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M. AXWORTHY - ALLOCUTION AU FORUM DIPLOMATIQUE DE L'ATLANTIQUE - ST. JOHN'S (TERRE-NEUVE)

99/55 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE LLOYD AXWORTHY,

MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES,

AU FORUM DIPLOMATIQUE DE L'ATLANTIQUE

ST. JOHN'S (Terre-Neuve)

Le 5 novembre 1999

(11 h 40 HNE)

Par son histoire passée et présente, la région atlantique du Canada est emblématique de la participation active et de longue date de ce pays à la vie du monde qui l'entoure. De la présence des Vikings à l'Anse-aux-Meadows au début du millénaire à la communauté dynamique d'aujourd'hui en passant par l'arrivée de Jean Cabot au XVe siècle, Terre-Neuve est manifestement le point de contact entre le Canada et le reste du monde. Il est donc tout à fait normal que le Forum diplomatique ait lieu ici et que l'accent y soit mis sur les réalités de cette partie du Canada, et je suis heureux de me trouver à St. John's.

Mes voyages m'amènent souvent à faire escale à Terre-Neuve. Je connais donc bien l'hospitalité de ses habitants! Je suis certain que vous serez d'accord avec moi sur ce point, et j'aimerais remercier nos hôtes de leur accueil généreux.

En tant que diplomates dont la tâche consiste à interpréter les événements internationaux, nous devons chaque jour faire face à un monde en mouvement. Les développements survenus au cours des dix dernières années ont profondément modifié la vie mondiale. L'émergence des populations, notamment de leur sécurité, en tant que force dans les affaires étrangères est l'aspect le plus remarquable de cette évolution et elle donne un élan à l'action mondiale. Faire passer les populations d'abord, tel est l'objectif du Canada en matière de sécurité humaine. C'est ce qui était affirmé dans le Discours du Trône prononcé le mois dernier, où cette question était présentée comme un élément important de notre politique étrangère.

Ce n'est pas par hasard que le gouvernement accorde la priorité à la promotion de la sécurité humaine. Son choix s'appuie sur des débats, une expérience et des analyses -- au gouvernement et dans les médias, par des universitaires et des diplomates, et avec le concours de décideurs ainsi que du secteur privé. Je me souviens, par exemple, d'un débat qu'a organisé cette année le Centre canadien pour le développement de la politique étrangère sur la sécurité humaine en tant que nouveau paradigme des affaires mondiales qui jette un « nouvel éclairage » sur la politique étrangère.

Tant la théorie que la pratique en ce qui concerne la sécurité humaine tournent autour de deux considérations, à savoir l'évolution de la situation mondiale et la place du Canada dans le monde.

Dans notre nouveau monde, la sécurité humaine est un moyen de redéfinir et de poursuivre une vision ancienne, celle d'une paix mondiale. Elle répond aux changements en ce qui a trait aux sujets, aux méthodes, aux instruments et aux acteurs qui composent la vie mondiale.

Les questions qui influent sur la sécurité mondiale, régionale et nationale sont de plus en plus liées à la sécurité individuelle. Qu'il s'agisse de situations conflictuelles ou du résultat de nouveaux défis, de la criminalité, des narcotiques, du terrorisme ou de la

dégradation de l'environnement, la sécurité des personnes, leurs droits, leur dignité et leur vie sont directement menacés.

Les leviers du pouvoir se sont également diversifiés. La capacité militaire demeure importante, surtout pour maintenir la paix. Pourtant, seul le plus invétéré des partisans de la realpolitik irait affirmer qu'il s'agit de l'unique facteur déterminant de l'influence. Des idées convaincantes, la négociation, la diplomatie publique, l'attrait d'une culture ouverte et dynamique, voilà autant d'éléments courants et valables de la vie internationale contemporaine.

Les gouvernements ne sont plus les seuls acteurs sur la scène mondiale. La société civile et le secteur privé prouvent de plus en plus qu'ils peuvent contribuer de manière positive à la promotion de la sécurité humaine. Parallèlement, d'autres acteurs non étatiques, des milices, des seigneurs de la guerre, des intérêts commerciaux sans scrupules, contribuent à perpétuer l'insécurité humaine dans les régions en proie à des conflits et au-delà.

