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Fiches techniques sur le recyclage des métaux résidentiels

Qu'est?ce que la ferraille résidentielle?

Les métaux forment une composante essentielle et vitale de notre économie. Ils sont présents dans chaque foyer canadien : certains peuvent être cachés dans les murs, sous forme de tuyaux, de fils et de canalisation; d'autres sont plus visibles, comme les appareils électroménagers, les portes et les cadres de fenêtre. Parmi les métaux les plus courants, on trouve l'aluminium, le laiton, le bronze, le cuivre, le plomb, le magnésium, les métaux précieux, l'acier inoxydable, l'acier et le fer, l'étain et le zinc. La totalité de ceux?ci sont recyclables une fois que le produit ou l'équipement est parvenu à la fin de son cycle de vie!



Les articles ménagers en métal ou contenant du métal se répartissent en plusieurs groupes :

  • Les gros appareils ménagers (parfois appelés "produits blancs") comprennent les réfrigérateurs, les poêles, les lave?vaisselle, les sécheuses, les laveuses et les chauffe-eau.
  • D'autres gros articles ménagers composés de métal comprennent les bicyclettes, les barbecues, les meubles de patio et de jardin, les portes et les cadres de fenêtre, les grandes pièces de véhicules automobiles, les échelles, les planches à repasser et les parements d'aluminium. Les fours à micro?ondes et les appareils de climatisation peuvent être traités comme des produits blancs ou comme les autres gros appareils ménagers.
  • La ferraille résidentielle plus petite se subdivise en deux catégories : les articles de métal du tableau 1 et les articles contenant du métal du tableau 2.

Tableau 1 : Quelques petits articles de ferraille résidentielle faits uniquement de métal

Articles ménagers généraux faits de métal
Articles de métal pour la rénovation/le bricolage
  • Ustensiles et coutellerie
  • Casseroles
  • Petits appareils
  • Récipients en fer
  • Chaînes et fils
  • Cintres et supports à souliers
  • Fournitures scolaires et de bureau
  • Petites pièces de véhicules automobiles
  • Pièces de bicyclette
  • Chandeliers
  • Ustensiles de foyer et pare-feu
  • Arrosoirs
  • Outils
  • Charnières et fixations
  • Boutons, poignées et crochets
  • Vis, boulons, clous et joints
  • Tuyaux et robinets
  • Feuilles de métal
  • Bacs et estagnons à peinture
  • Canalisations, grilles et évents d'aération
  • Radiateurs
  • Couvercles d'interrupteur


Tableau 2 : Quelques petits articles de ferraille résidentielle contenant du métal

Articles électriques à matériaux multiples
Autres articles à matériaux multiples
  • Fils et câbles
  • Prises de courant et interrupteurs
  • Thermostats et douilles
  • Rallonges électriques
  • Dispositifs d'éclairage
  • Lumières de Noël et support d'arbre
  • Équipement électronique
  • Ordinateurs et périphériques
  • Embouts et poignées
  • Équipement sportif (bâtons de golf, raquettes, patins, etc.)
  • Accessoires de vêtements (boucles de ceinture, lunettes, bijoux, montres, etc.)
  • Extincteur d'incendie
  • Pièces de véhicules automobiles
    Rouleaux à peindre, clés et chaînes porte-clés, trophées, parapluies, pièges à souris, etc.


Quelle est la quantité de ferraille jetée au rebut?

Il est difficile de fixer un chiffre. Selon un sondage mené en mars 2004 par l'Association of Municipal Recycling Co?ordinators (AMRC) pour le Programme de recyclage amélioré (Plan d'action 2000 du gouvernement du Canada sur le changement climatique), la quantité de petite ferraille résidentielle jetée au rebut variait en général entre 2 et 44 kilogrammes par ménage par année (kg/mén./an).

Dans le but d'illustrer les variations que peuvent présenter les données, une compilation des chiffres provinciaux ("autres métaux", "autres métaux ferreux" ou "autres métaux non ferreux" mis au rebut) révèlent les écarts suivants : 8 kg/mén./an en C.B.1, 13 à 14 kg/mén./an en Saskatchewan2, 4 kg/mén./an au Manitoba3, 5 à 9 kg/mén./an en Ontario4, et 3 kg/mén./an en Nouvelle?Écosse5. Dans ce contexte, il est probable que la définition de ferraille résidentielle ne soit pas uniformisée et que la méthodologie des mesures ne soit pas la même d'une entité administrative à l'autre.

