Habituellement, les fonderies éprouvent des problèmes avec la ventilation des zones de travail, car il se produit un déséquilibre entre l’air frais et l’air d’évacuation. Le problème se complique souvent du fait que l’atmosphère est poussiéreuse et contient parfois un niveau élevé de monoxyde de carbone (CO). Voilà pourquoi, dans le passé, la construction des fonderies prévoyait des lanterneaux continus et des cheminées d’échappement de grande dimension. Cela s’effectuait souvent sans beaucoup penser à l’emplacement approprié de ces évents, ou à la distribution de la composition de l’air.

L’évacuation excessive de l’air entraîne une sous-pression élevée dans le bâtiment et des problèmes de courants d’air. Dans les sections de production des fonderies, l’existence d’un trop grand nombre de points d’échappement et l’absence de système d’approvisionnement de l’air peuvent avoir créé cette pression négative. Parallèlement à la production d’un excédent de chauffage (gaspillé par les évacuations), il faut fournir du chauffage supplémentaire par d’autres moyens à l’air d’appoint frais qui pénètre de l’extérieur en hiver. Pour ajouter au gaspillage, l’eau municipale peut être jetée dans les égouts après avoir donné un seul refroidissement.

Voici quelques exemples de la façon dont d’autres fonderies ont composé avec le problème :

			Ne nuisez pas à la fonction d’un système de ventilation bien conçu en laissant les portes et les fenêtres ouvertes inutilement – autrement, cela ne fonctionnera jamais !

Une fonderie a réglé ce problème des exhalants chauds et poussiéreux et ses besoins de ventilation d’une manière combinée : les gaz de combustion ont été acheminés dans un dépoussiéreur/échangeur de chaleur, et l’air d’arrivée a été réchauffé en hiver. Le système d’air de ventilation d’arrivée s’est ajusté aux besoins changeants en régulant la capacité du ventilateur dans la section d’arrivée. Cette opération était régulée par la surveillance de la pression d’air dans le conduit d’air d’arrivée. Le système d’échappement de l’air était doté de points de succion situés dans les secteurs les plus pollués de la fonderie, et dotés de ventilateurs distincts pour chacune des zones. Les ventilateurs d’évacuation possédaient également des régulateurs de vitesse. Tout le système, branché à un système de surveillance central et commandé par un PC, est parvenu à l’équilibre entre les sections d’admission et d’évacuation de tout le système de ventilation. Les coûts énergétiques de la ventilation de la fonderie ont été coupés de moitié et l’air d’arrivée n’était plus pollué par les exhalants poussiéreux comme avant.

Une autre fonderie a opté pour une approche plus simple, mais divisait tout de même l’usine en zones de ventilation distinctes. Seules les sections où avaient lieu des opérations étaient totalement ventilées; d’autres, où il ne se passait rien, étaient dotées de purges partiellement ouvertes pour permettre une ventilation minimale.

			L’échappement inutile de 10 000 pcm se traduit par environ 1 500 $/an en coûts de chauffage !

