Agriculture, Pêche et Aquaculture
 
Ministère de l'Agriculture et de l'Aquaculture
New Brunswick's Provincial Flower:  The  Violet  (Viola  cucullata) New Brunswick's Provincial Bird:  The  Chickadee  (Parus  atricapillus)
  Production de pommes de terre biologiques - la lutte antiparasitaire





Pour faire pousser des pommes de terre biologiques, les producteurs sont tous confrontés aux mêmes insectes, aux mêmes mauvaises herbes et aux mêmes maladies que les producteurs conventionnels. Ils doivent cependant lutter contre ces parasites à l'aide de méthodes complètement différentes.

Une maladie en particulier, le mildiou, peut avoir une grave incidence sur le rendement des pommes de terre, ce qui en fait une difficulté de taille pour les producteurs biologiques. Le mildiou détruit les feuilles du plant de pomme de terre et peut aussi nuire aux tubercules. La maladie est en latence pendant l'hiver dans les tubercules contaminés et possède la capacité remarquable de se propager à partir du foyer d'infection initial et de se répandre rapidement. La meilleure façon de prévenir les dommages en production conventionnelle consiste à protéger les plants à l'aide d'un épandage préventif d'agents antifongiques. Les producteurs biologiques ont traditionnellement utilisé deux agents qui offrent une certaine protection. Le premier est le cuivre, un produit dont l'efficacité a été prouvée. Le deuxième est le thé de compostage, qu'utilisent régulièrement les producteurs biologiques et dont on dit qu'il offre une relative efficacité. Il existe maintenant sur le marché des appareils de compostage qui permettent d'obtenir un produit fiable, efficace et sûr.

L'emploi de pommes de terre de semence saines et de variétés à maturité hâtive dont la germination a permis de devancer la maturité, sont deux mesures importantes pour garantir une récolte hâtive, avant que le mildiou ne s'attaque aux champs. Un large espacement entre les rangs améliore la circulation de l'air et réduira les risques d'infection. Des monticules de plus grande taille peuvent aussi prévenir l'infection du mildiou, car les spores pourront alors atteindre plus difficilement les tubercules. Enfin, un intervalle de trois semaines entre le défanage et la récolte préviendra l'infection des tubercules par des spores actives.

Certaines variétés de pommes de terres commerciales sont plus résistantes au mildiou et peuvent offrir une certaine protection. Il existe actuellement partout dans le monde des programmes de sélection qui visent à développer des variétés de pommes de terre qui peuvent mieux résister au mildiou.

La lutte contre les mauvaises herbes est un autre problème de taille dans la production de pommes de terre biologiques. Des machines spécialisées comme la herse bineuse aideront à lutter avec efficacité contre les mauvaises herbes au début de leur croissance. Un brûleur au propane peut aussi être utile à ce stade. Les activités de rechaussage plus tard au cours de la saison aideront aussi à prévenir la propagation des mauvaises herbes. Mais les mesures les plus importantes de lutte contre les mauvaises herbes demeurent l'emploi de bonnes pratiques de rotation des cultures et la prévention de la montée en graines des mauvaises herbes annuelles.

Le défanage est une pratique en usage dans la production conventionnelle et biologique de pommes de terre et se rapporte à la destruction systématique du feuillage des plants de pommes de terre. Cette activité s'impose pour planifier la récolte, stimuler la formation de la pelure sur les tubercules, ou enrayer la propagation des maladies. En production biologique, le défanage peut se faire à l'aide d'un brûleur au propane, mais plusieurs passages sont habituellement nécessaires. Les extracteurs de fanes sont une autre option dans certains secteurs, tandis que l'emploi d'un défaneur rotatif, seul ou en complément d'un brûleur au propane, peut aussi se révéler efficace.

Un des domaines de recherche qui aura la plus grande importance pour les producteurs biologiques sera le développement continu de variétés adaptées aux méthodes de production biologiques. L'emploi de variétés résistantes n'offrira pas à lui seul une protection complète. Il faudra toujours pousser la recherche pour trouver d'autres méthodes de lutte antiparasitaire biologiques et mécaniques. La culture biologique de pommes de terre ne pourra freiner le développement de la résistance des mauvaises herbes, des insectes et des maladies. Ainsi, une méthode de lutte contre les mauvaises herbes peut laisser de côté des mauvaises herbes dont la germination survient tardivement et ces mauvaises herbes à germination tardive peuvent ensuite dominer un champ.

Il y a certes déjà un bon nombre de méthodes de lutte biologiques contre les parasites, mais elles n'offrent pas toutes le degré d'efficacité voulue ou la rentabilité commerciale souhaitée. Pour évoluer, les méthodes de production biologiques exigeront des efforts de recherche soutenus sur tous les aspects de la lutte antiparasitaire. Il faut se réjouir car cette recherche aura d'heureux résultats pour l'ensemble de l'agriculture, puisque les méthodes de lutte antiparasitaire mises au point réduisent ou éliminent le besoin de produits chimiques. La réglementation et les politiques en vigueur rendent déjà plus facile, plus rapide et plus économique l'homologation de pesticides biologiques à risques réduits.

La croissance sans précédent des ventes de produits biologiques fait en sorte qu'on ne peut plus ignorer la production biologique. Même si la production biologique ne convient pas à tous ou à toutes, il est certain que les futurs producteurs qui auront les compétences voulues et un plan de mise en marché judicieux auront toutes les chances de connaître le succès dans ce nouveau créneau de la production alimentaire.

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