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Le 20 mai 2005 (20 h 15 HAE)
No 92


LE MINISTRE PETTIGREW PRÉSIDE LA RÉUNION DU RÉSEAU DE LA SÉCURITÉ HUMAINE


Le ministre des Affaires étrangères, M. Pierre Pettigrew, a présidé la septième Réunion ministérielle du Réseau de la sécurité humaine (RSH), qui a eu lieu à Ottawa du 18 au 20 mai 2005.


À cette occasion, les ministres et autres représentants ont passé en revue les éléments relatifs à la sécurité humaine présents dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU qui a paru en mars 2005 sous le titre Dans une plus grande liberté : développement, sécurité et respect des droits de l'homme pour tous. Ils ont aussi examiné des options précises pour un engagement stratégique du Réseau d'ici le sommet de septembre 2005. Le RSH a convenu de tenir en juin une réunion dont le Canada sera l’hôte et qui portera sur les aspects du processus de réforme de l'ONU qui touchent aux droits de l’homme. À la fin de la Réunion ministérielle, le Réseau a adopté une déclaration dans laquelle il énonce sa position relativement aux principaux éléments du rapport du Secrétaire général qui concernent la sécurité humaine.


Le RSH est un groupe plurirégional créé en 1999 pour maintenir un dialogue et choisir les domaines de la sécurité humaine susceptibles de faire l'objet d'une action collective. Il est formé des pays suivants : Autriche, Canada, Chili, Grèce, Irlande, Jordanie, Mali, Norvège, Pays-Bas, Slovénie, Suisse et Thaïlande; en outre, l'Afrique du Sud a le statut d’observateur. Le Canada a présidé le RSH de mai 2004 à mai 2005. À l'issue de cette Réunion ministérielle, la présidence est passée à la Thaïlande pour un mandat d'un an et le Costa Rica est devenu membre du Réseau.


Pour de plus amples renseignements, prière de consulter le site du Réseau à l’adresse http://www.humansecuritynetwork.org/menu-f.php ou celui du Programme de la sécurité humaine du Canada à http://www.securitehumaine.gc.ca.


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La Déclaration du RSH sur la sécurité humaine et la réforme de l'ONU est jointe en annexe.


Pour de plus amples renseignements, les représentants des médias sont priés de communiquer avec :


James Christoff
Attaché de presse
Cabinet du ministre des Affaires étrangères
(613) 995-1851


Le Service des relations avec les médias
Affaires étrangères Canada
(613) 995-1874
http://www.international.gc.ca





Réseau de la sécurité humaine


Déclaration ministérielle sur la sécurité humaine et

la réforme des Nations Unies

20 mai 2005


Nous, les ministres et représentants du Réseau de la sécurité humaine*, réunis à Ottawa, au Canada, pour la VIIe Réunion ministérielle annuelle, nous réjouissons du rapport Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et droits de l'homme pour tous que le Secrétaire général des Nations Unies a publié en mars 2005. Nous sommes heureux de voir que le Secrétaire général a adopté la sécurité humaine comme cadre conceptuel de son rapport. Nous appuyons pleinement l'approche globale de son rapport, qui reconnaît le lien direct entre le développement, la sécurité et les droits de la personne, en faisant remarquer que les trois sont impératifs et se renforcent mutuellement. Une liberté plus grande ne sera pas possible sans une réduction spectaculaire de la pauvreté. Le développement est également en première ligne d'un système de sécurité collectif qui prend la prévention au sérieux. Nous croyons que la souveraineté de l'État comporte une responsabilité et inclut la dignité des gens. Nous sommes convaincus que la protection et la promotion de la primauté du droit, des droits de la personne et de la démocratie constituent une fin en soi et sont indispensables pour instaurer un monde de justice et de stabilité, porteur de promesses. Nous appuyons l'idée d'intégrer les droits de la personne, en particulier d’intégrer le traitement égal des femmes et des hommes, dans tous les aspects des travaux des Nations Unies ainsi que dans les domaines cités dans cette déclaration. Nous appuyons en outre l'importance accordée dans le rapport au rôle vital des organisations régionales, qui constituent un élément essentiel du système multilatéral mondial, et la nécessité de renforcer davantage la coordination entre les Nations Unies et ces institutions régionales.