Lors de la planification de la vérification des déchets, gardez en tête les marchés. Communiquez avec un parc à ferraille de la région pour savoir quelles sont les matières métalliques qui valent la peine d'être recherchées dans le flux des déchets municipaux. Au départ, il est important de faire la distinction entre les métaux ferreux et non ferreux en raison de leurs valeurs différentes. Un examen plus approfondi des matériaux non ferreux devrait être effectué pour l'aluminium, le cuivre, etc. Pour mener une vérification des déchets dans votre propre collectivité, il faut vous référer aux méthodes normalisées qui sont accessibles dans les sites suivants :

  • Conseil canadien des ministres de l'environnement :
    http://www.ccme.ca/assets/pdf/waste_f.pdf
  • Waste Diversion Ontario au site http://www.wdo.ca (sous "Other Reports"; ensuite à "to review these reports click here" et faire défiler jusque dans le bas et aller à "Miscellaneous" pour le "Residential Curbside Waste Audit Guide").
  • British Columbia Ministry of Water, Land and Air Protection, voir le paragraphe 58(5) concernant le "Procedural Manual for Municipal Solid Waste Composition Analysis" : http://wlapwww.gov.bc.ca/epd/epdpa/mpp/gprswmp2.html. Des copies de ce rapport doivent être commandées aux bureaux régionaux du Ministère.

Dans le but de donner une approximation de la quantité de ferraille résidentielle (à l'exception des produits blancs) jetée au rebut dans toute collectivité donnée, un éventail de 10 à 20 kg/mén./an suffira. À ce taux, on estime que les Canadiens jettent entre 116 000 et 232 000 tonnes de ferraille résidentielle ou de produits contenant des métaux chaque année mais, en raison de la variation des données, la quantité totale pourrait être beaucoup plus importante6.

À quoi ressemble le marché de la ferraille résidentielle?

Le marché de la ferraille est mondialisé et très concurrentiel. À ce titre, les prix fluctuent en fonction de l'offre et de la demande. Par exemple, la demande élevée en provenance de la Chine en 2003 et 2004 a haussé les prix de la ferraille à des niveaux inégalés. Les forces du marché ainsi que certaines interventions des gouvernements étrangers ont entraîné un déclin des prix au milieu de l'année 2004. Cependant, les prix internationaux élevés de la ferraille ne suivent pas toujours la filière du marché, particulièrement lorsque la ferraille est récupérée dans une région relativement éloignée ou lorsqu'un parc à ferraille détient un monopole local.

Pour trouver un vendeur de ferraille dans votre région (ou pour inscrire votre entreprise), consultez la Base de données canadienne sur le recyclage des métaux au www.recycle.nrcan.gc.ca.

En général, la ferraille de métaux non ferreux (p. ex. l'aluminium et le cuivre) a une valeur de beaucoup supérieure à celle des métaux ferreux. Si la valeur moyenne des ferrailles mixtes au Canada est de 100 $ la tonne, alors de 11,6 à 23,2 millions de dollars en revenu sont perdus annuellement. À 300 $ la tonne, l'estimation de cette perte de revenu potentiel triplerait pour se situer entre 34,8 à 69,6 millions de dollars.

Bien que que le vendeur de ferraille local s'avère la meilleure source d'information sur les prix du marché, il existe quatre sources d'information sur Internet qui peuvent être utiles pour ce qui est de la valeur de la ferraille :

  • Ressources naturelles Canada publie l'Annuaire des minéraux du Canada qui comprend divers chapitres consacrés à des produits minéraux et métalliques (cherchez la section "Prix" sous les divers types de matériaux). http://nrcan.gc.ca/mms/cmy/2003CMY_f.htm
  • Corporations Supporting Recycling publie un tableau de tarification pour les produits recyclables résidentiels courants. Jetez un coup?d'œil aux valeurs passées et récentes dans leur site Web : http://www.csr.org (sous la section "Publications").
  • Statistique Canada publie également l'Indice des prix des matières brutes, qui reflète les tendances des prix des matières brutes d'importance : http://www.statcan.ca/francais/Pgdb/prim43a_f.htm.
  • The London Metal Exchange se trouve à l'adresse suivante : http://www.lme.co.uk/dataprices.asp où il est possible de consulter les prix passés et actuels du marché des produits de métaux non ferreux.