Enfin, la nature transnationale ou interétatique de bon nombre de ces menaces qui pèsent sur la sécurité humaine remet en question les notions exclusives de la souveraineté nationale. Elle nous oblige à adapter et à compléter, mais en aucun cas à rejeter, nos théories et nos approches traditionnelles du monde axées sur les États, afin d'y ajouter une autre perspective qui place les populations au premier plan.

La souveraineté des États n'est pas une fin en soi. Elle existe pour servir les citoyens et protéger leur sécurité. Il arrive que des États ne puissent assumer cette responsabilité ou qu'il la bafoue sciemment, mettant donc en danger la sécurité humaine. Hier, je discutais du sort des personnes déplacées dans leur propre pays, dans le monde entier, -- plus de 25 millions -- avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU chargé de la question. Dans d'autres situations, comme au Kosovo, où l'OTAN a dû agir, des populations entières peuvent être victimes des pires atteintes aux droits de la personne. Dans ces situations où la sécurité humaine est mise en danger à grande échelle, à l'intérieur des frontières d'un État, le défi pour nous tous consiste à réfléchir aux limites de la souveraineté et aux conditions qui régissent les interventions humanitaires.

Dans cette nouvelle conjoncture, le Canada estime que la sécurité humaine est un enjeu important. La sécurité et les intérêts des Canadiens, en tant que commerçants, voyageurs et donateurs, et du Canada en tant que société ouverte, sont indissociables de la sécurité des populations dans d'autres contrées. L'intérêt porté à la sécurité humaine à l'étranger reflète tout naturellement les valeurs que les Canadiens chérissent dans leur propre pays -- leur attachement aux droits de la personne, à la stabilité, à la tolérance et à la primauté du droit. En outre, notre expérience pour ce qui est de bâtir une société multiculturelle nous confère un atout unique dont nous nous servons pour trouver des solutions aux menaces qui pèsent sur la sécurité humaine dans le monde.

En bref, la sécurité humaine est un objectif très pertinent pour les Canadiens, qui l'appuient vigoureusement et ce, à tous égards. Les Canadiens n'ont jamais été aussi confiants quant à leur place dans le monde. Contrairement à ce que certains pensent au Canada, à savoir que nous régressons, 80 p. 100 des Canadiens estiment que le Canada est plus influent aujourd'hui qu'il y a 30 ans.

Et, malgré ceux qui décrient notre choix de mettre l'accent sur la sécurité humaine en affirmant qu'il ne répond pas aux priorités du Canada, 64 p. 100 des Canadiens sont plus fiers du rôle international que leur pays joue aujourd'hui que de celui qu'il jouait il y a cinq ans, et 68 p. 100 estiment que ce rôle international doit être primordial pour le gouvernement canadien.

Voilà pourquoi nous nous investissons dans ce dossier et pourquoi il restera au centre de nos efforts internationaux à l'avenir. L'an dernier, à Banff, j'ai parlé des objectifs du Canada avec bon nombre d'entre vous. Depuis lors, je pense que nous avons progressé dans la mise en pratique de la sécurité humaine dans trois domaines :

  • porter la sécurité humaine à l'attention des conseils du monde;
  • renforcer l'action menée contre ceux qui commettent des crimes contre l'humanité;
  • et insister sur la sécurité humaine dans d'autres domaines de l'activité internationale.

Comme beaucoup d'entre vous le savent, le Canada a fait de la protection des civils une priorité pendant son mandat au Conseil de sécurité de l'ONU. La sécurité des populations est manifestement menacée dans des situations de violence armée. Il est tragique mais beaucoup trop fréquent de voir aujourd'hui, des civils pris pour cibles, massacrés et victimes des conflits.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a un rôle clé à jouer face à cette nouvelle réalité, et l'on voit à certains signes qu'il avance dans la bonne direction. Le mois dernier, il a autorisé des opérations de maintien de la paix en Sierra Leone et au Timor oriental et les a dotées de mandats vigoureux comportant un volet explicite sur la protection des civils -- résultat pour lequel le Canada s'est battu ardemment.

