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Animaux > Confinement des biorisques > Information sur les agents pathogènes  

FICHE SIGNALÉTIQUE DE PATHOGÈNE

RAGE


SECTION I : MALADIE / AGENT INFECTIEUX

SYNONYMES / RENVOIS : aucun

ÉTIOLOGIE / TAXONOMIE (1) :
Famille: Rhabdoviridae
Genre: Lyssavirus

CARACTÉRISTIQUES DE L’ORGANISME :
ARN monocaténaire, enveloppé, 130 -300 nm x 70 nm (2)

SURVEILLANCE :

  • Au Canada La rage est une maladie déclaration obligatoire. Les propriétaires d’animaux, les vétérinaires et les laboratoires doivent signaler sans délai la présence d’un animal enragé ou présumé enragé au vétérinaire de district de l’ACIA. Des mesures de lutte visant les animaux domestiques seront immédiatement mises en oeuvre (http://lois.justice.gc.ca/fr/H-3.3/tdmcomplete.html).

DISTRIBUTION :

  • Le virus de la rage est indigène au Canada.
  • Le virus est présent sur tous les continents, sauf l’Antarctique. De nombreuses nations insulaires et quelques pays continentaux satisfont aux exigences de l’OMS et de l’OIE et peuvent tre considérés comme indemnes de rage (3).

SECTION II: DANGER POUR LA SANTÉ DES ANIMAUX ET ÉPIDÉMIOLOGIE

MALADIE CLINIQUE / PATHOGENÈSE :
1) Signes cliniques:

  • chez les mammifères, la rage touche le système nerveux central; toujours mortelle une fois les symptômes apparus
  • 2 formes : dans la rage furieuse, les animaux sont agités et agressifs; dans la rage muette, les animaux peuvent tre paralysés; les animaux sauvages peuvent se montrer peu farouches et les animaux nocturnes peuvent devenir actifs le jour(4).

2) Dose infectieuse: Inconnue

3) Période d’incubation:

  • Varie entre 2 semaines et plusieurs mois, dépendant de divers facteurs comme l’emplacement de la morsure, la quantité de virus et la souche (5, 6).

SOURCE / MODE DE TRANSMISSION / TRANSMISSIBILITÉ :

  • par la salive (essentiellement par morsure ou par contact avec les muqueuses ou une plaie ouverte) (4)
  • rares cas de transplantation de la cornée de personnes décédées d’une maladie du SNC non diagnostiquée (5, 2)
  • deux personnes ayant visité une grotte abritant une population extrêmement dense de chauves-souris ont été infectées par l’aérosol (5, 2)

VECTEURS : Aucun

GAMME D’HÔTES :

  • tous les mammifères (le degré de sensibilité varie selon la souche virale)(5)
  • transmise par les chiens, les chats et les animaux carnivores sauvages (comme le raton laveur, le renard et la moufette) et les chauves-souris(4, 6, 7, 8)

ZOONOSE :
Le virus de la rage est transmis aux humains par les animaux enragés.

RÉSERVOIR :

  • canidés (chiens, renards, coyotes et loups)
  • moufettes, ratons laveurs, chauves-souris, mangoustes et chacals (2, 7)

SECTION III : DIAGNOSTIQUE

RÉSULTATS DE LA NÉCROPSIE / D’HISTOPATHOLOGIE :

  • corps de Negri
  • il peut y avoir des lésions visibles l’examen histologique (2)

DIAGNOSTIQUE DE LABORATOIRE (2, 6) :

  • détection des anticorps par immunofluorescence
  • isolement du virus in vivo chez des souris ou en culture cellulaire histologie/immunohistochimie

SENSIBILITÉ AUX MÉDICAMENTS :

  • vaccin
  • prophylaxie apr s exposition par vaccination et injection d’immunoglobulines antirabiques d’origine humaine ou d’origine équine dans certains pays (5).

