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Prédateurs sur Internet


Bavardoirs, courriels et messageries instantanées sont des environnements où les jeunes risquent de rencontrer des prédateurs sexuels. L’anonymat propre à Internet favorise confidences et révélations intimes, et les prédateurs s’en servent pour établir rapidement une relation de confiance avec des jeunes qui manquent encore de jugement et d’expérience. Les parents peuvent aider leurs enfants à se protéger en s’informant sur les risques liés aux communications en ligne et en s’impliquant davantage dans les activités des enfants et des adolescents sur Internet.

Quelles stratégies les prédateurs sexuels emploient-ils ?
Qui sont les jeunes les plus à risque ?
Comment les parents peuvent-ils minimiser le danger ?
Quelles précautions les jeunes doivent-ils prendre pour se protéger des prédateurs ?
Comment reconnaître que votre enfant est devenu la cible d’un prédateur ?
Que faire quand votre enfant est harcelé par un prédateur ?
Les lois canadiennes protègent-elles les jeunes des prédateurs ?


Quelles stratégies les prédateurs sexuels emploient-ils ?


Ils entrent en contact avec les jeunes par le biais de conversations dans les bavardoirs, messageries instantanées, courriels ou babillards électroniques. Beaucoup utilisent les forums de discussion où les jeunes parlent entre eux de leurs problèmes, l’endroit idéal pour repérer des victimes vulnérables.


Certains d'entre eux séduisent peu à peu leurs victimes en leur manifestant beaucoup d'attention, d'affection et de gentillesse, et en leur offrant même des cadeaux. Ils sont souvent prêts à y consacrer une quantité considérable de temps, d'argent et d'énergie. Ils écoutent les jeunes et compatissent à leurs problèmes. Ils connaissent leurs musiques préférées, passe-temps et intérêts de l'heure. Ils essaient de diminuer progressivement leurs inhibitions en introduisant peu à peu des propos à caractère sexuel dans la conversation.


D'autres prédateurs n'ont pas cette patience : ils entament immédiatement des conversations de nature sexuelle. Et vont parfois jusqu'à harceler leurs jeunes correspondants. D'autres encore se servent de ces conversations en ligne pour évaluer la possibilité de convaincre un jeune d'accepter un rendez-vous en personne.


Qui sont les jeunes les plus à risque ?


Ce sont les jeunes adolescents qui intéressent le plus les prédateurs et qui tombent le plus souvent dans leurs pièges. C’est l’âge, en effet, où l’on commence  à découvrir la sexualité et à vouloir échapper à la surveillance des parents pour se faire des relations hors du cercle familial. Trop confiants dans l’anonymat apparent d’Internet, les jeunes adolescents prennent souvent des risques dont ils ne comprennent pas réellement la portée. 


Certains facteurs peuvent augmenter encore plus leur vulnérabilité :



  • manque de familiarité avec Internet et la nétiquette ;
  • besoin d’attention ou d’affection ;
  • attitude rebelle ;
  • isolement ou solitude ;
  • curiosité ;
  • ambivalence à l'égard de l'identité sexuelle ;
  • confiance aveugle envers les adultes ;
  • ntérêt pour des cultures marginales, différentes du milieu familial.

Les jeunes pensent être au courant des risques que présentent les prédateurs mais manifestent souvent une grande naïveté. Lors d’une enquête menée par le Réseau, des filles de 11 à 14 ans ont d’abord affirmé cacher leur véritable identité dans les bavardoirs, mais ont fini par admettre cesser de le faire dès qu’elles se sentaient « en confiance ».


Selon le cas, cela pouvait prendre de 15 minutes à plusieurs semaines, une période de temps qu’un prédateur habile est tout à fait prêt à investir.


Comment les parents peuvent-ils minimiser le danger ?



  • Impliquez-vous : parlez à vos enfants de l'existence de prédateurs sexuels et avertissez-les des dangers qu'ils peuvent courir sur Internet.
  • Interdisez complètement les bavardoirs aux jeunes enfants. Le risque est trop grand. Orientez les plus vieux vers des bavardoirs supervisés pour enfants. Même les adolescents devraient être incités à utiliser des bavardoirs supervisés.
  • Dites aux jeunes de ne jamais quitter la zone publique des bavardoirs. Ceux-ci offrent, en effet, la possibilité s'isoler pour des conversations en privé (en pv) qui échappent aux superviseurs.
  • Si vos enfants fréquentent des bavardoirs, vous vous devez de savoir lesquels et le genre de personnes qui les fréquentent. Visitez-les vous-mêmes pour avoir une idée des conversations qui s'y tiennent.
  • Installez l'ordinateur branché sur Internet dans une des pièces passantes de la maison, jamais dans la chambre de votre enfant. Il est beaucoup plus difficile pour un prédateur d'établir une relation avec un jeune si l'écran de l'ordinateur est à portée de vue des autres membres de la famille.
  • De jeunes enfants devraient partager l'adresse de courriel de la famille et surtout ne jamais posséder leur propre compte de courrier électronique. Quand ils seront plus vieux, votre fournisseur de services Internet (FSI) pourra leur fournir une adresse personnelle, mais toujours à l'intérieur de votre compte.
  • Enseignez aux enfants à ne jamais répondre à des messages d'inconnus qui leur parviennent par courriel ou messagerie instantanée.
  • Informez-vous sur les mesures de protection en ligne existantes à l'école, à la bibliothèque, au domicile des amis de vos enfants, bref dans tous les endroits qui échappent à votre supervision.
  • Quand les jeunes rencontrent en personne une connaissance faite sur Internet, deux règles sont essentielles : les parents doivent être non seulement avertis, mais présents lors de la rencontre. L'utilité dun tel règlement est prouvée. L'enquête faite en 2005 par le Rseau Éducation-Médias montre que, parmi les 74 % de familles qui imposent ces deux règles à leurs enfants, les rencontres en personne sont réduites de moitié.
  • Si, malgré tout, votre enfant entre en contact avec un prédateur, souvenez-vous que ce n'est pas lui le coupable, mais bien le prédateur qui porte l'entière responsabilité de son crime.

