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Impacts et adaptation liés aux changement climatique : perspective canadienne
La foresterie

Sommaire Conclusion Les besoins en matière de recherche et les lacunes sur le plan des connaissances La santé et le bien-être humains Les transports Les zones côtières Les pêches La foresterie Table des matières L?agriculture Les ressources en eau La vulnérabilité des secteurs canadiens Le changement climatique prévu Introduction

Image gracieuseté de Ressources Naturelles Canada

Les forêts couvrent environ la moitié de la masse continentale du Canada et constituent un élément vital de la société, de la culture et de l'économie du pays. Le changement climatique peut avoir un effet immense sur les forêts canadiennes; en effet, de simples petits changements dans les températures et les précipitations peuvent influer considérablement sur la croissance et la survie des forêts. Ainsi, l'augmentation de température de 1 °C qui s'est produite au cours du dernier siècle au Canada a prolongé la saison de croissance, accéléré la croissance des plantes et modifié la phénologie et la répartition des arbres ainsi que les zones de rusticité. On prévoit qu'à l'avenir, le changement climatique aura des effets sur la répartition des espèces, la productivité forestière et les régimes de perturbation. Il est essentiel de connaître la vulnérabilité du secteur forestier à ces changements pour planifier la gestion forestière.

Les impacts du changement climatique sur les forêts varieront selon les régions et dépendront de plusieurs facteurs, notamment la composition des espèces, les conditions du site et le microclimat local. Ainsi, la capacité des diverses espèces d'arbre de s'adapter au réchauffement climatique, leur réaction à des concentrations élevées de CO2 et leur tolérance aux perturbations varient grandement. La structure des classes d'âge des forêts permet aussi de comprendre comment les forêts réagissent au changement climatique. En général, la croissance forestière est favorisée par des saisons de croissance plus longues, des températures plus chaudes et des concentrations de CO2 plus élevées. Ces avantages pourraient être annulés par l'augmentation connexe du stress lié au manque d'humidité, l'instabilité des écosystèmes résultant de la migration des espèces, ainsi que la multiplication et l'intensification de certaines perturbations telles que les feux de forêt, la prolifération des insectes et les événements climatiques extrêmes. Tous ces facteurs suscitent une grande incertitude à l'égard des changements futurs, et il devient difficile de prévoir les impacts à l'échelle régionale.

On s'attend à ce que certaines espèces d'arbre réagissent au réchauffement des températures par une migration vers le nord et vers des régions situées à une altitude plus élevée, comme elles l'ont fait à plusieurs reprises auparavant. De fait, le réchauffement climatique récent semble déjà avoir déplacé la limite des arbres plus haut sur les versants dans les Rocheuses canadiennes centrales. On se demande cependant si ces espèces pourront suivre le rythme rapide du futur changement climatique et si les obstacles à la dispersion, tels que la fragmentation des habitats et les déficiences du sol, nuiront à la migration dans certaines régions. Le changement des conditions d'humidité et des régimes de perturbation pourrait aussi limiter la migration des espèces.

Les impacts de la modification des régimes de perturbation pourraient masquer d'autres changements plus progressifs. C'est pourquoi les perturbations constituent une préoccupation clé du secteur forestier. En général, on convient, dans les études, que la fréquence des feux dans la forêt boréale et la superficie totale brûlée ont augmenté au cours des 20 à 40 dernières années. Bien qu'il soit difficile de faire des projections en raison de l'incertitude à l'égard du changement qui se produira dans la configuration des précipitations et dans l'intensité du vent et des tempêtes, on s'attend généralement à ce que le risque et la gravité des feux de forêt augmentent dans la plupart des régions du pays.

Il est probable que le réchauffement des températures agrandira les zones d'activité des ravageurs forestiers tels que la tordeuse des bourgeons de l'épinette et le dendoctrone du pin, raccourcira leurs cycles de prolifération et augmentera leur taux de survie. Les insectes ont des cycles de vie courts, une grande mobilité et une immense capacité de reproduction, ce qui leur permet de s'adapter rapidement à de nouvelles conditions et de tirer parti de nouvelles possibilités. En outre, l'interaction des perturbations peut être cumulative, c'est-à-dire que l'augmentation d'une perturbation augmente la possibilité que d'autres perturbations se produisent. Ainsi, dans la forêt boréale de l'Ouest du Canada, la prolifération de la tordeuse des bourgeons de l'épinette pourrait favoriser la multiplication des feux de forêt en raison de la plus grande quantité d'arbres morts qui pourraient alimenter les feux.

Les mesures d'adaptation aideront l'industrie forestière à réduire ses pertes et à maximiser les avantages qu'elle tirera du changement climatique. La planification de ces mesures, c'est-à-dire la prévision des futurs changements et la modification connexe des pratiques forestières, est particulièrement importante parce que les phases de rotation des cultures tendent à être longues et que les espèces plantées aujourd'hui doivent être en mesure de résister aux climats futurs et de croître dans ces nouvelles conditions. La méthode de l'aménagement intelligent, qui consiste à avoir recours à des activités d'aménagement forestier telles que la récolte, la régénération et les soins sylvicoles pour réduire l'intensité et la propagation des feux de friche, pourrait réduire considérablement l'ampleur des futurs feux de forêt (voir la figure 4).

Figure 4: Ampleur de trois feux simulés dans un paysage actuel (à gauche) et dans un paysage 'intelligent' hypothétique (à droite) 22 heures après le début des feux. Il est à noter que la superficie brûlée a diminué avec la méthode de l'aménagement intelligent. Image : Gracieuseté de Ressources naturelles Canada
Figure 4: Ampleur de trois feux simulés dans un paysage actuel (à gauche) et dans un paysage "intelligent" hypothétique (à droite) 22 heures après le début des feux. Il est à noter que la superficie brûlée a diminué avec la méthode de l'aménagement intelligent. Image : Gracieuseté de Ressources naturelles Canada

Les recommandations clés visant à faciliter l'adaptation comprennent notamment l'amélioration des communications entre les chercheurs et les membres du milieu de l'aménagement forestier, ainsi que l'augmentation de la résistance des forêts en assurant leur santé et leur biodiversité et en réduisant les stress non climatiques qu'elles subissent.

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2006-10-06Avis importants