Si vous connaissez d'autres sources d'accès au prix des métaux recyclables, prière de nous les communiquer et nous afficherons l'information dans ce site.


ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE

Si toute la ferraille résidentielle était recyclée, quelle serait l'ampleur de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)?

Que sont les émissions de gaz à effet de serre ? Le Groupe d'expert intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) propose la définition suivante : "Les gaz à effet de serre sont ces constituants gazeux à la fois naturels et anthropiques de l'atmosphère de la Terre, qui absorbent et émettent des rayonnements à des longueurs d'onde précises à l'intérieur du spectre de rayonnement infrarouge émis par la surface de la terre, par l'atmosphère et par les nuages. Ce phénomène produit l'effet de serre. La vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2), l'oxyde de diazote (N2O), le méthane (CH4) et l'ozone (O3) sont les principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère terrestre7". L'Environmental Protection Agency (EPA) des États?Unis définit les émissions comme une "émission de gaz dans l'atmosphère (p. ex. l'émission de dioxyde de carbone lors de la combustion de combustibles). Les émissions peuvent être voulues ou non".8

Quel est le lien entre les émissions de GES et le recyclage? Le recyclage élimine les émissions associées à l'extraction et au traitement des matières brutes. En bref, recycler en de nouveaux produits les articles rendus à la fin de leur cycle de vie demande moins d'énergie qu'en fabriquer de nouveaux à partir de matières brutes, telles les minerais et les arbres.

La relation entre la gestion des déchets et les émissions de GES a été étudiée par un certain nombre d'organismes comme l'EPA des États?Unis9 et l'Association canadienne de l'industrie des plastiques10. Ressources naturelles Canada (Plan d'action 2000 du gouvernement du Canada sur le changement climatique) et Environnement Canada travaillent ensemble pour mettre à jour et améliorer les calculs canadiens et ce travail sera complété d'ici septembre 2005. Plus de renseignements se trouvent dans le sommaire du programme de recyclage amélioré. Voir aussi le numéro de juillet 2003 de R?Net11 pour plus de développements sur les GES.

Avant de calculer les économies d'émissions de GES pour la ferraille recyclée, il est nécessaire d'estimer la quantité de ferraille ferreuse et non ferreuse.

Premièrement, il est très difficile de déterminer les données moyennes relatives à la composition de la ferraille. Il y a tout simplement trop de variables en jeu. Cependant, à partir des études de caractérisation des déchets, il est possible d'élaborer des chiffres approximatifs qui peuvent servir à calculer les émissions de GES. En se basant sur diverses sources, on considère que 79 p. 100 de la ferraille résidentielle est ferreuse alors que 21 p. 100 du reste est non ferreux12.

Ainsi, comme les ménages canadiens rejettent de 116 000 à 232 000 tonnes de ferraille par année, environ 92 000 à 184 000 tonnes de cette ferraille est ferreuse alors que 24 000 à 48 000 tonnes est non ferreuse. Les composants primaires de la ferraille non ferreuse sont l'aluminium et le cuivre, mais une analyse plus poussée est nécessaire pour déterminer des pourcentages plus réalistes. Bien que d'autres métaux soient présents, on considère, pour la projection de GES présentée plus bas, que 80 p. 100 de ces métaux sont de l'aluminium et 20 p. 100 du cuivre.

Deuxièmement, l'établissement des facteurs d'émission de GES pour différents "déchets" est une science en évolution. Les chiffres arrondis d'émission des GES ne sont pas finalisés, mais constituent des valeurs provisoires qui permettent d'élaborer un ordre de grandeur des projections. Elles seront mises à jour (en juillet 2005) alors que notre compréhension collective de la question sera meilleure.

  • Pour chaque tonne de ferraille recyclée, la réduction des émissions de GES est de 1 tonne équivalente de dioxyde de carbone (eCO2)13.
  • Pour chaque tonne d'aluminium recyclé, la réduction des émissions de GES est de six tonnes de eCO214.
  • Le facteur d'émission de GES pour le cuivre n'a pas encore été calculé au Canada; cependant, des données à l'échelle internationale laissent croire que, pour chaque tonne de cuivre recyclé, la réduction des émissions de GES est de quatre tonnes de eCO215.