À l'approche du Sommet qui marquera le 60e anniversaire des Nations Unies, nous insistons fortement sur l'importance de saisir cette occasion exceptionnelle pour parvenir à une amélioration significative d’une institution essentielle pour notre sécurité collective. À cette fin, nous mettons de l'avant les positions suivantes relatives aux aspects clés du rapport qui, à notre avis, justifient un examen attentif par l'ensemble des membres des Nations Unies.


* L'Autriche, le Canada, le Chili, la Grèce, l'Irlande, la Jordanie, le Mali, la Norvège, les Pays-Bas, la Slovénie, la Suisse, la Thaïlande et, à titre d'observateur, l'Afrique du Sud.


Vivre à l'abri du besoin

 

1.       Nous réaffirmons notre engagement à l'égard de la Déclaration du Millénaire et des objectifs de développement convenus à l'échelle internationale, en particulier ceux de la Déclaration du Millénaire, et nous appuyons l'importance accordée par le Secrétaire général au « défi de la mise en œuvre ».

 

2.       Nous reconnaissons l'importance de renforcer les mécanismes des Nations Unies relatifs au développement et la nécessité de rendre leur travail plus cohérent. Nous nous réjouissons donc des propositions du Secrétaire général de renforcer le Conseil économique et social en tant qu'organe responsable de la politique de développement, y compris en ce qui a trait à la coordination et à l'harmonisation des politiques de l'ONU, ainsi qu’à l'évaluation des progrès accomplis pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

 

3.       Nous convenons avec le Secrétaire général que, pour régler les grands problèmes de développement, il faut une action au niveau mondial dans le contexte du développement durable dans un certain nombre de domaines prioritaires, notamment la viabilité écologique, la réduction des catastrophes naturelles, le renforcement des institutions régionales et mondiales, la migration et la lutte contre les maladies infectieuses.

 

4.       Nous nous réjouissons de l'attention accordée dans le rapport à l'égalité des sexes dans le contexte du développement, en particulier l'appel en faveur de stratégies nationales pour surmonter la discrimination fondée sur un sexisme généralisé.

 

5.       Nous souscrivons à la description de la pandémie de VIH/sida en tant que crise de santé publique ayant un effet néfaste sur la stabilité économique et sociale ainsi que sur les structures de gouvernance et de sécurité. Nous réaffirmons l'importance de réagir au VIH/sida aussi énergiquement que nous le faisons pour d'autres menaces pesant sur la sécurité humaine. Nous relevons aussi les effets néfastes de la malaria et de la tuberculose. Nous appuyons l'appel lancé par le Secrétaire général en vue de fournir d'urgence les ressources nécessaires à une lutte globale et sur grande échelle contre le VIH/sida, telles que déterminées par ONUSIDA et ses partenaires, et d'alimenter suffisamment le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Une telle intervention doit respecter pleinement les droits de la personne.


Vivre à l'abri de la peur

 

6.       Nous estimons que, pour que le système de sécurité collective réponde aux défis et aux attentes de la société d’aujourd’hui en matière de sécurité, il faut un consensus international renouvelé au sujet du rôle que doit jouer la communauté internationale en cas de conflit, un consensus guidé par les principes et les normes du droit international et la Charte des Nations Unies, et appliqué de concert avec les organisations régionales.

 

7.       Nous convenons qu'il faut renforcer la capacité de consolidation de la paix des Nations Unies et nous appuyons la création d'une commission intergouvernementale de consolidation de la paix, ainsi que d'un bureau d'appui à la consolidation de la paix au sein du Secrétariat. À notre avis, la Commission de la consolidation de la paix devrait travailler en partenariat avec les gouvernements nationaux dans les pays visés et devenir une tribune au sein de laquelle les Nations Unies, les donateurs et d'autres agences externes s'entendront avec le gouvernement d'un pays sortant d'un conflit au sujet d'une stratégie commune de consolidation de la paix.

