Aluminum
Réduction des émissions de GES de 40 p. 100 par unité de
production
La production d'aluminium de première fusion a augmenté de 73
p. 100 depuis 1990 alors que les émissions de GES du secteur sont demeurées
stables.
Secteur de l'aluminium – SCIAN 331313
Intensité énergétique et production (1990-2002)
Source des données : Centre canadien de données et d'analyse
sur la consommation d'énergie dans le secteur de l'industrie (CIEEDAC),
Development of Energy Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur de l'aluminium – SCIAN 331313
Indice d'intensité énergétique (1990-2002)
Année de référence 1990 = 1,00
Source des données : Centre canadien de données et d'analyse
sur la consommation d'énergie dans le secteur de l'industrie (CIEEDAC),
Development of Energy Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur de l'aluminium – SCIAN 331313
Sources d'énergie (térajoules par an)
Source des données : Centre canadien de données et d'analyse
sur la consommation d'énergie dans le secteur de l'industrie (CIEEDAC),
Development of Energy Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
- Inclut le mazout léger (distillats moyens) et le gaz de pétrole
liquéfié (propane).
Profil : En 2003, le secteur canadien de l’aluminium occupait le troisième
rang mondial pour la
production annuelle d’aluminium de première fusion. La production
des dix alumineries du Québec
et de celle de la Colombie-Britannique contribue grandement à la vitalité de
l’économie à l’échelle
nationale et régionale. Bien que l’augmentation de la production
se soit traduite par une hausse de la
consommation totale d’énergie au sein du secteur, les données
sur l’intensité énergétique continuent
de montrer une nette amélioration du rendement énergétique
par rapport aux niveaux de référence
de 1990.
Mesures prises
En 2002, l’Association de l’aluminium du Canada et le
gouvernement du Québec ont signé une entente cadre de
réduction volontaire des GES visant les activités du secteur au
Québec. Cette entente – en vertu de laquelle toutes les parties
doivent fournir des données vérifiées complètes
reflétant avec
exactitude les réductions réelles obtenues et pouvant être
évaluées – établit un procédé permettant
au secteur de
l’aluminium d’améliorer sa performance en matière
d’émissions
de GES. Les producteurs d’aluminium ont accepté d’effectuer
régulièrement des vérifications de leurs émissions
afin de
confirmer l’exactitude des données qu’ils présentent
dans leurs
rapports. Ces vérifications permettront d’assurer que les bilans
de
GES sont préparés conformément à une méthode
de calcul
précise et qu’ils ne contiennent pas d’erreurs importantes.
Des
vérifications ont été menées à la fin de
2003, et les rapports
finaux qui en découlent devraient être publiés au début
de 2004.
Afin d’assurer que ses membres élaborent et rapportent
des
données de façon constante et continue, l’Association de
l’aluminium a préparé le Greenhouse Gas Audit Manual.
L’objectif de ce manuel est de fournir un cadre de travail général,
des principes et des conseils pour mener des vérifications des
émissions dans les installations de production d’aluminium. Le
Greenhouse Gas Audit Manual est offert en ligne sur le site Web
de l’Association de l’aluminium du Canada.
Le secteur de l’aluminium
a été actif dans plusieurs autres
domaines en 2003. Les discussions avec RNCan concernant les
objectifs de réduction établis par le gouvernement du Canada à
l’intention des grands émetteurs finaux ont amené le secteur à
croire qu’une entente sera conclue en 2004.
Alcan a pris des mesures pour
réduire ses émissions de GES
depuis 1990. Entre 1990 et 1999, Alcan a diminué l’ensemble
de ses émissions attribuables à ses activités de fonte, à l’échelle
mondiale, de 3 milliions de tonnes d’équivalent CO2. Ces
résultats ont été principalement réalisés
au Canada et correspondent
à une réduction volontaire de plus de 30 p. 100.
Aluminerie Alouette
Inc. investit 1,4 milliard de dollars pour
l’agrandissement de son usine en vue d’accroître la capacité de
production à 530 000 tonnes par an, ce qui fera de cette
installation la plus grande aluminerie des Amériques. Le projet
d’expansion prévoit l’utilisation de la technologie AP30,
qui est
la technologie d’électrolyse la plus efficace au monde.
Alcoa Canada
Première fusion s’est fixé comme objectif de
réduire ses émissions directes de GES de 200 000 tonnes par
année, en moyenne, de 2002 à 2004. L’entreprise prévoit
atteindre cet objectif en réduisant sa consommation d’énergie,
en favorisant l’adoption de pratiques exemplaires, en sensibilisant
ses employés, et avant tout, en prenant des mesures pour
réduire l’effet d’anode. En 2002, l’entreprise a été en
mesure de
réduire les émissions de GES de ses activités de 5,9 p.
100 par
rapport à celles de 2001.
L’électricité devient moins abondante au Québec,
et le secteur
de l’aluminium déploie de grands efforts pour améliorer
l’efficacité de son utilisation de l’électricité.
Cependant,
l’accroissement de la production d’aluminium en raison de la
forte demande continue d’avoir un effet neutralisant sur les
améliorations réalisées en matière d’intensité énergétique.
Le
coefficient d’utilisation de l’énergie du secteur se situe
déjà audessus
de 98 p. 100, ce qui rend difficile toute autre amélioration
marquée de l’efficacité énergétique. Les intervenants
du secteur
estiment que le remplacement précoce des anciennes
technologies est la seule option qui permettra une diminution
importante de la consommation d’énergie.
Réalisations
La production d’aluminium de première fusion
a augmenté de
73 p. 100 entre 1990 et 2003 alors que les émissions de GES
du secteur sont demeurées stables. Au cours de la même
période, le secteur a réduit ses émissions de GES (en équivalent
CO2) par tonne produite de plus de 40 p. 100. Depuis 1990, il
a également abaissé d’environ 10 p. 100 ses émissions
de
tétrafluoroéthane (CF4) et d’hexafluoroéthane (C2F6).
En moyenne, le secteur a réduit son intensité de GES de
5,59 tonnes d’équivalent CO2 par tonne d’aluminium en 1990,
à 3,33 en 2002. Il s’attend à une baisse de l’intensité globale à
3,07 tonnes ou moins d’ici 2010.
Défis
Au cours des quatre dernières années, le secteur de l’aluminium
a connu de nombreux changements. En effet, Alcoa Canada
Première fusion a acheté Alumax et Reynold Metals; elle
représente maintenant 39 p. 100 de la production totale du
secteur au Canada. Par ailleurs, Alcan a fait l’acquisition d’Algroup
et a mis en production la fonderie d’Alma, dont la capacité est
de 400 000 tonnes. Alcan détient actuellement 40 p. 100
des parts d’Aluminerie Alouette. Ces fusions, acquisitions et
restructurations devraient offrir de nouvelles possibilités et poser
de nouveaux défis pour 2004 et les années à venir.
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