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Le rôle de la collectivité dans le système de justice :
Approches de justice réparatrice en situations de conflit

Quel rôle la collectivité peut-elle jouer dans la résolution des conflits? Notre système de justice pénale actuel, avec son orientation d'incarcération, répond-il adéquatement au crime? La justice réparatrice offre-t-elle une possibilité de réagir de manière plus signifiante aux différends?

Dans sa structure actuelle, le système de justice pénale limite souvent le rôle des membres de la collectivité à celui d'observateurs. Comme dans d'autres aspects de notre vie, nous en venons à attendre des professionnels - juges, avocats, policiers - qu'ils règlent les problèmes auxquels nous nous heurtons. Dans la vidéo de la Commission du droit du Canada, intitulée Le défi des conflits pour les collectivités, le juge Barry Stuart appelle cette attitude " la mentalité 9?1?1 ". Les gens ont tendance à croire qu'ils n'ont pas la compétence et ne sont pas capables de répondre au crime et au conflit. Pourtant, comme le juge Stuart l'affirme dans la vidéo, lorsque les membres d'une collectivité se fient uniquement à des experts pour régler leurs problèmes, ils manquent l'occasion de devenir des membres actifs de leurs collectivités.

La Commission du droit du Canada s'intéresse au rôle que la collectivité peut jouer dans la résolution des conflits. Elle a organisé, dans le cadre d'un processus de consultation et en partenariat avec le ministère de la Justice, le Solliciteur général du Canada et le Service correctionnel du Canada, un débat public sur la justice, à Ottawa.

La Commission a invité le professeur Nils Christie de Norvège et M. James Scott à parler de leur expérience du système de justice. La soirée de discussion, qui a eu lieu le 28 novembre 2000 a été enregistrée sur bande audio. Cliquez sur les icônes pour écouter les allocutions des invités, quelques questions de l'auditoire et les réponses des conférenciers.

Nous serons heureux de recevoir vos commentaires à ce sujet.

Professeur Nils Christie - Où est la limite?

Le Professeur Christie a commencé son exposé en présentant des données sur le taux d'emprisonnement dans divers pays du monde. Il affirme qu'il s'agit là d'un phénomène culturel, précisant que les taux d'emprisonnement en Amérique du Nord présentent un intéressant casse-tête. Aux États-Unis, il est d'environ 700 prisonniers par 100 000 habitants. Au Canada, il est plutôt de 120 prisonniers par 100 000 habitants. Le professeur Christie pose la question suivante : comment il est possible que deux pays si proches l'un de l'autre, avec tant de valeurs communes, aient des taux d'emprisonnement si différents.

Selon le professeur Christie, les taux d'emprisonnement ne reflètent pas nécessairement le volume de conflits dans une société donnée. Ils représentent plutôt comment cette société répond aux conflits. Pour illustrer son argument, il examine le taux d'emprisonnement en URSS. En 1950, on comptait 1 400 prisonniers par 100 000 habitants. En 1989, on en comptait 353 par 100 000 habitants. Que s'est-il passé en 1989? Mikhail Gorbachov a pris le pouvoir et ses idées ont modifié la façon dont l'URSS répondait aux conflits. Après un changement de gouvernement en Union Soviétique au début des années 1990, les taux d'emprisonnement ont recommencé à grimper en Russie.

Selon le professeur Christie, l'exemple de l'URSS et de la Russie, montre que le taux d'emprisonnement reflète comment une société donnée choisit de répondre au crime. Si c'est bien le cas, il est d'avis que l'une des questions fondamentales se pose alors ainsi : " Quel devrait être le plafond tolérable de taux d'emprisonnement? " ou, plus simplement, " Où est la limite? " Voilà la question que le professeur Christie explore dans le reste de son exposé.

M. James Scott - " Voir les gens sous un jour nouveau "

M. James Scott est coordonnateur du projet de justice collaboratrice à Ottawa. Il s'agit d'un projet pilote qui a pour but de faire la démonstration de diverses manières de répondre aux conflits graves par une approche réparatrice.

M. Scott croit que la force d'un processus de réparation est qu'il nous défie de " voir les gens sous un jour nouveau ". Il illustre son propos en demandant aux personnes présentes d'imaginer leur réaction devant un chauffeur en état d'ébriété qui a tué quelqu'un dans une collision. Peut-être réagirons-nous différemment selon que le chauffeur nous était inconnu ou qu'il était notre père, notre grand-père ou un ami. La différence, bien entendu, est que nous avons une connaissance intime de nos parents et de nos amis. Nous savons que leurs actions peuvent causer un tort sérieux à d'autres, et qu'ils devraient en être tenus responsables, mais nous savons aussi que ce ne sont pas de mauvaises gens. En amenant les gens à discuter ensemble d'un conflit, la justice réparatrice nous aide à " voir les gens sous un jour nouveau ", et à mettre un visage humain sur le crime.

M. Scott commence avec un aperçu de sa vision sur la justice réparatrice. Il décrit ensuite quelques exemples pratiques de justice réparatrice. Il conclut son allocution en parlant des défis que son programme aborde au quotidien..

Questions et réponses

Après les exposés, les membres de l'auditoire étaient invités à commenter et poser des questions.


M. Nils Christie, Ph. D.

Professeur Nils Christie, Ph. D., est professeur de criminologie à la Faculté de droit de l'université d'Oslo. Il est l'auteur de nombreux articles scientifiques et de douze ouvrages, certains publiés en plusieurs langues. Parmi ceux-ci, citons Limits to Pain et Crime Control as Industry: Towards Gulags, Western Style, maintenant dans sa quatrième édition.

Le professeur Christie s'intéresse particulièrement à l'analyse de la croissance de l'emprisonnement dans les pays industrialisés. Il a documenté l'augmentation alarmante du nombre de prisonniers dans les dernières années, en particulier en Russie et aux États-Unis. Selon lui, c'est le contrôle du crime, et non le crime lui-même, qui pose un réel danger pour l'avenir.


M. James Scott

M. James Scott est né et a vécu à Toronto, où il a obtenu un BA de l'Université Victoria et une maîtrise en théologie du Emmanuel College. Le révérant Scott a été ordonné par l'Église unie du Canada en 1976 et a été pasteur en Saskatchewan de 1976 à 1980.

M. Scott est actuellement coordonnateur du Projet sur la justice collaboratrice à Ottawa, un projet pilote de 2 ans et demi, visant à démontrer comment les approches réparatrices, par le travail en collaboration avec les victimes, les accusés et les membres de la collectivité, peuvent s'appliquer aux cas de crimes graves.


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Diffusé le 31 janvier, 2001

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