 

8.       Nous recommandons fortement qu'une plus grande attention soit portée à la protection et la promotion des droits des femmes et des filles, y compris des mesures visant à mettre fin à l'impunité, de même qu'à l'égalité des sexes dans la perspective de la sécurité et des situations de conflit. Afin de parvenir à un développement et à une paix durables, nous devons assurer la participation entière et égale des femmes à toutes les étapes de la prévention et de la résolution des conflits, des processus de consolidation de la paix et des efforts de reconstruction.

 

9.       Nous estimons également qu'une plus grande attention devrait être accordée au problème actuel des garçons et des filles touchés par les conflits armés. Nous appuyons le renforcement des mécanismes de surveillance, de communication de rapports et de reddition de comptes des Nations Unies pour protéger les droits de l'enfant dans les situations de conflit armé. Nous exhortons les équipes de pays des Nations Unies à s'assurer que ces mécanismes de surveillance et de reddition de comptes traduisent également de manière plus générale les attaques contre la population civile, afin que la communauté internationale puisse réagir plus efficacement en cas de telles violations des droits. Nous recommandons vivement en outre qu'on accorde une plus grande attention aux enfants soldats, y compris les enfants associés à des groupes armés (étatiques ou non), dans les processus de désarmement, de démobilisation, de réinsertion et de réhabilitation, ainsi qu'au suivi auprès des enfants démobilisés.

 

10.     Nous appuyons les efforts du Secrétaire général visant à aborder de façon globale le problème de l'exploitation et des abus de la part du personnel international participant aux opérations de maintien de la paix, et nous insistons sur la responsabilité des États membres, en particulier ceux qui fournissent des troupes, pour qu'ils prennent des mesures efficaces face à ce problème.

 

11.     Le terrorisme constitue une menace fondamentale pour la sécurité humaine. Problème planétaire, il exige une intervention internationale unie, coordonnée et complète, fondée sur des normes internationales communes et convenues, y compris la primauté du droit, la bonne gouvernance et le respect des droits de l'homme, des droits des réfugiés et du droit humanitaire. Nous appuyons la stratégie de lutte contre le terrorisme du Secrétaire général et les cinq piliers sur lesquels elle repose. Le terrorisme est un problème aux multiples aspects, et toute stratégie doit par conséquent être de nature et de portée globales. Nous sommes convaincus que les mesures de lutte contre le terrorisme doivent respecter le droit international et assurer qu'elles ne ciblent pas des personnes innocentes appartenant à quelque groupe religieux ou autre que ce soit. Dans ce contexte, nous nous réjouissons des efforts du Secrétaire général, et nous appuyons la décision récente de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies de créer un poste de rapporteur spécial, qui rendra compte à la Commission à ce sujet. Nous espérons que l'adoption récente de la Convention pour la répression des actes de terrorisme nucléaire donnera l'élan nécessaire pour mettre au point la Convention générale contre le terrorisme international, comme le demande le Secrétaire général.

 

12.     Comme l'a indiqué le Groupe de personnalités de haut niveau des Nations Unies, la criminalité transnationale organisée érode la sécurité humaine. Nous appuyons l'appel lancé par le Secrétaire général en faveur de la ratification et de la mise en œuvre, par les États membres, de la Convention des Nations Unies sur la criminalité transnationale organisée et de ses protocoles, de la Convention des Nations Unies contre la corruption, ainsi que de la coopération internationale visant à renforcer les systèmes nationaux de justice pénale et de primauté du droit. Nous recommandons qu'une plus grande attention soit accordée au trafic des personnes, surtout des femmes et des enfants, en particulier en vue de leur exploitation sur le plan sexuel ou du travail forcé.

 

13.     Nous soutenons depuis longtemps que les dangers posés par les armes légères et les munitions doivent être combattus par une approche axée sur la personne, afin que les personnes les plus à risque soient protégées. Nous sommes heureux que le rapport attire l'attention sur la nécessité d'établir des instruments réglementant le marquage et le traçage des armes légères et visant à prévenir le courtage illicite. Nous soulignons cependant la nécessité d'aborder la question des armes légères dans le contexte plus large de la prévention des conflits et du développement, surtout en prévision de la Conférence d'examen du Programme d'action des Nations Unies pour les armes légères, et nous demandons en outre aux États d'appuyer la mise en œuvre d'initiatives et de plans d'action régionaux visant à réduire les souffrances humaines causées par la prolifération et la mauvaise utilisation des armes légères et des munitions. Nous félicitons l'Afrique du Sud et le Mali qui, les premiers, ont montré la voie et qui continuent de détruire les surplus d'armes légères et de munitions, et nous encourageons d'autres États à suivre leur exemple.

