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M. KILGOUR - ALLOCUTION PRONONCÉE DANS LE CADRE DU FORUM NATIONAL ÉTUDIANT DU COMMONWEALTH, OTTAWA (ONTARIO)

SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONS

NOTES POUR UNE ALLOCUTION DE

L'HONORABLE DAVID KILGOUR,

SECRÉTAIRE D'ÉTAT (AMÉRIQUE LATINE ET AFRIQUE),

PRONONCÉE À L'ÉDIFICE LESTER B. PEARSON

DANS LE CADRE DU

FORUM NATIONAL ÉTUDIANT DU COMMONWEALTH

« LE COMMONWEALTH :

UNE FORCE POUR LE CHANGEMENT AU SERVICE DE LA

DÉMOCRATIE ET DES DROITS DE LA PERSONNE »

OTTAWA (Ontario)

Le 6 mai 1999

Merci de m'avoir invité à prendre la parole à la clôture de votre forum. Je suis toujours heureux de m'adresser à de jeunes Canadiens et particulièrement à ceux qui s'intéressent à la politique étrangère de leur pays. C'est ce que vous avez fait cette semaine en participant à plusieurs activités que vous aurez, je l'espère, trouvé intéressantes, instructives et agréables. Les deux jeunes Albertains que nous avons accueillis dans ma famille, Brett Ireland et Lindsay Anderson, ont été très heureux de leur expérience.

En tant que représentants étudiants venus des quatre coins du Canada, vous avez accepté de vous réunir, d'échanger vos points de vue et de coopérer les uns avec les autres. En cela vous avez suivi les pays qui ont librement accepté de participer au club du Commonwealth, une grande famille composée de 54 pays et représentant 1,7 milliard de personnes. En outre, comme les délégués présents ici aujourd'hui, qui ont été choisis d'un bout à l'autre du Canada, un grand nombre de pays demandent à se joindre au Commonwealth. Tous les pays qui en sont membres sont tenus d'adhérer aux principes fondamentaux de la démocratie et des droits de la personne et ont eu une relation constitutionnelle avec un pays membre. Ceux qui ont été suspendus, comme le Nigeria, consacrent beaucoup d'énergie et de ressources diplomatiques à leurs démarches en vue d'être réadmis.

À l'évidence, les populations et les gouvernements attachent une grande importance aux liens avec le Commonwealth. Quelles que soient les raisons - liens historiques, même attachement pour la démocratie et le respect des droits de la personne, institutions politiques et juridiques semblables, langue commune ou mécanismes souples d'assistance technique -, tous nos pays et un grand nombre de nos citoyens investissent des ressources humaines et financières considérables dans les liens qui les unissent au Commonwealth.

Les Canadiens sont fiers de leur longue association avec le Commonwealth, au sein duquel ils jouent un rôle important.

J'estime, pour ma part, que la promotion de la démocratie et de la bonne gestion des affaires publiques continue de définir le Commonwealth moderne. Outre qu'il se fait le champion des droits démocratiques et des droits de la personne, le Commonwealth a pris toute une série de mesures pratiques pour traduire dans les faits la déclaration adoptée à Harare en 1991. Ces mesures sont importantes pour le Canada; elles expliquent entre autres pourquoi nous continuons d'attacher autant d'importance à notre adhésion au Commonwealth.

J'aimerais tout particulièrement m'attarder à la onzième réunion du Groupe d'action ministériel du Commonwealth (CMAG - Commonwealth Ministerial Action Group) à Londres, à laquelle j'ai assisté la semaine dernière, et aux discussions qui ont eu lieu à cette occasion sur le Nigeria et la Sierra Leone.

Le Canada est l'un des huit pays membres du Groupe d'action, qui a pour mission de mettre à exécution l'action collective décidée par le Commonwealth à l'appui des principes relatifs à la démocratie et aux droits de la personne enchâssés dans la déclaration de Harare. Le CMAG a été mon principal centre d'intérêt en ce qui a trait au Commonwealth. Depuis ma nomination au poste de Secrétaire d'État, j'ai, avec le ministre Axworthy, régulièrement assisté aux réunions du CMAG et participé à la mission du Groupe en Sierra Leone.

À Londres, la semaine dernière, j'ai eu, à titre de représentant du ministre Axworthy, l'occasion de discuter à nouveau de la situation au Nigeria et en Sierra Leone en compagnie des ministres des affaires étrangères des sept autres pays membres du CMAG. Dans le passé, le Nigeria a, à juste titre, été le point de mire de l'action du CMAG puisque le Groupe a été créé il y a trois ans alors même que les chefs de gouvernement du Commonwealth, réunis à Auckland, décidaient de suspendre ce pays. Compte tenu des développements positifs survenus au Nigeria ces derniers mois, nous avions la semaine dernière l'agréable tâche, non pas d'envisager de nouvelles sanctions mais plutôt de décider de recommander aux chefs de gouvernement d'accueillir à nouveau le Nigeria dans le giron du Commonwealth à la suite de l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement démocratiquement élu le 29 mai dernier.

Comme vous l'avez probablement appris hier durant la séance d'information sur l'Afrique, le Canada, par l'entremise du Commonwealth, a appuyé activement le processus de transition au Nigeria, notamment en participant à la surveillance d'une série de cinq élections plus tôt cette année. Ce n'est qu'une des façons par lesquelles le Commonwealth aide les pays à faire la transition à la démocratie et appuie les droits de la personne et la gestion avisée des affaires publiques. À n'en pas douter, le CMAG est devenu l'un des grands atouts du Commonwealth moderne.

