S’inspirer en vue des possibilités
de gestion de l’énergie 2.3.3 Fusion
Comme il est indiqué à l’appendice 5.2 portant sur les
données repères énergétiques dans les fonderies,
la fusion est le principal facteur de coût et le plus grand utilisateur
d’énergie. Il importe de quantifier et de comprendre les coûts
de la fusion par rapport aux pratiques d’exploitation, à l’équipement
et au coût des matières premières. En raison de son importance,
il faudrait effectuer le bilan énergétique de chaque four.
Voici les points, en fusion, qui permettent des économies d’énergie :
Le réchauffage de la charge;
Le bon choix et les bons rajustements des brûleurs à gaz (à mazout);
L’isolation et l’entretien des fours;
La surveillance et le contrôle;
Le bon choix de la technologie de fusion électrique.
Réchauffage de la charge
Le réchauffage de la charge du four est effectué pour trois raisons
:
La sécurité : pour sécher et dégraisser la
charge avant la fusion.
La capacité de traitement : l’apport d’énergie dans
les fours baisse, donc la fusion est plus rapide et la capacité de
fusion augmente.
Le coût : la chaleur provenant des effluents gazeux des fours peut
servir à cette
fin, ou l’on peut utiliser le gaz naturel au lieu de l’énergie électrique
(s’il est encore plus bas).
Dans l’ensemble, le total des coûts énergétiques
des opérations de fusion sont réduits. Si les prix du gaz devaient
dépasser ceux de l’électricité, la justification
qui consisterait à utiliser le réchauffeur devrait être
basée sur l’augmentation nette de la production de fusion. En
fusion à induction électrique, on peut réduire les frais
de la puissance d’appel énormément par le réchauffage.
Le fonctionnement du réchauffeur doit être synchronisé avec
le four. Le réchauffage ne devrait pas déboucher sur des pertes
d’oxydation (par des températures excessives ou des périodes
d’attente de la charge dans le réchauffeur), et les transferts
du réchauffeur au four devraient être rapides pour réduire
les pertes de chaleur de transfert.
Le réchauffage est habituellement difficile à justifier dans
le cas des fours à arc électrique.
Fusion par combustion de mazout
Des progrès techniques importants ont eu lieu en récupération
de chaleur à partir des gaz de combustion pour le réchauffage
de l’air de combustion (habituellement pas plus de 600 °C),
progrès
faisant intervenir des récupérateurs et des brûleurs en
céramique à haute température, le récupérateur
devenant partie intégrante du brûleur lui-même. Ces améliorations
permettent des économies d’énergie d’environ 30 p. 100
par rapport à la combustion sans réchauffage.
Dernièrement, de la récupération on est passé aux
brûleurs à récupération, qui fonctionnent
habituellement par paires et qui sont alimentés l’un et l’autre
pendant quelques minutes seulement. Durant la combustion, les gaz de combustion à haute
température sont acheminés dans un lit poreux de matière
céramique autour du brûleur, qui n’est pas allumé.
Puis le cycle est inversé, le brûleur éteint est allumé et
l’air de combustion est extrait de la matière céramique,
qui stockait la chaleur dans le cycle précédent. Le réchauffage à quelque
150 °C de la température de la chambre du four est possible,
avec des économies qui sont généralement de plus de 50 p. 100
(comparé aux brûleurs à air froid).
De nouveaux brûleurs à récupération qui dégagent
peu d’oxydes d’azote en réduisent de beaucoup les niveaux
normalement créés par des brûleurs de ce type; l’efficacité énergétique
est maintenue.
Le positionnement approprié des brûleurs dans le four peut aussi
augmenter l’efficacité énergétique de manière
progressive en créant une turbulence élevée des gaz de
combustion dans le four, ce qui contribue à transférer la chaleur
de même qu’à effectuer une combustion plus complète
du combustible.
Après l’accélération jusqu’à la température
voulue du métal, on réduit le régime des brûleurs à gaz
ou à mazout en limitant le combustible et l’entrée d’air.
Cela peut dérégler les brûleurs. Le recours à des
microprocesseurs permet d’allumer les brûleurs par impulsion, à un
taux fixe élevé, pour en arriver à réduire l’entrée
de chaleur de façon mieux contrôlée.
Pour contrer l’effet négatif de l’infiltration d’air
dans le four, ou pour augmenter la température du métal fondu
plus rapidement, on utilise l’équilibrage de l’oxygène
dans les brûleurs.
Comme avec tous les systèmes de combustion, le rendement optimal d’un
brûleur dépend du maintien du bon ratio air-combustible, ce qui
nécessite une surveillance constante. Si les niveaux d’air excédentaire
sont augmentés, la consommation d’énergie spécifique
du four monte également. Il existe des analyseurs de gaz de combustion
automatiques pour l’oxygène excédentaire.