Le Canada cherche à faire adapter l'instrument des sanctions du Conseil de manière à ce qu'elles visent la capacité même des belligérants de faire la guerre, tout en minimisant l'incidence sur les civils.

À la suite d'une initiative canadienne, le Secrétaire général Annan a publié cet automne un rapport sur la protection des civils dans les conflits armés. Ce rapport contient 40 recommandations de mesures qui contribueront à faire en sorte que la sécurité humaine soit partie intégrante des efforts que le Conseil déploie pour prévenir les conflits, maintenir la paix, veiller à l'application des sanctions et soutenir la volonté collective des Nations Unies. Le Canada fera en sorte qu'il soit donné suite à ces propositions.

Cette année, d'autres groupes et d'autres institutions auxquels le Canada appartient -- l'OTAN, l'OEA [Organisation des États américains], la Francophonie et le G8 -- ont montré la même capacité de s'adapter aux défis de la sécurité humaine.

Le Commonwealth, par l'intermédiaire de son Groupe d'action ministériel [GAMC], en est une illustration. Le GAMC a également joué un rôle clé dans les efforts qui visaient à rétablir la démocratie au Nigéria. À l'époque, ces efforts n'étaient pas toujours compris et ils étaient souvent raillés. On semblait même accepter, dans certains milieux, que le processus démocratique, aussi imparfait fût-il, puisse être foulé au pied par les militaires.

Le Canada et ses partenaires du GAMC n'étaient pas de cet avis. Et, convaincu qu'un engagement donnerait des résultats, le GAMC a persisté; et les résultats sont clairs. La semaine prochaine, le premier ministre Chrétien se rendra au Nigéria, où il rencontrera le président élu Obasanjo et fêtera avec les Nigérians leur retour à la démocratie.

Le GAMC adopte maintenant face au Pakistan la même démarche raisonnée, ni plus ni moins, qu'il avait adoptée face au Nigéria. Comme au Nigéria, la suffisance et l'inaction de tiers n'aideront en rien les Pakistanais à rétablir le processus démocratique dans leur pays. Malgré l'habituel chœur des sceptiques, je suis convaincu qu'un engagement international soutenu y contribuera. Voilà pourquoi le GAMC s'est engagé, pourquoi une mission du GAMC s'est rendue au Pakistan, et pourquoi le GAMC continuera de jouer un rôle clé dans les efforts déployés pour le retour de la démocratie dans ce pays.

Pour renforcer la sécurité humaine, il faut prendre, dans les différents conseils internationaux, des mesures qui viseront à promouvoir la stabilité et à protéger les populations. Il faudra aussi tenir ceux qui portent atteinte au droit international humanitaire et aux droits de la personne pour responsables de leurs actes. Il faut mettre fin à l'impunité. La perspective de poursuites et de sanctions doit entrer dans le calcul de ceux qui recourent à la violence.

C'est pour cette raison que nous avons soutenu vigoureusement l'institution de tribunaux internationaux au Rwanda et dans la République fédérale de Yougoslavie, et pourquoi nous apprécions tant le travail de leader accompli par des personnes comme la juge canadienne Louise Arbour pour que ces tribunaux remplissent leur rôle. Voilà pourquoi également nous avons soutenu vigoureusement la création de la Cour criminelle internationale et pourquoi c'est un Canadien qui préside les négociations en cours pour faire de cette dernière une réalité. Les perspectives demeureront fragiles en ce qui concerne la sécurité humaine si nous ne parvenons pas à progresser en matière de responsabilité individuelle.

Enfin, la sécurité des populations est maintenant le point central de diverses activités humaines dans le monde, ce qui est un progrès notable, par exemple, en ce qui a trait à la situation des enfants, à la lutte contre le crime international, au contrôle des armements et au désarmement.