Si toute la ferraille résidentielle actuellement jetée au rebut était recyclée, le Canada réduirait ses émissions de GES de 226 000 à 456 000 tonnes de eCO2 annuellement. Comment alors toute cette matière métallique de grande valeur peut-elle être valorisée ?

Meilleures pratiques

Ciblage des petits articles métalliques

Dans de nombreuses collectivités, les entreprises de recyclage des métaux du secteur privé (les vendeurs de ferraille) sont bien établies et acceptent la ferraille d'origine résidentielle, en particulier les gros articles. À la demande du public, certaines collectivités offrent une collecte de produits blancs parrainée par la municipalité (gros appareils). Les services offerts pour les gros articles sont donc en place dans la plupart des cas et il s'agit de s'assurer qu'ils sont utilisés.

Les programmes municipaux qui s'occupent en particulier des petits articles de ferraille autres que l'acier et l'aluminium sont rares. Pour cette raison, l'expérience des municipalités n'est pas suffisante pour qu'il soit possible de caractériser certaines activités comme "meilleures pratiques". Des entrevues avec les coordonnateurs de programmes de recyclage dans l'ensemble du Canada donnent à penser que quelques options seraient viables.

Étant donné la quantité relativement faible de ferraille dans les ménages à part les produits blancs, une collecte porte?à?porte sérieuse et régulière est peu possible. Une solution possible serait sa prise en charge par des programmes existants.

Ajout à un programme existant de collecte de produits blancs

Tout programme qui offre des points de dépôt de produits blancs devrait être en mesure de prendre toute la ferraille et la question en jeu n'en serait qu'une de promotion. En raison de la valeur récemment élevée de la ferraille ferreuse et non ferreuse, tout programme de récupération de la ferraille, quel qu'il soit, peut s'autofinancer. Voici des questions qui valent la peine d'être prises en considération : les points de dépôt doivent être accessibles au grand public; les conteneurs du dépôt doivent être surveillés (du moins en périphérie) afin de réduire au minimum toute contamination; et le programme doit faire l'objet d'une promotion vaste et continue.

Ajout à un programme de collecte porte?à?porte de produits blancs

Les collectivités qui offrent la collecte porte?à?porte des produits blancs pourraient encourager les ménages à sortir toute leur ferraille et non pas seulement leurs vieux réfrigérateurs et leurs vieilles laveuses. Que soit utilisé un fourgon grand volume ou un camion à plate?forme, le véhicule aura également besoin d'une grande boîte ouverte pour retenir les objets de ferraille plus petits. Il peut y avoir une révision des contrats et des consultations avec les marchés de réutilisation et de recyclage, mais les perspectives de matériel supplémentaire devraient l'emporter sur les questions de manutention.

Une collecte spéciale une ou deux fois par année

Une collecte de ferraille chaque semaine, toutes les deux semaines ou même chaque mois n'est peut-être pas une solution économique, mais une collecte une ou deux fois par année peut être une option. Un certain nombre de municipalités canadiennes ont déjà opté pour ce choix; par exemple, East Hants (Nouvelle?Écosse) et Pembroke?Petawawa (Ontario). Plusieurs remarques sont justifiées :

  • rester au aguets pour ce qui est du pillage des déchets sur les trottoirs;
  • les parcs à ferraille locaux peuvent fournir des services de collecte en retour des revenus tirés de la ferraille;
  • la collecte pourrait être comprise dans les contrats de services municipaux;
  • des véhicules différents pourraient être utilisés pour la collecte des matériaux.

Enlever les fluides réfrigérants, les interrupteurs et les capteurs au mercure ainsi que les condensateurs contenant des BPC

Enlever les matériaux ou les composants dangereux des appareils de métal fait nécessairement partie des bonnes pratiques. Bien qu'il ne soit pas encore obligatoire par la loi dans certaines régions du pays, le retrait des fluides réfrigérants des réfrigérateurs, des congélateurs et des appareils de conditionnement d'air constitue une preuve de diligence raisonnable dans tout programme assorti d'un mandat de protection environnementale et de récupération des ressources. Le retrait peut être entrepris à l'échelon municipal (ou c'est l'entrepreneur qui est tenu de le faire). Un nombre croissant de municipalités enlèvent maintenant les interrupteurs au mercure des congélateurs et les capteurs des appareils au gaz. Cela peut être fait facilement et à bas prix. Certains programmes enlèvent même les condensateurs qui contiennent des BPC de certains vieux modèles de réfrigérateurs et de congélateurs.

