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Ressources naturelles Canada > Secteur des sciences de la Terre > Commission géologique du Canada > Météorites
Identification des météorites

Les météorites sont des pierres d'origine extraterrestre qui sont tombées à la surface de la Terre. Certaines sont sur la Terre depuis des milliers d'années, mais il en tombe régulièrement. Lorsqu'on observe une météorite qui traverse l'atmosphère terrestre et qu'on la récupère suite à ces observations, il s'agit d'une chute. Lorsqu'on trouve une météorite dont la chute est passée inaperçue, il s'agit d'une découverte. Les météorites sont nommées en fonction de l'endroit de leur chute ou de leur découverte. On a identifié plus de 25 000 météorites autour du monde : 18 000 proviennent de l'Antarctique et quelques milliers d'entre elles des déserts d'Afrique et d'Asie. Le meilleur ouvrage de référence général sur les météorites est le livre de O. Richard Norton : Rocks From Space, deuxième édition, Mountain Press, 1998.

On se demande souvent à quel moment et à quel endroit tombent les météorites, où peut-on les trouver, quelle est leur origine et à quoi ressemblent-elles? Elles sont toutes radicalement différentes des roches provenant de la Terre. Généralement, les échantillons envoyés pour être identifiés, même lorsqu'ils sont envoyés par des scientifiques, sont de " fausses météorites " c.-à-d. des roches ou des minéraux terrestres, des scories, des métaux, des alliages ou du ciment fabriqués par l'homme, objets qui n'ont rien à voir avec des météorites. On a identifié moins de 60 météorites au Canada. Trois chutes ont eu lieu depuis 1994, l'une au lac Tagish en Colombie-Britannique, le 18 janvier 2000, l'une à Kitchener en Ontario, le 12 juillet 1998, et l'une à Saint-Robert au Québec, le 14 juin 1994.

Les météorites sont probablement issues de regroupements de fragments, ou météoroïdes, qui résultent de collisions entre des objets plus gros. Les orbites calculées pour plusieurs des chutes englobent la ceinture des astéroïdes. Il est possible que l'origine des météorites dans l'espace et dans le temps soit différente. Environ 20 météorites proviennent de la Lune et les données pétrologiques et isotopiques indiquent clairement qu'un nombre égal de météorites proviennent de Mars, et qu'il s'agit de fragments qui se sont détachés de la surface de cette planète lors d'impacts.

On a aussi suggéré l'existence de liens entre d'autres types ou groupes de météorites et des astéroïdes spécifiques, types d'astéroïdes ou comètes, en raison de leur spectre de réflectance et de leur densité. Cependant, la provenance de la majorité des météorites ne peut être établie avec certitude. Toutefois, les météorites sont une source incomparable d'information sur notre système solaire, de son origine jusqu'à nos jours. Certaines contiennent même des grains de minéraux extrasolaires et des composés primaires fabriqués sur d'autres étoiles, qui nous donnent de l'information sur l'origine de l'univers. En l'absence d'exploration spatiale extensive, on peut dire que les météorites sont une source précieuse d'information scientifique qui nous aidera à préparer les futures activités d'exploration..

Les idées les plus répandues sur le moment et le lieu de la chute des météorites sont tirées de l'observation de météores, ces brefs éclats de lumière qui se produisent lorsque des particules interplanétaires circulant à haute vitesse entrent dans la haute atmosphère terrestre. Les météores isolés ou les pluies de météores ne produisent pas de météorites; leurs fragiles débris de poussière cosmique se désintègrent très haut dans l'atmosphère. Ajoutons que la Terre reçoit plus de 100 tonnes de poussière cosmique par jour. Au contraire des météores, les roches extraterrestres, solides et volumineuses, peuvent résister à la chaleur ardente lors de leur traversée de l'atmosphère et produire des météorites. Celles-ci apparaissent d'abord sous forme de bolides, puis sont ralenties par la friction atmosphérique pour atteindre des vitesses terminales; leur queue brillante disparaît bien avant qu'elles n'atteignent la surface de la Terre. Les bolides, même s'ils semblent tout près, sont habituellement très haut dans l'atmosphère, à 50 km ou plus de l'observateur. Même si un objet d'origine extraterrestre atteint la surface de la Terre, il tombera vraisemblablement dans l'eau (70 p. 100 de la surface de la Terre), ou disparaîtra dans les régions éloignées, recouvertes de forêts, de jungles et de montagnes. On note seulement quelques cas rares où une météorite a atterri à quelques mètres de régions habitées ou a frappé un être humain (voir le Possible Hazards of Meteorite Falls, de C.E. Spratt, Journal of the Royal Astronomical Society of Canada, v. 85, p. 263, octobre 1991). Seuls les rares météoroïdes dont la masse excède 100 tonnes ne sont pas ralentis de façon notable par l'atmosphère terrestre et produisent des cratères d'impact. Des impacts plus importants auraient pu bouleverser l'évolution de la vie sur notre planète, mais ils n'auraient pu produire de météorites : l'énergie cinétique est suffisamment grande pour vaporiser entièrement le corps en mouvement et déformer et faire fondre la zone touchée en une fraction de seconde. Le diamètre d'un cratère est habituellement dix fois plus grand que celui du corps qui a percuté la Terre. Les tectites vitreuses trouvées sur plusieurs continents pourraient résulter de tels impacts, mais elles n'ont ni la composition ni les caractéristiques des météorites. On trouve maintenant sur le Web une grande quantité d'informations sur les météorites, les tectites et les impacts.

