APERÇU
DE LA RÉACTIVITÉ DES DÉPÔTS DE RÉSIDUS MINIERS SUBMERGÉS
Programme
de neutralisation des eaux de drainage dans l'environnement
minier aux LMSM-CANMET |
Géochimie
des résidus
submergés
préparé pour : Placer Dome Inc.
préparé par : Rescan Environmental Services Ltd. mars 1995
GÉOCHIMIE :
APERÇU
Introduction
Trouver un
moyen tant respectueux de l'environnement qu'économique pour éliminer
les déchets miniers sulfurés a été pendant des décennies un défi
qu'ont tenté de relever l'industrie minière et le gouvernement.
Vu le rôle critique que joue l'oxygène dans la production d'acide,
les efforts pour résoudre le problème ont été axés sur l'élimination
de l'oxygène comme agent de réaction. Par conséquent, la solution
de la déposition subaquatique a découlé naturellement du principe
selon lequel la production d'acide à partir de sulfures pourrait
être éliminée par submersion dans l'eau où les concentrations d'oxygène
sont beaucoup plus faibles que dans l'atmosphère. En d'autres termes,
abaisser la concentration d'un des principaux agents de réaction
(l'oxygène) permettrait de diminuer la vitesse d'oxydation, donc
la vitesse de production d'acide et de métaux dissous. Ce principe
s'appuyait sur les caractéristiques chimiques bien connues des plans
d'eau naturels et des sédiments.
Quoique fondée
sur des principes théoriques valables, la déposition subaquatique
s'est avérée avant les années 1980 d'une efficacité très douteuse,
n'étant recommandée que par quelques études scientifiques limitées.
Faute de données pertinentes, une série de projets ont été mis sur
pied dans le cadre du groupe de travail sur le drainage minier acide
de la Colombie-Britannique (BCARD) et du programme NEDEM et ont
comporté des travaux de terrain sur une série de lacs dans lesquels
des résidus miniers avaient été déversés (lacs Anderson et Mandy
au Manitoba; lacs Buttle et Benson en Colombie-Britannique). Le
programme a fait intervenir diverses techniques d'échantillonnage,
d'analyse et d'interprétation de pointe permettant de mesurer directement
la réactivité et la stabilité chimique à court et long termes des
dépôts submergés de résidus miniers. En outre, des questions auxquelles
devaient permettre de répondre le projet, les auteurs ont écarté
temporairement celles portant sur les nombreux aspects biologiques
complexes pour se concentrer sur le milieu géochimique. Il a été
résolu qu'une fois la réactivité des résidus submergés bien évaluée,
et les phénomènes géochimiques cernés, les questions biologiques
pourraient être abordées dans un contexte mieux défini et sur une
base de projets particuliers.
Les résultats
des travaux ont confirmé l'hypothèse selon laquelle les résidus
miniers sulfurés sont très peu réactifs chimiquement lorsqu'ils
sont submergés. Les rares fois que des métaux dissous ont été libérés,
des phénomènes chimiques secondaires au sein des sédiments ont retardé
leur libération dans la colonne d'eau.
L'aperçu qui
suit vise à résumer les rapports NEDEM et à décrire dans l'ensemble
les systèmes géochimiques qui contribuent à l'efficacité de la déposition
subaquatique.
Contexte
chimique
L'instabilité
ou la réactivité des sulfures métalliques tient à leur mode de formation.
Les sulfures se forment dans des milieux réducteurs (en l'absence
d'oxygène). Par conséquent, ils sont instables et peuvent réagir
chimiquement dans un milieu riche en oxygène telle la surface de
la terre. Ainsi, le milieu le plus stable où stocker des résidus
miniers sulfurés est un milieu exempt d'oxygène, qui se rapproche
du milieu de leur genèse.