Dans le Discours du Trône prononcé le mois dernier, la situation des enfants était désignée comme domaine d'action prioritaire et ce, pour une bonne raison. En effet, les conflits armés représentent une menace brutale et dévastatrice pour la sécurité des enfants. Dans près d'un tiers des pays de la planète, des enfants subissent les conséquences de guerres et de leurs ravages. L'enrôlement d'enfants-soldats est une des pratiques les plus courantes qui soient dans les conflits.

C'est pourquoi le Canada appuie le travail entrepris à Genève pour rédiger le protocole facultatif le plus vigoureux qui soit à la Convention relative aux droits de l'enfant. L'âge de l'enrôlement des enfants et de leur participation à des hostilités y sera relevé. Ce protocole, qui sera accompagné d'une stratégie de mise en œuvre détaillée, est essentiel dans la lutte contre un des aspects les plus abominables des conflits modernes.

Les menaces qui pèsent sur la sécurité des enfants vont bien au-delà des situations de conflit armé. L'exploitation abusive de la main-d'œuvre enfantine compte parmi les défis les plus insidieux et les plus frustrants à relever. La conclusion cette année au BIT [Bureau international du Travail] de la Convention destinée à éliminer les pires formes du travail des enfants, soit les travaux dangereux, la servitude pour dettes, les travaux forcés et les conditions de travail assimilables à de l'esclavage, ainsi que l'utilisation d'enfants dans la prostitution, la pornographie et le trafic de stupéfiants, marque une étape.

Le Canada tient à renforcer toutes ces réalisations. En 2001, les Nations Unies se réuniront en une session extraordinaire qui sera consacrée aux enfants. Les dirigeants internationaux examineront les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Convention relative aux droits de l'enfant et traceront la voie pour l'avenir. En préparation à cette session extraordinaire, le Canada a participé activement à la conférence du CICR [Comité international de la Croix-Rouge] à Genève cette semaine, afin de définir une stratégie dynamique par rapport aux enfants touchés par les guerres.

Dans le domaine du contrôle des armements, la Convention d'Ottawa est un exemple pratique de la sécurité humaine qui donne des résultats. Près d'un an après son entrée en vigueur, elle permet réellement de sauver la vie de civils.

Le nombre des victimes des mines décline. Le commerce naguère florissant des mines antipersonnel a pratiquement cessé. De moins en moins de pays fabriquent des mines. Plus de 14 millions de mines stockées ont été détruites. Les fonds consacrés à la lutte contre les mines, soit plus de 500 millions de dollars, servent au déminage et à la réadaptation. Même là où l'on pose encore des mines, comme au Kosovo ou en Angola, les condamnations sont vives, et le déminage est prioritaire pendant la période qui suit les conflits.

L'accent mis sur la dimension humaine incite à combattre la prolifération et l'utilisation abusive d'armes légères, militaires ou autres, car le tribu humain de leur utilisation est assurément lourd.

Les gouvernements commencent à réagir, et cela est visible à certains signes. L'OEA a conclu une convention sur le trafic et sur les expéditions illégales. La question est à l'ordre du jour de l'OSCE [Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe]. Le mois dernier, les pays d'Afrique centrale se sont réunis et ils ont mis au point un plan d'action détaillé pour remédier aux effets dévastateurs de ces armes sur leur sécurité.

Les efforts prennent une ampleur mondiale. Il est question que l'ONU organise une conférence sur le commerce illicite des armes légères. Le Canada veillera à ce que l'ordre du jour en soit détaillé et axé sur des mesures concrètes.

Il n'existe toujours pas de risque plus grand pour la sécurité des États et des personnes que l'anéantissement nucléaire. Les Canadiens expriment constamment leur inquiétude au sujet de la menace que représentent les armes nucléaires et ils disent clairement qu'il est essentiel de la réduire. Il devient indispensable de renforcer le régime de non-prolifération et de progresser dans le désarmement nucléaire et dans le contrôle des armements.

Cependant, le régime que nous avons laborieusement mis en place au cours des 50 dernières années est fragile et, manifestement, il est de nouveau menacé, d'où l'urgence d'autant plus grande de remettre à l'ordre du jour la non-prolifération nucléaire et le contrôle des armements, et de redoubler d'efforts dans ces domaines.

