Secrétariat national recherche et sauvetage / National Search and Rescue Secretariat Gouvernement du Canada
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COSPAS SARSAT

LE RÉSEAU MONDIAL DE SÉCURITÉ PREND DE L'AMPLEUR

Imaginez que votre avion s'écrase en montagne, que votre navire sombre ou encore que vous vous blessez au cours d'une randonnée dans la nature. Vous êtes en danger, il vous faut du secours... et vite. Il n'y a pas une seconde à perdre si vous voulez vous en sortir sain et sauf.

Seulement, les sauveteurs doivent d'abord vous trouver pour vous venir en aide. Et au Canada, pays aux longues distances, au sol accidenté et au climat rigoureux, ce n'est pas toujours facile. La rapidité d'intervention est un facteur déterminant dans la réussite d'une opération de sauvetage.

Heureusement, la technologie de l'ère spatiale veille sur nous. Le Programme Cospas-Sarsat, initiative du Canada, de la France, des États-Unis et de l'Union soviétique, est un système international destiné à repérer par satellite les personnes en difficulté dans des régions isolées. Le programme a déjà permis de sauver des centaines de vies aux quatres coins du monde.

Cospas-Sarsat A L'OEUVRE

En 1982, les Canadiens étaient les premiers à profiter du Programme Cospas-Sarsat, au moment òu le système était encore au stade expérimental.

Accident Faillite d'avion dans les montagnes rocheuses de la Colombie britannique

En plein coeur des Rocheuses, en Colombie-Britannique, on a signalé le retard d'un petit avion. Après des recherches intensives mais vaines, les tentatives en vue de retrouver l'avion ont été interrompues. Quelque temps après, trois autres personnes partaient en mission volontaire de recherche

à bord d'un autre avion. Elles ont disparu à leur tour. Bilan: deux avions portés disparus.

Entre-temps, le satellite soviétique COSMOS, qui gravitait silencieusement autout de la Terre, a capté des signaux de détresse en provenance d'une radiobalise dans les Rocheuses. Le satellite a retransmis sur-le-champ le signal à une station au sol d'Ottawa. La station a évalué la position de l'émetteur d'urgence et y a dépêché un avion de recherche qui, à son tour, a capté l'appel au secours et s'est précipité sur les lieux de l'accident. Très vite, les sauveteurs ont retirés les trois personnes du deuxième avion. Sans aide, jamais elles n'auraient survécu; d'ailleurs, l'une d'elles était entre la vie et la mort.

Grâce à la radiobalise dont l'avion était muni et au système international de recherche et de sauvetage par satellite, baptisé Cospas-Sarsat, trois vies ont été sauvées.

Le premier avion n'était pas équipé de radiobalise de détresse ... on ne l'a jamais retrouvé.

DEUX SYSTEMES: UN SEUL OBJECTIF

COSPAS et SARSAT, ce sont deux systèmes de satellites qui n'en font qu'un. Le programme de coopération d'aide à la recherche et au sauvetage par satellite, connu sous l'acronyme SARSAT, est une entreprise conjointe du Canada, de la France et des États-Unis. COSPAS est un programme semblable, mise en oeuvre par la Russie.

Les satellites Cospas-Sarsat gravitent autour de la terre. Ils sont conçus pour recevoir les signaux émis par les radiobalises et les renvoyer aux stations au sol. Là, les signaux sont traités en vue de déterminer la position de la radiobalise, position immédiatement transmise aux autorités de recherche et de sauvetage.

DE LA TERRE À L'ESPACE, UN ALLER-RETOUR

Le système comporte quatre composantes: les radiobalises de détresse, qui lancent les appels au secours; les satellites, qui sont en quelque sorte des oreilles dans l'espace; les stations au sol, qui captent le message; et les centres de contrôle, qui sonnent l'alarme.

Les radiobalises: des appels de détresse

En cas de détresse en région éloignée, une radiobalise peut vous être utile. Elle fera en sorte que votre appel au secours soit entendu, tout en donnant des renseignements sur votre emplacement.

Il existe trois types de radiobalises, classées en fonction de leur utilisation: les ELT (radiobalises de détresse) pour les avions; les EPIRB (radiobalises de localisation des sinistres) pour les navires; et le PLB (balises de localisation personnelle) pour les activités de plein air, les randonnées ou le camping notamment.

Les radiobalises transmettent les signaux sur certaines fréquences réservées d'urgence. Les radiobalises des trois types peuvent être actionnées manuellement, et deux d'entre elles, automatiquement: c'est ce qui se produit avec les ELT qui se déclenchent sous un brusque changement de gravité, en cas d'écrasement d'avion par exemple, et avec les EPIRB, au contact de l'eau.

Les radiobalises de première génération, des ELT pour la plupart, transmettent des signaux sur 121.5 MHz. Ces signaux peuvent être captés par un avion ou un satellite Cospas-Sarsat et les radiobalises peuvent être repérées par un goniomètre ou un satellite Cospas-Sarsat.