DIAGNOSTIQUE DIFFÉRENTIEL (9) :

  • indigestion
  • infections du système nerveux central à évolution rapide
  • empoisonnement

SECTION IV : MÉTHODES DE DÉCONTAMINATION

Choisir un désinfectant homologué possédant un DIN (numéro d’identification du médicament). Utiliser la concentration et le temps de contact indiqués sur l’étiquette. Considérer la charge organique et la température. Il est recommandé que l’efficacité du désinfectant utilisé soit évaluée par le laboratoire à l’aide d’une méthode validée (ex. essai quantitatif de porteur). Vous référez au tableau 1 afin de vous aider dans le choix d’un désinfectant homologué pouvant être utilisé contre le virus de la rage.

Tableau 1 : Principes actifs considérés efficaces contre le virus de la rage

PRINCIPE ACTIF CONCENTRATION DURÉE DE CONTACT
Oxydants : Hypochlorite de sodium 10,000 ppm (1%) 10 minutes (10)
Alcools : Éthanol 70% 10 minutes (10)
Phénols synthétiques : o-Phénylphénol 1 200 ppm 10 minutes (10)
Sels d’ammonium quaternaire : Chlorure de benzalkonium 1 000 ppm 10 minutes (10)

INACTIVATION PHYSIQUE : (7)

Température 121ºC, 15 minutes (autoclavage)
50ºC, 1 heure
Ultraviolets inactivation rapide au soleil

SURVIE À L’EXTÉRIEUR DE L’HÔTE :
Ne survit pas longtemps hors de l’hôte, à moins de se trouver à l’obscurité et au frais (7)

SECTION V: DANGERS POUR LES HUMAINS AU LABORATOIRE

INFECTIONS CONTRACTÉES AU LABORATOIRE :

  • 2 cas ont été signalés (l’infection résulterait de l’exposition des aérosols très concentrés produits par un mélangeur et une machine aérosols défectueuse (2, 7)

PRÉCAUTIONS DE BIOSÉCURITÉ :

  • Éviter tout contact avec des animaux infectés.
  • Bien laver toutes les morsures et égratignures causées par des animaux avec une quantité abondante d’eau, de savon ou de détergent. Il est très important d’intervenir promptement. Après avoir lavé la blessure, appliquer de l’alcool à 70 % ou de la teinture d’iode. Les mesures prophylactiques après exposition peuvent comprendre l’administration d’immunoglobulines antirabiques et la vaccination. Après exposition, une ou plusieurs injections de rappel peuvent être nécessaires pour les personnes ayant reçu un vaccin prophylactique (2, 3, 5).
  • Un diaporama sur les recommandations de l’OMS concernant le traitement avant et après exposition peut être téléchargé à www.who.int/emc/diseases/zoo/slides (8).
  • Minimiser la production d’aérosol

SECTION VI : EXIGENCES PHYSIQUES ET OPÉRATIONNELLES

EXIGENCES DE CONFINEMENT :
Toutes les exigences en matière de confinement physique et de pratiques opérationnelles du niveau 3 concernant les agents indigenes, telles que décrites dans les Normes sur le confinement des installations vétérinaires, doivent être satisfaites. Des dérogations peuvent être autorisées relativement aux systèmes de ventilation vu que le virus de la rage n’est pas transmis par voie aérienne. Communiquer avec la Division des biorisques, du confinement et de la sécurité pour obtenir des détails. Ces normes peuvent être consultées à l’adresse suivante: http://www.inspection.gc.ca/francais/sci/lab/convet/convetf.shtml.

VÊTEMENTS DE PROTECTION :
Laboratoire :

  • Le personnel doit porter une première couche de vêtements protecteurs conçus pour le laboratoire (ex. tenue de chirurgien et bonnet).
  • Lors de la manutention de matériel infectieux, le personnel doit porter une deuxième couche de vêtements protecteurs (ex. blouse de laboratoire ne s’ouvrant pas sur le devant, avec poignets ajustés, 2 paires de gants).
  • Une analyse du risque doit être complétée afin de déterminer si le port d’une protection respiratoire est requis lors de manipulations de matériels infectieux hors de l’enceinte de biosécurité.

