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Pionniers

Catherine Hickson, Ph.D.
1955 -


Catherine Hickson, Ph.D.Jeune collectionneuse de roches

Catherine Hickson était loin de se douter que sa fascination juvénile pour les roches l'amènerait un jour à faire carrière en vulcanologie, domaine où elle est reconnue comme l'une des sommités mondiales.

« Pendant mes vacances d'été en famille, je collectionnais des roches dans des endroits comme le Grand Canyon, le parc national de Yellowstone et d'autres contrées des États-Unis et du Canada », se souvient Catherine, aujourd'hui vulcanologue de la Commission géologique du Canada (CGC) de Ressources naturelles Canada, à Vancouver. « J'en avais des centaines lorsque j'étais enfant, ajoute-t-elle. La géologie est une science qui m'a toujours intéressée et, lorsque j'étais écolière, j'ai réalisé de grands projets dans ce domaine, surtout sur les volcans, mais je n'ai jamais imaginé que je pourrais un jour y faire carrière. »

En effet, ignorant à l'époque les possibilités de carrière que pouvaient offrir les sciences de la Terre, Catherine a entrepris des études en récréologie, puis en psychologie, à l'Université de l'Alberta. Après un an, elle s'est inscrite au programme de psychologie à l'Université de la Colombie-Britannique (UCB), où il lui fallait suivre davantage de cours de sciences pour obtenir son diplôme. Elle a choisi un cours de géologie, ranimant ainsi sa passion pour les roches et faisant le premier pas vers sa vocation.


La femme qui allait conquérir des sommets

Dans les années 80, les femmes étaient à peine présentes dans les disciplines scientifiques, surtout en sciences de la Terre, mais Catherine a été incitée à poursuivre ses études au niveau du doctorat par ses professeurs qui ont reconnu ses capacités.

Elle a poursuivi ses études postuniversitaires sous la tutelle de Jack Souther et Bill Mathews, des scientifiques du programme relatif à l'énergie géothermique de la CGC. Elle a de nouveau travaillé avec Jack Souther dans le cadre du Programme des jeunes scientifiques, un programme de recrutement de jeunes gens talentueux qui observent des employés chevronnés travaillant dans le même domaine, avant que ceux-ci prennent leur retraite.


L'irrésistible appel de Vulcain

Se décrivant comme une « détective des volcans », Catherine a cherché à devenir experte en vulcanologie et en cartographie. « J'essaie de comprendre les volcans - de découvrir comment ils se forment et évoluent. Je réunis un grand nombre de pièces du casse-tête et réponds aux questions qui se posent. »

L'éruption du Mont St. Helens, en 1980, a été un événement clé pour elle, sur le plan professionnel. Dans les milieux universitaires, le bruit d'une éruption éventuelle courait déjà, mais personne ne savait quand celle-ci pourrait avoir lieu. Catherine devait sa présence sur les lieux du sinistre à un concours de circonstances fortuites. Au Mont St. Helens, l'emprise de Vulcain s'est resserrée inéluctablement, et le dieu des volcans ne la relâcherait jamais. Désormais, la vulcanologie était devenue sa vocation.


Dépasser les frontières

Depuis cet événement, sur la foi de ses nombreux articles scientifiques, Catherine a gravi un à un les échelons qui lui ont permis de devenir une spécialiste des volcans. En 1995, elle a été nommée à la tête du bureau régional de la CGC à Vancouver et, en 1996, s'est vue invitée à diriger le Projet andin multinational (PAM). Ce projet géoscientifique, élaboré en collaboration avec l'Argentine, la Bolivie, le Canada, le Chili et le Pérou, a pour but de trouver des richesses minérales et de créer des communautés durables.

Au cours des deux dernières années du PAM, elle a conçu et mis en œuvre le Projet andin multinational : Collectivités géoscientifiques andines (PAM : CGA).

« Avec nos pays partenaires, dit-elle, les sept pays andins (l'Argentine, la Bolivie, le Chili, la Colombie, l'Équateur, le Pérou et le Venezuela), nous faisons des transferts de technologie et établissons des pratiques exemplaires permettant de diffuser de l'information sur les dangers naturels comme les volcans, les tremblements de terre et les glissements de terrain. »

Ses travaux reliés au PAM lui ont valu le respect de ses pairs et, en 1999, elle a reçu le Prix du Chef de la fonction publique.


Prêcher par l'exemple

En plus du travail qu'elle accomplit à l'étranger, Catherine trouve le temps pour semer la bonne graine ici au Canada. « Au fil des années, j'ai fait partie de plusieurs programmes de mentorat, déclare-t-elle, et j'ai vu le rôle important que les mentors ont joué dans ma vie alors que j'étais étudiante. Je le sais d'expérience et j'espère que je pourrai avoir la même influence positive sur quelqu'un d'autre. »

Catherine Hickson sur le terrain au sud de l'Équateur (près de la ville de Puyango) observant un imposant tronc d'arbre pétrifié et préservé dans des sédiments crétacés. L'endroit fait partie d'un parc destiné à le préserver. (juillet 2004)
Catherine Hickson sur le terrain au sud de l'Équateur (près de la ville de Puyango) observant un imposant tronc d'arbre pétrifié et préservé dans des sédiments crétacés. L'endroit fait partie d'un parc destiné à le préserver. (juillet 2004)

À ce propos, Catherine a concentré ses efforts sur les femmes scientifiques et les jeunes gestionnaires. « Les femmes sont minoritaires dans le milieu scientifique et elles exigent une attention particulière », explique-t-elle. « Je veux aider de jeunes femmes ambitieuses à poursuivre une carrière scientifique et à devenir des chefs de file dans leurs professions. »

En outre, Catherine est un des membres fondateurs du programme Science et innovateurs à l'UCB. Elle a donné plusieurs ateliers et dirigé de nombreuses missions sur le terrain à l'intention des enseignants.

« Je suis fermement convaincue qu'il faut " enseigner aux enseignants ", affirme-t-elle. Je pourrais visiter des écoles tous les jours et parler aux élèves, mais les enseignants, eux, interagissent avec des centaines d'élèves chaque année et peuvent donc exercer une influence sur un public plus vaste. »

Par ces initiatives, Catherine entend atteindre ses objectifs, qui sont d'amener le public à mieux comprendre les volcans et le travail des vulcanologues et d'encourager les jeunes femmes à entreprendre une carrière scientifique.


Accomplissements

  • 1982 - Baccalauréat ès sciences avec spécialisation et distinction, UCB
  • 1987 - Doctorat, UCB
  • 1987-1988 - Études postdoctorales dans le cadre du Projet géoscientifique des régions pionnières des îles de la Reine-Charlotte
  • 1988 - Employée de la CGC dans le cadre du Programme des jeunes scientifiques
  • 1989 - Chef, Projet des lacs Taseko
  • 1995-2002 - Chef de sous-section, CGC Vancouver
  • 1996 - Professeure adjointe, UCB
  • 1996-2002 - Directrice de projet, PAM
  • 1999 - Récipiendaire du Prix du Chef de la fonction publique
  • 2002 - Directrice de projet, PAM : CGA

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Dernière mise à jour : 2006-06-29