Les systèmes
submergés offrent en première approximation les conditions de stabilité
recherchées pour les sulfures, non pas parce qu'ils sont exempts
d'oxygène (en fait, ils renferment le plus souvent des quantités
mesurables d'oxygène dissous), mais plutôt parce qu'ils contiennent
de faibles concentrations d'oxygène, même à l'état saturé. La concentration
maximale d'oxygène dissous dans les eaux naturelles est environ
25 000 fois inférieure à la teneur de l'atmosphère. Comme la vitesse
d'oxydation des sulfures dépend en partie de la concentration d'oxygène,
il ressort que la production d'acide et de métaux dissous sera minimale
sous l'eau. En outre, une fois que le peu d'oxygène dissous dans
l'eau est consumé, il est en général remplacé très lentement par
diffusion moléculaire et par turbulence à petite échelle; le passage
de l'oxygène dans l'eau se fait près de 10 000 fois plus lentement
que dans l'air. Par conséquent, le stockage sous une couverture
aqueuse permanente est peut-être le seul moyen vraiment efficace
pour empêcher les résidus miniers sulfurés de produire de l'acide.
Les sédiments
constituent pour les minéraux sulfurés un milieu encore plus stable
qu'une couverture aqueuse, en partie à cause de leur faible concentration
d'oxygène dissous, mais aussi à cause de leur tendance naturelle
à devenir chimiquement réducteurs. Pour comprendre pourquoi les
sédiments constituent un milieu propice au stockage des résidus
miniers sulfurés, il faut d'abord décrire certains phénomènes chimiques
qui se produisent dans ce milieu.
Les sédiments
naturels contiennent en général une gamme d'éléments allant de roches
et de sols érodés d'origine locale à des substances uniques qui
se sont formées dans les dépôts. Toutefois, de tous les éléments
contenus dans les sédiments naturels, les vestiges de plantes et
d'animaux (matière organique) sont peut-être les plus importants
car ils sont considérés comme le combustible de presque toutes les
réactions chimiques qui se produisent après leur dépôt. Il en est
ainsi parce que la matière organique (comme les sulfures) est instable
en présence d'oxygène; elle tend naturellement à se décomposer en
ses éléments constituants (essentiellement des molécules simples
contenant du carbone, de l'azote, du phosphore, du soufre et de
l'hydrogène). En d'autres termes, la matière organique se consume
ou réagit en présence d'oxygène, et se transforme en dioxyde de
carbone et en une série de sous-produits biologiques simples. Cette
réaction est accélérée par la présence d'une panoplie d'espèces
bactériennes qui catalysent la réaction pour en tirer de l'énergie
pour leurs propres besoins. Comme la concentration d'oxygène dans
les eaux naturelles est faible au départ, il arrive souvent qu'elle
diminue rapidement à rien dans les couches superficielles de sédiments.
Lorsqu'il n'y a plus d'oxygène pouvant réagir avec la matière organique,
les bactéries jettent leur dévolu sur les oxydants secondaires :
les nitrates d'abord, puis les oxydes de Mn et de Fe, les sulfates
et le dioxyde de carbone; lorsqu'un oxydant secondaire est épuisé
(p. ex. les nitrates), les bactéries se ruent sur le suivant (l'oxyde
de Mn) jusqu'à ce qu'elles les aient tous consumés. La consommation
des sulfates est très importante parce que le sous-produit de la
réaction entre un sulfate et la matière organique (en l'absence
d'oxydants plus attrayants) est le sulfure d'hydrogène, analogue
aux minéraux métalliques sulfurés. Ainsi, les sédiments tendent
naturellement à créer des conditions dans lesquelles les sulfures
se forment naturellement et les résidus sulfurés des mines sont
les plus stables dans de telles conditions.
Méthodes
d'examen
Il existe deux
principales méthodes pour évaluer si des résidus sulfurés réagissent
ou libèrent de l'acide et des métaux en milieu submergé. La première
est l'observation microscopique ou pétrographique directe des particules
de résidus submergés. Jusqu'à ce jour, chaque fois qu'on a étudié
des résidus sulfurés submergés, aucun indice d'oxydation n'a été
relevé. Il existe toutefois une méthode bien plus sensible, efficace
et élégante, qui consiste à rechercher les effets directs de l'oxydation
des sulfures comme une chute du pH, une augmentation de la concentration
de sulfate ou l'indicateur le plus direct, une augmentation de la
concentration des métaux dissous. Comme les métaux dissous sont
les paramètres qui nous intéressent sur le plan environnemental
et que leur concentration est naturellement très faible, leur répartition
dans les eaux interstitielles des sédiments (eau entourant les particules
de sédiments ou les résidus déposés) donne des indications très
détaillées sur la réactivité des résidus et leurs effets possibles
sur l'environnement.
