Textile
Les activités quotidiennes améliorées
se traduisent par des économies d’énergie
Le secteur du textile a réduit son intensité énergétique
de 44 p. 100 entre 1995 et
2002 et, au cours de la même période, a diminué sa consommation
d’énergie réelle
de 39,7 p. 100.
Secteur du textile – SCIAN 313 et 314*
Intensité énergétique et production
(1990-2002)
![](/web/20061104104901im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure53.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur du textile – SCIAN 313 et 314*
Indice d’intensité énergétique
(1990-2002)
Année de référence 1990 = 1,00
![](/web/20061104104901im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure54.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur du textile – SCIAN 313 et 314*
Sources d’énergie (térajoules par
an)
![](/web/20061104104901im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure55.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
- Inclut le mazout léger
(distillats moyens) et le gaz de
pétrole liquéfié (propane).
* Somme des groupes SCIAN 313 (Usines de textiles) et 314 (Usines de produits
textiles).
Profil : Le secteur canadien du textile produit les fibres, les fils, les
tissus et les articles textiles achetés par les
consommateurs ainsi que des clients provenant d’industries aussi variées
que la fabrication de véhicules
automobiles, le vêtement, la construction, la protection de l’environnement,
la construction de routes et le
commerce au détail. Il exporte un peu moins de la moitié de sa
production.
Mesures prises
Dans l’ensemble du secteur du textile, les entreprises
prennent
des mesures concrètes en vue d’utiliser plus judicieusement
l’énergie. Par exemple, la société J.L. de Ball
Canada Inc. de
Granby (Québec) a investi 350 000 $ dans des projets
d’efficacité énergétique en vue d’abaisser
sa consommation de
gaz naturel et de réduire ses émissions de GES annuelles de
1 574 tonnes de CO2. On prévoit une période de récupération
de 12 à 18 mois pour ces projets, qui incluent l’automatisation
de l’équipement, l’installation de chauffe-eau à contact
direct
neufs et la réparation plus efficace des fuites de vapeur.
Consoltex
Inc., dont le siège est à Saint-Laurent (Québec)
et qui
possède quatre usines de fabrication dans cette province et
en Ontario, intègre l’efficacité énergétique à ses
activités
quotidiennes. Les chaudières sont mises hors service les fins de
semaine afin d’économiser l’énergie, et l’entreprise
sensibilise ses
employés en leur distribuant un bulletin portant sur la question
de l’énergie.
Lincoln Fabrics Ltd., de St. Catharines (Ontario),
poursuit ses
efforts afin d’orienter sa production vers les procédés
faisant
appel à de l’équipement neuf et plus éconergétique,
et de
recourir à l’équipement plus ancien uniquement pour la
production excédentaire. L’entreprise travaille également à
l’amélioration de l’isolation de son bâtiment; elle
a décidé de
couvrir et d’isoler les fenêtres sur un côté du bâtiment
afin de
réduire sa charge de chauffage et de climatisation. Lincoln Fabrics
reconfigure également sa deuxième salle de tissage afin d’en
améliorer l’efficacité énergétique.
Beaulieu
Canada Company, d’Acton Vale (Québec), a réalisé des
économies annuelles d’environ 60 000 $ en apportant des
modifications à son système de chauffage de l’eau.
Doubletex
Inc., qui compte des usines à Montréal (Québec)
et
à Toronto (Ontario), envisage de mélanger ses eaux usées
chaudes à de l’eau froide dans les machines requérant de
l’eau
pour des procédés à température contrôlée,
ce qui accélérera la
production. L’entreprise prévoit également récupérer
la chaleur
de l’air d’évacuation de son séchoir afin de préchauffer
l’air
d’admission. Des vérifications énergétiques menées
récemment
ont incité Doubletex à installer deux nouveaux échangeurs
de
chaleur plus éconergétiques.
Grâce à des marchés
de services éconergétiques,
DuPont
Canada Inc. a réduit sa consommation d’énergie globale
de
6 p. 100. Les projets complétés représentent un investissement
total d’environ 42 millions de dollars.
