Le projet « Services de données d'observation de la Terre » (SDOT) fournit des données d'observation de la Terre à des programmes du SST, à l'Agence spatiale canadienne, à d'autres ministères, au secteur privé et à d'autres utilisateurs. Le segment terrien du Centre canadien de télédétection (CCT) permet la réception des données satellite couvrant l'Amérique du Nord. Des stations terrestres reçoivent des données d'observation de la Terre de plusieurs capteurs installés à bord de satellites et conservent des archives qui remontent à 1972. Les données peuvent servir à des applications en temps quasi réel, comme la surveillance et la cartographie des feux de forêt, les risques naturels et l'observation des glaces ainsi qu'à des applications en temps non réel comme le développement durable, la gestion des ressources, l'aménagement du territoire et les changements climatiques.

Forte utilisation des services de réception, d'archivage et de diffusion des images satellite d'observation de la Terre

Les ministères fédéraux et les programmes du SST continuent de faire largement usage de données Landsat. Les opérations RADARSAT-1 exécutées pour le compte de l'Agence spatiale canadienne ont continué de respecter, voire de dépasser, les exigences. Des services ENVISAT en temps quasi réel ont été assurés au Service canadien des glaces d'Environnement Canada, et d'autres ont été fournis avec succès à l'équipe de l'Agence spatiale européenne chargée de l'initiative Northern View, dans le cadre du projet de Surveillance nationale de l'environnement et de la sécurité. L'Agence spatiale européenne a continué de bénéficier de services de réception de données ERS-2 afin de compléter sa couverture planétaire.

Nouvelles données AVHRR pour les études sur les changements climatiques

Le programme SDOT a produit un jeu de données historiques obtenues à l'aide du radiomètre perfectionné à très haute résolution (AVHRR), à l'intention du programme « Réduire la vulnérabilité du Canada aux changements climatiques » du SST. Ces données serviront à fixer les paramètres d'un certain nombre de mesures : réflectance de la surface, indice de la végétation par différence normalisée, indice foliaire, couche de neige-glace, couvert végétal et productivité de l'écosystème. D'autres ministères et organismes se sont montrés intéressés à obtenir ces données pour leurs propres besoins. Par exemple, le ministère des Pêches et des Océans aimerait les utiliser dans ses recherches sur les températures de la surface de la mer.

Le nouveau système canadien de gestion des données des satellites OT est maintenant fonctionnel

La société MacDonald Dettwiler and Associates a mis au point, à l'intention du Centre canadien de télédétection du SST, au coût de 960 000 dollars, un nouveau système de gestion des données des satellites d'observation de la Terre (Canadian Earth Observation Satellite Acquisition Management ou CEOSAM). Financé par l'Agence spatiale canadienne dans le cadre d'un projet triennal de développement de la composante terrestre de RADARSAT-2, ce système sera utilisé pour recevoir les commandes de données satellite, communiquer avec les opérateurs des satellites, planifier les services d'acquisition et de réception, résoudre les conflits, et recevoir des rapports de réception après le passage des satellites. Ce système entièrement automatisé améliore le rendement de l'acquisition des données satellite et réduit les coûts d'exploitation.

Mise en service d'un nouveau système de contrôle des installations d'acquisition de données

La société MacDonald Dettwiler and Associates a mis au point un nouveau système de contrôle des installations d'acquisition de données (DAFControl) à l'intention du Centre canadien de télédétection du SST. Produit au coût de 1,9 million de dollars, ce système a été financé par l'Agence spatiale canadienne dans le cadre de son projet triennal de développement de la composante terrestre de RADARSAT-2. DAFControl reçoit les horaires de réception des Services d'acquisition de données satellitaires (SADS), prépare et contrôle tout l'équipement de réception et d'archivage, et expédie aux SADS des rapports de réception de données après le passage des satellites. DAFControl améliore l'automatisation des processus et, de ce fait, augmente le rendement et abaisse les coûts d'exploitation.

Le Service géodésique canadien (SGC) du SST gère le Système canadien de référence spatiale (SCRS), qui sert de norme nationale en matière de postionnement au Canada. Il sert de cadre de référence aux données latitudinales, longitudinales, altitudinales et gravimétriques, aux systèmes d'information à référence spatiale et aux activités géoscientifiques connexes. La gestion du SCRS consiste aussi à observer la rotation de la Terre et les mouvements tectoniques afin de déterminer les paramètres variables dans le temps qui interviennent dans les changements climatiques, en météorologie et dans les sciences spatiales.

Des observations GPS mettent en évidence les mouvements de la croûte terrestre dans l'Est du Canada

Des observations effectuées au moyen du GPS dans le Réseau de base canadien (RBC) mettent en évidence une constante dans les mouvements verticaux de la croûte terrestre au Canada, réaction tardive au dernier retrait glaciaire. Elles révèlent que la croûte terrestre se soulève constamment d'un centimètre par année près de la baie d'Hudson et qu'elle s'enfonce de quelques millimètres par année près de la partie médiane de la frontière canado-américaine. Ces données nous permettent de mieux comprendre les variations des niveaux de la mer et des lacs et, partant, les effets des changements climatiques. Les mouvements horizontaux de la croûte révélés par les observations GPS nous aident également à comprendre la dynamique des tremblements de terre dans l'Est du Canada.