Pour ce qui est des pertes d’énergie provenant des fours à mazout,
la chaleur évacuée dans les gaz de combustion représente
la plus grande perte. La récupération de la chaleur devrait alors être
une PGE importante.
On peut évaluer les avantages que procurent les améliorations
apportées aux fours à mazout à l’aide d’une
formule simple
E = R X S X N X F
où :
E = économies d’énergie en $/an R = cote des brûleurs (GJ/h) S = économie d’énergie prévue en
pourcentage N = nombre d’heures opérationnelles/an F = coûts du combustible ($/GJ)
Isolation et entretien des fours
Les pertes de chaleur causées par le rayonnement et la convection d’un
four (ou d’un séchoir) doivent être réduites.
Les pertes peuvent être élevées si l’enveloppe n’est
pas bien entretenue. La perte de chaleur peut se produire à cause des
anomalies telles que :
de l’isolant endommagé ou manquant;
des portes de four mal ajustées ou gauchies, endommagées
et des couvercles d’échantillonnage d’autres ouvertures
dans l’enveloppe du four qui permettent à l’air d’entrer
pour refroidir la température intérieure du four;
la transmission de chaleur excessive par la structure du four.
Le fonctionnement intermittent
du four augmente les pertes de chaleur structurelles.
Le recours à des matériaux en fibre céramique à faible
masse thermique, à faible conductivité thermique et à basse
densité comme garniture de face chaude peut réduire la perte
de chaleur provenant de la structure du four. La fibre céramique a,
bien sûr, le désavantage de faible force mécanique, d’où sa
faible durabilité. Pour contrer cela, elle est parfois utilisée
en sandwich avec d’autres matériaux réfractaires, comme
des briques ou des matières corelables, de la brique isolante ou des
panneaux à basse température. Toutefois, la fibre céramique
résiste bien aux chocs thermiques, ce qui est beaucoup mieux que bien
d’autres types de matériaux réfractaires. Le chemisage
peut résister à des cycles très rapides de chauffage et
de refroidissement.
Le thermographe est un outil très utile pour découvrir les surfaces
qui ont besoin d’un isolant supplémentaire ou pour contrôler
les fuites d’air.
Commandes
Le recours à des automates programmables, à des mesures directes
de la température du métal fondu (ce qui est plus important que
la température de la chambre du four), à des sondes d’oxygène à zircone
dans le four, à un garnissage d’oxygène, à des analyseurs
de gaz de combustion et à des commandes de registre de gaz de combustion
pour maintenir la pression souhaitable dans la chambre du four, et l’informatisation
des opérations de fusion, voilà toutes des mesures qui contribuent à réduire
la consommation d’énergie.
Fours électriques
En raison de la déréglementation, de l’absence ou du peu
de production d’émissions durant la fusion, des aspects métallurgiques
et de la possibilité de fournir une densité énergétique élevée,
l’électricité est souvent la source d’énergie
privilégiée. Le choix du four dépend de l’application
et l’acquisition est basée sur les coûts. Par conséquent,
une fois installée, la fonderie doit optimiser le rendement électrique
du four. Certaines des méthodes sont également décrites à la
section 2.2.1 – Gestion de l’électricité (page 39).
L’arc électrique, qui utilise le courant continu, atteint
des températures élevées et exécute la fusion en
peu de temps. Ici, l’usage complémentaire des brûleurs d’oxygène
et de gaz combustible dans les fours à arc électrique contribue à des économies
d’énergie supplémentaires et considérables. Le meilleur
rendement thermique, pour certaines applications de métal en fusion,
repose sur la fusion à résistance électrique.
Elle permet de convertir près de la totalité de l’électricité en
chaleur. Les fours à induction électrique, qui utilisent
le courant alternatif, sont répandus comme fours à haute fréquence
ou à canal, avec des rendements qui se situent dans la gamme de 50 à 70 p. 100,
et des pertes de chaleur pour l’eau de refroidissement aux environs
de 20 à 25 p. 100 de l’intrant total.
Les coûts de l’électricité comprennent le coût
de consommation pour la fusion et le temps d’attente pendant la fermeture
le soir et la fin de semaine, de même que les coûts de la puissance
d’appel. Dès que l’on a analysé et compris ces coûts,
il devient facile de savoir comment les contrôler.
Fusion à l’arc électrique
La très efficace pratique de fusion à l’arc électrique
est utilisée dans la fusion du fer, de la fonte, du fer ductile et de
l’acier, où la consommation d’énergie spécifique
d’environ 550 kWh par tonne est considérée comme un bon
point de repère. Les fours à arc électrique ont besoin
d’une haute tension, ainsi que de compteurs de qualité et de dispositifs
de contrôle de l’appel de puissance. Les PGE dans les fours à arc électrique
sont liés :
à la bonne installation et au bon positionnement de bracelets tiges
de mise à la terre au fond du four;
à l’approvisionnement et à la distribution du courant électrique;
au contrôle de l’appel de puissance électrique;
aux pratiques d’exploitation :
la vitesse de la chaleur;
la régulation des arcs;
les retards;
les activités de l’opérateur;
l’analyse des problèmes.