Les radiobalises de deuxième génération ont été conçus pour être détectées plus facilement par les satellites. Leur fréquence de transmission est de 406 MHz. Les codes émis par ces radiobalises donnent des renseignements sur la radiobalise elle-même ainsi que sur le véhicule et son pays d'immatriculation. Partout au monde, on peut repérer l'origine du signal à deux kilomètre près. Autant d'éléments qui facilitent la tâche aux équipes de recherche et de sauvetage, ainsi en mesure de mieux répondre à un signal de détresse et d'intervenir avec rapidité.

Les renseignements relatifs aux balises de détresse sont consignées dans un registre des balises de détresse maintenu par le Secrétariat national de recherche et de sauvetage pour fins d'utilisation par les centres de coordination de sauvetage.

Les satellites: des oreilles dans l'espace

On pourrait comparer les satellites Cospas-Sarsat à des oreilles dans l'espace, toujours à l'écoute des appels de détresse lancés sur terre. Ils ont pour rôle de recevoir les signaux diffusés par radiobalise et de les retransmettre à la Terre, afin d'y dépêcher du secours. C'est pourquoi il est si important de s'équiper de radiobalises, soit à bord d'un avion ou d'un navire, ou même sur terre dans un endroit isolé. Ainsi, en cas de danger, le système peut intervenir.

Les satellites Cospas-Sarsat complètent une orbite polaire autour de la Terre environ toutes les 100 minutes, multipliant ainsi les occasions de capter les signaux envoyés. Du fait que les satellites se croisent au Pôle Nord, il y a de fortes chances qu'au Canada le signal soit entendu en moins d'une heure.

Les stations au sol: réception du message

En cas de détresse, lorsque la radiobalise est déclenchée, un satellite Cospas-Sarsat reçoit le signal et le retransmet à la Terre. La station au sol qui se trouve dans le «champ récepteur» du satellite capte le signal retransmis, le décode et détermine la position de la radiobalise.

Si le signal de détresse a été transmis sur une fréquence de 121.5 MHz, la station au sol doit, pour le capter, être dans la portée du satellite, faute de quoi le signal se perdra. Si en revanche le signal est envoyé sur 406 MHz et qu'il n'y a aucune station au sol de sa portée, le satellite gardera le signal en mémoire jusqu'à ce qu'il puisse le renvoyer à une station au sol. Ces signaux de détresse seront donc toujours entendus, indif- féremment de leur provenance.

Des stations au sol sont en opération un peu partout dans le monde. Le Canada en compte trois: une à Edmonton, en Alberta, l'autre à Churchill, au Manitoba et la dernière, à Goose Bay, au Labrador.

Les centres de contrôle: donner l'alarme

Une fois la position de la radiobalise déterminée, elle est d'office communi- quée au centre de contrôle, qui à son tour sonne l'alarme, avertissant les autorités de recherche et de sauvetage.

Au Canada, le centre de contrôle se trouve dans la base des Forces canadien- nes à Trenton, en Ontario. Il est chargé d'alerter le centre de recherche et de sauvetage le plus près des lieux de l'incident.

L'intervention du système Cospas-Sarsat s'arrête là, et c'est alors aux effectifs de recherche et de sauvetage à prendre la relève.

L'HISTORIQUE EN BREF

C'est au cours des années 1970 que le Canada, à l'instar de quelques autres nations, a commencé à s'intéresser à l'utilisation de satellites pour la recherche et le sauvetage. En 1979, la France, le Canada, les États-Unis et l'Union Soviétique ont signés un protocole d'entente sur la création de Cospas-Sarsat. Les premiers satellites de COSPAS et de SARSAT ont été mis en orbite en 1982 et 1983 respectivement, puis d'autres ont suivi.

Le 1er juillet 1988, à Paris, les quatre pays signaient l'Accord relatif au Programme international Cospas-Sarsat.

A la suite de la signature de l'Accord, l'Organisation maritime internationale choisissait le système Cospas-Sarsat de 406 MHz pour son système mondial de détresse et de sécurité en mer.

Plusieurs pays prennent part au programme Cospas-Sarsat, notamment l'Allemagne, l'Australie, le Brésil, le Chili, la Chine, le Danemark, l'Espagne, le Japon, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, le Royaume-Uni, Singapour, la Suède et la Suisse.

UN SYSTÈME UNIVERSEL

Cospas-Sarsat est un exemple remarquable de la collaboration entre pays en vue de l'utilisation pacifique de l'espace et des technologies spatiales.

Les Canadiens peuvent être fiers de leur participation à Cospas-Sarsat et ils ont eu la chance d'en bénéficier. Notre participation a ouvert la voie à la création d'un système à caractère humanitaire et non discriminatoire à la portée du monde entier. Un système qui, au Canada seulement, a sauvé beaucoup de vies. Des vies d'hommes, de femmes et d'enfants, isolés et en détresse, qui auraient peut-être péri autrement.


Cospas-Sarsat Brochure
La coordination de la participation du Canada à Cospas-Sarsat est assurée par le Secrétariat national de la recherche et du sauvetage. Pour de plus amples renseignements, s'adresser à:

Secrétariat national Recherche et sauvetage
275, rue Slater,
4e étage
Ottawa, (Ontario)
K1A 0K2

1-800-SAR-9414

ou

par courriel

 

     
 

Date de modification : 2004-11-25

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