Produits du bois
Des projets de recherche amènent des innovations énergétiques
Les entreprises canadiennes du secteur continuent de diminuer leur dépendance
au gaz
naturel et à l’électricité en optant pour la rentabilité que
procure l’énergie de la biomasse.
Secteur des produits du bois – SCIAN 321000
Intensité énergétique et production
(1990-2002)
![](/web/20061104104739im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure59.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur des produits du bois – SCIAN 321000
Indice d’intensité énergétique
(1990-2002)
Année de référence 1990 = 1,00
![](/web/20061104104739im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure60.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Secteur des produits du bois – SCIAN 321000
Sources d’énergie (térajoules par
an)
![](/web/20061104104739im_/http://www.oee.nrcan.gc.ca/Publications/infosource/Pub/peeic/RapportAnnuel02-03/images/figure61.gif) Source des données : Centre canadien de données et
d’analyse sur la consommation d’énergie dans le secteur
de l’industrie (CIEEDAC), Development of Energy
Intensity Indicators for Canadian Industry 1990–2002,
3 février 2004, Université Simon Fraser.
Profil : Le secteur des produits du bois comprend trois sous-secteurs : le
sciage des grumes pour en
faire du bois d’oeuvre ou des produits semblables; la fabrication de
produits améliorant les
caractéristiques naturelles du bois, soit les placages, le contreplaqué,
les panneaux de bois reconstitué
et les assemblages en bois d’ingénierie; et la production d’une
vaste gamme de produits du bois, comme
les ouvrages de menuiserie. À la fin de 2002, le secteur comptait presque
3 000 entreprises dans toutes
les régions du pays qui employaient un peu moins de 20 000 personnes.
Mesures prises
Le secteur canadien des produits du bois cherche avec
dynamisme et ardeur des moyens d’accroître son efficacité
énergétique et de réduire ses émissions de GES. À cet égard,
Forintek Canada Corp. effectue, pour le compte du secteur, une
analyse comparative financée par l’Office de l’efficacité
énergétique de RNCan de la consommation d’énergie
de chacun
des principaux sous-secteurs. Cette analyse sera complétée par
l’ajout des résultats d’une étude détaillée
sur les activités de
séchage du bois menées au Québec. De plus, Forintek examine
la documentation provenant de divers pays afin de cerner les
meilleures technologies au monde du secteur des produits
forestiers. Un rapport final sera publié en 2004.
Forintek et Hydro-Québec
ont conjointement mené un projet
pilote financé par le gouvernement du Québec sur les systèmes
fonctionnant à l’électricité, tels que les séchoirs
sous vide à
radiofréquence, les pompes à chaleur à haut rendement
et les
chambres de séchage sous haute pression et à libération
rapide
où le bois est séché plus rapidement et plus efficacement.
Ce
projet a mené à la mise au point d’une technique intéressante
pour remplacer les bassins chauffés servant à dégeler
les grumes
avant l’écorçage d’hiver. Les parties intéressées
cherchent
actuellement du financement pour mettre ce projet en place
dans d’autres segments de l’industrie.
Des entreprises continuent
individuellement de passer à l’action
pour améliorer l’efficacité énergétique.
Par exemple, la société
Gérard Crête et Fils inc., de Saint-Séverin (Québec),
met à l’essai
une thermopompe pour réduire la consommation d’énergie
de
son four de séchage. À son usine de West Lorne (Ontario), Erie
Flooring and Wood Products travaille avec un groupe
d’entreprises pour installer un système produisant de l’énergie à
partir de déchets. Ce projet, qui devrait être terminé à l’automme
2004, convertira des résidus de bois de l’usine en « biomazout »
qui alimentera un système énergétique pouvant produire
2,5 mégawatts d’électricité et 12 000 livres de
vapeur à l’heure
aux fins des activités de l’entreprise et de la vente d’énergie
« verte » au réseau d’électricité de
l’Ontario.
Réalisations
En 2002, la consommation de combustibles fossiles et
d’électricité du secteur des produits du bois s’élevait à
136 872 TJ. Même si l’augmentation de la production du secteur
a entraîné une hausse de la consommation d’énergie,
les
mesures d’efficacité énergétique adoptées
par les entreprises
ont permis une baisse importante de l’intensité énergétique.
Les
récentes hausses des prix de l’énergie constitueront
un
puissant stimulant pour inciter les fabricants de produits du bois
à mettre en oeuvre des mesures d’efficacité énergétique à faible
coût. Les entreprises du secteur continuent de mettre en place
des systèmes de production d’énergie à la biomasse
qui tirent
parti des déchets de bois, une source d’énergie plus économique
que le gaz naturel et l’électricité.
Défis
Comparativement à bon nombre d’autres activités
industrielles,
la fabrication de produits du bois ne nécessite pas beaucoup
d’énergie. Au fil des ans, le secteur a remplacé en partie
ses
sources d’énergie coûteuses, telles que le mazout et le
gaz
naturel, par des combustibles moins coûteux à portée de
la main,
notamment l’écorce et les résidus de bois. Cela a permis
de
réduire l’intensité en GES des activités du secteur
ainsi que les
coûts d’élimination des résidus de bois.
Malgré le
fait que le secteur affiche une relativement faible
consommation d’énergie par unité produite, sa production
globale a continué de croître, et de plus en plus, le bois est
séché
avant la livraison. Étant donné que la plupart du séchage
est
effectué au Canada, il est probable que la consommation
d’énergie du secteur continuera d’augmenter. Par ailleurs,
la
transformation secondaire et tertiaire du bois brut en produits
finis est également à la hausse; bien que cette augmentation
soit avantageuse pour l’économie canadienne, elle accroît
la
consommation d’énergie du secteur. Le bois d’oeuvre régulier
est
considéré comme sec lorsque sa teneur en humidité est
de
18 p. 100; par contre, si le bois est destiné aux industries de
fabrication secondaire, sa teneur en humidité doit être aussi
faible
que 6 à 9 p. 100, ce qui accroît la consommation d’énergie
globale et la quantité d’énergie consommée par unité produite.
La
hausse de cette demande globale d’énergie commence à
exercer des restrictions sur les stocks de sous-produits combustibles,
par exemple les résidus de bois, et entraîne une
augmentation conséquente des coûts de l’énergie.
Cette
tendance accentue l’intérêt du secteur à l’égard
de l’efficacité
énergétique.
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