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Pionniers
À
la découverte du Yukon — L'héritage de Hugh Bostock
Soumis à un climat subarctique et à de longues périodes
de noirceur, le Yukon est l'une des régions les moins peuplées
du Canada. Les difficiles conditions physiques auxquelles est soumise
cette région expliquent assez bien pourquoi l'on a pu tarder à
l'étudier et à la mettre en valeur. Elles n'ont cependant
pas empêché Hugh Samuel Bostock, l'un des scientifiques
les plus férus de géologie de RNCan,
d'y effectuer des recherches. De 1924 à 1954, ce géologue
de la Commission géologique du Canada a sillonné le Yukon
à pied, en canot et à cheval, y recueillant les données
qui allaient servir d'assise à la cartographie géologique
du territoire.
Enfance et études
L'intérêt de Hugh Bostock pour la géologie s'est
révélé dès son jeune âge. Les étés
passés au ranch familial et les soirées consacrées
à la lecture des récits d'aventure d'Ernest Thompson Seton
l'ont mis en relation privilégiée avec les paysages qui
l'entouraient. Il a obtenu des diplômes en génie minier et
en géologie et étudié au Collège militaire
royal de Kingston, à l'Université McGill de Montréal
ainsi qu'à des universités du Wisconsin.
Recherches et études sur le terrain
D'abord cantonné dans le sud de la Colombie-Britannique, Hugh
Bostock obtint en 1931 une affectation qui allait susciter en lui une
véritable passion. On le désigna alors pour diriger une
expédition d'exploration au Yukon, où il allait apprendre
à apprécier les conditions mêmes qui avaient dépité
ses prédécesseurs. Il reconnaissait au climat du Yukon des
« propriétés vivifiantes » et la nature
de la région était pour lui un « ravissement ».
Il ne tarda pas, surtout, à en apprécier les occupants,
leur sincérité et leur sens aigu des liens noués.
Les vingt-cinq saisons sur le terrain que Bostock a passé à
étudier l'environnement du Yukon lui ont permis de fournir des
descriptions détaillées de la géologie du territoire
ainsi que de ses ressources minérales et économiques. Dans
son ouvrage « Pack Horse Tracks », qui relate ses
pérégrinations entre 1924 et 1954, Bostock nous a livré
de son quotidien un récit autobiographique qui met en lumière
bon nombre des subtilités de sa recherche.
Prix et reconnaissance
En 1965, la Société géographique royale du Canada
a décerné la médaille Massey à Hugh Bostock
pour son travail hors pair sur le terrain. L'Association géologique
du Canada l'a également honoré de son prix Astrolabe, en
1988, pour l'ensemble de son œuvre. C'est à titre posthume
que lui fut attribué le plus grand honneur, le 24 octobre 1994,
lorsque le gouvernement du Yukon a décidé d'associer son
nom au plus haut mont de la vallée McQuestern, qu'il a étudié
pendant quinze ans — pour rendre hommage à sa persévérance
et à sa détermination inébranlable.
Faits marquants
- 1931 – Bostock se voit confier la direction d'une expédition
d'exploration du Yukon.
- 1965 – Attribution de la médaille Massey pour sa
contribution hors pair et sa description de la géologie et des
ressources minérales et économiques du Territoire du Yukon.
- 1979 – Publication de « Pack Horse Tracks »,
journal quotidien tenu sur ses recherches de 1924 à 1954.
- 1988 – Prix Astrolabe de l'Association géologique
du Canada pour reconnaître l'ensemble de son œuvre.
- 1994 – Le gouvernement du Yukon attribue le nom de Bostock
au plus haut mont de la vallée McQuestern (le géologue
y a consacré quinze ans).
![Rivière Yukon au-delà de la jonction avec la rivière Pelly](/web/20061103024937im_/http://www.nrcan.gc.ca/inter/images/trailblazers/bostock_yukon.gif)
Rivière Yukon au-delà de la jonction avec la rivière
Pelly. La vallée de chaque côté de la rivière
contient plusieurs îles boisées, mais les versants en sont
relativement dénudés. Territoire du Yukon, 1932. Photographie :
Hugh Bostock.
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