COMMUNIQUÉS
Le 17 mai 2005 (10 h 10 HAE)
No 86
LE MINISTRE PETTIGREW ANNONCE
DE NOUVELLES RESTRICTIONS CONCERNANT LES
RELATIONS DU CANADA AVEC L'IRAN
Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a émis la déclaration suivante
en réponse aux audiences d'hier devant le tribunal en Iran :
« Les événements d'hier démontrent une fois de plus que le système juridique iranien
n'a ni la capacité ni la volonté de confronter les auteurs du meurtre cruel dont a été
victime Mme Zahra Kazemi. Le Canada n'acceptera pas ce déni de justice.
« Nous continuons d'insister pour qu'on mène une enquête sérieuse et qu'on traduise
en justice les responsables du meurtre de Mme Kazemi, et pour que les restes de
Mme Kazemi soient rapatriés au Canada conformément aux vœux de sa famille.
« Nous entendons continuer à réclamer que justice soit rendue sur une base bilatérale
auprès des représentants officiels iraniens et sur une base multilatérale avec le soutien
de partenaires internationaux. Mais nos relations bilatérales avec l'Iran ne sauraient se
poursuivre normalement. Nous avons en effet décidé de restreindre nos rapports
bilatéraux avec l'Iran tant que les autorités iraniennes ne seront pas disposées à traiter
cette affaire d'une manière sérieuse et crédible.
« À compter de maintenant, nous allons resserrer davantage notre politique
d'engagement contrôlé avec l'Iran. Nous allons limiter nos rencontres avec des
représentants iraniens aux questions touchant l'affaire Kazemi, le traitement que
réserve l'Iran aux droits de la personne, et le dossier de la non-prolifération nucléaire.
Aucune visite ni rencontre par des représentants iraniens au Canada ne sera autorisée,
et aucun représentant canadien ne traitera avec l'Iran sauf lorsque seront soulevées
ces questions. L'ambassade de l'Iran à Ottawa devra obtenir l'autorisation d'Affaires
étrangères Canada préalablement à toute rencontre avec des représentants officiels du
gouvernement du Canada.
« Nous n'interdirons pas aux entreprises privées canadiennes d'entretenir des relations
commerciales avec leurs homologues iraniens. Cependant, nous allons continuer
d'appliquer des contrôles rigoureux sur les exportations de produits sensibles et nous
continuerons de conseiller les entreprises canadiennes à propos du climat politique
lorsqu'elles font affaire avec l’Iran. De plus, tous les programmes existants de
coopération entre des organismes du gouvernement du Canada et leur contrepartie
iranienne seront suspendus.
« Nos relations demeureront à ce niveau tant que l'Iran n'aura pas pris les mesures
voulues pour enclencher une enquête crédible et indépendante et un procès digne de
ce nom dans l'affaire Kazemi. Ces procédures devront entraîner de véritables
conséquences pour les responsables de son décès.
« Nous n'avons pas décidé de rappeler notre ambassadeur ni de fermer notre
ambassade en Iran. Nous croyons qu'il demeure nécessaire d'entretenir un dialogue de
niveau professionnel à propos des graves problèmes qui nuisent à nos relations avec
ce pays.
« Pour que nous puissions parvenir à un règlement de cette affaire, il faudra
absolument qu'on s'attaque à ces préoccupations légitimes. »
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Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de
communiquer avec :
Sébastien Théberge
Directeur des communications
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851
Le Service des relations avec les médias
Affaires étrangères Canada
(613) 995-1874
http://www.international.gc.ca
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