La répartition
des métaux dissous dans les eaux interstitielles a été établie par
deux méthodes. Dans les projets NEDEM, les eaux interstitielles
ont été échantillonnées par les techniques du carottage des sédiments
et de l'échantillonnage par dialyse. Le carottage des eaux interstitielles
consiste à prélever des sédiments au moyen d'un appareil léger de
carottage par gravité. Les eaux interstitielles sont séparées des
matières sédimentaires par centrifugation de tranches séquentielles
de sédiments; la fraction liquide résultante est filtrée et soumise
à lanalyse des métaux dissous. Le plateau de dialyse permet
d'échantillonner beaucoup plus passivement les eaux interstitielles.
Il s'agit d'un plateau de plexiglas portant un réseau de dépressions
ou de puits. Les puits sont remplis d'eau très pure et recouverts
d'une membrane filtrante. Le plateau est plongé verticalement dans
les sédiments pendant 10 à 14 jours jusqu'à ce l'équilibre avec
les sédiments soit atteint. Pendant cette période, la membrane laisse
passer les métaux dissous dans les puits tout en bloquant les matières
solides. Au bout de 10 à 14 jours, l'eau dans les puits d'échantillonnage
est identique aux eaux interstitielles; l'eau d'échantillonnage
est retirée des puits et soumise au dosage des métaux dissous.
Pour ne pas
que les échantillons s'oxydent en entrant en contact avec l'atmosphère,
toutes les opérations de manipulation des carottes et des plateaux
de dialyse après le prélèvement se font dans des sacs à gants en
plastique remplis d'azote. Une fois les eaux interstitielles filtrées
(toujours sous azote), elles sont «conservées» pour analyse ultérieure
par laddition d'une petite quantité d'acide très pur.
Manifestations
chimiques des métaux dissous dans les eaux interstitielles
Quand elles
se forment, les eaux interstitielles des sédiments ne sont que de
l'eau du lac piégée entre les particules de sédiment; en l'absence
de réactions chimiques, la composition des eaux interstitielles
serait identique à celle des eaux lacustres sus-jacentes. Si les
résidus sont réactifs et libèrent des métaux dissous dans l'environnement,
la manifestation la plus critique de ces derniers est la présence
par endroits de concentrations élevées de métaux dissous dans les
eaux
interstitielles
à faible profondeur (voir figure 1 a)). Par contre, la précipitation
ou la consommation de métaux dissous est caractérisée par des concentrations
qui diminuent en fonction de la profondeur (voir figure 1 b)).
![Figure 1](/web/20061104105705im_/http://www.nrcan.gc.ca/mms/canmet-mtb/mmsl-lmsm/mend/reports/apercu-fig448.gif)
Figure 1
Trois profils théoriques de concentration des métaux dissous dans
les eaux interstitielles des résidus ou des sédiments naturels :
a) libération de métal dans la solution interstitielle. La flèche
indique le gradient de concentration (d'élevée à faible) et donc
la direction de migration des ions de métal dissous; b) consommation
de métal dissous par les dépôts (p. ex. par précipitation chimique).
Dans ce cas, les métaux dissous diffusent dans le fond du lac; c)
libération de métal de sub-surface dans la solution interstitielle,
avec migration le long des gradients de concentration en s'éloignant
de la zone de libération, comme l'indiquent les flèches. La consommation
est indiquée au-dessous de la concentration maximale (p. ex. par
précipitation d'une phase de sulfure de métal) ainsi qu'au-dessus
du maximum, ce qui peut arriver lorsque les particules d'oxyde de
fer et/ou de manganèse présentes dans les sédiments près de la surface
absorbent les ions métalliques migrant vers le haut.
