difficile d'isoler les impacts potentiels du changement climatique sur les pêches.(12) La situation se complique en raison des effets potentiels des variations des conditions environnementales sur les interactions des espèces, comme les relations prédateurs-proies et les relations parasites-hôtes, la structure de la chaîne alimentaire et la concurrence pour s'approprier les ressources.(8) Qui plus est, on comprend mal comment le changement climatique influera sur ces rapports,(6) ce qui ajoute beaucoup d'incertitude à l'évaluation des impacts.

Une évaluation approfondie de la vulnérabilité des pêches doit tenir compte des adaptations qui auraient lieu en réaction au changement climatique ou en prévision du changement climatique. Le secteur des pêches a démontré par le passé qu'il peut s'adapter à des changements, en modifiant ses méthodes de capture, en revoyant ses stratégies de marketing et en se tournant vers d'autres espèces. Toutefois, l'information dont nous disposons sur la capacité d'adaptation des pêches au changement climatique, sur l'éventail des moyens d'adaptation disponibles et sur la possibilité de les mettre en oeuvre est encore limitée.(2) Or, des mesures d'adaptation efficaces seront essentielles pour limiter les impacts négatifs du changement climatique et profiter des possibilités qu'il pourrait offrir.

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2006-10-18Avis importants