Promotion et accentuation accrues des autres types de ferraille

La promotion des programmes de ferraille se concentre beaucoup actuellement sur le principal constituant du flux de ferraille résidentielle : les produits blancs. Dans ces programmes qui offrent la collecte porte?à?porte des gros appareils, par exemple, on pourrait mettre davantage l'accent sur la collecte d'autres articles (des articles comme les bicyclettes et des articles plus petits comme les ustensiles de cuisine).

La ferraille pourrait?elle être ajoutée au programme de boîte ou de sac bleu?

L'ajout de la ferraille à un programme axé sur les fibres et les emballages de produits de consommation (boîte ou sac bleu) peut poser des difficultés. Cet enjeu comporte deux aspects dont le premier est la collecte.

Collecte

Des boîtes réutilisables ou des sacs transparents en plastique sont utilisés pour les produits résidentiels recyclables récupérés en bordure des trottoirs. Pour ce qui est des sacs, il semble probable que les pièces ou les extrémités de métal coupant perforent ou déchirent les sacs et cela aura des conséquences manifestes sur la santé et la sécurité du personnel assurant la collecte.

À cet égard, les boîtes rigides réutilisables comme les "boîtes bleues" omniprésentes sont idéales, à condition qu'il y ait assez d'espace. Les programmes dotés de plus grands conteneurs pour l'extérieur (80 à 100 litres) seraient même meilleurs, à condition que le poids respecte les restrictions locales de levage (habituellement de 20 à 25 kilogrammes).

Les véhicules de collecte des produits recyclables résidentiels peuvent comprimer leur contenu ou non. La compression peut être un problème du fait que les objets de métal coupant peuvent percer les tuyaux et les tubes hydrauliques. Il est recommandé de consulter les spécifications du véhicule ainsi que les opérateurs dans le but d'examiner la liste des articles de ferraille ciblés pour la collecte. Bien que le volume de ferraille résidentielle soit relativement faible, l'effet de ce matériel sur la collecte doit être évalué afin de déterminer si le camion de collecte se remplira rapidement à pleine capacité, ce qui pourrait augmenter le coût global de ce service.

Traitement

Le triage, qui consiste à séparer la ferraille du flux des matériaux à l'installation de récupération, dépendra de la façon dont l'installation est constituée. La nécessité de traiter de nouveaux matériaux peut exiger une reconfiguration de la séquence de tri de l'installation. À Pembroke, l'Ottawa Valley Waste Recovery Centre a remplacé un déchireur de sacs peu fonctionnel par quelque 5 m (15 pieds) de plus de convoyeur de tri. Dans ce cas, un trieur à l'extrémité avant de la ligne peut enlever les nouveaux matériaux, particulièrement les articles métalliques plus gros.

Alors que certains articles ménagers de métaux ferreux peuvent être triés au moyen du séparateur magnétique, des articles comme les clous, les charnières, la coutellerie, etc., peuvent rester parmi les contenants ferreux d'aliments et de boissons et compromettre les spécifications du marché.

Il faudrait également prendre en considération l'exclusion d'articles particuliers de la collecte qui pourraient causer des problèmes sur les lignes et les convoyeurs de tri, comme les fils et les cintres. Des essais en exploitation avec des articles sélectionnés pourraient résoudre de telles difficultés.

Note : En Ontario (et peut-être au Québec), il pourrait y avoir un problème concernant le dépôt dans la boîte bleue de nouveaux matériaux autres que les emballages et le papier journal, du fait que le mode de financement en vertu de la Loi sur le réacheminement des déchets (et de la Loi 101 du Québec) repose sur le poids, et que les responsables seraient difficiles à identifier. Ces problèmes devraient être abordés par les organismes qui supervisent les programmes de financement.

