Fabrication de matériel de transport
Une amélioration de l’intensité énergétique de
33 p. 100 enregistrée depuis 1990
Le PIB du secteur de la fabrication de matériel de transport a augmenté de
77,3 p. 100
entre 1990 et 2002, ce qui a permis à ce secteur d’améliorer
son intensité énergétique
de 33 p. 100.
Secteur de la fabrication de matériel
de transport – SCIAN 336000
Intensité énergétique et production
(1990-2002)
![](/web/20061104104919im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure56.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur de la fabrication de matériel
de transport – SCIAN 336000
Indice d’intensité énergétique
(1990-2002)
Année de référence 1990 = 1,00
![](/web/20061104104919im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure57.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur de la fabrication de matériel
de transport – SCIAN 336000
Sources d’énergie (térajoules par
an)
![](/web/20061104104919im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure58.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002, 3 février
2004, Université Simon
Fraser.
- Inclut la houille, le
coke et la vapeur.
Profil : Le secteur canadien de la fabrication de matériel de transport
regroupe les entreprises qui fabriquent des aéronefs, des pièces
d'aéronefs, des automobiles, des pièces d'automobiles, des camions,
des autobus, des remorques, du matériel ferroviaire roulant, des navires
et des embarcations de plaisance. Ce pilier de l'économie canadienne a
généré en 2002 près de 3 p. 100 du PIB du Canada
et plus de 16 p. 100 de la production économique du secteur de la fabrication.
Si l'on inclut les réseaux de concessionnaires, de fournisseurs de pièces
et de distributeurs, ce secteur emploie plus de 500 000 personnes au Canada.
Mesures prises
Les diverses entreprises du secteur de la fabrication de matériel
de transport ont réalisé d’importants gains d’efficacité énergétique.
Par exemple, Bombardier Inc. a mis en oeuvre un
nombre d’initiatives d’économie d’énergie, y
compris l’installation
d’un système de récupération de la chaleur de purge
de la
chaufferie, un système d’optimisation pour les activités
de l’unité
de refroidissement et un nouveau système reposant sur des
commandes logiques programmables pour les ateliers de
peinture situés à Toronto (Ontario). L’entreprise a également
remplacé les anciens compresseurs par des appareils à vitesse
variable éconergétiques neufs, amélioré les commandes
de CVC
et établi des réglages de nuit pour les systèmes de conditionnement
de l’air.
Goodrich Landing Gear d’Oakville (Ontario) a réduit
sa consommation
d’énergie de 18 p. 100 depuis 1997 grâce à des
initiatives d’économie d’énergie, notamment l’installation
d’un
système de gestion de l’énergie, la conversion d’une
chaudière
et d’un four de recuit à l’électricité pour
qu’ils fonctionnent au gaz,
l’amélioration de l’éclairage, l’établissement
d’un programme
visant à réduire l’utilisation de l’air comprimé,
et le lancement
d’un programme de comptage divisionnaire. Entre 1997 et 1999,
certaines de ces initiatives ont été menées à bien
dans le cadre
d’un contrat de services éconergétiques qui a connu beaucoup
de succès.
Au cours des deux dernières années, General Motors
du Canada
Limitée (GM) a administré un programme d’envergure de
vérification et de réparation des purgeurs de vapeur à ses
usines
de camions et d’automobiles d’Oshawa (Ontario). Jusqu’à
présent, près de 2 700 purgeurs de vapeur ont été réparés,
ce qui a donné lieu à des économies d’environ 95
000 millions
de Btu. Le programme a connu tellement de succès que GM
prévoit le mettre en place dans d’autres bâtiments de ses
usines
d’automobiles à Oshawa.
En 2003, DaimlerChrysler Canada Inc. a établi
une base de
données sur la gestion de l’énergie qui sera utilisée
dans toutes
les installations de l’entreprise. La base de données inclut des
pratiques exemplaires en gestion de l’énergie, un manuel sur
l’énergie, des normes énergétiques, des études
de cas sur
l’économie d’énergie ainsi qu’une liste des
projets futurs et des
économies prévues. Entre 1990 et 2002, l’entreprise a réduit
de
23 p. 100 sa consommation d’énergie globale par véhicule
produit.