Des utilisateurs s'intéressent au service Internet de positionnement de précision GPS

L'usage du nouveau service de positionnement ponctuel de précision GPS augmente rapidement. Ce service en ligne fournit des coordonnées (latitudes, longitudes et altitudes) exactes et compatibles avec le SCRS. Contrairement aux techniques de positionnement GPS traditionnelles, il utilise les données d'un seul récepteur GPS sans avoir à trouver ou à occuper des points géodésiques conventionnels. Cette marge de manœuvre augmente l'efficacité du positionnement GPS et en réduit les coûts pour les utilisateurs et le SST. Les utilisateurs n'ont qu'à soumettre leurs fichiers de données de récepteur GPS, et le service produit automatiquement des coordonnées exactes. Grâce à cette nouvelle approche, il est désormais possible de se brancher au SCRS de n'importe quel endroit au Canada, ce qui est particulièrement avantageux dans les régions éloignées.

Le SGC partage son expertise pour transformer les données et préparer l'avenir

Le Service géodésique canadien (SGC) du SST a fait profiter la ville de Toronto de son expertise afin de lui permettre de convertir ses données géoréférencées au plus récent système national de référence spatiale compatible avec le réseau mondial. Au cours des dernières années, il a aidé une majorité de gouvernements provinciaux à effectuer la même opération. La conversion des données à ce système de référence ne fait pas que simplifier l'utilisation de la technologie GPS pour la production et l'utilisation de l'information géospatiale; elle facilite également le partage et l'intégration des données géospatiales entre les organisations.

L'expertise et l'infrastructure géodésiques jouent un rôle dans l'innovation pour l'avenir du Canada

Le SGC participe à cinq projets récemment annoncés par le Réseau national de centres d'excellence « La géomatique pour des interventions et des décisions éclairées ». Il mettra à profit son expertise et son infrastructure dans ces projets qui vont procurer de nombreux avantages pratiques aux Canadiens. Deux de ces projets ont pour but de se préparer aux changements que le lancement imminent du système Galileo européen, ou GPS III, va apporter aux applications du positionnement et de la navigation au Canada. Deux autres visent à étudier l'utilisation de techniques géodésiques spatiales pour observer la Terre et cartographier les océans, afin de nous permettre de mieux comprendre la dynamique des changements climatiques et des risques naturels. Dans un autre projet du SGC, on explorera l'utilisation de la technologie GPS pour un système national d'estimation de la vapeur d'eau qui pourrait jouer un rôle dans les prévisions météorologiques.

Le Système d'arpentage des terres du Canada (SATC), que gère et exploite l'arpenteur général du Canada au SST, protège les intérêts du gouvernement du Canada, à qui appartiennent la vaste majorité des terres du pays. Ces terres sont définies dans la Loi sur l'arpentage des terres du Canada; elles comprennent environ 2 600 réserves indiennes, le Réseau des parcs nationaux, les régions extracôtières du Canada ainsi que les terres privées et publiques qui se trouvent au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut. Le SATC a pour principal objectif d'encadrer le régime des droits fonciers sur les terres du Canada, en définissant, en décrivant et en documentant l'étendue de tous les droits fonciers.

Norme de référence et meilleures pratiques pour le SATC : les utilisateurs en sortent gagnants

La Division des levés officiels du SST s'emploie actuellement à établir une norme de référence pour le SATC, qui permettra au système de mieux répondre aux besoins des utilisateurs et qui servira de modèle de pratiques exemplaires à l'échelle mondiale. En octobre 2004, un groupe de travail créé par la Division des levés officiels a formulé huit principes qui vont sous-tendre cette norme de référence, dont les suivants : mise en place d'une infrastructure efficace de droits fonciers qui permettra aux utilisateurs de visualiser l'étendue et la nature de tous les droits fonciers et des restrictions applicables, et simplification de l'adoption de normes pour un modèle national de données cadastrales basé sur l'Infrastructure canadienne de données géospatiales.

Production d'un système de gestion cadastrale intégrée qui servira de référence en matière d'information sur les terres

La Division des levés officiels du SST a lancé un projet qui vise à mettre en place un système de gestion cadastrale intégrée (GCI). On utilisera de l'information géospatiale pour représenter avec précision les levés officiels et les régimes fonciers; cette représentation cadastrale servira de référence aux autres renseignements de nature foncière. Pour cela, le projet GCI examinera les processus opérationnels, les modèles de données géospatiales et les systèmes d'information géographique qui appuient la stratégie du SST, recommandera des améliorations et élaborera de nouveaux processus.

Programme de gestion des limites et systèmes fonciers du Canada

Ce programme du SST a pour but d'inscrire les principaux éléments du SATC dans un cadre de gestion cadastrale qui sera intégré aux autres composantes des systèmes fonciers sur les terres du Canada. Le SST va donc mettre en place un nouveau système de gestion cadastrale qui encadre le développement du Nord, l'autonomie gouvernementale des Premières nations, la gestion de l'espace marin du Canada, le développement durable des ressources naturelles ainsi que les initiatives de réforme cadastrale des collectivités en développement. En outre, le programme fournira les systèmes nécessaires pour ajouter une couche de données cadastrales nationales à l'Infrastructure canadienne de données géospatiales. Cette couche donnera accès à de l'information socioéconomique à l'échelle des parcelles.