Incitatifs financiers

Payer la ferraille en espèces ou en nature

En raison du coût lié à la mise en æuvre d'un programme de collecte porte?à?porte de la ferraille, les municipalités pourraient trouver qu'il est plus économique d'offrir des incitatifs financiers aux résidents qui se chargent d'apporter leur ferraille dans les dépôts de recyclage et dans les décharges. Il pourrait s'agir de paiements, effectués en fonction du poids, de criblé de décharge ou de bons pour d'autres services.

Il pourrait toutefois y avoir des problèmes opérationnels comme les niveaux de paiement, la sécurité, l'argent et la monnaie, le coût de la main?d'œuvre, etc., de sorte qu'un paiement autre qu'en argent liquide serait peut?être la meilleure solution au départ. Dans les cas où la municipalité s'est engagée dans un partenariat avec d'autres organismes comme Goodwill, un grand nombre de ces problèmes pourraient déjà avoir été abordés et résolus. Si cette activité est perçue comme faisant concurrence avec le secteur privé des parcs à ferraille, on peut faire valoir qu'il existe déjà une concurrence pour ce qui est de la collecte des cannettes d'aluminium et des autres emballages de produits de consommation faits de métal.

L'utilisateur paie la collecte des déchets

Tout programme qui encourage les gens à ne pas ajouter les produits recyclables au flux de déchets domestiques devrait avoir pour effet d'augmenter la récupération de la ferraille; l'adoption du principe de l'utilisateur payeur pour les déchets est reconnu comme l'incitatif le plus efficace. De par leur nature même, les articles de ferraille ont tendance à être lourds et volumineux. De ce fait, des programmes comme celui de la ville d'Orillia, qui applique le principe de l'utilisateur payeur pour les déchets, joints à un programme pratique et publicisé de récupération de la ferraille, devraient avoir pour effet d'augmenter la récupération de ce matériel ainsi que de nombreux autres produits recyclables.

Redevances de déversement qui favorisent le tri à la source

De même que les programmes d'utilisateur payeur mettent en application des prélèvements pour les déchets et offrent habituellement un service de recyclage sans frais, des redevances de déversement à la décharge peuvent encourager le tri à la source des matériaux. L'écart entre les redevances imposées aux produits recyclables triés à la source et les déchets réguliers ainsi que les charges non triées ou contaminées peut varier; un grand nombre de programmes n'exigent pas de frais pour les produits recyclables triés. L'augmentation des coûts d'élimination des charges non triées ou contaminées constitue un incitatif financier à faire le tri des déchets à la source.

Accentuation et encouragement des activités de réutilisation

Il y a souvent un grand nombre d'occasions déjà existantes dans une collectivité en vue de valoriser certains articles usagés (magasins d'objets usagés, ventes de garage annuelles, entreprises de réutilistation, etc.) et le rôle de la municipalité se limite alors à la promotion, à l'encouragement et à l'assistance à l'égard de ces activités. Ce rôle peut s'avérer aussi simple que de faire, à l'intention des résidents, une liste des entreprises de réutilisation ou des vendeurs de ferraille. Il pourrait s'agir d'un guide de réutilisation parrainé par la municipalité, ou d'un allégement de la redevance de déversement à l'endroit des magasins d'objets usagés et des activités associées.

Une tendance en croissance dans les municipalités de taille importante est l'établissement d'écocentres (p. ex. à Montréal) ou de centres communautaires de recyclage (p. ex. la région de Peel, en Ontario) où les divers services de réacheminement des déchets sont offerts, y compris certaines installations de réutilisation. De tels services sont souvent le fruit de partenariats avec des organismes à but non lucratif comme Goodwill.

Études de cas

Deux modes de récupération de la ferraille résidentielle sont à considérer : le service de collecte porte?à?porte et les points de dépôt. Par le passé, la séparation de ce matériel se faisait annuellement au moment du "ménage du printemps" lorsque les redevances de déversement étaient peu élevées et que la municipalité offrait souvent un service de collecte sans frais. Ce matériel était souvent jeté au rebut.

Cependant, d'importantes quantités de biens récupérables étaient enlevées des trottoirs par des personnes entreprenantes avant la collecte prévue en vue d'une utilisation dans leur propre maison (appareils et mobilier pouvant être facilement réparés), ou par des récupérateurs qui convertissaient la ferraille en argent dans les parcs à ferraille du coin.

