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La thérapie « verte » pour les détenus et la collectivité Par Samantha Cater, directrice adjointe par intérim, Services de gestion, Établissement Pacifique L'horticothérapeute et animateur de programme, M. Ryan Frisbee, n'aurait jamais pensé mettre les pieds dans un pénitencier fédéral et il n'avait jamais entendu parler de thérapie par l'horticulture avant 1998, année où il a appris au hasard de ses lectures que ce type de thérapie était utilisé pour traiter des femmes souffrant de troubles de l'alimentation comme l'anorexie et la boulimie. Lorsqu'il a déposé sa candidature pour le poste affiché au Centre régional de traitement (CRT) de l'Établissement Atlantique, il ne s'est même pas rendu compte qu'il lui faudrait travailler dans un établissement correctionnel fédéral et il est allé passer l'entrevue. Il décrit ce moment déterminant comme étant une « occasion déguisée en défi ». Nourrir la collectivité
Les avantages pour les détenus
« J'ai 63 ans et je sais que je ne sortirai jamais, explique-t-il. Ce programme est très thérapeutique et m'aide à équilibrer mon énergie, mes émotions et ma motivation. Ma santé s'est améliorée, et mes connaissances se sont enrichies depuis l'an dernier. » « La semaine dernière, j'étais en train de récolter des pommes de terre et j'étais fier de moi, ajoute-t-il. Je sais que des personnes pauvres vont en manger. Je suis reconnaissant envers Ryan qui m'a donné la chance de travailler ici. » Plus d'une centaine d'hommes ont participé au programme. « Sept ou six d'entre eux se sont distingués des autres, précise Ryan. L'horticulture a complètement changé leur vie et a eu sur eux un effet plus grand que prévu. » Certains de ses anciens patients se sont inscrits à des programmes d'horticulture officiels, d'autres ont mis à profit leurs nouvelles compétences pour se trouver un emploi dans le domaine, tandis que d'autres ont découvert une merveilleuse façon de composer avec la frustration et de développer leur patience. Ryan encourage les interactions avec les hommes dans le cadre du programme et souligne que ce sont eux qui accomplissent tout le travail, depuis les semis au printemps, en passant par la récolte, jusqu'au moment où les pommes de terre sont livrées à la banque alimentaire. Michel ne tarit pas d'éloges sur les bienfaits du programme. « Quand je suis arrivé ici, j'étais en mauvaise santé. J'étais essoufflé après 30 minutes [de travail dans le potager] et j'étais en sueur. Ici [dans l'une des trois serres], c'est paisible, cela m'aide à retrouver la sérénité. Il y a beaucoup de bruit en prison, tandis qu'ici c'est calme. » L'avenir
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mise à jour:
2006.11.01
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