S’inspirer en vue des possibilités
de gestion de l’énergie 2.3.5 Fabrication de moules
La fabrication de moules peut consommer jusqu’à 20 p. 100 de
toute l’énergie d’une fonderie, selon la technologie employée.
La fabrication de moules traditionnels par sable vert consiste à recevoir, à transporter, à préparer, à livrer
le sable et l’argile au secteur du moulage, à traiter les moules, à les
dépoussiérer, à les récupérer et à les
régénérer, puis à les retransporter. Cela fait
appel à toutes les formes d’énergie dans une fonderie,
et tout le système doit être conçu de telle sorte qu’il
ne se produise pas de goulots d’étranglement.
Suivant l’application, presque tous les procédés qui sont
utilisés dans le noyautage produisent également des moules :
le sable huileux, le four, la coquille, les non-cuits, le four froid et le
sable vert. Un procédé utilise également rien que du sable
sec épars autour des moulages en mousse perdue (voir ci-dessous). Des
principes semblables s’appliquent également dans l’amélioration
du rendement énergétique du service du moulage.
Séchage de l’enduit des moules
Pour protéger les moulages et les noyaux sableux des hautes températures
du métal en fusion, les fonderies font appel à des enduits réfractaires.
Cela réduit la ferraille, comprime les coûts de main-d’œuvre
et améliore la productivité. L’enduit se présente
sous la forme d’un lavage liquide. Le liquide de préservation
peut être basé sur des mélanges à composé d’alcool
chloré, qui sèchent rapidement sans chaleur, mais leur toxicité et
leur volatilité exigent des contrôles d’émission.
Les lavages à base d’eau sont moins dispendieux et non toxiques,
mais exigent une longue période de séchage dans les étuves à gaz
ou à résistance électrique. Les étuves sont efficaces.
Néanmoins, l’application d’un chauffage à infrarouge pour enduire les moules, développée en collaboration avec l’Electric
Power Research Institute (É.-U.), peut réduire la période
de séchage jusqu’à 85 p. 100. L’économie d’énergie
découle du caractère contrôlable de l’appareil à infrarouge,
qui amène la surface du moule jusqu’à la température
voulue, puis s’éteint selon une séquence préétablie.
La chaleur se dissipe en moins grande quantité dans les alentours. L’élément à infrarouge
dirige la chaleur de manière plus efficace sur le moule et peut sécher
les cavités profondes et les poches du moule, ce qui contribue à améliorer
la qualité des moulages. La sous-surface du moule n’est pas touchée.
Autre avantage, seulement 25 p. 100 de la superficie occupée par les étuves à résistance
est nécessaire. La période de récupération est
inférieure à un an.
Mousse perdue
Cette technologie relativement nouvelle (à l’heure actuelle, seulement
deux fonderies à mousse perdue sont exploitées au Canada) offre
de considérables économies d’énergie (jusqu’à 30 p. 100). Le modèle de mousse peut être d’une conception
très complexe. Par exemple, une fonderie a remplacé la nécessité d’assembler
125 pièces grâce à une seule forme en mousse. Le moulage
en mousse perdue peut atteindre la précision dimensionnelle du moulage
sous haute pression. Elle fait appel à du sable à expansion lente
comme support de moulage.
Dans la coulée à mousse perdue, un modèle en mousse usiné est
trempé ou aspergé au moyen d’un film céramique mince.
Après le passage du modèle par un séchoir, le film offre
une protection contre la pénétration du métal en fusion.
Le modèle est ensuite déposé dans du sable sec (aucun
liant nécessaire!), et il est compacté par les vibrations. Le
métal en fusion est coulé dans la mousse par une descente. Il
déplace la mousse par la fusion et la sublimation.
Dans des installations surveillées (par l’Université de
l’Alabama, en 2000), l’usinage et l’assemblage ont été presque éliminés
pour les pièces en mousse perdue. Les taux de production ont augmenté plusieurs
fois. La consommation d’énergie a également baissé en
réduisant la charge grâce à l’équipement auxiliaire.
De plus, le gaspillage du métal a été réduit de
façon importante. Une application de pression modérée
durant la phase de solidification a réduit la porosité dans une
relation d’ordre décimal, augmenté la résistance à la
traction de 10 p. 100, et affiché des augmentations de 100 p. 100 dans
l’allongement. La vie utile des machines-outils est pratiquement illimitée,
tandis que les outils traditionnels doivent être remplacés après
200 000 pièces coulées.
Unique au procédé de mousse perdue, le brûlage des modèles
en styromousse au fur et à mesure que le métal est coulé.
Cela produit de grandes quantités additionnelles de chaleur récupérable
dans les gaz ventilés; on peut y disposer un récupérateur
de chaleur pour assurer une meilleure rentabilité.
Même si les coûts d’une machine de moulage en mousse perdue
sont le double du coût d’une machine à coulée sous
pression, le fort excédent de production et les avantages décrits
ci-dessus en font une solution très attrayante sur le plan financier.
Autres PGE Périodique
Ne faites pas fonctionner l’équipement s’il n’est
pas nécessaire.
Procédez à l’entretien préventif de tout l’équipement.
Veillez à l’étalonnement des commandes à intervalles
réguliers.
Surveillez la composition du sable.
Contrôlez le déversement du sable à coquille (coûts).
Contrôlez le déversement du sable (éliminez les pertes
et le double traitement).
À faible coût
Songez à installer un analyseur de sable automatique.
Posez des commandes automatiques pour le maintien de la température
du sable.
Par réfection; à coût élevé
Analysez et optimisez le système : étudiez les modèles
de convoyage et de traitement.
Automatisez et synchronisez les éléments clés de la
chaîne de fabrication des moules.