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Silhouette de 2 personnes assisent à une table de pique-nique La prévention des agressions sexuelles
 
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Voix en harmonie : soutien et démarches de guérison à l'intention des survivants et survivantes d'agression sexuelle
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Le mois de mai est le mois de la campagne de prévention des agressions sexuelles au Canada et aux États-Unis.

L'utilisation des termes « agressions sexuelles » et « viol »

En règle générale, le terme « viol » désigne une relation sexuelle imposée sous la menace de la force et qui inclut tout type de pénétration. La loi canadienne, et en particulier le Code criminel, lui a substitué le terme « agression sexuelle » qui englobe toute forme de contact à caractère sexuel obtenu sans le consentement de la personne. Ce faisant, la loi met davantage l'accent sur la question du consentement que de la force.

L'agresseur se manifeste sous différents visages : celui du partenaire intime, de la personne connue dans le cadre d'une rencontre amoureuse, d'un ami, d'une connaissance ou d'un étranger.

En fait, les agressions sont commises le plus souvent par une connaissance de la victime, puis par un amant ou autre partenaire. (Klymchuk et al., 2000)

Les drogues du viol

Les risques d'agression sexuelle proviennent avant tout de l'entourage de la personne. En effet, dans la majorité des cas, l'agresseur est connu de la victime. Les parties et les autres occasions de rencontre où l'on consomme de l'alcool ou des drogues (ou les deux) peuvent donner lieu à des comportements désinhibés qui présentent des risques. Cette consommation, du moins dans le cas de l'alcool, s'explique par sa réputation à rendre les gens plus sociables et plus décontractés. L'arrivée des « drogues du viol » présente un danger supplémentaire puisqu'elles font bien plus que « réchauffer » l'atmosphère. En effet, ces drogues servent de plus en plus à commettre des agressions sexuelles sur des victimes droguées et vulnérables, notamment dans le cadre de rencontres amoureuses privées, dans les clubs et dans les parties « rave ». C'est sans doute pour cette raison que ces drogues répondent également à l'appellation de « drogues des agresseurs ». En voici la liste :
  • Le rohypnol (nom commercial du médicament : Flunitrazepam) est un sédatif semblable au Valium mais plus puissant. Le rohypnol peut provoquer l'évanouissement, la perte de mémoire, le relâchement musculaire et de la faiblesse. Les effets se déclarent une demi-heure après l'ingestion et peuvent durer plusieurs heures. Certaines victimes agressées par le biais de cette drogue reprennent conscience dans des lieux différents et n'ont aucun souvenir des événements qui se sont produits alors qu'elles étaient inconscientes.
  • Le MDA ou « Ecstasy sous forme liquide » est connu sous le nom de la « drogue de l'amour » et est fort prisé durant les parties « rave » et les concerts en raison du sentiment de bien-être et de sérénité, de la sensualité accrue et de la chute des inhibitions qu'il provoque durant une période prolongée. Pris en doses importantes, il induit un sommeil profond immédiat.
  • La kétamine est un sédatif vétérinaire et peut causer des hallucinations, une dissociation et des pertes de mémoire.



7 directives pour prévenir les agressions sexuelles
  1. Fiez-vous à votre intuition. Évitez toute situation ou personne jugée dangereuse et, s'il le faut, quittez les lieux le plus tôt possible.
  2. Veillez à ce qu'on sache où vous vous trouvez. Ne partez pas seul, en particulier avec de nouvelles connaissances ou des étrangers.
  3. Ne laissez jamais vos consommations sans surveillance; refusez les boissons ou les drogues offertes par des étrangers. Veillez à toujours conserver votre jugement ou votre capacité à agir dans votre meilleur intérêt. Ne consommez pas les boissons qui proviennent des bols à punch et refusez de partager vos boissons.
  4. Apprenez à reconnaître vos limites et communiquez-les dès le début. Vous avez le droit en tout temps d'interrompre toute activité sexuelle pour des motifs personnels : sentiments de malaise, d'inconfort, de crainte ou d'indécision. Il vous appartient d'accorder ou de refuser votre consentement à tout moment.
  5. Ne vous sentez pas obligé de participer à des rapports sexuels en échange de marques d'affection, de cadeaux et d'invitations. Les sentiments de culpabilité et le désir d'être accepté ne justifient pas le consentement à des rapports sexuels.
  6. Affirmez vos droits. S'il le faut, suivez des cours d'auto-défense ou d'affirmation de soi. Sachez projeter l'assurance à tous les niveaux. Rappelez-vous : vous êtes la seule personne à avoir des droits sur votre corps.
  7. Veillez à ce qu'on protège les personnes les plus vulnérables, notamment les aînés, les personnes atteintes de handicaps mentaux et physiques, les enfants et les personnes atteintes de troubles mentaux. En règle générale, les personnes qui appartiennent à ces groupes sont les plus vulnérables à l'exploitation et à l'agression sexuelle.
Il existe d'autres drogues sans doute mieux connues qui peuvent rendre les personnes plus vulnérables aux agressions sexuelles :