Le transfert de chaleur à l’arc est le plus efficace à pleine
puissance pour les longs arcs, afin d’accélérer l’amorçage
et la fusion. Cela est facilité par l’asservissement du mouvement
des électrodes afin d’optimiser la conversion de l’électricité.
Le régulateur qui n’est pas optimisé gaspille l’énergie
et allonge la chaleur. L’égalité de l’alimentation électrique
peut également nuire à l’efficacité du four et à la
durée des électrodes si la compagnie d’électricité devait
changer les caractéristiques de l’alimentation. À ce sujet,
il vaut la peine de la contacter.
Les retards inutiles stoppent l’utilisation des fours et constituent
une source importante d’énergie. Le temps d’attente devrait
se limiter exclusivement à ce qui est nécessaire (p. ex., pour
le nettoyage du four après la coulée). Les pratiques des opérateurs
influencent énormément les retards : toutes les tâches
préparatoires (p. ex., la préparation de la lance et des électrodes,
des produits consommables, le retrait et le vidage de la poche à scories,
le nettoyage du trou et de la busette de coulée) doivent être
exécutées avant la coulée et le chargement, pendant que
la chaleur est à son maximum et que la fusion progresse. De même,
la poche de coulée doit être en position, juste à temps,
prête pour le piquage. Examinez la possibilité – contrairement à la
séquence habituelle – de charger le four en premier, puis de retirer
la poche de coulée au moyen du portique pour voir si cela n’améliorerait
pas l’utilisation du four et la production. Si cela est possible, effectuez
l’entretien du four en soirée ou la nuit.
Le four à arc électrique est une opération très
intensive. Il convient de tenir un registre quotidien comprenant les
données
essentielles au sujet de la charge, des caractéristiques de chauffage,
des ruptures d’électrodes, etc., et d’analyser à intervalles
réguliers ce registre à la recherche d’indices pour adopter
des mesures préventives.
De nos jours, on installe souvent des panneaux refroidis à l’eau dans le plafond de la chambre de combustion et aux endroits où il y
a beaucoup d’usure dans les murs latéraux, afin de protéger
les matériaux réfractaires. Contrairement aux prévisions,
la consommation d’énergie spécifique n’a pas augmenté de
façon notable durant le chauffage (peut-être à cause exclusivement
de la circulation d’eau). La durée de vie des matériaux
réfractaires a augmenté de plus de la moitié, et on observe
de légères réductions de la durée totale du cycle
(8 p. 100) et de la durée globale de chauffe. L’eau chaude
devrait donner d’autres possibilités d’utilisation de la
chaleur perdue.
Fours à induction électrique
L.V. Whiting, de CANMET chez RNCan, a baptisé la pratique de gaspillage
qui consiste à fusionner rapidement à la puissance maximale du
terme de « se hâter-attendre », peu importe la demande
de métal, afin de provoquer de longs retards en plus de ceux qui font
partie normalement du cycle. Cette pratique entraîne les coûts
les plus élevés
de l’électricité. En revanche, le mode « sans attente » réduit
le courant en proportion du taux de fusion moyen, au fur et à mesure
que la période de fusion quotidienne augmente. Cela amène des
coûts de fusion minimaux. Une étude comparative dans beaucoup
de fonderies a indiqué des résultats intéressants pour
tout gestionnaire de fonderie. Si l’on excepte d’autres considérations,
comme l’ordonnancement de la production, la consommation d’électricité spécifique – et
le coût par tonne – décroît avec :
l’abaissement de la puissance de fusion, qui amène une période
de fusion plus longue;
la hausse du taux d’utilisation du four dans une journée;
l’augmentation de la quantité de charge dans le four (souvent
20 p. 100 de moins que la quantité optimale);
la réduction des retards supplémentaires (inutile);
la réduction des périodes d’arrêt;
l’abaissement de la température du métal fondu;
l’augmentation de la dimension du trou de coulée;
l’abaissement du courant d’attente;
le rendement plus élevé du serpentin à induction;
le contrôle de la puissance d’appel.
L’abaissement de la puissance de fusion a un autre avantage, soit de
réduire l’érosion du chemisage du four, en raison d’un
brassage inductif moins vigoureux de la charge, ce qui réduit les opérations
d’entretien du chemisage.
Le four à induction à haute fréquence perd de l’énergie
de trois façons :
par rayonnement – les pertes liées à l’ouverture
de la porte du four;
par la conduction – à travers la structure du four;
par l’écrémage des scories et de l’écume.
Dans le cas d’un
four à induction à haute fréquence de taille moyenne
utilisé pour fusionner du fer, la perte par radiation est de 10 à 15 kWh
par minute quand le couvercle est ouvert.