La libération
ou la consommation de métaux dissous entraîne la formation de zones
adjacentes de concentrations différentes. L'écart entre une concentration
élevée et une concentration faible de métaux dissous définit un
gradient de concentration et produit une migration nette
de métaux dissous de la zone de concentration élevée vers la zone
de concentration faible. Dans les sédiments, ce phénomène se produit
au hasard du mouvement de toutes les molécules dissoutes et s'appelle
la diffusion moléculaire. La quantité de métaux dissous qui migrent
le long d'un gradient de concentration (vers une concentration plus
faible) s'appelle le flux et est proportionnelle à la grandeur du
gradient. En d'autres termes, le flux est plus grand (plus de métaux
dissous sont transportés) lorsqu'une zone de très forte concentration
jouxte une zone de très faible concentration.
Si un gradient
de concentration traverse l'interface sédiments-eau, on peut dire
que les métaux diffusent à l'extérieur ou à l'intérieur des sédiments
(depuis ou vers l'eau du lac) selon la direction du gradient. Si
la concentration de métaux dissous dans les eaux interstitielles
est plus faible que dans l'eau du lac sus-jacente, le flux de métaux
se déplace des sédiments vers l'eau du lac (figure 1 b)). Par contre,
si la concentration est plus élevée dans les eaux interstitielles
que dans l'eau du lac, le flux se déplace dans le sens opposé (figure
1 a)).
Dans la majorité
des projets NEDEM menés jusqu'à ce jour, on a observé que les métaux
diffusent de l'eau du lac sus-jacente vers les sédiments. Cela s'est
produit en partie parce que certains lacs contenaient des concentrations
élevées de métaux dissous, mais surtout parce que les sédiments
ont naturellement tendance à créer un milieu stable pour les sulfures
comme il a été dit plus haut. Lorsque du sulfate agit comme oxydant
dans la décomposition de la matière organique des sédiments, il
en résulte un sous-produit naturel, le sulfure d'hydrogène. Ce dernier
réagit promptement avec la plupart des métaux dissous (Cd, Cu, Hg,
As, Mo, Ni, Fe, Pb, Zn, etc.), faisant précipiter rapidement ces
derniers sous forme de sulfures solides insolubles. Comme la réduction
du sulfate (en sulfure) se produit en général à faible profondeur
dans les sédiments, il s'établit une zone finie de consommation
localisée de métaux en présence d'un gradient de concentration des
métaux dissous qui va de l'eau du lac vers les sédiments. Il en
résulte un flux ou un transport de métaux dissous vers les sédiments
de surface à partir de l'eau du lac sus-jacente, et les résidus
agissent comme un puits plutôt que comme une source de métaux dissous.
La figure 1 b) indique un profil de concentration type dans un tel
cas.
Il est parfois
arrivé que des métaux dissous ont été libérés par des matières sédimentaires
dans les eaux interstitielles. À première vue, on pourrait croire
que les résidus libèrent des métaux dissous dans l'eau du lac sus-jacente,
surtout si le gradient de concentration traverse l'interface sédiments-eau.
Il faut toutefois tenir compte de plusieurs facteurs qui compliquent
les choses lorsque de tels profils sont observés. Premièrement,
plusieurs métaux (p. ex. Cd, Cu et Zn) sont libérés naturellement
dans les eaux interstitielles près de la surface, car ils sont souvent
associés à la matière organique et ne proviennent pas des résidus.
Lorsque la matière organique se décompose ou s'oxyde, les métaux
en question sont libérés sous forme dissoute et peuvent en fait
retourner dans l'eau du lac sus-jacente. Cela se produit surtout
dans les sédiments quand l'épuisement de l'oxygène est incomplet
(ou plus particulièrement en l'absence de précipitation de sulfure).
Il est naturel que des métaux soient ainsi libérés : cela explique
en grande partie le cycle de certains métaux à l'état de traces
dans de nombreux milieux naturels. Deuxièmement, même s'il y a parfois
libération de métaux des résidus vers les eaux interstitielles,
un phénomène appelé blocage par les oxydes ou piégeage
par les oxydes peut diminuer en grande partie le flux vers le
haut de ces métaux avant que les espèces dissoutes franchissent
l'interface sédiments-eau et passent dans l'eau du lac.