Ford du Canada Limitée a amélioré son efficacité énergétique
de
20 p. 100 depuis 1995. En 2002, l’entreprise a mis en oeuvre
diverses mesures, notamment l’amélioration de ses commandes
par air comprimé, le développement de ses systèmes de gestion
de l’énergie, l’installation d’autres compteurs de
consommation
d’énergie, l’amélioration des commandes d’éclairage
et des
modifications aux procédés.
En 2002, Honda of Canada Mfg. a mené plusieurs
projets
d’économie d’énergie, y compris la conversion de deux
procédés
de peinture des pare-chocs à chaleur humide pour qu’ils
fonctionnent au gaz naturel, l’amélioration de l’éclairage
de deux
départements de peinture, et le réglage des temps de mise en
marche et d’arrêt de l’équipement de fabrication afin
d’en réduire
l’utilisation durant les périodes hors pointe. Grâce à ces
projets,
Honda a réduit de 1,3 p. 100 sa consommation d’énergie par
unité produite.
Toyota Motor Manufacturing Canada Inc. a récemment
mis en
oeuvre bon nombre de projets de réduction de sa consommation
d’énergie, notamment l’installation de nouvelles commandes
par
air comprimé, lesquelles réduisent la consommation d’énergie
de son système à air comprimé d’environ 15 p. 100.
En 2002,
l’entreprise a diminué sa consommation totale d’électricité de
12,7 p. 100 par unité produite comparativement à 2001.
En 2002,
The Woodbridge Group a dispensé un programme
adapté de formation sur l’efficacité énergétique
appelé « Le gros
bon $ens » dans 57 usines réparties partout dans le monde et
s’est fixé un objectif de réduction de sa consommation d’énergie
globale de 10 p. 100.
Le Groupe de travail du secteur de la fabrication de
matériel de
transport du PEEIC a continué une tradition en faisant la
promotion de l’efficacité énergétique lors de sa
septième
conférence annuelle sur l’énergie qui a eu lieu en 2003
au siège
social de Ford du Canada Limitée à Oakville (Ontario). La
prochaine conférence annuelle sur l’énergie est prévue
au cours
du premier trimestre de 2004.
Réalisations
En 2002, la valeur de la production totale du secteur de
la
fabrication de matériel de transport a augmenté de 5,11 p. 100,
tandis que l’intensité énergétique a diminué de
1,8 p. 100. La
consommation d’énergie du secteur pour l’année a augmenté
de 3,4 p. 100 par rapport à 2001, soit un peu plus du double de
la hausse de la production totale du secteur. En 2002, sa
consommation d’énergie s’élevait à 60 394 TJ,
en hausse de
18,2 p. 100 par rapport à 1990. Cependant, durant la même
période, sa production économique brute a augmenté de
77,3 p. 100, ce qui correspond à une amélioration de l’intensité
énergétique globale de 33 p. 100.
Les chiffres du secteur relatifs à son
utilisation des différentes
sources d’énergie indiquent que la part de l’électricité
(38,3 p. 100 de la consommation totale en 2002) continue
d’augmenter pendant que celle du gaz naturel poursuit sa chute
(53,0 p. 100 en 2002). L’utilisation des gaz de pétrole liquéfiés,
des distillats moyens (mazout no 2) et du mazout lourd a été plus
constante en raison de la hausse continue des prix du gaz naturel.
Défis
L’économie des États-Unis, en particulier dans
le secteur automobile,
continue d’être en dessous des niveaux prévus. La diminution
des
ventes provoquée par la conjoncture économique entraîne
la sousutilisation
des installations, ce qui accroît l’intensité énergétique
malgré une baisse générale de la consommation d’énergie.
L’obligation de récupérer les investissements en moins de
deux ans
et la concurrence interne pour les capitaux compliquent la tâche des
gestionnaires de l’énergie désireux d’apporter des
améliorations
d’envergure. Par ailleurs, les améliorations de l’efficacité énergétique
découlant de l’adoption de nouvelles technologies seront probablement
neutralisées par des changements qui accroissent la consommation
d’énergie. Mentionnons entre autres le recours accru à
la climatisation pour améliorer les conditions de travail, les normes
antipollution plus rigoureuses et l’utilisation de produits et de
procédés plus énergivores.
Les entreprises du secteur utilisent
déjà judicieusement l’énergie,
et les possibilités de réaliser d’importantes améliorations
rentables
sont donc relativement rares, même sous la pression de coûts
énergétiques plus élevés. À moins d’avancées
importantes dans
le domaine technologique, les améliorations de l’efficacité
énergétique surviendront probablement par petits progrès.
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