Les météorites se divisent en trois groupes dont l'apparence et les propriétés différent grandement : les météorites pierreuses (aérolithes), les météorites pierreuses ferrifères (sidérolithes) et les météorites métalliques (sidérites). Elles contiennent toutes habituellement des composantes métalliques de fer-nickel (et des traces d'autres métaux) et leur magnétisme varie de faible à élevé. Celles qui sont depuis longtemps sur la surface de la Terre peuvent être méconnaissables à cause de la rouille. Il est parfois nécessaire de procéder à des tests en laboratoire pour confirmer leur identité. Les spécimens sont généralement recouverts d'une croûte de fusion plutôt lisse, de couleur noir mat à brun. La croûte, qu'on retrouve plutôt sur les météorites pierreuses et ferrifères, peut s'écailler partiellement. Les météorites ne contiennent jamais de cavités arrondies et ne sont pas non plus parfaitement rondes et lisses. Pendant leur entrée dans l'atmosphère, seule leur surface est modifiée. La surface des météorites métalliques et ferreuses présente des cratères plutôt que des bosses. Ces météorites rouillent facilement et par conséquent, ils n'ont pas toujours un aspect métallique. Les météorites pierreuses ne présentent pas de protubérances; celles qui ont été altérées par les conditions météorologiques sont oxydées, même sur les surfaces qui ont été abîmées. L'intérieur des météorites pierreuses récentes peut présenter un aspect pierreux blanchâtre, parsemé d'éclats métalliques. Ce type de météorites possèdent une croûte noir ou gris fumée, d'aspect glacé à mat; leurs stries et leurs protubérances permettent de définir leur trajectoire dans les airs. Il est aussi possible de définir la trajectoire des échantillons qui contiennent davantage de métal.

Les météorites pierreuses sont les plus abondantes. Elles ressemblent aux roches qu'on trouve sur la Terre mais leur densité est plus élevée. La plupart d'entre elles, les chondrites, sont constituées de sphères de minéraux silicatés (chondrules) visibles sur les parties abîmées, coupées ou polies, et de grains de métal dispersés. Les chondrites sont les météorites les plus anciennes, les plus primitives et les mieux conservées. Les rares météorites pierreuses sans chondrules sont appelées les achondrites; on pense qu'il s'agit de produits fondus issus des chondrites, des échantillons de sols terrestres volcaniques plus récents. En août 1996, les scientifiques de la NASA ont annoncé la découverte de fossiles et d'éléments chimiques issus d'une forme de vie bactérienne, dans une ancienne achondrite provenant de la planète Mars; cependant, d'autres scientifiques ont exprimé leur désaccord. Cette controverse a réveillé l'intérêt pour les missions spatiales vers Mars et la recherche d'eau et de formes de vie sur cette planète, ailleurs dans l'espace et même dans des endroits de la Terre où règnent des conditions extrêmes. Les météorites ferreuses et métalliques sont denses. Elles sont constituées d'un mélange à peu près égal de silicate et de fer et leur forme est souvent irrégulière. On croit qu'il s'agit de matériaux provenant du noyau ou du manteau des planètes formées par des chondrites en fusion.

Les chondrites charbonneuses vont du gris au noir, certaines ressemblant à du charbon parsemé d'inclusions de silicates. Leur couleur sombre provient des oxydes et des sulfures de fer. Elles contiennent un petit pourcentage de charbon, contenus dans des grains très fins de carbonates, de carbures, de graphite et de diamants et des molécules organiques primitives, détectables principalement lors d'analyses isotopiques. Ces météorites pourraient avoir joué un rôle biologique important en fournissant les premiers éléments à l'origine de la vie. Elles sont probablement issues de noyaux de comètes ou d'astéroïdes riches en glace. Leurs molécules organiques prennent leur origine dans l'espace interstellaire, sous formes de couches superposées à la poussière. L'étude des particules de poussière interplanétaire ou interstellaire est devenue essentielle pour déchiffrer l'origine des météorites et par conséquent, de notre système solaire et de tout ce qu'il contient. Nous sommes tous composés de poussière stellaire recyclée

La Commission géologique du Canada (CGC) conserve une Collection nationale des météorites qui compte environ 2 000 spécimens. Elle se charge également de l'identification des météorites et soutient les recherches sur le sujet. Elle offre aux propriétaires de météorites un montant minimal de 500 $ pour le premier spécimen de toute nouvelle météorite canadienne. Si vous trouvez un objet qui pourrait être une météorite, vous pouvez l'envoyer à :

Commission géologique du Canada
Ressources naturelles Canada
601 rue Booth
Ottawa, (Ontario)
K1A 0E8

À l'attention de l'Identification des météorites

Téléphone: 1 - 613 - 992-4042
FAX: 1 - 613 - 943-1286

Le spécimen sera examiné et l'on produira un rapport gratuitement. S'il est trop volumineux pour l'envoyer par la poste, vous devez envoyer une description ou une photographie et préciser le lieu où il se trouve. La CGC offre également un feuillet d'information gratuit sur les météorites, qui contient des photographies de météorites et d'objets similaires qui ne sont pas des météorites. Pour obtenir ce feuillet, vous pouvez écrire au Bureau des publications à l'adresse ci-dessus.

Les météorites d'origine canadienne sont soumises à la Loi sur l'exportation et l'importation de biens culturels, et ne peuvent être exportées à l'extérieur du Canada sans permis.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Richard Herd

2005-05-27Avis importants