  • l'alcool a des propriétés sédatives. Consommé en grande quantité, il peut causer la septicémie, des dommages au cerveau et aux organes, voire la mort;
  • les drogues hallucinogènes (notamment le LSD et le champignon magique);
  • les stupéfiants (y compris les analgésiques);
  • les substances « aphrodisiaques »;
  • les somnifères et les autres médicaments d'ordonnance.
Prises seules, ces drogues sont puissantes et capables de provoquer des effets secondaires importants; elles peuvent notamment avoir des conséquences mortelles, même en faible dose. Combinées avec de l'alcool, ces drogues - et même les plus communes - peuvent entraîner des résultats imprévus, dangereux, voire mortels. Si elles sont capables d'altérer la conscience, le jugement et la motricité, elles peuvent servir à commettre une agression sexuelle. En conséquence, il est crucial de porter une grande attention aux substances consommées et de connaître la marche à suivre en cas d'ingestion.

Marche à suivre si vous soupçonnez avoir été droguée ou être victime d'agression sexuelle :
  • Rendez-vous dans un lieu sûr et, si vous le pouvez, faites immédiatement part de votre état à une ou des personnes de confiance. Demandez-leur de vous aider à vous rendre chez un médecin ou prenez vous-même des arrangements pour recevoir des soins médicaux, OU ENCORE appelez sans délai les services policiers ou un organisme d'aide aux victimes d'agression sexuelle pour les informer de votre situation. Ils vous indiqueront ce qu'il faut faire.
  • Si possible, prélevez un échantillon de la boisson ou de l'aliment consommé et emportez-le à la clinique médicale aux fins d'analyse. Demandez ensuite de passer un test de dépistage des drogues et un examen médical pour relever tout signe d'agression sexuelle. Si vous soupçonnez avoir été droguée ou agressée, nous vous recommandons de ne prendre aucune substance non prescrite et de ne pas prendre de douche ou de bain afin d'éviter d'éliminer ou d'endommager toute preuve d'agression.


Les personnes victimes d'agression éprouvent souvent des sentiments de honte, d'indignation, de détresse et de confusion et se blâment à tort. Cette expérience peut les traumatiser, si bien qu'elles n'en parlent pas. Il est important de faire part de votre expérience à une personne compatissante et qualifiée qui peut vous aider, et d'envisager de communiquer avec la police. Il est possible que le ou les agresseurs aient fait d'autres victimes; votre témoignage peut donc contribuer à prévenir d'autres agressions.

Les agressions sexuelles sont beaucoup plus fréquentes qu'on le pense. Malheureusement, elles sont peu rapportées si bien que saisir la nature et la portée de ce problème demeure un défi de taille. Les chercheurs à Statistique Canada estiment que moins de 10 % des agressions sexuelles commises sur des personnes de plus de 15 ans sont rapportées aux organismes policiers canadiens; ce taux chute à 1 % pour les viols commis par des connaissances.


Pour obtenir de plus amples renseignements ou de l'aide :

Pour trouver les services les plus près de chez vous, consultez votre annuaire téléphonique. Normalement, les numéros d'urgence se trouvent au début. Il est possible que certains de ces numéros renvoient aux ressources énoncées ci-dessous. Vous pouvez également consulter les rubriques suivantes de votre annuaire des Pages jaunes :
  • Centres d'aide aux victimes de viols ou d'agressions sexuelles
  • Centres d'aide pour les hommes et les femmes
  • Lignes d'aide ou lignes d'écoute téléphonique
  • Organismes d'aide aux victimes (on peut souvent les joindre par le biais des services de police ou des bureaux du procureur général)
  • Centres d'orientation pour les victimes d'abus sexuels
  • Organismes d'aide aux gais, aux lesbiennes et aux personnes non conformistes sexuels
  • Médecins, Services de santé, CLSC et hôpitaux
  • Fournisseurs de soins de santé mentale, notamment les conseillers, les psychologues, les infirmières et infirmiers psychiatriques.
Au Canada, on estime que 25 % des femmes et 10 % des hommes de plus 18 ans seront victimes d'agressions sexuelles au cours de leur vie. (Statistique Canada, 2001).

L'enquête effectuée par Statistique Canada en 1993 relativement à la violence envers les femmes a révélé que le tiers des femmes interrogées avaient été victimes d'agressions sexuelles et que, pour le quart d'entre elles, le conjoint ou le partenaire avait été l'agresseur. Ces résultats laissent croire que, dans le cas des femmes interrogées, les agressions par le partenaire étaient plus probables que les agressions ou les abus physiques.
 
  Publié le 1er mai 2002
 CreditArticle rédigé par le BC Institute Against Family Violence.

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