| ![](/web/20061104104941im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/images2/spacer.gif) |
Message du Président
Continuité à une époque agitée
Alors que le monde continue d'évoluer de plus en plus rapidement, l'industrie
canadienne doit faire face à une myriade de demandes complexes qui sont
souvent conflictuelles. Pour bon nombre d'entreprises, l'efficacité énergétique
continue d'être un objectif général important, mais celui-ci
doit se mesurer à d'autres besoins d'affaires immédiats pour lesquels
les ressources sont limitées. Même si la réduction des émissions
de gaz à effet de serre (GES) est désormais vitale, il est souvent
difficile pour l'industrie de réaliser des progrès en raison des
préférences changeantes des clients et des exigences réglementaires
conflictuelles.
Lorsque le PEEIC a été créé en 1975, le Canada était
en pleine crise énergétique. Les dirigeants de l'industrie et
du gouvernement ont uni leurs efforts pour élaborer des stratégies
visant à économiser les ressources énergétiques
rares de manière rationnelle, pragmatique et volontaire, et à maintenir
la croissance de l'industrie. Au milieu des années 1980, la hausse des
coûts de l'énergie a été le facteur déterminant
pour inciter à l'économie d'énergie, et les Canadiens ont
commencé à comprendre le lien entre la consommation d'énergie
et les problèmes environnementaux tels que les pluies acides. Ensuite,
durant les années 1990, un consensus scientifique a conclu que les GES
découlant de la production et de la consommation des combustibles fossiles
contribuaient considérablement aux changements climatiques. En ratifiant
le Protocole de Kyoto en décembre 2002, le Canada s'est engagé à réduire
ses émissions de GES de 6 p. 100 en dessous des niveaux de 1990, et ce,
d'ici les dix prochaines années. Le présent rapport fait état
des progrès réalisés par l'industrie canadienne relativement
aux objectifs d'intensité énergétique et donne un aperçu
de sa contribution en matière de réduction des émissions
de GES.
Distribution d'outils essentiels
Pendant près de 30 ans, le PEEIC a été un modèle
de constance pendant une période d'agitation et de changements radicaux,
en procurant à l'industrie les outils nécessaires pour trouver
des moyens de gérer efficacement l'énergie tout en demeurant concurrentielle à l'échelle
internationale. À mesure que la pression s'intensifie pour réduire
les émissions de GES, ces outils se révèlent une ressource
encore plus essentielle pour l'industrie, car les entreprises s'efforcent de
modifier leurs activités afin de répondre à des mandats
plus exigeants.
Les données confirment la pertinence du PEEIC. Au cours des 29 dernières
années, l'organisme a mis sur pied un réseau comprenant 46 associations
professionnelles, lesquelles représentent plus de 5 000 organismes industriels.
Voici d'autres statistiques intéressantes pour 2002
- Les industries du PEEIC ont contribué près de 286 milliards
de dollars à l'économie canadienne, ce qui représente
environ 29 p. 100 du PIB du Canada.
- Les industries représentées par le PEEIC employaient directement
près de 3,4 millions de personnes au Canada, soit plus de 20 p. 100
des travailleurs au pays.
- Grâce à la gestion efficace de l'énergie en 2002, l'industrie
canadienne a économisé environ 3,4 milliards de dollars en achat
d'énergie. Ceci correspond à l'énergie requise pour alimenter,
pendant un an, trois maisons sur quatre en Ontario. Entre 1990 et 2002, le
rendement énergétique global des membres du PEEIC était
comme suit :
- On a enregistré une amélioration de l'intensité énergétique
globale de toutes les industries du PEEIC de 8,1 p. 100, ou une moyenne de
0,7 p. 100 par an. Si l'intensité énergétique était
demeurée constante, le total des émissions de GES aurait été de
25,2 mégatonnes de plus.
- Les industries membres des secteurs de l'exploitation minière, de
la fabrication et de la construction ont amélioré leur intensité énergétique
de 1,9 p. 100 en moyenne par an. En outre, on a enregistré une amélioration
de l'efficacité énergétique annuelle moyenne de 1,3 p.
100. En 2000, les secteurs membres du PEEIC se sont engagés publiquement à améliorer
annuellement leur intensité énergétique de 1 p. 100, en
moyenne, entre 1990 et 2005.