Autres PGE
Périodique

• Tenez les portes et les quais de chargement fermés pour permettre au système de ventilation de fonctionner correctement.
• Éteignez la ventilation ou le chauffage lorsqu’ils ne sont pas nécessaires.
• Fermez le dépoussiérage, la ventilation et l’air d’appoint s’ils ne sont pas nécessaires.
• Affectez quelqu’un (de l’entretien) pour éteindre les ventilateurs, fermer les registres, etc., à la fin de la semaine. Préparez une liste de contrôle afin de ne rien oublier.
• Par ailleurs, chargez quelqu’un de les allumer au début de la semaine de travail.
• Fermez certains des ventilateurs d’échappement non essentiels en hiver (enlevez les fusibles).
• Éliminez les fuites et les points de chute de pression dans les réseaux d’admission et de reprise d’air.
• Nettoyez ou remplacez les filtres d’air sales à intervalles réguliers.
• Examinez votre système actuel; peut-être que le système original de collecte et d’évacuation de poussière a été conçu pour traiter des volumes d’air plus grands que nécessaire pour les opérations ordinaires de la fonderie. Il conviendrait peut-être de mettre les ventilateurs hors circuit, à un coût nul, pour apporter des avantages immédiats quant aux points suivants :
  • un entretien réduit;
  • des coûts énergétiques moindres;
  • moins d’émissions;
  • la réduction du bruit.
  Vous pouvez le vérifier facilement en mettant hors tension certains ventilateurs et en surveillant ce qui se produit.
• Prêtez attention à l’entretien de votre système de dépoussiérage et de sacs filtrants; surveillez à la fois son intégrité et sa résistance (son bon fonctionnement) à l’aide d’un manomètre différentiel (pour la colonne d’eau).
• Surveillez les niveaux de monoxyde de carbone (CO) à la tête de la coulée et du dépoussiérage, et dans les coins éloignés de ces secteurs. Cela donnera une indication supplémentaire de l’efficacité de la ventilation.
• Faites en sorte que les moteurs des chariots élévateurs à fourche et d’autres véhicules de la fonderie soient bien au point, afin de réduire le dégagement excessif de CO dans l’atmosphère de la fonderie, ce qui augmente la demande de ventilation.
• Surveillez le « court-circuitage » de l’air d’appoint chauffé directement à un ventilateur d’évacuation avoisinant.
• Vérifiez les températures de l’air intérieur à des points élevés dans le secteur de la toiture de la fonderie pour possiblement récupérer la chaleur des secteurs relativement propres.
• Retardez le début de la ventilation dans la fonderie au commencement des activités jusqu’à ce que la chaleur provenant de la fusion, de la coulée, du dépoussiérage, etc., ait réchauffé l’air intérieur.
• Au besoin, pratiquez de petites ouvertures dans les crans de portes pour permettre le passage des chariots élévateurs à fourche. Servez-vous de rideaux transparents pour empêcher les coups d’air froid continus de l’extérieur.

À faible coût

• Posez des auvents situés stratégiquement au-dessus des secteurs poussiéreux ou chauds. Assurez-vous qu’ils sont assez gros, pour que la chaleur ou la poussière ne s’échappe pas dans l’espace en général.
• Liez les ventilateurs d’évacuation des secteurs poussiéreux, soit le dépoussiérage des moules, à l’activité : allumez-les uniquement durant la période de production de poussière (qui est habituellement intermittente); abaissez le régime des ventilateurs durant les périodes creuses. Autres exemples de cette application de la ventilation modulée : les souffleries ou les postes de brûlage d’oxy, la phase de chargement d’un four à induction, la coulée et le refroidissement des moulures d’embase, etc.
• Récupérez la chaleur qui s’accumule dans les chevrons de la fonderie – abaissez-la en hiver (un filtre si cela est requis) et contrôlez-la de façon thermostatique si les températures extérieures devaient être extrêmement basses.
• Dotez les ventilateurs d’évacuation de régulateurs de vitesse variable pour faire correspondre le taux de ventilation au besoin.
• Voyez si vous pouvez apporter de l’air extérieur directement à une activité en particulier pour conserver l’air d’appoint chauffé de l’usine (p. ex., des classificateurs pneumatiques pour les grenailleuses; les souffleries).
• Posez des rideaux d’air à haute vitesse aux quais de chargement et dans d’autres grandes ouvertures.
• Songez à installer des vestibules à double porte ou des coupe-bise dans les parties nord-ouest des ouvertures.

Par réfection; à coût élevé

• Remplacez le système de ventilation de tout le secteur par des évacuations à capot situées dans chacune des sections qu’il faut ventiler (p. ex., par-dessus les machines de fabrication des noyaux, les fours, les poches et les postes de coulée, en particulier dans les fonderies de métaux non ferreux).
• Une fonderie peut être alimentée en air frais à température constante par l’installation d’un nouveau système de ventilation qui fait appel à une roue thermique. L’air d’évacuation chaud chauffe l’air d’arrivée dans l’échangeur. La température est contrôlée par le nombre de révolutions de l’échangeur (période de récupération dans une fonderie de fer : environ deux ans).
   

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