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M. PIERRE S. PETTIGREW- ALLOCUTION DEVANT LE COMITÉ PERMANENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES - OTTAWAET DU COMMERCE INTERNATIONAL

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION

DE

L'HONORABLE PIERRE S. PETTIGREW,

MINISTRE DU COMMERCE INTERNATIONAL,

DEVANT LE COMITÉ PERMANENT DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES

ET DU COMMERCE INTERNATIONAL

OTTAWA (Ontario)

Le 16 novembre 1999

Je vous remercie, Madame la Présidente.

Je remercie également les membres du Comité de m'avoir donné cette occasion de les rencontrer aujourd'hui. Je ferai tout mon possible pour respecter le temps dont vous disposez!

Je tiens tout d'abord à féliciter le Comité pour son excellent rapport, intitulé « Le Canada et l'avenir de l'Organisation mondiale du commerce ». D'une façon plus générale, je souhaite vous remercier tous pour le temps que vous avez consacré à écouter les Canadiens.

Étant donné que les négociations commerciales ont une incidence directe sur la vie des Canadiens, il est plus important que jamais que nous les consultions -- ce que votre Comité a manifestement compris.

Votre rapport a été accueilli avec enthousiasme et je suis enchanté de pouvoir dire que le gouvernement souscrit, dans l'ensemble, à vos recommandations. C'est pourquoi il m'a fait grand plaisir de déposer notre réponse à la Chambre des communes.

Je tiens également à remercier les membres du Comité qui ont déposé des rapports minoritaires et je puis vous assurer que vos préoccupations ont elles aussi été soigneusement prises en compte.

Dans mes propos d'aujourd'hui, je souhaite insister sur deux principes qui, à mon avis, doivent éclairer nos politiques et diriger notre action. Ces principes sont ceux de la confiance et de la cohérence.

Permettez-moi de vous expliquer ce que j'entends par là.

La confiance

Comme le Comité le sait bien, le Canada est un pays commerçant et le commerce est indispensable au maintien de notre prospérité. Au Canada, un emploi sur trois dépend du commerce international. En fait, la vaste majorité des emplois créés depuis l'élection du gouvernement actuel, en 1993, s'élèvent à plus de 1,9 million et proviennent d'une croissance des exportations.

Il y a cinq ans à peine, le commerce international représentait 30 p. 100 de notre PIB. Cette proportion est aujourd'hui de 43 p. 100 -- soit plus que tout autre pays membre du G-8. L'investissement étranger direct dans notre pays a connu une croissance similaire, ayant augmenté de 54 p. 100 depuis 1993.

Il ne fait aucun doute que l'exposition du Canada à la concurrence internationale a dynamisé notre économie, suscité l'innovation et créé des centaines de milliers d'emplois pour les Canadiens.

Nous avons ainsi montré que nous pouvons livrer concurrence et réussir sur les marchés internationaux. Notre succès est, j'en suis convaincu, en grande partie attribuable au fait que nous avons élaboré notre position internationale en étroite collaboration avec les provinces. Par exemple, tout récemment, le 7 octobre, j'ai eu une rencontre très fructueuse avec mes homologues provinciaux et je suis ravi que six d'entre eux m'accompagnent à Seattle. Nous travaillerons ainsi en étroite collaboration.

C'est pourquoi nous abordons ce prochain cycle de négociations à l'OMC avec confiance -- la confiance d'un pays tourné vers l'extérieur et qui voit dans le monde entier un marché à conquérir.

Comme vous le savez, nous ne sommes pas parvenus à ce degré d'intégration économique avec le reste du monde à partir de rien; nous l'avons fait grâce à la sécurité qu'offre un système fondé sur des règles. Et nous ne devons pas abandonner ce processus aujourd'hui. Au contraire, nous devons l'améliorer et en adopter les règles pour tenir compte des nouveaux développements en matière de commerce, comme le commerce électronique. La prospérité du Canada réside dans sa participation aux marchés mondiaux, et c'est cette voie que nous devons suivre.

Les préoccupations

Évidemment, ce point de vue ne fait pas l'unanimité et votre Comité a entendu des parties intéressées exprimer la crainte que les nouvelles négociations constituent une menace pour des programmes sociaux extrêmement appréciés, pour les normes du travail, l'environnement ou les droits de la personne.