Un tel piégeage
fait intervenir des oxydes de fer et de manganèse, deux des oxydants
secondaires susmentionnés. En présence d'oxygène dissous, les oxydes
de Fe et de Mn sont à l'état de solides dont les surfaces adsorbent
solidement les métaux à l'état de traces. Lorsqu'ils sont mis à
contribution dans les sédiments sous la surface comme oxydants secondaires
en l'absence d'oxygène, ils se retransforment en Fe et Mn dissous,
établissant des gradients de concentration. Lorsque le Fe et le
Mn diffusent vers l'interface sédiments-eau, ils entrent tôt ou
tard en contact avec de l'oxygène dissous et reprennent leur forme
originale d'oxydes solides. Les oxydes de fer et de manganèse adsorbent
efficacement une vaste gamme d'ions métalliques dissous. La production
constante de ces oxydes dans les sédiments près de la surface constitue
donc un «mécanisme de blocage» efficace qui empêche les métaux dissous
d'entrer dans la colonne d'eau.
Le temps est
une dernière barrière contre toute libération de métaux par
les résidus se trouvant dans des sédiments lacustres. L'enfouissement
de résidus sous des sédiments naturels ou une couche plus récente
de résidus se fait progressivement dans le temps et a un effet déterminant
sur la capacité des substances réactives, même les plus réactives,
d'altérer la qualité des eaux du lac. Comme la diffusion est le
principal mécanisme de transport des métaux dissous dans les sédiments
et que le transport massif par diffusion n'est efficace que sur
de courtes distances (quelques centimètres), il suffit qu'une couche
relativement mince de sédiments s'accumule sur les résidus abandonnés
pour isoler chimiquement ces derniers de la colonne d'eau. À cet
égard, la déposition subaquatique des résidus, sur le plan de la
réactivité de ces derniers, est au pire une question à relativement
court terme même si aucun «pire» cas de la sorte n'a encore été
observé. Néanmoins, une fois la déposition terminée et les résidus
submergés et enfouis sous quelques centimètres de sédiments naturels,
ils peuvent à toutes fins être considérés comme chimiquement sûrs
dans un avenir prévisible.
Conclusions
Le projet NEDEM
a consisté jusqu'à ce jour à étudier le comportement des résidus
dans des lacs naturels; on s'est peu penché sur les conditions relativement
abiotiques des parcs à résidus dans des lacs artificiels. Les prochaines
recherches porteront sur de tels systèmes; on peut toutefois tirer
des données NEDEM certaines conclusions générales qui s'appliquent
autant aux parcs à résidus qu'aux lacs naturels.
Premièrement,
la concentration réduite d'oxygène dissous dans l'eau est le principal
inhibiteur d'oxydation des résidus; plus la concentration d'oxygène
est faible, plus la vitesse d'oxydation est faible. Non seulement
la présence d'une couverture d'eau permanente réduit au minimum
la concentration maximale d'oxygène auquel les résidus pourraient
être exposés, mais elle diminue aussi la vitesse de renouvellement
de cet oxygène.
Deuxièmement,
même si les parcs à résidus sont général exempts de carbone organique,
ils offrent encore des conditions propices au stockage à long terme
des matières riches en sulfures. Les résidus sulfurés eux-mêmes
se comportent comme des sédiments naturels en ce qu'ils abaissent
progressivement la concentration d'oxydants, favorisant ainsi leur
stabilité à long terme.
Enfin, le temps
est en soi un moyen efficace pour que s'établisse une barrière physique
qui empêche que des métaux soient libérés dans les eaux lacustres
sus-jacentes. L'accumulation d'une couche de sédiments naturels
(quelques centimètres) permet d'isoler efficacement les résidus.
La déposition subaquatique présente au pire un risque à relativement
court terme qui diminue dans le temps jusqu'à ce s'établisse une
barrière finale stable, passive, mais efficace.
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