Le four à induction à haute fréquence fonctionne habituellement
en cycle continu par l’eau : une charge de métal fondu est piquée
et la charge de masse équivalente est déposée dans le
four. La dimension du piquage et de la charge doit être d’un volume
suffisant pour maintenir le niveau de métal liquide au-dessus du bord
supérieur du serpentin à induction. Cela permet au serpentin
d’utiliser toute la puissance. Durant le chargement, le couvercle du
four est rabattu et instantanément, il se produit de grandes pertes
de chaleur par rayonnement. Ces pertes doivent être compensées
par une puissance supplémentaire dans le transformateur du four. À l’aide
de l’exemple dans l’encadré, essayez d’évaluer
le coût du rabattement du couvercle d’un four pendant une année.
Il importe de passer en revue vos pratiques de chargement et de piquage, afin
de réduire le nombre de fois où le couvercle est enlevé durant
la fusion, de même que la durée des périodes non couvertes.
Ainsi, lors de l’échantillonnage du métal fondu ou de la
mesure de sa température, au lieu d’ouvrir le couvercle pour ce
faire, pratiquez un trou dans le couvercle (normalement bouchonné) pour
l’échantillonner.
On peut réduire les pertes de conduction en utilisant correctement
les matériaux réfractaires dans le creuset du four (il en est
question ailleurs dans le guide) et en maintenant un ajustement serré entre
le couvercle et le corps du four. Il est bon de disposer d’un couvercle
de réserve bien entretenu pour le changer rapidement si nécessaire.
On peut optimiser l’enlèvement des scories ou de l’écume avec un écumoir électrique ou en élargissant la busette
du four pour verser les scories dans une poche de transfert pour mieux écrémer.
Les mêmes pertes par rayonnement se produisent en outre durant l’écrémage
des scories par les busettes et les ouvertures d’écrémage.
Encore là, l’accès au four par ces ouvertures doit être
maintenu à un strict minimum. Lorsqu’elles sont fermées,
les portes et les busettes devraient être bien étanches.
Les fours à induction à canal électrique entraînent
d’autres pertes d’énergie : la fusion s’effectue dans
le canal du four, et pour que le four fonctionne, il faut laisser un fond de
réservoir rempli de métal fondu entre les charges, de même
que pendant les périodes autres que celles de production, bien qu’à un
réglage de puissance moindre. Cela augmente également les pertes
structurelles par convection.
Maintien du métal coulé
La question d’installer ou non un four d’attente doit être
soumise à une analyse économique complète de la production
et des modèles de consommation de l’électricité et
des coûts, pour en établir la faisabilité. La pratique
fréquente du stockage de métal en fusion dans des fours d’attente
est un moyen d’harmoniser la production, de régler les difficultés
d’ordonnancement et de permettre la poursuite des opérations de
moulage pendant que le four séquentiel prépare la coulée
suivante. Il existe de plus un élément d’évitement
des coûts dans de telles décisions – soit la nécessité d’un
autre four de fusion, quand on peut reporter l’augmentation de la production.
Le stockage de métal en fusion correspond au stockage d’énergie.
Il peut réduire les crêtes de puissance d’appel et le niveau
de l’alimentation électrique, et tirer parti des tarifs réduits à certaines
heures. Le résultat, du métal liquide disponible pour la production à des
coûts énergétiques réduits.
Voici une brève liste d’exemples de mesures éconergétiques
adoptées et d’innovations mises en œuvre portant sur les
métaux liquides dans diverses fonderies.
Matières réfractaires Isolant en céramique
L’isolant en céramique peut remplacer les briques réfractaires
dans certaines applications, soit les couvercles de four, les fours à sole
roulante, etc. Il stocke moins de chaleur, perd moins de chaleur et n’a
pas autant de chaleur à réchauffer que la brique réfractaire.
Cela est utile quand le four est utilisé par intermittence; on peut
le fermer entre les charges. En plus de conserver l’énergie pour
le chauffage, il aide à réguler les températures internes
de façon plus serrée. Dans les installations étudiées,
la durée de vie de l’isolant a été de 15 ans et
les économies d’électricité étaient de 6 à 26 p. 100.
Poche de coulée et garnissage du four d’attente
Pour l’entretien et le garnissage des poches de coulée, les matières
réfractaires utilisées par le passé exigeaient beaucoup
de main-d’œuvre et de longues périodes de séchage.
De plus, la capacité plutôt médiocre d’isolation
des matières nécessitait un chauffage constant et intensif lorsqu’elles
n’étaient pas utilisées. Entre autres, une fonderie au
Royaume-Uni a adopté une nouvelle matière de garnissage à faible
densité, à faible conductivité thermique et ayant des
caractéristiques non mouillantes.