Les menaces qui pèsent sur les populations découlent non seulement des conflits et des instruments de la guerre, mais aussi d'un aspect plus sombre de la mondialisation, à savoir les drogues, la criminalité, les enlèvements et l'immigration clandestine. Les nouvelles technologies de l'information sont porteuses de progrès, mais elles facilitent aussi la propagande haineuse, le crime et l'exploitation des plus faibles.

Le problème prend des proportions atterrantes. D'après les Nations Unies, le crime organisé rapporte 1,5 billion de dollars par an, soit plus que toutes les économies nationales du monde sauf trois. Or, il tire ses profits de la misère des faibles et des innocents.

Les Canadiens pensent manifestement qu'il faut agir. Dans leur immense majorité, ils considèrent le crime organisé comme un problème et ils incluent parmi leurs sujets de préoccupation la drogue, les bandes violentes, le trafic d'armes et l'immigration clandestine.

La lutte contre les narcotrafiquants fait partie de nos objectifs en ce qui concerne la sécurité humaine, tout particulièrement dans nos relations hémisphériques. À l'OEA, le Canada travaille en étroite collaboration avec d'autres pays, et il a présidé les négociations qui ont abouti à la création d'un nouveau mécanisme d'évaluation multilatérale qui permettra aux 34 membres d'évaluer les efforts consentis par les uns et les autres dans l'interdiction des drogues et la réduction de la demande.

Afin de compléter ces efforts, et de donner suite à l'annonce faite à Santiago par le premier ministre Chrétien, j'ai entamé cette année un dialogue ministériel sur les drogues avec mes homologues de l'OEA. Il en est ressorti que les drogues sont le moteur de la criminalité, depuis la corruption jusqu'au blanchiment d'argent, en passant par le trafic d'armes à feu. Ces discussions ont aussi permis de cerner des domaines de coopération prometteurs sur lesquels je me pencherai en prévision de l'Assemblée générale de l'OEA, qui aura lieu à Windsor (Ontario), l'an prochain.

L'arrivée de trois cargaisons de passagers humains désespérés sur les côtes canadiennes l'été dernier a fait découvrir aux Canadiens l'horrible réalité d'une autre menace qui pèse sur la sécurité humaine à l'échelle mondiale : le trafic d'êtres humains et l'immigration clandestine.

Les efforts bilatéraux, comme ceux déployés dans ce cas par la Chine et le Canada, et par le Canada et les États-Unis peuvent apporter un élément de solution à ce problème. Cependant, des mesures mondiales sont nécessaires pour lutter contre cette criminalité transnationale et contre d'autres crimes qui se recoupent par nature. L'adoption de la Convention des Nations Unies contre le crime organisé transnational, et ses différents protocoles, dont un qui vise à lutter contre le trafic de femmes et d'enfants, et un autre qui porte sur l'immigration clandestine, revêt donc une importance vitale et elle représente un objectif clé pour le Canada.

8

La sécurité humaine, en tant qu'enjeu, place la sécurité des populations au premier plan. C'est une approche que le Canada a adoptée face à un monde en pleine mutation où les menaces qui pèsent sur les populations sont de plus en plus à l'ordre du jour international, ce qui reflète nos valeurs et nous permet de défendre nos intérêts.

Si l'on progresse dans l'acceptation du concept, et je pense que tel est le cas, c'est parce que ces problèmes trouvent une résonnance non seulement au Canada mais dans beaucoup de vos pays et chez vos concitoyens. S'il y a des résultats concrets, et je pense qu'il y en a, c'est grâce aux partenariats que le Canada a formés avec bon nombre des gouvernements que vous représentez et par le biais des organisations auxquelles vous appartenez.

J'ai exposé les grandes lignes du point de vue du Canada sur la voie à suivre. J'espère vivement que nous continuerons de coopérer et d'ouvrir de nouveaux axes de collaboration avec vous et avec vos gouvernements.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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