En salle de nécropsie :

  • Le personnel doit porter une première couche de vêtements protecteurs conçus pour le laboratoire (ex. tenue de chirurgien et bonnet).
  • Lors de la manutention de matériel infectieux, le personnel doit porter une deuxième couche de vêtements protecteurs (ex. blouse de laboratoire ne s’ouvrant pas sur le devant, avec poignets ajustés, 2 paires de gants).
  • Gants résistants aux coupures, protection respiratoire adéquate, bottes de caoutchouc à embout/cambrure d’acier.
  • Prendre une douche en sortant de la salle de nécropsie.

INFORMATION SUR LA MANUTENTION
Déversement au laboratoire:

La marche à suivre en cas de déversement doit être prévue et prendre en compte les scénarios suivants :

  • déversements dans les enceintes de biosécurité
  • déversements hors des enceintes de biosécurité
  • déversements pendant une opération produisant des aérosols
  • changement, s’il y a lieu, des modalités d’entrée et de sortie des installations, équipement de protection personnelle adéquat, désinfection du lieu où s’est produit le déversement et des environs (avec temps de contact, enchaînement des diverses étapes du nettoyage et modalités de l’élimination du matériel contaminé).

Se reporter au tableau 1 pour l’inactivation du virus de la rage

ENTREPOSAGE : Toutes cultures cellulaires et matières infectieuses devraient être entreposés dans des contenants étanches scellés, doivent être étiquetés avec précision et identifiés comme biorisque. L’accès aux matières infectieuses devrait être contrôlé en tout temps. Un registre décrivant l’usage, l’inventaire et l’élimination des matières infectieuses doit être maintenu.

ÉLIMINATION : Décontamination par stérilisation à la vapeur, incinération ou désinfection chimique avant l’élimination.

RÉFÉRENCES :

  1. Zoonoses and Communicable Diseases Common to Man and Animals, Second Edition, PAHO publication # 503
  2. Handbook of Zoonosis, Section B: Viral, Second Edition, 1994
  3. Rabnet, WHO, http://www.who.int/globalatlas/home.asp
  4. Rage, Santé des animaux, ACIA, Avril 2003, http://www.inspection.gc.ca/english/anima/disemala/rabrag/rabragfsf.shtml.
  5. Control of Communicable Diseases Manual, Seventeenth Edition, 2000
  6. AusVetPlan, Edition 2.0, 1996, http://www.animalhealthaustralia.com.au/shadomx/apps/fms/fmsdownload.cfm?file_uuid=2B295277-9D88-DE87-6AD9-D03891C49253&siteName=aahc
  7. Rage - Fiche Technique Santé, Agence de Santé publique du Canada, Mai 2000, http://www.phac-aspc.gc.ca/msds-ftss/msds124f.html
  8. Rabies fact sheet WHO, http://www.who.int/rabies/animal/en/
  9. Rabies animal health disease card, Food Agriculture Organization of the United Nations, http://www.fao.org/ag/againfo/subjects/fr/health/diseases-cards/cards/rabies.html
  10. Prince H, Prince D, Principles of Viral Control and Transmission. In: Block SS, ed. Disinfection, Sterilization and Preservation, Fifth Edition, 2001:543-571

DERNIÈRE MISE À JOUR : Le 30 mars 2005
PRÉPARÉE PAR : Division des biorisques, du confinement et de la sécurité, ACIA

Avertissement : Bien que l’information et les recommandations contenues dans la présente fiche signalétique de pathogènes proviennent de sources fiables, il n’est pas assuré qu’elles soient correctes, exactes, complètes, fiables et à jour, et l’Agence canadienne d’inspection des aliments ne peut être tenue responsable des pertes ou dommages résultant de leur utilisation.

L’utilisateur doit donc assumer tous les risques et responsabilités associés à l’utilisation de l’information et des recommandations, ainsi qu’aux résultats, pertes ou dommages qui en découleraient.



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