On peut commander le garnissage sous des formes ajustées, et l’installation
est relativement simple. Les avantages immédiats en sont les économies
de main- d’œuvre et de temps, de même que d’énormes économies
d’énergie. Par opposition à l’ancienne exigence qui
consistait à maintenir allumés les brûleurs de réchauffage
des poches de coulée 24 heures sur 24, afin de conserver la bonne température,
le nouveau garnissage permet de réchauffer la poche de coulée
pendant seulement deux heures et demie au début de la semaine de travail.
Par la suite, les excellentes caractéristiques d’isolation de
la matière éliminent le réchauffage. De même, on
peut abaisser la température du trou de métal en fusion, car
les pertes de température de transit ont été énormément
réduites (p. ex., en moyenne de 50 °C à 15 °C). D’habitude,
le garnissage peut durer de 12 à 18 mois. Dans l’installation
mentionnée plus haut, la période de récupération
s’est limitée à neuf semaines.
Également, une fonderie dans l’est de l’Ontario a remplacé les
briques réfractaires par des panneaux dans son four à noyaux
et sa poche de coulée, obtenant ainsi les mêmes résultats
d’efficacité énergétique.
Réchauffage
Si la ferraille contient de l’eau lorsqu’on la charge dans le four,
alors l’évaporation instantanée de l’eau au contact
du métal en fusion peut exploser avec suffisamment de force pour infliger
des dommages ou des blessures. La pratique standard consiste à utiliser
des réchauffeurs à gaz pour sécher la ferraille, mais
la dimension et le type de l’équipement standard ne correspondent
pas toujours aux exigences des petites installations. Une fonderie en Ontario
a installé un réchauffeur efficace de débris d’acier.
Pour contrôler les émissions atmosphériques provenant du
réchauffage de la ferraille mouillée et du fer huileux, un dispositif
de postcombustion a également été installé. Avec
ce dispositif, la fonderie a été en mesure de respecter ou de
dépasser les normes d’émission. Même si, avec le
dispositif de postcombustion, l’énergie économisée équivalait à seulement
11 p. 100, la charge réchauffée a réduit le
temps de fusion de manière appréciable. Cela a permis d’augmenter
la production de 17 p. 100. Ce projet a été subventionné en
partie par le programme RDEI (voir la section 4.1 à la
page 115). La période
de récupération a été inférieure à deux ans.
Les brûleurs régénérateurs
ont la plus grande efficacité énergétique dans un
four; jusqu’à 85 p. 100 de la chaleur des gaz de combustion
peut être récupérée.
Brûleurs régénérateurs
Si l’on utilise un brûleur conventionnel à gaz naturel (ou à mazout)
dans le four de fusion, beaucoup d’énergie (latente et sous forme
sensible) se perd dans le carneau. L’utilisation de l’énergie
en partie pour réchauffer l’air de combustion d’arrivée
a été testée de plusieurs façons. L’une d’entre
elles consiste à utiliser des brûleurs régénérateurs
disposés par deux. Ils fonctionnent de manière cyclique : pendant
qu’un brûleur s’allume, les gaz d’échappement
s’écoulent dans l’autre où leur contenu thermique
est stocké dans un matériau convenable à récupération
de chaleur. Puis l’allumage est inversé. L’air de combustion
froid passe alors à travers ce matériau et est réchauffé,
disons, à 850 °C. Une augmentation du rendement de 17 à 20 p. 100 a été observée dans certaines installations. La
période de récupération a été inférieure à un an.
Plusieurs variantes de la technologie du brûleur régénérateur
ont été développées. Une conception compacte de
brûleurs TwinbedMD et du cycle rapide (environ 20 secondes chacun) des
brûleurs, disposés par deux, permettent le stockage et la récupération
de chaleur à court terme. Avec comme résultat que l’air
de combustion était réchauffé de 85 à 95 p. 100
de la température des gaz de combustion, et la consommation de gaz a été limitée à 38 p. 100. Pour une fonderie du nord de l’Ontario, la période de
récupération simple (avant la hausse des prix du gaz naturel
de 2000) a été de 5,2 ans.
Au Japon, dans le système développé par Tokyo Gas Co.,
la matière de stockage thermique (boules d’aluminium) a été intégrée à la
matière réfractaire. Le fait de conjuguer la technologie de l’injection
directe du combustible à un brûleur régénérateur à plein
temps a eu plusieurs effets bénéfiques :
La dimension du brûleur régénérateur à injection
directe du combustible à plein temps a été réduite
des deux tiers, tout comme la tubulure, ce qui a réduit les coûts
d’immobilisations de 20 p. 100;
Le combustible et l’air de combustion réchauffés sont
introduits dans le four en parallèle. Il brûle plutôt
lentement, ce qui réduit les niveaux de NOx énormément,
bien en dessous des taux réglementés du Japon. Il ne fait appel à aucune
veilleuse;
Le rendement élevé du transfert de la chaleur des gaz de
combustion à l’air
de combustion (75 p. 100) réduit la consommation d’énergie
de 40 à 50 p. 100;
La période de récupération a été de deux
ans.