Denim Swift, de Drummondville
(Québec), a conclu une entente
avec Ecosystem, un fournisseur de services éconergétiques, en
vue de financer des projets d’efficacité énergétique
d’une valeur
de près de 12 millions de dollars. Dans le cadre de ce programme,
l’entreprise a installé un nouveau compresseur et un économiseur
et elle a commencé à récupérer de l’énergie à l’aide
d’une
nouvelle thermopompe. Jusqu’à présent, Denim Swift a ainsi
réduit sa facture énergétique annuelle de plus de 400
000 $.
Grâce aux efforts déployés en vue d’améliorer
l’efficacité
énergétique, la société St. Lawrence Corporation,
d’Iroquois
(Ontario), a accru son facteur de puissance à 94 p. 100, un
résultat remarquable. L’entreprise a installé des moteurs à haut
rendement et s’est consacrée à la tâche de sensibiliser
davantage
ses employés. De plus, son personnel des opérations a amélioré
le fonctionnement des séchoirs, ce qui a entraîné une meilleure
répartition de la chaleur et une hausse de la productivité de
33 p. 100. St. Lawrence installe également un système de couture
intégré qui permettra d’augmenter la productivité et
de réduire la
consommation d’électricité. En outre, en augmentant la
largeur du
tissu sur les métiers, l’entreprise sera en mesure de produire
davantage
de tissu sans augmenter sa consommation d’énergie.
Réalisations
Le secteur du textile a réduit son intensité énergétique
de
44 p. 100 entre 1995 et 2002. Au cours de la même période, on
a enregistré un recul de 39,7 p. 100 de la consommation d’énergie
réelle du secteur et une légère hausse de sa contribution
au PIB.
Le Groupe de travail de l’industrie textile maintient son
engagement de réduire l’intensité énergétique
de 1 p. 100 par
an jusqu’en 2010. Pour y parvenir, l’industrie poursuivra dans
la
voie qui a mené à des réussites importantes en matière
d’efficacité énergétique au cours des dernières
années, et elle
maintiendra ses consultations permanentes avec les gouvernements
et d’autres intervenants en vue d’aider le Canada à
atteindre ses objectifs relativement au Protocole de Kyoto.
Défis
Le Groupe de travail de l’industrie textile estime que l’un
de ses
principaux défis consiste à inciter un plus grand nombre de
producteurs importants à jouer un rôle actif chez les Innovateurs
énergétiques industriels, et le groupe continue de s’y
employer.
Il faudra redoubler d’efforts pour sensibiliser les entreprises du
secteur aux répercussions à long terme des engagements de
Kyoto pris par le Canada et pour les encourager à participer
activement à la Stratégie nationale de mise en oeuvre du Canada
sur le changement climatique. Si l’on veut réaliser de nouvelles
percées en matière d’efficacité énergétique,
il faut encourager les
entreprises à adopter une philosophie de gestion de l’énergie
axée sur l’analyse comparative et les pratiques exemplaires.
Le Groupe de travail de l’industrie textile et l’Institut canadien
des
textiles ont consacré beaucoup de temps et de ressources à
relever ces défis. Ils comptent poursuivre et intensifier leurs efforts.
*Dans
le nouveau Système de classification des industries de l’Amérique
du Nord
(SCIAN), les producteurs de textile sont classés dans les catégories
Fabrication de
fibres et de filaments artificiels et synthétiques (SCIAN 32522), Usines
de textiles
(SCIAN 313) et Usines de produits textiles (SCIAN 314). Le sous-groupe 32522
comprend les producteurs de fibres et de filaments synthétiques. Le
groupe 313
réunit les établissements qui s’occupent surtout de fabrication,
de finissage ou de
traitement de filés ou de tissus. Le groupe 314 comprend les établissements
dont
l’activité principale consiste à fabriquer des produits
textiles (sauf les vêtements) tels
les tapis, les textiles domestiques, etc. Les changements apportés à la
classification
des industries par Statistique Canada, en passant de la Classification type
des industries
(CTI) au SCIAN, signifient que les données énergétiques
spécifiques pour les industries
de la fibre synthétique et du fil continu ne sont plus disponibles séparément.
Les
données statistiques contenues dans le présent profil couvrent
exclusivement les
groupes 313 et 314 du SCIAN.
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