Quelles précautions les jeunes doivent-ils prendre pour se protéger des prédateurs ?


Les plus importantes consignes à respecter sont les suivantes :



  • Ne jamais télécharger d'images provenant d'une source inconnue au cas où elles seraient à caractère sexuel.
  • Prévenir immédiatement un adulte si quelque chose les effraie ou les embarrasse.
  • Choisir un pseudonyme en ligne qui ne laisse deviner ni leur sexe, ni leur âge, ni toute autre information personnelle.
  • Ne jamais divulguer d’informations (y compris le sexe et l’âge) pouvant servir à les identifier sur Internet et ne pas remplir de profil personnel.
  • Garder l'Entente familiale pour l'utilisation d'Internet près de l'ordinateur pour se souvenir qu'il est important de protéger sa vie privée en ligne.

Comment reconnaître que votre enfant est devenu la cible d’un prédateur ?


Voici quelques indices significatifs :



  • Votre enfant passe beaucoup de temps sur le Net.

    La plupart des enfants victimes de prédateurs passent des heures en ligne, en particulier dans les bavardoirs.

  • Vous trouvez du matériel pornographique dans l'ordinateur de la famille.

    Les prédateurs utilisent souvent la pornographie pour s'en prendre sexuellement aux enfants et s'en servent fréquemment pour introduire des conversations à caractère sexuel. La pornographie infantile peut servir à convaincre un enfant que les relations sexuelles entre adultes et enfants sont « normales ». Les parents doivent être aussi conscients qu'un enfant peut cacher des fichiers pornographiques sur des disquettes ou des CD-ROM, particulièrement quand l'ordinateur sert à toute la famille.

  • Votre enfant reçoit des coups de téléphone de gens que vous ne connaissez pas ou fait des appels, parfois interurbains, à des personnes dont le nom ne vous dit rien.

    Les prédateurs sur Internet utilisent parfois le téléphone pour avoir des conversations de nature sexuelle avec les enfants, ou pour les convaincre d'accepter une rencontre en personne. Si les jeunes hésitent à donner leur numéro à la maison, les prédateurs donneront le leur. Certains ont même des numéros sans frais de façon à ce que les parents ne s'étonnent pas de voir apparaître des appels interurbains inexpliqués sur leur facture. D'autres disent aux jeunes d'appeler à frais virés – ce qui leur permet en plus de découvrir le numéro de leur victime sur leur afficheur.

  • Votre enfant reçoit du courrier, des cadeaux ou des colis d'une personne que vous ne connaissez pas.

    Les prédateurs sexuels envoient fréquemment lettres, photos et toutes sortes de cadeaux à leurs victimes potentielles. Certains d'entre eux ont même déjà offert des billets d'avion à des enfants ou à des adolescents pour qu'ils viennent les rejoindre à l'autre bout du pays.

  • Votre enfant s'isole de la famille, ne voit plus ses amis, éteint rapidement l'ordinateur ou change la fenêtre de l'écran quand un adulte s'approche.

    Les délinquants sexuels ne ménagent aucun effort pour éloigner un enfant de sa famille et exagèrent souvent le moindre problème qu'il peut connaître à la maison. Les victimes ont tendance à se replier sur elles-mêmes et à devenir dépressives.

  • Votre enfant utilise le compte Internet de quelqu'un d'autre.

    Même un enfant qui ne dispose pas d'Internet à la maison peut rencontrer un prédateur sur Internet via l'ordinateur d'un de ses amis ou celui de la bibliothèque. Les délinquants sexuels offrent parfois un compte à leurs victimes potentielles pour qu'elles puissent communiquer avec eux.

Que faire quand votre enfant est harcelé par un prédateur ?



  • Contactez immédiatement la police locale si un internaute envoie à votre enfant des images à contenu sexuel explicite ou lui fait des propositions à caractère sexuel. Vous pouvez également alerter Cyberaide à www.cyberaide.ca. Pour plus d’informations, voir notre section SOS Solutions.

  • Vérifiez la présence dans votre ordinateur de fichiers pornographiques et autres formes de communications à caractère sexuel. C'est souvent un bon indice.

  • Surveillez tous les types de communications sur Internet auxquels un jeune a accès : bavardoirs, messageries instantanées, courriels. Les prédateurs sur Internet recrutent presque toujours leurs victimes dans les bavardoirs et continuent ensuite la relation par courriel.

Les lois canadiennes protègent-elles les jeunes des prédateurs ?


Au Canada, certaines formes de harcèlement en ligne tombent sous le coup de la loi. Le Code criminel considère comme un crime le fait de communiquer à répétition avec quelqu’un en lui faisant craindre pour sa sécurité et celle de son entourage. Et, depuis 2002, une nouvelle loi sanctionne tout individu qui utilise Internet pour leurrer ou exploiter des enfants à des fins sexuelles.


Source :  Les informations ci-dessus sont une adaptation canadienne autorisée d'un texte du FBI américain, intitulé A Parent's Guide to Internet Safety. Elles ont été réécrites en fonction d’un public canadien en collaboration avec la High Tech Crime Team du service de police de la région Ottawa-Carleton.


Ressources du Réseau Éducation-Médias

Suivre la trace des jeunes sur Internet

Sites recommandés

Cyberaide.ca

CyberAngels (en anglais)

Inhope –Association de fournisseurs européens de lignes directes d'assistance sur Internet

Mouvement Anti-Pédophilie sur Internet

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