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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Pergélisol Interaction pergélisol-pipeline
Le pipeline de Norman Wells, en exploitation depuis 1985, est le premier pipeline entièrement enfoui en terrain à pergélisol au Canada. À plusieurs égards, ce pipeline a été considéré comme un projet pilote à partir duquel des leçons pouvaient être tirées pour la construction future de pipelines dans la vallée ou le delta du Mackenzie ou ailleurs en milieu à pergélisol. Le pipeline a atteint la moitié de sa longévité prévue initialement; la poursuite de l'exploration d'hydrocarbures dans le Mackenzie central pourrait se traduire par un prolongement de sa période d'exploitation. Le pipeline, long de 869 km, s'étend de Norman Wells, dans les T.N.-O., à Zama, dans le nord-ouest de l'Alberta. Depuis sa mise en service, la Division de la science des terrains est engagée dans un Programme de recherche et de contrôle du pergélisol et du terrain le long du parcours du pipeline. Ce programme de recherche, issu de l'Entente environnementale entre le MAINC et la société Enbridge (propriétaire et exploitant du pipeline, auparavant la société Interprovincial Pipe Ligne (NW) Ltd.), a mis en jeu au cours des années la coopération de nombreux partenaires, notamment le CNRC, le MAINC, Ag-Can et Enbridge. De nombreuses caractéristiques de conception particulières et des mesures d'atténuation ont été adoptées afin de minimiser la perturbation des terrains à pergélisol sensibles au dégel et d'assurer l'intégrité du pipeline de Norman Wells. Ce pipeline de faible diamètre fonctionne à température ambiante; le pétrole est refroidi à la surface et la température annuelle moyenne du pétrole entrant dans le pipeline est proche de -1°C. On a tenu compte tout particulièrement pour la conception des risques de tassement par le dégel différentiel ou de soulèvement par le gel de part et d'autre des transitions entre terrains gelés et terrains non gelés, ainsi que de la stabilité des pentes de pergélisol en voie de fonte. [Cliquez sur l'onglet pour voir une image plus grosse, avis] Les recherches sur les pipelines de la CGC sont axées en partie sur la stabilité des terrains et des pentes de pergélisol riches en glace le long des corridors à pipeline nordiques, eu égard notamment à la sensibilité aux changements climatiques et aux feux de forêt. Les pentes sensibles au dégel le long du tracé ont été isolées au moyen d'une couche de copeaux de bois; on a accordé une attention toute particulière dans les programmes de contrôle géotechniques au comportement de ces pentes. À quelques sites d'étude supplémentaires, on analyse les incidences sur le sol des incendies et sa récupération ultérieure. Sur la plupart des sites, on a installé des câbles indicateurs de température dans le terrain "naturel" adjacent à l'emprise du pipeline. Le contrôle à long terme de ces câbles fournit également des données pour les recherches sur le pergélisol et les incidences des changements climatiques.
La CGC a assumé la gestion d'un programme de recherche sur la sécurité des pipelines géré antérieurement par l'Office national de l'énergie. Son objectif consiste à élaborer de nouvelles normes de conception des pipelines, à la fois sur terre et en milieu extracôtier, afin de remédier aux causes de défaillance engendrées par les risques naturels. Ce programme contribue à l'amélioration des méthodes de prédiction des incidences de la déformation par soulèvement, du rabotage glaciaire, des mouvements de pente et de la fonte et du gel des sols sur un pipeline, ses revêtements et les puits de sondage. Les résultats obtenus fournissent une base permettant d'établir une réglementation et aident le secteur privé à prendre des décisions relatives à des stratégies sûres et rentables de conception et d'entretien des pipelines. Le programme comporte plusieurs projets coopératifs bénéficiant d'une large collaboration du secteur privé, des gouvernements et des partenaires universitaires. La plupart des projets sont fortement soutenus par les secteurs privés canadien et international, ce qui a fourni un effet de levier permettant de multiplier par dix les fonds avancés par le Groupe interministériel de recherche et d'exploitation énergétiques (GRDE).
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