Un champ d'action vaste et efficace
Le nombre de groupes de travail du PEEIC continue d'augmenter. Si l'on tient
compte des étapes préliminaires prises au cours de la dernière
année pour créer un groupe de travail pour le secteur des matières
plastiques, 26 groupes de travail fournissent actuellement leur aide à divers
secteurs industriels pour qu'ils établissent leurs objectifs d'efficacité énergétique
et les réalisent. Le programme inclut maintenant des producteurs d'énergie
et des industries de la fabrication, de l'exploitation minière et de
la construction non résidentielle. Ces dernières représentent
environ 95 p. 100 de la consommation d'énerge industrielle au pays. Par
ailleurs, la participation est croissante chez les petites et moyennes entreprises.
Grâce au PEEIC, ce réseau d'organismes des secteurs de l'exploitation
minière, de la fabrication, de la construction et de la production d'énergie
ont ensemble réduit de 25,2 mégatonnes les émissions de
GES entre 1990 et 2002.
Le PEEIC continue d'envisager la création de nouveaux groupes de travail,
ce qui permet aux entreprises de sous-secteurs industriels particuliers de se
concentrer plus directement sur leurs propres besoins en matière de gestion
de l'énergie. En plus de travailler à établir un groupe
de travail pour le secteur des matières plastiques, nous préparons
le terrain pour la création d'un groupe de travail pour le secteur des
pipelines.
Le Réseau des gestionnaires de l'énergie, tout récemment
mis sur pied, a réalisé des progrès considérables
depuis sa création. Le 26 mars 2003, plus de 200 gestionnaires de de
l'énergie des secteur industriels de partout au Canada ont participé à une
conférence d'un jour, à Ottawa, laquelle portait sur l'élaboration
stratégique d'un plan de gestion de l'énergie, la compréhension
et la gestion des obstacles financiers à la mise en oeuvre des projets
d'efficacité énergétique, et la nécessité d'une
communication efficace pour convaincre les membres de leur entreprise d'adopter
des projets d'efficacité énergétique. La conférence
a remporté un franc succès, car elle a répondu aux attentes
des participants ou les a dépassées. Le Réseau compte actuellement
100 membres, et les communications se font dans le cadre de réunions
d'usines ainsi que par le truchement du site du Réseau (oee.rncan.gc.ca/cipec/peel/rge).
Croissance du nombre des Innovateurs énergétiques industriels
La participation des Innovateurs énergétiques industriels est également à la
hausse. Au 31 mars 2004, 137 nouvelles entreprises étaient devenues des
Innovateurs énergétiques industriels, soit plus de trois fois
l'objectif de recrutement fixé. Le nombre d'entreprises participantes
se chiffre maintenant à 519. Malheureusement, le nombre de rapports déposés
par les innovateurs est sous l'objectif fixé; en effet, seulement 75
rapports ont été déposés et l'objectif était
de 140. En raison de certains facteurs réglementaires et de raisons d'affaires,
les entreprises hésitent de plus en plus à faire publiquement état
de leurs progrès en matière d'efficacité énergétique.
PEEIC au complet - Secteurs de l'exploitation minière, de la fabrication,
de la construction et de la production d'énergie
Intensité énergétique normalisée 1990 = 1,00
On a enregistré une amélioration de l'intensité énergétique globale de toutes
les industries du PEEIC de 8,1 p. 100, ou une moyenne de 0,7 p. 100 par an.
Si l'intensité énergétique était demeurée constante, le
total des émissions de GES aurait été de 25,2 mégatonnes de plus.
Progrès des secteurs de l'exploitaion minière de la fabrication et de la construction
comparés aux engagements volontaires
Intensité énergétique normalisée 1990 = 1,00
Les industries membres des secteurs de l'exploitation minière de la fabrication
et de la construction ont amélioré leur intensité énergétique de 1,9 p. 100
en moyenne par an. En outre, on a enregistré une amélioration de l'efficacité
énergétique annuelle moyenne de 1,3 p. 100. En 2000, les secteurs membres
du PEEIC se sont engagés publiquement à améliorer annuellement leur intensité
énergétique de 1 p. 100, en moyenne, entre 1990 et 2005.
Les programmes du PEEIC donnent des résultats
Le PEEIC attire un nombre croissant d'entreprises en grande partie en raison
du fait qu'il offre une vaste gamme d'outils de gestion de l'énergie.
Les entreprises ont de plus en plus recours à ces outils pour intégrer
l'efficacité énergétique au sein de leur organisation.
Encore une fois, les données sont révélatrices :
- Les vérifications énergétiques ont atteint 100 p.
100 de leur objectif au cours de l'exercice 2002-2003. Depuis le lancement
du programme en 2001, Ressources naturelles Canada (RNCan) a financé 105
vérifications, soit une facture énergétique globale d'environ
400 millions de dollars.