Comme les redevances de déversement augmentaient et que les normes et la conscientisation environnementales prenaient de l'importance, la tradition du ménage du printemps (et de la mise au rebut) parrainée par la municipalité a été supprimée totalement ou a évolué en une collecte d'articles de grand volume, c'est-à-dire de produits blancs.

Dans les collectivités qui font la collecte de la ferraille, l'option la moins coûteuse et la plus courante est le point de dépôt où l'accès aux résidents est normalement offert sans frais. Les coûts associés aux dépôts comprennent l'embauche de personnel (recommandée, mais non essentielle), la promotion, le clôturage du site, la signalisation, l'accès aux automobiles, l'entretien du site et l'achat ou la location de conteneurs.

Les revenus tirés de la vente des matériaux compensent partiellement les coûts; du fait de la valeur élevée de la ferraille, les sites de dépôt peuvent même être considérés comme une source possible de revenus pour une municipalité selon l'entente contractuelle établie avec le vendeur de ferraille qui vient chercher ce matériel. De grandes distances du marché constituent un désavantage pour les collectivités éloignées.

Les résumés suivants s'ajoutent aux études de cas présentées dans le rapport d'enquête de l'AMRC (www.recycle.rncan.gc.ca). Les taux de récupération dans ces collectivités vont de 1,95 kg/habitant/an à 28,7 kg/habitant/an, ce qui comprend la ferraille résidentielle et commerciale.

Comté de Northumberland (Ontario) : 205 tonnes pour
79 120 habitants

Les résidents de Northumberland ont un programme à deux flux (mouillé et sec). En 2002, ils ont récupéré 205 tonnes de ferraille à partir du flux de déchets, dont 75 p. 100 était d'origine résidentielle, et le reste, d'origine commerciale. Un vendeur de ferraille local est doté d'un conteneur de grande capacité (40 verges/37 m) à l'installation de traitement et enlève les matériaux comme il est exigé pour procéder à un tri supplémentaire hors site.

Ottawa Valley Waste Recovery Centre (Ontario) : 133 tonnes pour 40 000 habitants (ne comprend pas le tonnage pilote)
La collecte pilote de ferraille du Ottawa Valley Waste Recovery Centre (OVWRC) 2004 "Don't Scrap It" évaluera si la ferraille résidentielle peut faire l'objet d'un ajout économique au programme actuel de recyclage porte?à?porte. On a demandé à 3 927 ménages de la collecte pilote de mettre la ferraille dans leur bac jaune de 25 gallons (95 l) et de les sortir avec les autres produits recyclables. Sont compris seulement les articles qui peuvent entrer dans les bacs - les articles plus gros comme les chaises, les appareils, les bicyclettes, etc., doivent être mis à l'extérieur lors de collectes spéciales. Le poids total du métal récupéré au cours des six premières semaines de la collecte pilote (du 1er avril au 14 mai) était de 3 370 kilogrammes. L'OVWRC organise également des collectes porte?à?porte spéciales au printemps et en automne pour tous les autres types de ferraille résidentielle de grand volume.

Ville d'Edmonton (Alberta) : 2 592 tonnes pour 648 284 habitants
Les données suivantes ne sont pas comprises dans le rapport d'enquête de l'AMRC : un total de 2 952 tonnes de ferraille résidentielle a été récupérée à Edmonton en 2003 (44 p. 100 à l'installation de compostage, 28 p. 100 à l'installation de récupération des matériaux, 17 p. 100 aux sites de dépôt et 11 p. 100 à la station centrale de transfert). Ce total ne comprend pas les 513 tonnes de produits blancs et 84 tonnes de métal en provenance des secteurs industriel, commercial et institutionnel.

Municipalité régionale d'Halifax (Nouvelle-Écosse) : 5 000 tonnes pour 377 932 habitants
Les articles volumineux qui comprennent les produits blancs sont ramassés en même temps que les déchets toutes les deux semaines. Ces matériaux sont amenés à l'Otter Lake Waste Processing and Disposal Facility où ils sont déchargés sur le plancher de déversement. À cette étape, les plus gros articles de métal sont enlevés à la main et mis en réserve jusqu'à ce que des quantités suffisantes permettent la justification d'un envoi au marché. Le reste du flux de déchets est chargé sur un convoyeur à courroie où d'autres articles de métal sont triés avant le déchiquetage. Le déchet déchiqueté est ensuite trié au moyen d'un aimant suspendu en travers du convoyeur à courroie; le flux de matériaux qui en résulte doit alors être recyclé en raison de taux élevés de contamination. Le personnel d'Halifax estime que 50 p. 100 de la ferraille récupérée provient de sources résidentielles (cela comprend les produits blancs).

