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M. PETTIGREW - ALLOCUTION À L'ASSEMBLÉE ANNUELLE DU CONSEIL COMMERCIAL CANADA CHINE - TORONTO (ONTARIO)

99/58 SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE PIERRE S. PETTIGREW,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

À L'ASSEMBLÉE ANNUELLE DU

CONSEIL COMMERCIAL CANADA CHINE

TORONTO (Ontario)

Le 25 novembre 1999

Je suis très honoré de me trouver parmi vous. Je tiens à remercier M. André Desmarais et le CCBC [Conseil commercial Canada Chine] de m'avoir invité à vous adresser la parole ce soir.

Je suis très heureux de signaler la présence de hauts représentants du Conseil chinois pour la promotion du commerce international, du ministère des Sciences et de la Technologie et du ministère des Industries de l'information, ainsi que de dirigeants d'administrations régionales clés, dont celles de Liaoning et de Hebei.

Je tiens aussi à saluer tous les visages canadiens familiers que je reconnais dans la salle, dont plusieurs membres actifs du CCBC, qui a apporté une contribution énorme à nos relations bilatérales avec la Chine depuis 25 ans.

Le commerce avec la Chine

Nos relations commerciales avec la Chine sont saines et dynamiques. Notre commerce bilatéral total avec la Chine a dépassé en 1998 les 10 milliards de dollars! La Chine est notre quatrième partenaire commercial, ce qui est à la fois un signe et un effet de l'importance croissante des relations du Canada avec ses partenaires de l'Asie-Pacifique.

Depuis nos premières exportations de blé, il y a près de 40 ans, nous avons élargi et amélioré l'éventail de produits et de services que nous offrons à la Chine. Qu'il s'agisse de systèmes de télécommunications, de génétique porcine ou de technologie de traitement des eaux, l'ingéniosité canadienne trouve sa place sur le marché chinois.

Mon gouvernement est bien décidé à appuyer nos gens d'affaires qui recherchent des débouchés en Chine. C'est à mon ministère qu'il incombe directement d'exécuter les programmes de promotion du commerce international à l'étranger, et notre

présence en Chine demeure fort considérable. À mesure que la Chine continuera d'ouvrir ses marchés, nous sommes encore plus déterminés à fournir la meilleure information et les meilleurs conseils qui soient aux entreprises canadiennes.

Dans ce contexte, j'ai le plaisir d'annoncer la publication du Plan d'action commercial 2000 pour la Chine et Hong Kong. Il s'agit de notre stratégie générale de partenariat commercial avec cette région clé, d'une stratégie qui, j'en suis persuadé, apportera des retombées positives et des réussites au Canada et à la Chine.

Ce document signale aux entreprises canadiennes de très grands débouchés, mais aussi certaines contraintes et certains défis inhérents au marché chinois. Il décrit également les services qu'offre le fort contingent de délégués commerciaux que comptent nos cinq missions dans la région.

La Chine et l'OMC

Un élément clé de notre stratégie commerciale bilatérale consiste à promouvoir l'accès aux marchés pour les entreprises canadiennes tout en appuyant l'accession de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Cette accession est un objectif auquel la Chine tient manifestement. Sur le plan bilatéral, nous avons déjà parcouru beaucoup de chemin vers la réalisation d'un accord Canada-Chine. Je me réjouis d'avance de rencontrer demain le ministre Shi. Nous nous pencherons, j'en suis sûr, sur cette importante question.

Comme vous le savez tous, la Chine a conclu des négociations bilatérales avec bon nombre de ses principaux partenaires commerciaux. Il est clair que son admission à l'OMC est pour très bientôt. Ce sera une bonne chose pour l'OMC et pour le système commercial multilatéral.

Tout d'abord, l'admission de la Chine va renforcer l'OMC, puisqu'une des grandes économies du monde lui sera intégrée.

Ensuite, la Chine pourra jouer un rôle actif et constructif dans la définition des nouvelles règles commerciales du système commercial mondial. Je m'en réjouis à l'avance, car nombreux sont les domaines où le Canada et la Chine pourront coopérer. Par exemple, la Chine s'est engagée à ne pas subventionner ses exportations agricoles -- ce en quoi l'Union européenne ferait bien de l'imiter! C'est une question que les agriculteurs canadiens ont à coeur.

Comme dans toute relation saine, dynamique et diversifiée, il survient fatalement des désaccords. Mais le Canada et la Chine auront désormais accès aux mécanismes transparents et aux objectifs de l'OMC pour résoudre leurs différends.

L'admission de la Chine à l'OMC et la libéralisation de ses échanges vont aussi aider ce pays à poursuivre son processus de réforme économique. Cela profitera à tout le monde : à la Chine, à ses partenaires commerciaux et à l'économie mondiale.

Tous les membres de l'OMC sont tenus, du fait même de leur appartenance à l'Organisation, de respecter dans leurs activités les principes d'équité, de non-discrimination, de cohérence et de transparence. L'appartenance à l'OMC favorisera les efforts que fait la Chine pour renforcer ses institutions nationales afin qu'elles soutiennent ces principes. Le Canada et la Chine coopèrent déjà, par l'entremise de l'ACDI [Agence canadienne de développement international], pour promouvoir le développement des institutions et la primauté du droit qui sous-tendent les réformes économiques. L'appartenance à l'OMC appuie et favorise ce processus.

Bien entendu, le développement des institutions et le renforcement de la primauté du droit ne sont pas seulement des sujets de discussion dans le contexte de l'accession de la Chine. L'amélioration et le renforcement des règles qui régissent le système commercial multilatéral sont importants pour l'OMC dans son ensemble.

