COMMUNIQUÉS
Le 24 septembre 2005 (18 h HAE)
No 170
LE MINISTRE PETTIGREW SALUE LES MESURES PRISES PAR
L'AIEA CONCERNANT L'IRAN
Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a fait aujourd'hui la déclaration
suivante dans laquelle il se réjouit de l'adoption par l'Agence internationale de l'énergie
atomique (AIEA) d'une résolution reconnaissant que l'Iran viole ses obligations de
garanties nucléaires :
« Ce geste, attendu depuis fort longtemps, aurait dû être posé il y a deux ans, au
moment où l'AIEA a pour la première fois clairement établi que l'Iran ne respectait pas
ses engagements. Il vient confirmer que l'Iran ne s'est pas conformé à ses obligations
de garanties aux termes du Traité de non-prolifération nucléaire. Il illustre également le
fait que les vives inquiétudes exprimées par le Canada et de nombreux autres pays
concernant la nature des activités nucléaires iraniennes étaient justifiées.
« Il convient de noter que la résolution en question reconnaît également que l'Iran est un
cas spécial qui requiert des mesures allant au-delà de celles que prend normalement
l'AIEA. En termes simples, l'Iran doit faire davantage. L'Iran a repris de manière
unilatérale et injustifiée ses activités de conversion d'uranium. L’Iran a également refusé
de coopérer pleinement avec l'AIEA, au mépris des résolutions successives de celle-ci.
Ces faits inquiétants et le rejet par l’Iran de l'offre globale du Royaume-Uni, de la France
et de l'Allemagne en vue d'un règlement à long terme de la question nucléaire, indiquent
que la communauté internationale peut difficilement faire confiance au programme
nucléaire iranien et considérer l'Iran comme un partenaire fiable. Nous exhortons l'Iran à
se soumettre à l'appel de cette résolution lui demandant de se conformer intégralement
à ses engagements. Nous exhortons aussi l’Iran à se mettre à coopérer
authentiquement avec l'AIEA, à suspendre de nouveau ses activités de conversion
d'uranium et à reprendre ses négociations avec le Royaume-Uni, la France et
l'Allemagne en vue d'en arriver à une solution diplomatique, un processus qui a marqué
d'intéressants progrès ces deux dernières années.
« Cela dit, je suis déçu de ce que les membres du Conseil des gouverneurs de l'AIEA
n'aient pas décidé de signaler immédiatement au Conseil de sécurité des Nations Unies
la non-conformité de l'Iran, vu que l'Agence est tenue de le faire en vertu de ses statuts.
Une telle dérogation de la part de l'Iran de même que son absence de coopération
manifestée à maintes reprises sur la question nucléaire sont des manquements graves.
La résolution reconnaît que le programme nucléaire iranien n'est pas forcément mené
exclusivement à des fins pacifiques, ce qui soulève à propos de la sécurité et de la paix
internationales des questions qui relèvent de la compétence du Conseil de sécurité. Le
fait d'avoir tardé à signaler une telle situation risque de miner la crédibilité de l'AIEA de
même que celle du régime multilatéral de non-prolifération nucléaire, de contrôle de
l'armement et de désarmement, régime dont l'AIEA est une composante essentielle. Le
Canada demeure d'avis que le renvoi de cette affaire au Conseil de sécurité est une
mesure qui s'impose pour en arriver à une solution satisfaisante à long terme. »
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