East Hants (Nouvelle-Écosse) : 650 tonnes pour 22 649 habitants
La ville de East Hants offre à ses résidents deux collectes par année (printemps et automne) qui ciblent la ferraille. Le personnel planifie d'ajouter des articles plus petits à leur liste d'articles ciblés, soit les casseroles, les petits appareils, la coutellerie, les jouets de métal, etc. Les quantités ont augmenté de 422 tonnes en 2002?2003 aux niveaux actuels. Comme à Halifax, le personnel estime que la proportion des quantités récupérées entre le secteur résidentiel et les secteurs industriel, commercial et institutionnel est de 50/50.

Note
Si votre collectivité a un programme de recyclage de la ferraille résidentielle que vous jugez d'intérêt pour d'autres collectivités, ou si vous avez des commentaires, suggestions ou questions, veuillez nous écrire au http://www.recycle.nrcan.gc.ca/contacts_f.htm

Le personnel de l'Association of Municipal Recycling Coordinators (AMRC) et de Ressources naturelles Canada (Secteur des minéraux et des métaux) a préparé ces fiches techniques (mai à octobre 2004).

Remarques
1 Sperling Hansen Associates, 2001, Summary of Phase 1 and 2 Solid Waste Composition Study, Capital Region District.
2 Two reports: University of Regina, 1996, City of Regina Waste Characterization Study, and City of Saskatoon Environmental Services Department, 1998, Solid Waste Characterization Study.
3 Earthbound Environmental Inc., City of Winnipeg Waste Composition Study 2000, Manitoba Product Stewardship Corporation.
4 Gartner Lee Ltd., 2001, Summary of Study Findings in the Development of the Ontario Municipal Waste Composition Estimation Model, Region of Durham.
5 SNC-Lavalin, 2001, Waste Characterization Study of Residual Solid Waste & Recyclables in the Municipality of Lunenburg, Nova Scotia, Resource Recovery Fund Board and EPIC.
6 Selon le recensement de Statistique Canada 2001, il y avait 11 562 980 ménages.
7 www.grida.no/climate/ipcc_tar/wg1/518.htm. 8 http://yosemite.epa.gov/oar/globalwarming.nsf/UniqueKeyLookup/LHOD5MJQ5W/$File/2003-final-inventory_annex_ab.pdf.
9 See www.epa.gov/mswclimate/ghg.htm.
10 See www.cpia.ca/files/files/files_Epicreport-2.pdf.
11 See www.nrcan.gc.ca/mms/canmet-mtb/mmsl-lmsm/rnet/rnet-f.htm.
12 Étude de l'AMRC (4 collectivités) dans laquelle 76 p. 100 ferreux et 24 p. 100 non ferreux; données de composition des déchets de la C.?B., Sperling Hansen Associates, 2001, Summary of Phase 1 & 2 Solid Waste Composition Study, Capital Regional District (85 p. 100 ferreux, 15 p. 100 non ferreux); données fusionnées de l'Alberta à partir de Calgary 1998 et d'Edmonton 2001 (77 p. 100 ferreux et 23 p. 100 non ferreux).
13 ICF Consulting and Torrie-Smith Associates, 2001, Determination of the Impact of Waste Management Activities on GHG, Expanded Life-Cycle Analysis, Environment Canada.
14 Annuaire des minéraux du Canada 2003, voyez sous "aluminium" au http://www.nrcan.gc.ca/mms/cmy/com_f.html
15 Plusieurs sources consultées : Association canadienne de l'électricité, émissions moyennes de l'Ontario en 1997; Michael Henstock, , Le recyclage des métaux non ferreux, Conseil international des métaux et de l'environnement (CIME), tableau 5.7, 1996 (en anglais); et ICF Consulting and Torrie?Smith Associates, Addendum to "Determination of the Impact of Waste Management Activities on GHG, Expanded Life-Cycle Analysis", Environnement Canada, 2004




Dernière mise à jour : 2001-06-11