La Sierra Leone est un autre pays qui préoccupe au plus haut point le CMAG. La situation y est critique aux plans de l'aide humanitaire et de la sécurité. Comme vous le savez, le Canada et notre ministre des Affaires étrangères s'intéressent tout particulièrement à la sécurité humaine, aux droits de la personne et à la consolidation de la paix. Le Canada est très préoccupé par la détérioration de la situation en Afrique occidentale. À l'instar d'autres pays membres du Commonwealth, il soutient le gouvernement sierra-léonien dans ses efforts pour maintenir le dialogue avec les rebelles en vue d'en arriver à un règlement de paix durable. Les ministres ont aussi décidé de nommer publiquement les deux gouvernements qui soutiennent les rebelles en Sierra Leone, soit le Liberia et le Burkina Faso.

À Londres, nous avons tous souligné le rôle important que continue d'exercer le Groupe de surveillance du cessez-le-feu de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (ECOMOG) ainsi que les bons offices du secrétaire général, et nous avons recommandé d'accroître l'assistance matérielle et logistique. Le Canada a déjà versé un million de dollars à l'appui de l'ECOMOG en Sierra Leone. Comme le CMAG s'est révélé par le passé un instrument flexible grâce auquel nous avons pu faire valoir nos points de vue sur la nécessité d'un changement dans des pays non démocratiques, le Canada est d'avis qu'il devrait demeurer une composante de l'arsenal international. Selon moi, le CMAG devrait réaffirmer son rôle d'instrument par lequel il est possible de mobiliser un soutien ministériel en vue d'actions, au niveau bilatéral ou du Commonwealth, à l'appui d'initiatives positives prises par des États membres en conformité avec les principes de la déclaration de Harare.

Aujourd'hui, j'ai concentré mon attention sur un seul des aspects du Commonwealth qui m'intéressent et qui intéressent aussi la politique étrangère du Canada, c'est-à-dire le soutien de nos valeurs communes que sont la démocratie et les droits de la personne. Mais on ne saurait ne pas souligner le précieux travail accompli par le Commonwealth à bien d'autres égards.

Le Commonwealth représente bien des choses pour bien des gens. Je sais que les ministres des finances, de l'éducation, de la jeunesse et de la santé, notamment, le considèrent comme une tribune utile où ils peuvent débattre des politiques pertinentes. Et du reste, nos chefs de gouvernement ont la même opinion au sujet du Commonwealth. Les associations professionnelles et les organisations non gouvernementales découvrent avec leurs homologues des pays du Commonwealth des terrains d'entente dans bien des dossiers.

Tous ces groupes font rapport à la réunion biennale des chefs de gouvernement du Commonwealth (CHOGM - Commonwealth Heads of Government Meeting). En novembre prochain, cette réunion se tiendra à Durban, en Afrique du Sud. À la réunion des hauts fonctionnaires en novembre dernier, il a été convenu d'axer le thème de la prochaine rencontre sur l'impact de la mondialisation, non seulement en termes économiques mais aussi en fonction de ses incidences politiques et humaines. Ce thème sera développé davantage d'ici la réunion de novembre en consultation avec le secrétaire général, le pays d'accueil et les autres gouvernements du Commonwealth. Nous en sommes maintenant au stade de la réflexion.

Je note que la mondialisation était le thème de votre dernier forum. Peut-être nous devancez-vous d'un pas et nous avez-vous déjà fourni de nouvelles idées tout au cours de cette semaine.

Je trouve aussi d'un grand intérêt le thème qui préside à vos débats de cette année, soit la pauvreté. Comme vos échanges d'aujourd'hui n'ont sans doute pas manqué de le faire ressortir, la lutte contre la pauvreté doit être menée sur plusieurs fronts et s'attaquer à la fois aux aspects sociaux et économiques du problème. Le Canada cherche à satisfaire aux besoins fondamentaux des pays en développement du Commonwealth dans le cadre de ses programmes d'aide bilatéraux et multilatéraux et de ses négociations économiques et commerciales. Le Commonwealth appuie les programmes de soulagement de la pauvreté, d'éducation et de santé par le biais de différents mécanismes comme le Fonds d'assistance technique du Commonwealth, le Commonwealth of Learning, les réunions des ministres de la santé, de l'éducation et des finances du Commonwealth, ainsi que par l'entremise de la Division économique de son Secrétariat. Je vous félicite de vous être attaqués à un sujet aussi critique et complexe, et j'espère que nous pourrons tous tirer maintes leçons utiles de vos discussions.

Je vous remercie enfin, vous les délégués, d'avoir participé au Forum national étudiant sur le Commonwealth et de nous avoir rendu visite au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. J'espère qu'au cours de cette conférence et de cette semaine d'apprentissage vous aurez non seulement acquis des connaissances et des faits, mais aussi apprécié les échanges, la compréhension, la coopération et la négociation qui sont aussi encore plus précieux et qui constituent la pierre angulaire des valeurs fondamentales du Commonwealth.

Merci.


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Dernière mise à jour : 2006-10-30 Haut de la page
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