- Des études d'analyse comparative ont été menées
pour bon nombre d'industries, y compris les produits laitiers, le ciment, l'exploitation
minière, les produits pétroliers, la fabrication de matériel
de transport, les pâtes et papiers et les engrais potassiques. Des études
sont actuellement en cours pour les textiles, les pêches, les produits
du bois, la production d'hydrocarbures en amont, la sidérurgie, les
greniers et moulins à grains, et les engrais azotés. On discute également
de la possibilité de mener une étude comparative sur la production
de l'électricité.
- En 2002-2003, 440 personnes ont participé aux ateliers « Le
gros bon $ens », soit 110 p. 100 de l'objectif du PEEIC pour l'année.
Plus de 1 000 représentants de l'industrie ont pris part aux ateliers
depuis leur lancement en 1997. En 2002-2003, RNCan a mené une étude
en vue de déterminer l'efficacité de ces ateliers. Les résultats
ont confirmé l'importance de la formation en gestion de l'énergie
comme un outil permettant de réaliser des économies d'énergie
et de réduire les émissions de GES. Les participants de l'industrie économisent
un peu plus de 3 petajoules d'énergie par an, ce qui entraîne
une réduction annuelle des GES de 0,18 mégatonne.
Des économies réelles
Les programmes du PEEIC aident les entreprises à tenir compte non seulement
des coûts liés à l'amélioration de l'efficacité énergétique,
mais aussi des avantages connexes. En voici quelques exemples :
- Les compresseurs modernes et un entretien adéquat des tuyaux et
des composants d'une usine de fabrication type peuvent réduire de 5 à 25
p. 100 la consommation d'énergie pour la production de l'air comprimé.
- Les investissements stratégiques dans la conception et l'entretien
des centrales à vapeur peuvent réduire de 5 à 15 p. 100
la consommation d'énergie pour la production de vapeur.
- Les technologies et commandes d'éclairage modernes peuvent procurer
un éclairage de qualité supérieure et réduire de
10 à 30 p. 100 les coûts d'éclairage.
- Les systèmes à haut rendement, tels que les chauffe-eau à contact
direct, et l'isolation accrue des tuyaux et des appareils à pression
peuvent réduire de plus de 20 p. 100 les coûts énergétiques
pour le chauffage de l'eau d'une usine.
Un avenir prometteur
Grâce à une gestion efficace de l'énergie, l'industrie
canadienne économise chaque année des milliards de dollars en
coûts de combustible. Bien que le PEEIC ait joué un rôle
de premier plan dans cette réalisation importante, il ne s'agit que de
la pointe de l'iceberg. L'efficacité énergétique présente
encore un énorme potentiel en matière de contribution économique
et environnementale à l'industrie et à la société canadienne.
L'objectif du PEEIC consiste à améliorer d'au moins 1 p. 100
par an l'intensité énergétique de l'industrie canadienne.
Afin d'y parvenir, nous devons comprendre et surmonter les obstacles de nature
financière et autre auxquels nous faisons face. Les possibilités
sont immenses, et les entreprises et le gouvernement doivent continuer de collaborer
pour les réaliser. En travaillant ensemble aujourd'hui pour surmonter
les obstacles, les secteurs du PEEIC aideront à faire de l'efficacité énergétique
une valeur aussi essentielle pour l'industrie canadienne que l'excellence opérationnelle,
le rendement financier, le leadership environnemental et l'innovation technologique.
En sortant des sentiers battus pour élaborer des approches novatrices
et pratiques, l'industrie canadienne peut être le chef de file mondial
en matière d'efficacité énergétique et de réduction
des émissions de GES. L'efficacité énergétique est
avantageuse pour les affaires et pour notre économie, et est essentielle
pour la protection de l'environnement. En outre, il est démontré qu'elle
aide l'industrie canadienne à économiser de l'argent, à demeurer
concurrentielle et à améliorer ses bénéfices. Aucun
autre organisme n'aide autant les entreprises canadiennes à améliorer
leur efficacité énergétique que le PEEIC.
Au nom du réseau des industries du PEEIC, j'aimerais remercier RNCan
pour son appui soutenu dans ce partenariat unique entre les secteurs public
et privé qu'est le PEEIC. Nous devrons relever des défis de taille,
mais avec de l'imagination, un engagement et des efforts communs, je suis convaincu
que nous surmonterons tout obstacle qui se dressera sur notre chemin.
![](/web/20061104104941im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/photo.gif) ![](/web/20061104104941im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/signature.gif)
Douglas E. Speers
Président et chef de la direction, EMCO limitée
Président, Conseil exécutif du PEEIC
|