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S’inspirer en vue des possibilités de gestion de l’énergie
2.3.2 Procédés et flux des matières

Le temps c’est de l’argent. Les pertes de temps causées par une disposition médiocre des appareils, des procédures d’exploitation encombrantes, une structure organisationnelle comprenant trop d’échelons, des retards dans le transport des matières, du métal et des pièces fondues entraînent également des pertes de productivité et des coûts énergétiques supplémentaires. Même dans des fonderies établies et bien gérées, on peut trouver des possibilités de rationaliser et de simplifier les processus, ce qui engendre des économies et des gains de productivité.

     
      Adoptez un point de vue basé sur les procédés, et non sur le service pour examiner les opérations.
     
 

Quels sont les outils à utiliser ? L’ouvrier de fonderie chevronné peut savoir d’instinct où existent des goulots d’étranglement dans sa fonderie. Dans d’autres cas, une simple étude des temps et mouvements détectera les carences probables. Avoir l’esprit ouvert et contester les pratiques établies contribuent à la recherche de solutions. Il en va de même pour le traçage d’un simple graphique des procédés. Il suffit de se procurer un crayon et du papier de même qu’à écouter l’opinion des opérateurs et des employés qui s’y connaissent. Il suffit parfois de consulter un organigramme général, et les carences, la redondance, le dédoublement d’effort et le gaspillage deviennent vite apparents. Étudiez chaque activité et étape de procédé du point de vue des relations fournisseur-client. Dans les grandes fonderies, et pour des projets complexes, le recours à un logiciel de simulation des procédés peut servir à trouver des solutions optimales.

Est-il vraiment plus rentable d’accélérer le tempo avec une poche de métal coulé provenant d’un four à arc électrique, plutôt que de la charger en premier pour la chauffe suivante ? Faut-il transporter l’auge de chargement par-dessus le four pour atteindre le suivant ? L’utilisation du système pneumatique de transport du sable de moulage est-il une façon intelligente de le faire, si l’on considère l’entretien énorme que cela exige et les coûts énergétiques élevés ? Pourrait-on optimiser les distances de transport et la synchronisation des séquences ?

Dès qu’il nous vient des idées pour améliorer les procédés, il faut les soumettre à une évaluation critique, qui est décrite aux sections 3.2 à 3.5 (page 102 et suivantes).

Système de transport par monorail
Les fonderies qui transportent la poche de coulée par des portiques ont des choses à apprendre d’une fonderie de galvanisation des Pays-Bas. Pour le transport de grosses pièces à galvaniser à chaud, elles utilisaient un seul portique de cinq tonnes. Cela causait des périodes d’attente considérables (d’où les pertes de chaleur et d’énergie). Un nouveau système par monorail, avec une déviation, et transportant trois portiques a été installé. La nouvelle disposition permet aux produits d’être déplacés de manière indépendante et simultanée, et permet également aux portiques de retourner au début de la ligne pour passer en face des autres. Les économies d’énergie à elles seules ont permis de récupérer l’investissement en trois ans et demi, mais les avantages opérationnels (gains de productivité) ont réduit cette période à 1,7 an.

 

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