Comme vous le savez, la semaine prochaine, nous nous rendons à Seattle pour entreprendre la prochaine série de négociations de l'Organisation mondiale du commerce. Dans les jours à venir, je vais parler davantage des objectifs et des approches du Canada au sujet du prochain cycle de négociations commerciales multilatérales. Si vous me le permettez, je vais vous faire part ce soir de quelques réflexions à ce sujet.

Le programme du Canada pour Seattle

Le programme commercial du Canada, c'est de continuer à réclamer un plus large accès pour ses produits et ses services, et en même temps de contribuer à la rédaction d'accords qui protégeront ses intérêts sociaux vitaux.

C'est ce que nous faisons depuis longtemps. Nous étions au nombre des membres fondateurs de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce [GATT], il y a plus de 50 ans, et nous avons participé depuis tout ce temps à chacune des grandes discussions internationales sur le commerce.

Nous avons toujours insisté sur l'importance d'un système commercial international basé sur des règles. En tant qu'économie de taille moyenne, ce système nous profite parce qu'il assure à nos entreprises un environnement commercial plus prévisible et qu'il donne à une économie relativement modeste comme la nôtre de puissants moyens d'action face aux économies plus grandes et plus fortes.

Un système commercial plus libre et basé sur des règles claires aide à créer des emplois pour les Canadiens. Il offre à nos entreprises de plus grands marchés pour leurs produits et la possibilité de réaliser des économies d'échelle. Il nous donne accès à meilleur prix à des facteurs de production comme les technologies de pointe, et nous apporte des biens de consommations moins coûteux. Il accroît la concurrence et nous rend plus productifs.

Et, ce qui est peut-être le plus important, il encourage les entreprises -- et bien sûr tous les Canadiens -- à regarder davantage vers l'extérieur et à s'adapter toujours plus aux défis d'un monde de plus en plus intégré et interdépendant.

Les valeurs

Chaque pays se présentera à la table avec ses propres priorités et ses propres valeurs.

Je crois pour ma part que nos valeurs, façonnées par notre histoire et notre géographie, sont uniques et très différentes de celles d'autres pays. Elles nous confèrent des avantages, en cette nouvelle ère de mondialisation, dont sont privés les autres pays.

La mondialisation

Bien entendu, « mondialisation » est devenu le mot à la mode des années 1990. Il le demeurera d'ailleurs peut-être au cours du prochain millénaire.

Les frontières sont devenues plus perméables, et les entreprises multinationales et transnationales entrent dans un pays étranger et en ressortent aussi facilement qu'elles se déplacent dans leur propre pays.

La mondialisation n'est pas quelque chose que les gouvernements peuvent arrêter.

Toutefois, elle oblige maintenant les gouvernements à oeuvrer sur deux plans. En premier lieu, ils doivent faire tout ce qui est en leur possible pour inciter les organismes internationaux à mettre sur pied un système commercial équitable et fondé sur des règles, parce que c'est dans l'intérêt de tous -- et c'est justement ce dont il s'agit à Seattle.

En second lieu, ils doivent se réinventer eux-mêmes pour pouvoir relever les nouveaux défis que posent la mondialisation et l'ouverture des marchés.

Les limites des marchés

Parce que les marchés, aussi libres et ouverts qu'ils soient, ont leurs limites. Ils ne s'occupent que d'avantages financiers et de profits, et ils peuvent parfois se tromper. Ils ne considèrent pas l'individu, l'environnement, l'avenir, ou les façons dont différents pays cherchent à préserver leur patrimoine culturel. Ils sont insensibles aux intérêts à long terme des pays, des provinces, des États, des villes et des peuples.

C'est là le rôle des gouvernements -- et, comme je l'ai dit, c'est un rôle de plus en plus difficile à tenir, car les marchés sont devenus beaucoup plus puissants et les frontières se sont ouvertes d'autant.

Humaniser la mondialisation

Comme je l'ai affirmé à maintes reprises, il faut trouver des moyens d'humaniser la mondialisation, de faire en sorte que les gens puissent continuer à participer au développement économique et social de nos pays.

En fait, une des raisons pour lesquelles je crois que le Canada est mieux placé que les autres pays pour gérer la nouvelle diversité et la nouvelle ouverture de l'économie mondiale, c'est que notre pays même est fondé sur la diversité.

Au cours de son histoire, le Canada a refusé le modèle traditionnel de l'État-nation, où le groupe dominant assimilait les minorités. Nous sommes devenus un pays fondé sur le compromis. D'abord le compromis avec les citoyens francophones, puis avec tous les autres immigrants qui ont suivi.

Nous avons créé une citoyenneté qui est d'ordre politique, et non ethnique ou religieux.

Et cette citoyenneté porte en elle les valeurs de respect, de tolérance et d'ouverture au pluralisme.

Je crois que nous, Canadiens, savons nous adapter plus facilement que beaucoup d'autres à la mondialisation, car qui dit mondialisation dit pluralisme et diversité.

Et la mondialisation rapprochera le Canada et la Chine.

L'admission de la Chine à l'OMC illustrera le processus de mondialisation et ouvrira toutes grandes les portes du commerce et des échanges de capitaux entre le Canada et la Chine.

Je tiens enfin à signaler le rôle considérable que joue le CCBC en aidant les entreprises canadiennes à profiter d'occasions d'affaires en Chine et en les aidant à devenir plus compétitives et plus tournées vers l'extérieur. Les liens que nous avons tissés dans nos échanges avec la Chine l'ont aidée à s'intégrer dans la communauté commerçante mondiale, et je suis persuadé que son accession à l'OMC ne fera que raffermir cette intégration.

Je vous remercie de votre attention.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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