 

14.     Nous nous réjouissons également du fait que le rapport demande aux États d'adhérer à la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transfert de mines antipersonnel et sur leur destruction et de mettre en œuvre toutes ses obligations. À cet égard, nous prenons note du succès du Sommet de Nairobi sur un monde sans mines, marqué par l'adoption d'un ambitieux Plan d'action et d'une puissante Déclaration politique. Le Plan d'action reconnaît les liens directs entre la Convention et l'action antimines d'une part, et les objectifs du Millénaire pour le développement, d'autre part, et la nécessité qui en découle d'intégrer l'action antimines dans les programmes de développement. Il réaffirme également notre engagement collectif envers l'amélioration de la qualité de vie des survivants des mines, tout en reconnaissant qu'il importe de continuer à fournir des ressources pour réaliser ces tâches, dans les délais prescrits par la Convention. Le Réseau insiste sur l'importance de promouvoir le respect universel des normes de la Convention. Nous sommes persuadés que la coopération internationale est un facteur essentiel de la mise en œuvre de la Convention. En outre, le Réseau reconnaît la problématique des acteurs non étatiques qui utilisent les mines terrestres antipersonnel et il accueille favorablement les activités qui encouragent les acteurs non étatiques à observer l'interdiction des mines antipersonnel.

 

15.     Les Nations Unies jouent un rôle crucial pour ce qui est de fournir une protection et une aide d'urgence aux personnes et aux collectivités frappées par un conflit ou une catastrophe naturelle. Nous nous réjouissons donc de l'attention accordée dans le rapport aux questions humanitaires, à la protection des civils, y compris aux souffrances des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, à l'importance d'un accès humanitaire complet et sans entrave, à la prévention des catastrophes et à l'intervention en cas de catastrophe ainsi qu'au financement souple de l'aide d'urgence. Nous nous réjouissons de l'importance accordée au renforcement du système d'intervention humanitaire des Nations Unies, ainsi qu'à l'intégration de la réduction des catastrophes dans tous ses programmes de développement, et chacun de nos gouvernements est déterminé à appuyer les efforts déployés par le Secrétaire général pour renforcer la capacité des Nations Unies à cet égard.

 

16.     Nous réitérons l'importance cruciale que revêt la confirmation de notre engagement à l'égard de la Déclaration du Millénaire en ce qui concerne la prévention des conflits et nous soulignons la nécessité d'accorder au Secrétaire général plus de pouvoirs dans le domaine de la diplomatie préventive.

 

17.     Reconnaissant qu'il faut parfois que le Conseil de sécurité autorise ou appuie le recours à la force, conformément aux objectifs et principes de la Charte des Nations Unies, nous appuyons la recommandation faite au Conseil de sécurité par le Secrétaire général en vue de l’adoption d’une résolution énonçant les principes qui guideront les décisions futures du Conseil au sujet du recours à la force, afin de promouvoir la qualité et la légitimité de ces décisions. Nous encourageons aussi le Conseil de sécurité à agir dans ce sens, en consultation avec les membres de l'Assemblée générale et les organisations régionales.


Vivre dans la dignité

 

18.     Les droits de la personne et la primauté du droit sont au cœur de la sécurité humaine et de la prévention des conflits, et étroitement liés au développement humain. Nous nous réjouissons de la grande importance accordée dans le rapport aux droits humains et au renforcement de la structure institutionnelle des Nations Unies relative aux droits de l'homme, en particulier le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme et les organes conventionnels. Nous appuyons le renforcement de l'efficacité du principal organe des Nations Unies qui s'occupe des droits humains, la Commission des droits de l'homme, et nous appuyons la proposition présentée par le Secrétaire général en vue d'élever son statut au sein de la structure des Nations Unies afin qu'elle devienne un organe permanent, ce qui renforcerait son efficacité, sa légitimité et sa crédibilité. Dans ce contexte, nous accueillons favorablement la proposition importante faite par le Secrétaire général en vue de la création d'un Conseil des droits de l'homme et nous enjoignons les États membres à bien la prendre en considération. Nous convenons que ses membres devraient démontrer leur engagement envers les droits de l'homme et nous encourageons la discussion de la proposition visant à effectuer des évaluations réciproques de tous les États membres des Nations Unies. Nous appuyons la participation plus vigoureuse de la Haut Commissaire aux délibérations du Conseil de sécurité et à la mise en œuvre de ses décisions.