Fusion par cubilot
L’enquête britannique de 1989 sur les fonderies à cubilot
indique une moyenne de consommation du coke spécifique (CCS) de 158 kg/t
liquide de fer. Une fonderie de ce type a abaissé la CCS de ses
cubilots à vent froid à 113 kg/t, soit une économie
de 28 p. 100. Elle y est parvenue par l’amélioration de la planification
de la production pour réduire les écarts dans la composition,
la température et la demande de métal en fusion, l’équilibrage
précis du coke et de la charge, ainsi que d’autres améliorations
aux procédés.
Une autre fonderie britannique a remplacé ses cubilots à vent
froid par des cubilots à vent chaud, beaucoup plus éconergétiques.
Le projet visait également à réduire les émissions
de poussière tout en accroissant la capacité de fusion. Le cubilot
est doté de quatre cuillères saillantes de refroidissement par
eau à gaine spiralée en cuivre (ouvertures dans le garnissage
réfractaire du four à travers lequel l’air est poussé).
La combustion des gaz de carneau est facilitée par une combinaison d’ajout
d’air et d’un dispositif de postcombustion qui s’allume automatiquement
si la température tombe en dessous d’un niveau préétabli.
Le gaz de combustion réchauffe le vent soufflé de combustion
enrichi d’oxygène entre 490 à 500 °C. Les gaz de combustion
sont ensuite refroidis à environ 175 °C et par la suite, ils sont
filtrés dans des sacs et évacués dans l’atmosphère
avec seulement 5 mg/m3 de particules, ou le quart du contenu maximal permissible.
Dans la recherche d’un rendement énergétique plus élevé et
de l’abaissement des émissions, on peut convertir des cubilots
au coke à la fusion au gaz. Dans un projet de réfection à une
fonderie du Royaume-Uni, le cubilot a été doté d’une
grille refroidie par eau recouverte de matières réfractaires,
qui comprend un lit de sphères réfractaires agissant comme échangeur
de chaleur. Les brûleurs en dessous de la grille produisent l’atmosphère
de réduction requise et dégagent moins de pertes d’oxydation.
Les gaz réchauffent et font fondre le métal qui, à mesure
qu’il passe à travers le lit, est surchauffé et collecté dans
un puits avant le piquage. Dans le puits, l’injecteur de cémentation
maintient le niveau de carbone requis. La période de récupération
a été de 1,8 an.
Dans une autre fonderie à cubilot au coke, la technologie du cubilot
a été remplacée par un four à induction à haute
fréquence électromagnétique. Le four de fusion à haute
fréquence se compose d’un creuset entouré d’un serpentin
chauffé à l’électricité et isolé avec
de la matière réfractaire. La charge elle-même agit comme
une seule spire secondaire.
L’avantage de l’induction à haute fréquence est
qu’on peut fondre le fer par lots et, après avoir atteint la température
de moulage voulue, on peut vider complètement le métal du four.
On n’a pas à maintenir de « talons » résiduels
chauds, comme dans la fusion à canal. Autre avantage, par opposition
au four au coke ou à gaz, il n’existe pratiquement pas d’émissions
car aucun air de combustion n’est requis. De même, la quantité de
poussière produite est limitée. L’avantage de démarrer
un four vide permet à la fonderie de tirer parti des tarifs d’électricité moins
chers pour procéder à la fusion en soirée.
Une grande fonderie à cubilot du Québec a également remplacé son
four à cubilot par deux fours à induction électromagnétique,
et a connu des résultats semblables. Elle a doublé son rendement énergétique
global à 50 p. 100 d’utilisation, et haussé sa productivité par
la même occasion. Comparés au cubilot, les fours à induction
ont fait économiser environ 2,5 GJ/t de métal liquide.
Remplacement du four à creuset au coke
En remplaçant son four au coke par un four à oxygène/gaz
naturel, une fonderie hollandaise a coupé de moitié son temps
de chauffage et de fusion concernant le cuivre et la charge des alliages de
cuivre, réduit ses émissions de polluants et augmenté le
rendement de la fusion de 15 à 22 p. 100. (Note : la fusion par oxygène-
gaz combustible ne convient pas au laiton en raison des pertes excessives de
zinc.) L’avantage de l’utilisation de l’oxygène a
consisté à réduire les pertes de chaleur par l’élimination
du chauffage de la partie d’azote dans l’air. Elle a réalisé d’importantes économies
d’énergie. Le brûleur pivotant, inséré par
le couvercle d’un nouveau four à tambour, était refroidi à l’eau.