Bien que je ne partage pas ces craintes, je les comprends. Madame la Présidente, je peux vous affirmer très clairement que les systèmes de santé et d'éducation du Canada ne sont pas en jeu. Pour nous, ces systèmes ne sont tout simplement pas négociables. Et comme vous le constaterez dans sa réponse à votre rapport, le gouvernement est déterminé à marquer des progrès en ce qui concerne les dimensions sociales du commerce, pour faire en sorte que les valeurs canadiennes et les programmes sociaux canadiens soient protégés et pour que les avantages du commerce soient largement répartis dans l'ensemble de la société.

La mondialisation

La mondialisation doit avoir un visage humain. Elle ne peut être considérée comme quelque chose qui arrive aux gens -- nous devons en faire un phénomène qui se produit au profit des gens. Elle doit être perçue comme étant digne de leur appui car elle revêt de l'importance pour leur vie et est imprégnée de leurs valeurs.

Autrement dit, Madame la Présidente, il doit y avoir, dans l'esprit des gens, un lien clair entre ce que nous faisons à l'OMC et ce qu'ils peuvent faire dans leurs propres quartiers et dans leur propre vie.

Permettez-moi de dire également, Madame la Présidente, que nous ferions une erreur, à mon avis, en mettant le commerce et la poursuite de sa libéralisation en attente pendant que nous « réglons » ces autres questions. Nous passerions complètement à côté de l'essentiel. Par exemple, les violations des droits de la personne ne sont pas causées par le commerce.

En fait, l'histoire démontre que lorsque les pays ouvrent leurs frontières à la libéralisation des échanges, les valeurs démocratiques font tout aussi partie des courants d'échanges que les biens et les services. Ce n'est pas une coïncidence si nous avons vu la démocratie s'imposer dans un si grand nombre d'endroits au cours des 45 dernières années. Le commerce n'est pas le problème : il fait partie de la solution.

En retardant la libéralisation du commerce pour nous attaquer à ces autres questions, nous nous priverions justement de l'un des moyens les plus puissants de les régler.

La cohérence

La meilleure approche consiste à accroître la coordination entre les diverses organisations et institutions internationales, telles que la CNUCED [Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement], l'OIT [Organisation internationale du Travail], le FMI [Fonds monétaire international] et la Banque mondiale.

À l'heure actuelle, nous voyons de nombreux groupes différents, préoccupés par la mondialisation, qui projettent leurs inquiétudes sur la scène commerciale. Qu'il s'agisse de normes du travail, de questions environnementales ou de droits de la personne, ces groupes concentrent leur attention sur les processus commerciaux, en général, et sur l'OMC, en particulier.

Ce qu'il faut, c'est que toutes les organisations internationales que je viens de citer travaillent plus efficacement afin que ces questions puissent être examinées dans les enceintes appropriées et de manière cohérente. Par exemple, il ne faut pas que le FMI dise aux pays d'augmenter les tarifs douaniers alors que l'OMC préconise de son côté une réduction des tarifs dans le monde entier.

Je soulèverai cette nécessité d'une cohérence accrue à l'occasion des débats de l'OMC à Seattle et j'estime que cela est indispensable si nous voulons vaincre en partie la résistance que nous voyons émerger dans certains milieux.

Conclusion

En terminant, Madame la Présidente, permettez-moi de réaffirmer l'appui qu'accorde le gouvernement à l'OMC. Le Canada a bénéficié considérablement du système commercial ouvert, fondé sur des règles, qui a été mis au point au cours des 50 dernières années, et nous savons que notre prospérité future repose sur le maintien de notre capacité de faire des affaires avec le reste du monde.

À mon avis, les Canadiens souhaitent que nous continuions à poursuivre ces objectifs. J'estime qu'ils veulent que nous oeuvrions pour une mondialisation à visage humain; sans oublier que les gens, et non les profits, doivent être au centre de nos efforts, et sans oublier non plus que les profits jouent un rôle clé pour ce qui est de maintenir notre système d'aide sociale et de créer plus d'emplois.

Je puis assurer le Comité que le gouvernement souscrit à ces objectifs et qu'il travaillera d'arrache-pied à leur réalisation.

Il me fera plaisir maintenant de répondre à vos questions.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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