 

19.     Nous appuyons une présence accrue des Nations Unies sur le terrain, afin de promouvoir et de renforcer les droits de l'homme, y compris au moyen d’une aide visant à renforcer les systèmes et institutions de protection des droits humains dans les États membres, conformément à l'initiative « Action 2 » du Secrétaire général. Dans ce contexte, nous recommandons une collaboration avec les organisations non gouvernementales, en particulier les organisations qui ont une portée nationale.

 

20.     En raison de la montée et de l'expansion du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée dans plusieurs parties du monde, et compte tenu de la mise en œuvre de la Déclaration universelle des droits de l’homme, nous avons pris l'engagement d'éradiquer ce fléau, comme cela a été souligné lors de la Conférence mondiale sur le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Nous reconnaissons l'importance déterminante de l'éducation en matière de droits de l'homme dans la promotion d'une culture et d'une compréhension mondiales des droits humains. Nous nous réjouissons donc de la proclamation du Programme mondial et nous nous engageons à le mettre en œuvre.

 

21.     Nous appuyons l'idée d'intégrer l'égalité entre les sexes dans notre examen du rapport, au Sommet et au-delà. Nous appuyons en particulier la reconnaissance, dans le rapport, de la nécessité d'interventions directes visant à promouvoir l'égalité entre les sexes, y compris l'élimination de la discrimination et de la violence contre les femmes et une représentation accrue des femmes au sein des organes décisionnels. Nous souhaitons qu'on accorde à l'avenir une plus grande importance aux droits de la femme et nous insistons également sur la nécessité de mettre en œuvre pleinement le Programme d'action de Beijing et le Programme d'action du Caire.

 

22.     Nous réagissons positivement à l'appel du Secrétaire général visant à ce que soit adopté le concept de la responsabilité de protéger. Nous soulignons que, conformément au principe de la souveraineté enchâssé dans la Charte des Nations Unies, la protection des civils échoit primordialement aux États membres. Lorsque les autorités nationales ne peuvent pas ou ne veulent pas assurer cette protection, la communauté internationale a la responsabilité d'utiliser les moyens diplomatiques, humanitaires ou autres, conformément à la Charte des Nations Unies et au droit international, pour protéger les populations civiles contre les plus graves menaces à leur sécurité physique, en particulier le génocide, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité. Pour répondre à ce genre de crises, nous soulignons que les Nations Unies devraient consulter les organisations régionales et, lorsque c'est possible, autoriser ces organisations à prendre la tête de l'intervention internationale. Nous reconnaissons aussi la nécessité d'entamer un dialogue aussi large que possible avec toutes les parties en cause.

 

23.     Nous sommes heureux de voir l'importance accordée dans le rapport à la responsabilité à l'égard de graves crimes internationaux. Nous réaffirmons la contribution essentielle de la Cour pénale internationale, et des autres tribunaux de guerre internationaux ou mixtes, afin de mettre fin à l'impunité vis-à-vis ces crimes terribles. Nous encourageons les États qui ne l'ont pas encore fait à adhérer au Statut de Rome de la Cour pénale internationale et à l'Accord sur les privilèges et immunités de la Cour pénale internationale.


En qualité de ministres et de représentants du RSH, nous nous engageons à promouvoir ces idées dans nos régions respectives et aux Nations Unies afin de parvenir à des résultats ambitieux au Sommet de septembre 2005 et de mieux outiller la communauté internationale pour qu'elle puisse relever les défis du XXIe siècle.

__________________


[L'Afrique du Sud considère que son appui à cette Déclaration ministérielle ne porte aucun préjudice au consensus d’Ezulwini, qui demeure pour le moment la « position commune de l'Afrique » sur la réforme de l'ONU.]


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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