Four de fusion à résistance électrique
Vu que les lots de production élevée ne constituaient pas un
facteur, une petite aluminerie en Arizona a remplacé ses fours à réverbère
par la fusion à résistance électrique. Les fours fixes
pour la fusion et la rétention ont été installés
de même que des fours oscillants. La fonderie a ainsi obtenu une plus
grande souplesse dans la production (plus de 50 p. 100), plus de facilité dans
le fonctionnement, un entretien (moins 20 p. 100) et un temps de panne (moins
10 p. 100) réduits ainsi que des réparations simplifiées,
sans compter les 28 p. 100 d’économie par rapport à l’utilisation
du gaz. En plus, les épurateurs et les dépoussiéreurs à sacs
filtrants n’étaient plus nécessaires. La période
de récupération quant aux seules économies d’énergie
a été de cinq ans.
Fours à induction
Une fonderie de zinc en Australie a remplacé ses deux fours à creuset
au gaz par un four à induction. Les hausses de coût du gaz, des
problèmes de qualité dus aux produits d’oxydation et les
coûts élevés de l’entretien en ont été les
raisons (regarnissage du four à toutes les 150 fusions). Le courant
triphasé a été converti au courant à 150 Hz. Elle
a réalisé un facteur de puissance amélioré de 0,80 à 0,85.
Le passage à la fusion par induction a donné les avantages suivants
(assez habituels) :
une réduction de 20 p. 100 des coûts;
une production accrue en raison de la réduction de la fréquence
de regarnissage du creuset;
une hausse de la qualité des produits et grâce à un
meilleur contrôle de la température, qui réduit énormément
l’« écume » (produits d’oxydation) de la fusion;
la quasi-élimination de la pollution locale et de la poussière
ou des émanations;
moins d’entretien;
une fusion plus rapide, qui s’est traduite par l’augmentation
de la production, ce qui a permis pratiquement de fusionner deux quarts en un;
aucune nécessité de brasser le métal en fusion de manière
mécanique, car le chauffage par induction le fait automatiquement.
La qualité améliorée, la compression des coûts
de main-d’œuvre et des coûts de regarnissage, de même
qu’un contrôle plus précis de la température se sont
traduits par des économies supplémentaires.
Fusion par four à induction pour moulage continu
Une fonderie de cuivre et de laiton aux Pays-Bas cherchait à réduire
sa consommation d’énergie et à améliorer son rendement.
Sans modifier son procédé de fusion ou de moulage, elle a atteint
ses objectifs en insérant un four d’attente bien dimensionné entre
les deux. Dans le cas du four d’attente, le métal en fusion était
continuellement transféré dans la machine de coulée.
Four à cuve à gaz pour moulage continu
Une fonderie britannique a remplacé ses fours à fusion (semi-rotatifs
et oscillants à gaz et à mazout) par un four à arbre à gaz
Striko Etamax. Le four est chargé par un arbre vertical dans lequel
les gaz de combustion qui s’échappent réchauffent la charge.
Le four possède des chambres distinctes de fusion et d’attente,
réchauffées par des brûleurs récupérateurs.
Les brûleurs, les températures et les ventilateurs commandés
par automate programmable dépendent d’un système de chargement
automatique intégré, qui pèse la charge. La fonderie a
réalisé d’énormes économies d’énergie
(la consommation d’énergie spécifique a été de
3,93 GJ/t) et d’autres gains de production (des pertes de fusion réduites,
moins de main-d’œuvre), et tout cela en à peine 10 mois.
Autres PGE Périodique
Cherchez à restructurer vos tarifs d’électricité auprès
de votre service public local.
Informez-vous des avantages à acheter votre gaz naturel sur le marché immédiat
(« spot ») auprès des diverses compagnies de distribution
de gaz.
Mettez en œuvre un programme de vérifications et d’entretien
préventif à intervalles réguliers.
Réglez les brûleurs de façon appropriée et surveillez
les niveaux de gaz de combustion et d’oxygène.
Tenez les surfaces de récupérateur propres.
Organisez la production de sorte que chaque four fonctionne à son
rendement presque maximal.
Réduisez les délais supplémentaires dans le cycle
charge - fusion – scorie – coulée – charge.
Conservez le métal en fusion en mouvement; faites en sorte que la
poche de coulée soit prête avant l’heure de coulée.
Entretenez l’isolant de l’équipement.
Dans le cas des fours au gaz naturel, prêtez attention à la
composition des effluents gazeux : jusqu’à 30 p. 100 de l’énergie
peut se perdre sous forme d’énergie potentielle chimique du
fait de la combustion incomplète des hydrocarbures dans l’enveloppe
du four. Vérifiez le ratio gaz-air de même que la composition
des gaz de combustion à intervalles réguliers.
Réduisez la température du four (métal en fusion) si
possible.
Songez à consulter le fabricant du four concernant la meilleure
façon
de mettre à niveau le garnissage du four afin de réduire les
pertes conductrices de chaleur.
