COMMUNIQUÉS
Le 5 août 2005 (16 h 15 HAE)
Nº 141
LE MINISTRE PETTIGREW DEMANDE AU NOUVEAU
GOUVERNEMENT IRANIEN DE ROMPRE AVEC LE PASSÉ
Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a exprimé aujourd’hui son
inquiétude concernant la situation des droits de la personne en Iran et l’intention de ce
pays de reprendre ses activités de conversion de l’uranium à ses installations d’Isfahan,
au moment où le nouveau président du pays, M. Mahmoud Ahmadinejad, entre en
fonction :
« Alors que M. Mahmoud Ahmadinejad prend ses fonctions en tant que président de la
République islamique d’Iran et désigne son gouvernement, nous demandons à l’Iran de
joindre le geste à la parole, et de respecter ses engagements à l’égard tant de son
peuple que de la communauté internationale.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par la dégradation des droits de la personne
en Iran dont fait état le récent rapport du juge en chef de Téhéran sur le système
judiciaire iranien. Nous déplorons que l’Iran refuse systématiquement de rouvrir
l’enquête sur le meurtre brutal de Zahra Kazemi. Nous protestons contre l’arrestation
de l’avocat Abdolfattah Soltani, après sa comparution devant le tribunal le 25 juillet
dernier au nom de la famille Kazemi, et nous demandons sa libération immédiate. De
même, nous condamnons l’incarcération d’Akbar Ganji, journaliste respecté, et
demandons également qu’il soit relâché immédiatement et sans condition. Nous
condamnons aussi la pendaison récente de deux adolescents, et appelons l’Iran à
respecter ses obligations en tant que signataire de la Convention relative aux droits de
l'enfant, qui relève de l’ONU. Nous attirons en outre l’attention sur la persécution des
minorités en Iran, notamment les Baha’is.
« Comme il n’y a eu aucune amélioration notable dans la situation des droits de la
personnes en Iran, le Canada et ses partenaires de même optique ont déjà amorcé des
consultations sur la présentation éventuelle d’une nouvelle résolution sur la question à
l’Assemblée générale de l’ONU à l’automne 2005.
« Le programme nucléaire iranien, et plus particulièrement la récente décision de
reprendre la conversion de l’uranium, continue de susciter de vives inquiétudes. Non
seulement cette mesure viole-t-elle l’entente entre l’Iran et les trois nations européennes quant à la suspension de telles activités pendant les négociations, mais
elle va aussi à l’encontre des résolutions du Conseil des gouverneurs de l’Agence
internationale de l’énergie atomique (AIEA) relatives au programme nucléaire iranien.
Nous pressons l’Iran de poursuivre ses négociations pour trouver une solution à long
terme à ce problème, et de participer de manière constructive à la réunion
extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l’AIEA la semaine prochaine. Si cette
question n’est pas réglée, le Canada n’aura d’autre alternative que d’appuyer un renvoi
au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Il ne pourra y avoir amélioration de nos relations bilatérales que si le nouveau
gouvernement du président Ahmadinejad modifie sensiblement sa position en matière
de droits de la personne et de prolifération nucléaire. Pour faire suite aux mesures
annoncées le 17 mai 2005, le gouvernement du Canada continuera de limiter ses
contacts avec le gouvernement iranien. Nous espérons, cependant, que le nouveau
président de l’Iran inaugurera une ère de changement qui nous permettra de rétablir
nos relations avec son pays. »
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