À faible coût
Percez un orifice d’échantillonnage à travers le couvercle
du four pour en limiter la fréquence d’ouverture (bouchonnez-le
s’il n’est pas utilisé).
Vérifiez s’il y a des écarts non scellés entre
le couvercle du four et celui-ci.
Réduisez la période pendant laquelle le couvercle du four est
enlevé.
Optimisez le parcours du godet de chargement de même que celui de la
poche de coulée, en le rendant le plus rapide possible.
Échantillonnez le métal en fusion au point de coulée
si la métallurgie le permet, plutôt que d’ouvrir le couvercle
du four.
Contrôlez le taux d’échappement des gaz de combustion,
non en les étranglant du côté de la sortie du ventilateur,
mais au moyen d’une commande de vitesse sur le moteur du ventilateur
(consistant en un régulateur de fréquence accompagné d’une
modulation vectorielle). Vous réduirez ainsi la consommation d’énergie
de quelque 35 p. 100 et le ralenti d’environ 37 p. 100.
Réchauffez l’air de combustion à l’aide de la chaleur
provenant de l’évacuation du four.
Ne surchauffez pas le grand volume de métal en fusion dans le four
de fusion principal si votre coulée s’effectue par lots. Surchauffez
plutôt, au besoin, dans un four d’attente plus petit juste avant
la coulée.
Envisagez l’application d’une garniture d’oxygène
pour mieux contrôler l’air excédentaire.
Limitez les pertes de chaleur par rayonnement et convection : ajoutez de
l’isolant thermique aux pièces du système qui ne sont
pas isolées ou qui ne comportent pas suffisamment d’isolant
(p. ex., les compartiments du brûleur, les canalisations, les échangeurs
de chaleur).
Mettez à niveau l’équipement de surveillance et de contrôle
ou ajoutez-en.
Relocalisez l’entrée d’air de combustion pour récupérer
la chaleur des autres procédés (ou de l’intérieur
du bâtiment).
Remplacez les portes usées, endommagées ou gauchies des fours
de même que les couvercles.
Disposez d’un couvercle de four de réserve en bon état,
prêt à un échange rapide, au besoin.
Par réfection; à coût élevé
Envisagez d’installer un réchauffeur pour réchauffer
la charge.
Songez à utiliser la fusion assistée par oxy-combustible
dans les fours à induction pour augmenter la production du four et
réduire
la puissance d’appel électrique (convient à la plupart
des métaux sauf le laiton et le zinc).
Si cela convient, envisagez l’installation de brûleurs à récupération
de chaleur jumelés dans un four à cornue, qui accomplit la
récupération de chaleur par l’utilisation d’un
lit de coulée compact de matières de stockage de la chaleur
dans chaque brûleur, et le cycle rapide des brûleurs. Il est
possible de réchauffer l’air de combustion de 85 à 95 p. 100 de la température des gaz de combustion, et ainsi d’obtenir
une réduction de l’utilisation du gaz naturel de 40 p. 100.
Si vous fondez avec du gaz naturel, envisagez l’utilisation des gaz
de combustion pour sécher et réchauffer la ferraille avant
de charger le four.
Installez un échangeur de chaleur air-liquide dans les conduits d’évacuation
du four pour chauffer les liquides de traitement comme l’eau d’appoint
de la chaudière (les grands systèmes peuvent permettre d’utiliser
une chaudière à chaleur perdue).
Installez un épurateur pour récupérer la chaleur tout
en retirant les particules et les gaz indésirables.
Dans le cas des cubilots, envisagez l’installation d’un système
de récupération.
Intégrez et automatisez le contrôle opérationnel pour
obtenir le maximum d’efficacité énergétique.
Optimisez les opérations du four à arc électrique par
une analyse continuelle de l’hydrogène combustible et du monoxyde
de carbone d’échappement, en liant cela à la régulation
des ratios de brûleur, aux injections d’oxygène et aux
ajouts de carbone.
Dans les fonderies de fer, optimisez l’utilisation du gaz de cokerie,
du gaz de haut fourneau et du gaz naturel pour réduire les brûlures
en torche et les achats de gaz naturel, en maximisant la possibilité du
réseau de distribution, l’automatisation et le contrôle
informatique.
Envisagez d’utiliser le contenu thermique des gaz de combustion pour
réchauffer l’air de combustion, et pour tous les autres usages
dans la fonderie.
Pour les grands fours à gaz ou à arc électrique, envisagez
d’installer un système de four expert. Il s’agit d’un
procédé d’optimisation qui utilise l’analyse chimique
des gaz d’échappement de façon continue en guise de contrôle
de procédé et d’outil d’interprétation métallurgique.
Quelques systèmes de ce genre ont déjà été développés
au cours des dernières années.
Mettez à niveau les commandes électriques des fours à induction
pour en réduire les pertes de distorsion harmonique.